Brest (Biélorussie)
Modèle:Confusion Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Localité de Biélorussie Brest (en Modèle:Lang-be, en Modèle:Lang-ru), anciennement Brest-Litovsk (en Modèle:Lang-pl, 1596-1921) puis Brest-sur-le-Boug (en polonais : Brześć nad Bugiem, 1921-1939), est une ville de Biélorussie et le chef-lieu de la voblast de Brest.
Sa population s'élève à Modèle:Unité en 2019<ref>Estimation officielle de la population au Modèle:Date- surpop-stat.mashke.org.</ref>.
Géographie
Brest est située dans l'Ouest de la Biélorussie, tout près de la frontière polonaise, au confluent du Boug et du Moukhavets.
Brest se trouve à Modèle:Nobr au sud-ouest de MinskModèle:Note et à Modèle:Nobr à l'est de VarsovieModèle:Note.
Placée sur le principal axe routier reliant Berlin et Moscou, Brest était un important poste-frontière au temps de l'Union soviétique. C'est aujourd'hui un important carrefour de communications entre l'Est et l'Ouest, entre l'Union européenne et les pays de la Communauté des États indépendants.
Étymologie et appellations historiques
L'origine du nom de la ville n'est pas bien établie et trois hypothèses sont possibles :
- tout d'abord, il pourrait venir du mot slave beresta, qui signifie « écorce de bouleau » ;
- mais Brest pourrait aussi tirer son origine d'un autre mot slave, berest, qui veut dire « orme », bien que cet arbre soit inconnu dans la région<ref>Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Paris, Le Robert, 1994 Modèle:ISBN.</ref> ;
- enfin, Brest pourrait provenir de brasta, mot lituanien signifiant « gué ».
Les épithètes Modèle:Langue et Litovsk(ii) qui lui sont associés, signifient « lituanien », et devaient permettre de la différencier de localités homonymes en rappelant que la ville se trouve sur le territoire de l'ancien grand-duché de Lituanie, constitutif de la république des Deux Nations polono-lituanienne.
Dénominations selon diverses langues
La ville a été appelée de nombreuses façons depuis sa fondation, selon les langues et les époques :
- les Lituaniens la baptisèrent d'abord Modèle:Langue, puis Modèle:Langue ;
- les Biélorusses, Modèle:Langue et Modèle:Langue (Bieraście et Biareście) et finalement Modèle:Langue (Brèst) ;
- les Russes l'appelèrent Modèle:Langue ou Modèle:Langue (Brest-Litovsk(ii)) jusqu'à la Première Guerre mondiale, et depuis 1921 Modèle:Langue (Brést) ;
- les Ukrainiens l'appellent indifféremment Modèle:Langue ou Modèle:Langue (Brést ou Beréstya) ;
- les Polonais l'ont appelée Modèle:Langue, puis Modèle:Langue (en yiddish : Modèle:Langue), puis Modèle:Langue (« Brest-sur-le-Boug ») de 1921 à 1939.
Dénominations successives (propres au pays dans lequel la ville se trouve) depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Brest en 1596
L’« Union de Brest » est un traité issu du synode homonyme qui porte le nom de la ville de Brest (Brześć), en 1596. Il scelle l'allégeance à Rome d'une partie de l'Église orthodoxe des provinces ruthènes de la République polono-lituanienne. Cette partie est appelée par le mot uniate qui désigne les fractions des Églises orientales qui ont rompu avec leur Église « mère » orthodoxe de Moscou et sont entrées en communion avec l’Église catholique et Rome. Ceci est attesté pour la première fois au moment du synode de Brest de 1596, qui donne naissance à l’Église grecque-catholique ukrainienne, appelée uniate<ref>C. Cannuyer, article « Uniatisme » dans Encyclopédie Catholicisme, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, 2000, Letouzet & Ané, Paris.</ref>.
Brest-Litovsk (1596-1921)
Le nom de « Brest-Litovsk » a été utilisé sous la république des Deux Nations (Pologne et grand-duché de Lituanie) (1569 à 1795) dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour la distinguer de la ville polonaise de Brześć Kujawski (gmina) du powiat de Włocławek, Couïavie-Poméranie, dans le Centre-Nord de la Pologne<ref group="alpha">Voir Wikipédia en polonais : article Brześć [Nazwa przyjęta w I Rzeczypospolitej dla odróżnienia od Brześcia Kujawskiego, stolicy województwa brzeskokujawskiego</ref> et a perduré jusqu'au Modèle:Date-.
Brest-sur-le-Boug (1921-1939)
Entre le Modèle:Date, date de la signature du traité de Riga et le [[Septembre 1939 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], date de l'invasion de la Biélorussie occidentale polonaise par l'URSSModèle:Note, la ville est en territoire polonais et est dénommée « Brest-sur-le-Boug » (en polonais Modèle:Langue, en biélorusse Modèle:Langue, en yiddish Modèle:Langue, en russe Modèle:Langue)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Brest (depuis 1939)
Le Modèle:Date-, à l'issue de l’invasion de la Pologne orientale par l'URSSModèle:Note, la ville reprend le nom russe de « Brest »Modèle:Note (en russe : Modèle:Langue, Brést) et le garde jusqu'à aujourd'hui<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
De 1941 à 1944, l'occupant allemand garde le nom russe de « Brest »Modèle:Note donné par l'Union soviétique en 1939.
