Économiste

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Fichier:Esther Duflo - Pop!Tech 2009 - 001 (cropped).jpg
Esther Duflo, une des quatre économistes français distingués par un prix de la Banque de Suède en hommage à Alfred Nobel.

Un ou une économiste est une personne spécialiste des sciences économiques. Dans la plupart des cas, l'économiste travaille en tant qu'enseignant ou chercheur dans une université, mais il peut également être employé dans un think tank, une institution financière (banque, assurance, etc.) ou un organisme international (FMI, Banque mondiale, OCDE, BRI, etc.).

Histoire

Des philosophes polymathes à la spécialisation

Si économiste est aujourd'hui un métier à part entière, exercé par des spécialistes de la discipline, les premiers économistes étaient des philosophes polymathes. Les premiers travaux d'économie datent de l'époque antique, avec les Économiques d'Aristote et l'Économique de Xénophon. Ces deux travaux abordaient de manière primitive des thèmes tels que la division du travail.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, quand commencent à être écrits les premiers travaux d'économie moderne, les auteurs sont systématiquement des savants transversaux, qui écrivent tout autant de l'économie que de la philosophie ou du droit. Il en est ainsi de Richard Cantillon, qui découvre l'effet Cantillon, puis de David Hume, qui a déjà l'intuition de la théorie quantitative de la monnaie.

Adam Smith, à travers ses Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, écrit un des premiers ouvrages entièrement dédiés à l'économie, où il commence la séparation entre l'économie et le reste des sciences sociales. Son œuvre séminale donne naissance à différents courants, qu'il s'agisse de l'école classique (avec David Ricardo et Jean-Baptiste Say), ou, en réaction, du marxisme, à la suite des œuvres de Karl Marx. Harriet Martineau est un autre exemple, ses travaux se situant à l'intersection entre sociologie, histoire, philosophie et économie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Professionnalisation et rôle dans la société

L'économie se professionnalise au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Baptiste Say occupe la toute première chaire d'économie de France au Conservatoire national des arts et métiers au début du siècle<ref>Louis Reybaud, Les Chaires d’Économie politique en France, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 54, 1864</ref>. Les économistes de l'école néoclassique, à la fin du siècle, sont pour la plupart des enseignants et des mathématiciens. La figure de l'économiste passe alors de celle du savant polymathe à celle de l'homme de culture spécialisé<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les progrès de la science économique, sous la plume de John Maynard Keynes, Paul Samuelson et Milton Friedman, permettent l'éclosion de plusieurs écoles de pensée économique : le keynésianisme, vite dépassé par la synthèse néoclassique de Samuelson, puis le monétarisme friedmanien, qui inspire la nouvelle économie classique.

L'implication d'économistes auprès de gouvernements pendant les Trente Glorieuses accroît leur prestige, et Wassily Leontief peut écrire, en 1970 : « La science économique est actuellement au faîte de son prestige intellectuel et de sa popularité ». Toutefois, les Trente piteuses qui suivent cette période de croissance diminue le prestige social des économistes, critiqués pour leur incapacité à prévoir les crises économiques et résoudre les grands problèmes publics comme le chômage ou la pauvreté (voir les critiques de l'économie)<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.

Au XXIe siècle, des économistes développent de nouvelles approches de la pauvreté. Esther Duflo est pionnière du développement d'un certain type d'expériences de terrain (micro économie)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Maria Nowac, transpose en France en 1985 le modèle de microcrédit de Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank avant d'étendre ce programme dans plusieurs pays (Afrique de l'Ouest, Europe, Asie centrale)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Thomas Piketty est un spécialiste de l’étude des inégalités économiques, en particulier dans une perspective historique et comparative. Ses publications sont parfois controversées<ref>Modèle:Lien web</ref>. Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart proposent la théorie du seuil psychologique de la dette, qui fait elle aussi débat<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Formation

Études

Les économistes suivent généralement des études d'économie fondée sur un triptyque composé d'une licence d'économie, d'un master d'économie (le plus souvent orienté vers la recherche en économie), et, enfin, un doctorat en économie. Dans le monde anglo-saxon, ces deux derniers diplômes sont des Masters of Science (MSc) et le Ph.D. La licence dure la plupart du temps quatre ans, et non trois. En France comme ailleurs, la licence a vocation à poser les bases de la connaissance économique, tandis que le master assure à l'étudiant une maîtrise de la recherche dans son domaine ; enfin, le doctorat permet à l'étudiant de devenir un chercheur en repoussant les limites de la connaissance.

