Jacques Gruber

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Jacques Gruber, né le Modèle:Date de naissance à Sundhouse (Bas-Rhin) et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un maître-verrier, ébéniste et décorateur français.

Biographie

Jeunesse et famille

Fils d'Émile Gruber, aubergiste, et de Madeleine Mathis, son épouse, Jacques Gruber naît en 1870 à Sundhouse<ref>Acte de naissance no 8, Modèle:Date-, Sundhouse, Archives départementales du Bas-Rhin.</ref> Modèle:Incise peu avant le début de la guerre franco-allemande.

Fichier:Acte de naissance de Jacques Gruber.png
Acte de naissance de Jacques Gruber.

Après la signature du traité de Francfort et l'annexion de l'Alsace-Moselle, les Gruber choisissent de quitter l'Alsace<ref name=":2">Modèle:Article.</ref>. Ils s'installent à Nancy en 1877. Ce n'est qu'en 1886 qu'ils retrouveront par décret la nationalité française, perdue en 1871<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1902, domicilié 5, rue des Jardiniers à Nancy, Jacques Gruber épouse Suzanne Jagielski. Ancienne brillante élève de l'École des Beaux-arts de Nancy, elle collabore avec son mari<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le couple a deux fils : Jean-Jacques Gruber en 1904, futur maître-verrier ; Francis Gruber en 1912, futur peintre.

Jacques Gruber est le grand-père de Jeannette Weiss-Grûber, maître-verrier, née en 1934<ref>https://mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/agenda/evenement/art-du-vitrail-le-fonds-gruber-la-map</ref>. Celle-ci a déposé aux Archives des Monuments Historiques et de l'Archéologie (94220 Charenton-le-Pont) plusieurs dizaines de cartons de vitraux de son grand-père, qui constituent, avec les siens, le fond Grûber.

Formation

Élève du peintre Théodore Devilly à l'école municipale de dessin de Nancy<ref name=":4">Modèle:Ouvrage.</ref>, Jacques Gruber poursuit sa formation artistique à l'École des beaux-arts de Nancy, sous la direction de Jules Larcher<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une bourse de la ville de Nancy lui permet d'étudier à l’école des Beaux-Arts de Paris, où il a été reçu Modèle:22e sur 95 en 1890. Il y suit les cours de Gustave Moreau<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. Établi avec ses parents à Paris au 7 bis, rue Laromiguière, il est provisoirement dispensé du service militaire en raison de son statut d'étudiant<ref name=":1">Feuillet matricule, no 1392, 1890, recrutement militaire de la Seine, Modèle:3e, Modèle:Lire en ligne Archives de Paris.</ref>.

En 1892 et 1893, tandis qu'il effectue son service militaire au 69e régiment d'infanterie, il expose un panneau décoratif en bois brûlé au Salon de Nancy, puis reçoit la première médaille au concours de composition décorative des Beaux-Arts (section peinture)<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Carrière artistique

Jacques Gruber revient à Nancy en 1893 où il devient enseignant à l'École des beaux-arts, chargé du cours de Modèle:Citation<ref name=":2" />. Il compte parmi ses élèves Rose Wild, Frédéric Wielhorski ou encore Berthe Mouilleron<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Vase Tristan et Yseult.jpg
Vase Tristan et Yseult, manufacture Daum en collaboration avec Jacques Gruber, 1897, musée des Beaux-Arts de Nancy.

Réalisant des décorations de vases pour la maison Daum, des meubles pour Louis Majorelle et des couvertures de livres pour René Wiener, il participe en 1894 à l'Exposition d'art décoratif et industriel lorrain, dans les galeries Poirel<ref name=":0" />,<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>.