Après 1944, et à la suite des accords de Yalta, la Pologne perd sa partie orientale qui passe sous contrôle soviétique dans le cadre de la république socialiste soviétique de Biélorussie. Le nom est inchangé en transcription française (« Brest »), et le reste ensuite, notamment après l'indépendance de la Biélorussie en 1991 (en biélorusse : Modèle:Langue, Brèst).
Histoire
Naissance et destructions
La ville fut fondée par les Slaves et citée la première fois Modèle:Nobr, dans une chronique. Comme beaucoup de villes biélorusses, la première mention est souvent considérée comme la date de fondation, mais Brest existait sans doute Modèle:Nobr.
À sa fondation, la ville faisait partie de la Rus' de Kiev, mais elle fut ensuite conquise par le royaume de Pologne, puis, par le grand-duché de Lituanie. Brest fut envahie par les Mongols en 1241 et ne fut pas reconstruite avant 1275. Plus tard, la ville fut encore dévastée par les Chevaliers teutoniques, qui la brûlèrent en 1379. Le khan de Crimée lui fit subir le même sort au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
La domination polonaise
En 1569, Brest fut incluse dans la république des Deux Nations, qui regroupait la Pologne et la Lituanie. C'est à ce moment que la ville devint Brest-Litovsk, c'est-à-dire « Brest-en-Lituanie ». En 1594 et en 1596, Brest fut le théâtre de deux grands conseils entre les évêques catholiques et orthodoxes de la région ; ces conseils établirent l'Église grecque-catholique.
La ville fut prise par les Suédois en 1657 et en 1706, au cours de la grande guerre du Nord. En 1794, Brest vit la victoire d'Alexandre Souvorov sur le général polonais Modèle:Lien. En 1795, après la troisième partition de la Pologne, Brest échut à la Russie, comme le reste de la Biélorussie. Les Russes y édifièrent alors la forteresse, afin de défendre la ville.
De 1795 à 1939
Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Brest connut la paix et se modernisa rapidement. En effet, sa situation aux confins de l'Empire russe en faisait un grand centre commercial.
Brest fut prise en 1915 par l'Empire allemand, au début de la Première Guerre mondiale. Le Modèle:Date-, fut signé le traité de Brest-Litovsk, qui conclut la paix entre l'Empire allemand et la Russie soviétique. La ville resta aux mains de l'AllemagneModèle:Note jusqu'en 1919, date à laquelle la Pologne en prit possession.
La ville changea ensuite deux fois de mains lors de la guerre soviéto-polonaise de 1920 et redevint polonaise grâce au traité de Riga, signé en 1921. Elle devint chef-lieu de la voïvodie de Polésie et la forteresse accueillit le commandement des troupes polonaises.
Brest après 1939
Lors de l'invasion conjointe de la Pologne par l'Allemagne nazie et l’Union soviétique, en Modèle:Date-, Brest est défendue par quatre bataillons polonais d'infanterie, dirigés par le général Konstanty Plisowski. Le Modèle:Date-, la garnison doit plier face à l'attaque allemande dirigée par le général Guderian, après quatre jours de combats intenses.
Le Pacte germano-soviétique permet à l'Union soviétique d'occuper Brest le jour même. Une parade conjointe entre les forces allemandes et soviétiques est organisée le Modèle:Date-. La ville et ses alentours sont ensuite incorporés à la république socialiste soviétique de Biélorussie.
Le Modèle:Date-, l'armée allemande attaque Brest par surprise, au premier jour de l'opération BarbarossaModèle:Note. La quasi-totalité des défenseurs ayant péri, la ville et sa forteresse cessent toute résistance organisée dès le Modèle:Date-, si l'on en croit le rapport du commandant de la Modèle:45e d'infanterie allemande. Brest devient le symbole de la résistance du peuple soviétique contre l'occupation allemande.
Les Juifs de la ville, d’abord regroupés en ghetto, sont exterminés en 1942 : le centre d'extermination de la gare de Bronnaya Gora, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de la ville, a été un des emplacements choisis par les occupants pour accueillir les dizaines de trains chargés des futures victimes : celles-ci étaient fusillées sur place dès leur arrivée, après avoir été forcées de descendre nues dans des fosses creusées à l'avance et de s'allonger la face tournée sur ceux tués avant eux.
Brest est reprise par l'Armée rouge le Modèle:Date. Les accords de Yalta reconnaissent Brest comme faisant partie de la république socialiste soviétique de Biélorussie et les Polonais, qui formaient la majorité de la population, sont expulsés en échange du retour des Biélorusses qui vivaient en Pologne.
Depuis 1991, Brest est devenue une ville biélorusse à part entière et fait partie de la Biélorussie indépendante.