La majorité des universités ont un département de sciences économiques. Les Grande écoles en ont un pour certaines, comme l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), les Écoles normales supérieures, etc.

Si les économistes ont généralement suivi des études d'économie, certains grands économistes ont pu effectuer des études dans un domaine différent : John Nash et Robert Aumann sont titulaires d'un doctorat en mathématiques ; Herbert A. Simon et Elinor Ostrom d'un doctorat en science politique ; Daniel Kahneman, d'un doctorat en psychologie. Tous sont récipiendaires du prix de la Banque de Suède en sciences économiques.

Les cursus suivis par les économistes ont parfois fait l'objet de controverses et de débats. C'est le cas de l'enseignement de l'économie en France, remis en cause par plusieurs mouvements tels que le mouvement des étudiants pour la réforme de l'enseignement de l'économie<ref name=":1" />.

Fichier:Chair Yellen and IMF Managing Director Lagarde 140702 (cropped).jpg
En 2014, la directrice de la Réserve fédérale des États-Unis Janet Yellen, parle avec Christine Lagarde, directrice du FMI

Titre d'économiste

Contrairement aux titres de docteur ou de psychiatre, le titre d'économiste n'est pas protégé en France ; chacun peut ainsi se dire économiste. De fait, les personnes présentées comme économistes dans les médias ont parfois des formations moins poussées que ce qui est attendu d'un économiste universitaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ainsi, selon une étude menée par Michaël Lainé, les médias français présentent souvent comme économistes des personnes qui ne sont pas titulaires d'un doctorat d'économie, ou qui ne pratiquent pas de recherche en économie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Rémunération

La rémunération des économistes diffère selon leurs activités et leur position. Aux États-Unis, le salaire annuel moyen d'un économiste était, en 2017, de Modèle:Unité dollars américains<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le salaire moyen d'un économiste en France est d'environ 4 000€ par mois<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les femmes économistes sont encore peu nombreuses : Modèle:Unité en moyenne mondiale en 2017. Soledad Zignago, économiste à la Banque de France, et Anne Boring, chercheuse affiliée à Sciences Po, publient une note en 2018 qui détaille leur place dans les différents pays. On y découvre que la position des femmes est plus favorable en France qu'aux États-Unis et que par rapport à d'autres disciplines, l'économie se situe dans la moyenne en termes de féminisation<ref>Modèle:Lien web</ref>

Institutions et publications

Les meilleurs départements d'économie au monde se concentrent aux États-Unis (MIT, Harvard, Columbia, UChicago, UC Berkeley, Princeton, Stanford). En Europe, les meilleurs départements d'économie sont ceux de la LSE, de Cambridge et d'Oxford. En France, il s'agit de la Paris School of Economics, de la Toulouse School of Economics et de l'École polytechnique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le site RePEc établit un répertoire des économistes dans le monde ayant publié un article dans une revue scientifique. Les documents, articles, institutions et auteurs (Modèle:Unité auteurs enregistrés dans le RePEc Author Service en septembre 2018, dont Modèle:Unité femmes) sont classés selon leur notoriété (citations, téléchargements etc.) au niveau international, national et par institution<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. En sciences économiques, les revues scientifiques les plus prestigieuses dans lesquelles les économistes cherchent à être publiés sont : la Review of Economic Studies (Oxford University Press), le Quarterly Journal of Economics (Oxford University Press), le Journal of Political Economy (University of Chicago Press), la American Economic Review (American Economic Association) et Econometrica (Econometric Society)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En économie, les think-tanks les plus connus dans le monde et regroupant les meilleurs économistes sont : le National Bureau of Economic Research (Boston), le Institute of Labor Economics (Bonn), le Centre for Economic Policy Research (Londres), le Peterson Institute for International Economics (Washington D.C.), la Brookings Institution (Washington D.C.) ou encore le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Paris)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le courant de la critique de la valeur - dissociation est un exemple de think-tank anticapitaliste.