Intéressé par toutes les techniques des arts décoratifs, il expose ses premiers vitraux Art nouveau en 1896<ref name=":4" />. L'année suivante, il monte son propre atelier et participe à la création d’un cours du soir de dessin et modelage, destiné aux ouvriers d’art<ref name=":2" />. En 1898, il est définitivement réformé de l'armée pour Modèle:Citation<ref name=":1" />. Au tournant du siècle, il se consacre pleinement au vitrail<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est notamment l'auteur de vitraux pour la chambre de commerce et d'industrie de Meurthe-et-Moselle, la villa Majorelle et la villa Bergeret. On lui doit également la grande verrière des Galeries Lafayette de Paris. Il devient par ailleurs en 1901 l'un des fondateurs de l'École de Nancy, dont il est membre du comité directeur.

En 1914, le déclenchement de la guerre l'oblige à cesser son activité à Nancy et il installe son atelier à Paris, au Modèle:N° de la villa d’Alésia, ce qui lui permet de faire reconnaître son travail de décorateur auprès de plusieurs architectes parisiens<ref name=":3" />. Après-guerre, il participe à la décoration du paquebot transatlantique Île-de-France, dont il conçoit l'éclairage, et crée de nombreux vitraux d'église pour remplacer ceux que le conflit a détruits<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Hommage et distinction

Il reçoit la Légion d'honneur en 1924<ref name=":3" />,<ref group=Note>Son nom ne figure toutefois pas dans la base Léonore.</ref>. L'année suivante, il est nommé président de la classe du verre lors de l'Exposition des arts décoratifs.

Jacques Gruber meurt en 1936, en son domicile de la villa d'Alésia<ref>Acte de décès no 5788, Modèle:Date-, Paris Modèle:14e, Archives de Paris Modèle:Lire en ligne (vue 22/31).</ref>. Un de ses vitraux, intitulé Saint Laurent et les déshérités, est présenté à titre posthume dans le pavillon des vitraux, lors de l'exposition universelle de 1937 à Paris<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il est considéré comme le maître-verrier le plus prolifique en vitraux de style École de Nancy.

Œuvres<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>

Arts décoratifs

Dessin

Arts graphiques, affiches, peintures

Nombreux menus pour mariages et banquets

Publicités

Couvertures de revue

Affiches pour galas, bals, manifestations diverses

Peintures de paysages, pastel, crayon gras, huile

Nombreux dessins préparatoires aux vitraux

Reliure

Fichier:Reliure Au gui l'an neuf (1896).jpg
Reliure Au gui l'an neuf (1896)

Reliure Au gui l'an neuf (1896): maroquin, décor mosaïqué et pyrogravé, motifs émaillés

Reliure pour Racontars illustrés d'un vieux collectionneur (1894): maroquin, décor mosaïqué et pyrogravé

Cristallerie

Collaboration avec la cristallerie Daum

Période: 1895-1897

Nombreux vases

Vase Tristan et Iseult, manufacture Daum, coll. musée des Beaux-Arts de Nancy.

Céramique

Collaboration avec la manufacture de céramique de Rambervillers

Période: 1904-1906

Nombreux vases en grès cérame émail flammé à reflets métalliques, notamment Fougères(1904, Musée d'Orsay)

Objets divers: pieds de lampes, encriers, balustres…

Mobilier

L'œuvre de Jacques Gruber comprend des tables, fauteuils, canapés, buffets, dessertes, bibliothèques, bureaux, vitrines, canapés… ainsi que de petits objets tels que coffrets, miroirs, plateaux, panneaux décoratifs.

