Jacques de Jésus

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L'ancienne cour d'école du Petit Collège d'Avon.
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De cette plate-forme le père Jacques salua les élèves du Petit Collège le 15 janvier 1944 : « Au revoir les enfants ! À bientôt ! ».

Lucien Louis Bunel, dit Jacques de Jésus ou le père Jacques de Jésus, né à Barentin (Seine-Maritime) le Modèle:Date de naissance et mort à Linz (Autriche) le Modèle:Date de décès, est un prêtre catholique français et religieux carme.

Il est honoré à Yad Vashem comme un Juste parmi les nations.

Biographie

Très jeune, Lucien Bunel décide de devenir prêtre. Il entre au petit séminaire de Rouen où on le juge « forte tête » et où ses professeurs apprécient son ardeur au travail, mais nullement son caractère. Il fait son service militaire alors qu'il est séminariste, au fort de Montlignon près de Paris. Modèle:Citation. Il fait deux retraites à la Trappe de Notre-Dame de Port-du-Salut et se croit appelé à la vie cistercienne. L'influence de la prieure du carmel du Havre et une retraite au couvent des Carmes d'Avon l'orientent définitivement vers le Carmel.

Il est ordonné prêtre le Modèle:Date. Il souhaite s'orienter vers l'Ordre du Carmel, mais l'archevêque de Rouen lui refuse son consentement. Ce n'est qu'en 1931 que Lucien Bunel peut entrer au noviciat au couvent des carmes déchaux de Lille où il prend le nom de frère Jacques de Jésus. Modèle:Citation

Il cherche Dieu dans la solitude, la nature, la vie d'oraison, Modèle:Citation.

Pédagogue

En 1934, il fonde et dirige le Petit Collège Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus à Avon (Seine-et-Marne) à la demande de son provincial, le père Louis de la Trinité (futur amiral d’Argenlieu), dans une partie du couvent des Carmes. Il y enseigne les lettres classiques. C'est un grand pédagogue, pas un théoricien mais un praticien. Sa manière d’éduquer est un succès<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il y est professeur de lettres classiques et surveillant : les élèves l'appellent parfois « El Santo », le saint. Modèle:Citation.

En 1936, il fait une retraite au carmel de Chaville, puis à Pontoise.

Engagement pendant la Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage très vite dans la Résistance, tout en continuant ses activités au collège d'Avon, il participe à un groupe clandestin lié au réseau de résistance Vélite-Thermopyles<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="trinite324">sous le numéro de matricule R.X 3.280, témoignage de M. Ballen de Guzman, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. Il offre la protection du collège à des réfractaires du STO. Il permet à Lucien Weil, professeur de sciences naturelles interdit d’enseignement au lycée de Fontainebleau, parce qu'il est juif, de donner quelques cours au Petit Collège<ref name="trinite324"/>. Le père Jacques accueille également trois enfants juifs, Hans-Helmut Michel, Jacques Halpern, et Maurice Schlosser, sous les identités de Bonnet, Dupré et Sabatier<ref name="trinite324"/>.

Arrestation et déportation dans les camps nazis

L’arrestation du père Jacques et des trois enfants le Modèle:Date- a inspiré le film de Louis Malle Au revoir les enfants.

Si son arrestation du Modèle:Date- est directement liée à celle des trois enfants juifs à la suite d'une dénonciation<ref>Modèle:Harvsp</ref>, c'est surtout son implication dans la Résistance qui a motivé sa déportation finale au Gusen<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est tout d'abord transféré à la prison de Fontainebleau puis au camp de Royallieu, près de Compiègne en France, ensuite au camp de représailles de Neue Bremm, près de Sarrebruck en Allemagne, puis à Mauthausen et Gusen en Autriche<ref>Modèle:Lien web</ref>.

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Murs du camp de Mauthausen.
Fichier:Bundesarchiv Bild 192-184, KZ Mauthausen, Aufbau des Lagers Gusen.jpg
Vue du camp de Güsen.
Fichier:KZ Mauthausen.jpg
Image de la libération du camp de concentration de Mauthausen le Modèle:Date.

S'occupant des malades et de l'infirmerie, disant la messe dans le camp<ref>Il y dira au moins trois fois la messe, à Noël 1944, le Modèle:1er janvier 1945 et à Pâques 1945, malgré l'interdiction des Allemands.</ref> et chaque jour, l'offrande de sainte Thérèse à l'amour miséricordieux avec les prisonniers ; durant ses promenades, il porte une poutre autour des murs du camp ; il est très aimé de ses camarades prisonniers, et même des Allemands. Il va s'appuyer sur des réseaux existants, même ceux des groupes de solidarité mis en place par les communistes, groupes qu'il étend et généralise : trois ou quatre déportés par groupe prélèvent une part de leur ration pour la donner à un plus faible. Dans le souci de l'autre, et du plus faible, c'est encore l'homme qui se tient debout. Tous les témoins le diront : le père Jacques était là, près d'eux, aidant ceux qui n'en pouvaient plus, relevant ceux qui tombaient, donnant même son pain à ceux qui avaient faim. Alors que les SS et les gardiens cherchaient à réduire l'homme, à l'anéantir, le père Jacques « réconciliait la guerre avec l'espèce humaine » :

Modèle:Citation. Au camp, il encourage chaque prisonnier : Modèle:Citation.

À la fin, il tombe malade, mais il trouve encore la force, à la libération du camp, de représenter les Français aux réunions du Comité international des déportés. Il meurt à Linz le Modèle:Date, à l'hôpital Sainte-Élisabeth. Son corps est transféré à Avon dans le cimetière du Carmel.

Jean Cayrol, son compagnon de déportation, a écrit sur lui quelques poèmes, en particulier Chant funèbre à la mémoire du révérend père Jacques (dans Larmes publiques, Poèmes de la nuit et du brouillard, Seghers, 1946) dont voici la dédicace : "Pour mon plus que frère le Révérend Père Jacques du Carmel d'Avon, directeur du collège de Fontainebleau, qui fit sourire le Christ dans le camp de Gusen, mort d'épuisement à Linz, le Modèle:Date-."

Son supérieur provincial, le père Philippe de la Trinité, rassembla, dès 1947, de très nombreux témoignages dans un ouvrage intitulé Le père Jacques, martyr de la charité (collection Etudes carmélitaines, éditions Desclée de Brouwer, 510 pages).

Il est honoré à Yad Vashem comme un Juste parmi les nations<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Dictionnaire des Justes de France, Fayard 2003, p. 129</ref>. Le Modèle:Date- il reçoit (à titre posthume) de l'État d'Israël, la médaille de « Juste parmi les nations ».

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Plaque commémorative à Avon.

En France, sa cause en béatification est introduite à Rome le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1948, Henri Bouchard a sculpté Le père Jacques.

Livres et film

Biographies

Film et vidéo

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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