Population
Recensements (*) ou estimations de la population<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Recensements de 1959, 1970 et 1979 sur www.webgeo.ru — City population depuis 1989 [1].</ref> :
{{#invoke:Démographie|demographie}}
Transports
Brest est un important point de raccordement entre les voies ferrées à écartement normal et à écartement large (ex-URSS). La gare de Brest est de ce fait un point de transbordement de marchandises et de changement d’essieux pour certains trains internationaux comme le Moscou express.
Brest possède un aéroport (code AITA : BQT). Elle possède également un poste frontière avec la Pologne, sur le Boug et en face de la ville polonaise de Terespol.
Par le canal Dniepr-Boug qui relie Brest à la ville de Pinsk la ville est accessible à des barges qui peuvent circuler du Dniepr vers la mer Noire et vers la Pologne jusqu'à la Vistule en passant par le Narew.
Brest est le point occidental de l'autoroute biélorusse M1 qui relie l'Europe centrale à Moscou.
Lieux et monuments
Le monument le plus célèbre de Brest est le « mémorial de la bataille de 1941 », qui opposa la Wehrmacht à l'Armée rouge. À proximité se trouve la forteresse, en partie reconstruite depuis la dernière guerre. Elle abrite plusieurs musées, dont le musée de la guerre et le musée archéologique.
Les autres musées de la ville sont le musée du Chemin de fer et le musée de l'Holocauste, sur l'emplacement de l'ancien ghetto.
L’ancienne synagogue était considérée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme la plus grande d'Europe ; elle est aujourd'hui le siège des évêchés catholiques grec et arménien.
Depuis 2013, une des quatre dernières maisons de la colonie Warburg a reçu le statut de patrimoine historique et a ainsi été sauvée de la destruction.
Le parc national de la forêt de Białowieża se trouve à Modèle:Nobr au nord de Brest, à cheval sur la Pologne et la Biélorussie. La forêt est une réserve naturelle exceptionnelle qui abrite notamment des bisons d'Europe.
L'allumeur de réverbères
En 2009, 17 réverbères et un monument à la lumière (une chauve-souris tenant une lanterne dans ses griffes) ont été installés pour les 990 ans de la ville. Depuis ce moment, Victor Petrovitch Kirasiouk allume les lanternes chaque soir et les éteint au petit matin. Une horloge installée dans la rue indique l'heure de l'allumage, qui change chaque soir. Elle est aussi devenue un point de rendez-vous habituel pour les habitants de Brest. L'allumage des réverbères est devenu une attraction touristique majeure et l'allumeur, une célébrité locale<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Enseignement
Depuis 1995, l'Institut supérieur, qui existait à Brest depuis 1945, a reçu le statut d'université sous la dénomination d’université d'État de Brest ou université A.S Pouchkine. Elle est au cœur de la vie culturelle de la région. Il existe également une université d'État technique et de nombreux autres établissements d'enseignements supérieurs.
Sports
Le HC Meshkov Brest est le meilleur club de handball de Biélorussie avec, en 2020, douze Championnats et onze Coupes de Biélorussie remportés. Il participe également à la Ligue des champions depuis 2014.
Le club de football du FK Dinamo Brest a lui remporté son premier Championnat national en 2019.
Personnalités
- Bach (rabbin) (1561-1640), rabbin de Brest-Litovsk
- Athanase de Brest-Litovsk (1597-1648), martyr orthodoxe
- Louis Gruenberg (1884-1964), pianiste et compositeur américain
- Jacob Balgley (1891-1934), peintre-graveur russe
- Israël Leplevski (1894-1938), chef de la Guépéou de la RSS d'Ukraine.
- Shmouel Scheinerman (1896-1956), père du chef d'État israélien Ariel Sharon
- Nina Andrycz (1912-2014), actrice polonaise
- Menahem Begin (1913-1992), chef d'État israélien
- Meshoulam David Soloveitchik (1921-2021), rabbin israëlien, né à Brest et mort à Jérusalem
- Victor Mirshauswka (1941-), ancien joueur de basket-ball brésilien
- Boris Issatchenko (1958-), archer soviétique
- Sergueï Gotsmanov (1959-), ancien footballeur biélorusse
- Yuliya Nesterenko (1979-), athlète biélorusse
- Roman Volochenko (1986-), joueur de hockey sur glace
- Liubou Charkashyna (1987-), gymnaste biélorusse
- Andrei Krasilnikau (1989-), coureur cycliste
Jumelages
Cinéma
- Battle for Honor : La Bataille de Brest-Litovsk, titre original : Brestskaya krepost (Брестская крепость)<ref>Fiche sur AlloCiné.</ref>, film russo-biélorusse réalisé en 2010 par Alexandre Kott.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Modèle:Autres projets Modèle:Autres projets
Articles connexes
- Bataille de Brest-Litovsk (1939)
- Bataille de Brest-Litovsk (1941)
- Forteresse de Brest-Litovsk
- Ghetto de Brest-Litovsk
- Traité de Brest-Litovsk
Liens externes
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