Vitraux

Bretagne

Champagne

Île-de-France

Lorraine

Fichier:Vitrail-Jacques-Gruber-musee-de-la-biere-Saint-Nicolas-de-Port-serveur.jpg
Vitrail du serveur au musée de la bière de Saint-Nicolas-de-Port.
Fichier:Coloquintes et nymphéas Gruber 1507691 paul luc.jpg
Coloquintes et nymphéas maison paul luc.
  • Verrières du musée de l'École de Nancy (six éléments différents : le vitrail représentant un visage féminin sur la porte d'entrée, la verrière à décor de pommes de pin, la partie centrale de la véranda, dite de la Salle, la verrière de la cage d'escalier, le vitrail Luffas et Nymphéas et les vitraux des impostes et de la porte d'entrée de l'aquarium).
  • Verrière du Crédit lyonnais de Nancy (1901).
  • Vitraux pour la brasserie Excelsior à Nancy (1910-1911).
  • Vitraux de la villa Majorelle (1901-1902).
  • Vitraux de l'immeuble Georges Biet (1901-1902).
  • Vitrail de l'hôtel de ville d'Euville (1901-1903).
  • Vitraux de la maison du Docteur Paul Jacques (1905).
  • Vitraux de la Chambre de commerce et d'industrie de Nancy (1???-1909).
  • Vitrail de la maison Paul Luc de Nancy.
  • Vitraux de la porte et du grand escalier de la villa Barthélemy, 266, rue du Montet (1910).
  • Vitraux de la villa Bergeret.
  • Nombreuses restaurations de vitraux d'églises lorraines au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
  • Vitraux du pavillon de Nancy et l'Est à l'Exposition des arts décoratifs de Paris (1925).
  • Vitraux de l'escalier d'honneur du siège des fonderies de Pont-à-Mousson SA, Nancy (1926-1928).
  • Vitraux de l'abbaye de Montbenoît (1927).
  • Vitraux de l'église d'Ancerviller.
  • Vitraux de l'église Saint-Barthélemy de Mont-Saint-Martin.
  • Vitraux de l'église Saint-Éloi de Réhon-Heumont.
  • Vitraux de l'hôtel des Postes à Bar-le-Duc.
  • Vitraux pour le musée de la bière à Saint-Nicolas-de-Port.
  • Vitraux de l'église de Bouxières-aux-Chênes. L'église a été reconstruite en 1923-1924 après sa destruction complète pendant la guerre 14-18. Un des vitraux représente Saint Nicolas dans une posture inhabituelle: arrêtant l'ennemi avec sa main, à la sortie du village. Il illustre la bataille du Grand-Couronné en septembre 1914 où l'armée allemande fut stoppée à Bouxières-aux-Chênes. On y voit le ciel obscurci et rougi de nuages de fumées, deux villages embrasés, les volutes blanches des coups de canons; à gauche, l'auberge du Cheval Rouge, à la sortie de Bouxières vers Lanfroicourt; en bas, l'ennemi tapi et contenu. On remarque la précision du dessin des mains et du visage ainsi que l'harmonie des nuances de couleurs.

Paris

Fichier:Paris Musée des Arts Décoratifs688.JPG
Expédition des profilés par le chemin de fer, vitrail, coll. musée des Arts décoratifs.

Picardie

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Rhône-Alpes

Galerie

Bibliographie

  • Le Vitrail à l'Exposition internationale des arts décoratifs, Paris, 1925, 4 Modèle:P. pl.
  • Agnès Acker (dir.), Encyclopédie de l'Alsace, 13 vol., Modèle:P..
  • Jean-Charles Cappronier et Michel Hérold, « Jacques Gruber et les vitraux du ministère du Travail : un bienfait imprévu de la loi sur les assurances sociales », Monumental. Revue scientifique et technique des monuments historiques, no 1, 2004, Modèle:P..
  • Françoise Dierkens-Aubry, Francis Roussel et Anne Kennes-Roolant et al., Jacques Gruber, ébéniste et maître-verrier, 1871-1936, Bruxelles, 1983, 66 p. Modèle:Commentaire biblio
  • Michel Hérold, « L'atelier parisien de Jacques Gruber », Monumental. Revue scientifique et technique des monuments historiques, no 1, 2004, Modèle:P..
  • Claire Pélissier, « Un génie des matériaux. Jacques Gruber et la conception d’un coffret à souvenirs », Arts nouveaux, no 23, Modèle:Date-, Modèle:P..
  • Modèle:Ouvrage

Notes et références

Notes

Modèle:References

Références

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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