Économistes français et internationaux

Nobel et nobélisables

Plusieurs économistes français ont remporté le dénommé Prix Nobel d'économie<ref>Modèle:Lien web</ref>, en réalité décerné par la Banque de Suède. Parmi les potentiels futurs lauréats, les noms d'Olivier Blanchard (né en 1948), Philippe Aghion (né en 1956), Thomas Piketty (né en 1971) et Emmanuel Saez (né en 1972) sont régulièrement évoqués<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Esther Duflot reçoit le prix « Nobel » d'économie en 2019 conjointement avec son époux Abhijit Banerjee et Michael Kremer.

Claudia Goldin, économiste américaine, spécialisée dans des sujets tels que la main-d'œuvre féminine, économie du travail, l'inégalité des revenus, l'éducation et l'inégalité de salaire entre les hommes et les femmes est lauréate en 2023 du prix Nobel d'économie. Elle est professeure à l'université Harvard<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Économistes les plus cités

Selon le site RePEc, les cinq économistes basés en France les plus cités sont Jean Tirole, Philippe Aghion, Florencio Lopez-de-Silanes, Thomas Piketty et Andrew Clark<ref>Modèle:Lien web</ref>. RePEc classe en 2022, le Top Modèle:Unité des Modèle:Unité des femmes les plus citées au niveau international : Carmen M. Reinhart, Asli Demirguc-Kunt, Janet Currie, Esther Duflo, Marianne Bertrand<ref name=":0" />.

Selon Academic Influence, les économistes les plus influents du monde en 2021 sont : Paul Krugman, Joseph E. Stiglitz, Thomas Piketty, Esther Duflo, Abhijit Banerjee, Amartya Sen, Jeffrey Sachs, Gabriel Zucman, Robert Solow et George Akerlof. Cinq sont Américains d'origine, trois sont Français, et un est Indien<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Économistes célèbres

Femmes économistes au sein d'institutions financières internationales

Principaux économistes internationaux

Principaux économistes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
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Adam Smith (1723-1790), auteur de La Richesse des Nations (1776)
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David Ricardo (1772-1823), auteur Des principes de l'économie politique (1817)
Fichier:PSM V03 D380 John Stuart Mill.jpg
John Stuart Mill (1806-1873), auteur des Principes d'économie politique (1848)
Fichier:Bundesarchiv Bild 183-14077-006, Rosa Luxemburg.jpg
Rosa Luxembourg (1871-1919), première femme économiste<ref>Modèle:Article</ref>, autrice de L'Accumulation du capital (1913)
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Alfred Marshall (1842-1924), auteur des Principes d'économie politique (1890)
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John Maynard Keynes (1883-1946), auteur de la Théorie générale (1933)
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Joan Robinson (1903-1983), autrice de L’Économie de la concurrence imparfaite (1933), inventrice du Principe du reflux
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Joseph Schumpeter (1883-1950), auteur de Capitalisme, Socialisme et Démocratie (1942)
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Ludwig Von Mises (1881-1973), auteur de L'Action humaine (1949)
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Friedrich Hayek (1899-1992), auteur de La Constitution de la liberté (1960)
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Milton Friedman (1912-2006), auteur de Histoire monétaire des Etats-Unis (1963)
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Simon Kuznets (1901-1985), connu pour sa courbe
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Ester Boserup, (1910-1991) autrice de Évolution agraire et pression créatrice (The Conditions of agricultural growth, 1965)
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John Hicks (1904-1989), connu pour le modèle IS/LM et sa fonction demande
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Wassily Leontief (1905-1999), connu pour son modèle entrée-sortie
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Paul Samuelson (1915-2009), auteur des Fondements de l'analyse économique (1947)
Fichier:GaryBecker-May24-2008.jpg
Gary Becker (1930-2014), connu pour ses travaux sur le capital humain
Fichier:Kenneth Arrow, Stanford University.jpg
Kenneth Arrow (1921-2017), connu pour son théorème d'impossibilité
Fichier:Robert Solow cropped.jpg
Robert Solow (né en 1924), connu pour son modèle de croissance exogène
Fichier:Daniel KAHNEMAN.jpg
Danuel Kahneman (né en 1934), connu pour ses contribution à l'économie comportementale
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Susan Strange (1923-1998), une des fondatrices de l'économie politique internationale


Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Sources

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Autres projets

Voir aussi

Articles connexes

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