Archéologie expérimentale

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Modèle:Confusion

Fichier:ExpArchTreeFelling.jpg
Abattage expérimental d'arbre avec une réplique d'herminette néolithique.
Fichier:Expérimentation bison.jpg
Expérience de découpe de bison à l'aide de répliques d'outils de pierre taillée utilisés par l'homme de Néandertal.
Fichier:Cage écureuil Guédelon.JPG
Cage d'écureuil sur le chantier du château de Guédelon.
Fichier:Iron bloom.jpg
Loupe de fer, exemple de sidérurgie expérimentale.
Fichier:Menhirs de Monteneuf - Reconstitutions 12.jpg
Reconstitution du déplacement d'un menhir (menhirs de Monteneuf, archéosite de Brocéliande)
Objets expérimentaux réalisés par Stanislas Bonfils
Objets expérimentaux réalisés par Stanislas Bonfils et conservés au Musée de Préhistoire de Terra Amata

L'archéologie expérimentale vise à reconstituer la chaîne opératoire des vestiges archéologiques à travers l'expérimentation, notamment en retrouvant leur mode de fabrication, leur fonction, leur usage ainsi que les raisons de leur rejet.

Processus

Les archéologues expérimentateurs se basent sur les traces existantes : les résultats de fouilles (objets, restes...), d'observations topographiques, d'études d'archives ou d'images<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> qui permettent de définir un protocole de recherche et les protocoles nécessaires d'expérimentation<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>.

Ils tentent ensuite de reconstituer au mieux les objets ou de reproduire les techniques suivant le protocole défini<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Les résultats sont ensuite comparés avec les objets originaux, les vestiges connus ou les résultats d'observations<ref name=":0" />, par d'autres scientifiques que ceux ayant défini la recherche<ref name=":2" />, ce qui aboutit à une confrontation des résultats avec les traces initiales<ref name=":2" />.

Objectifs

Le but premier de l'archéologie expérimentale est de participer à la connaissance du passé au-delà des limites de la recherche et de la déduction. L'archéologie classique est en effet par essence limitée aux faits laissant une trace incontestable. Des éléments tels que les techniques utilisées pour produire un effet déterminé ou la durée de vie des constructions vont pouvoir être éclaircis en partie par l'expérimentation, en s'intéressant à l'aspect technique et pratique (fonctions des objets)<ref name=":1" /> ainsi que, parfois, au fonctionnement du groupe effectuant le travail<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>. L'archéologie expérimentale a pour objectif de permettre de reconstituer les artefacts et les structures mais également les techniques du passé (comme par exemple la réduction directe en bas fourneau<ref>Modèle:Article.</ref>) grâce à l'expérimentation<ref name="Giligny">Modèle:Chapitre</ref>.

La démarche utilisée pour atteindre ces buts peut être une simple validation d'hypothèse<ref name=":2" /> ou une recherche à l'aveugle.

Le résultat final d'une démarche d'archéologie expérimentale reste une hypothèse<ref name=":0" />, qui ne saisit qu'une partie de la vie de l'époque<ref name=":3" />.

L'archéologie expérimentale peut également servir de base à une présentation au grand public, en proposant des visites ou des démonstrations à vocation pédagogique<ref name=":0" />.

Moyens

Il est possible de pratiquer à différentes échelles : reconstitution d'un bâtiment en extérieur afin d'en étudier le vieillissement, taille de pierres en laboratoire<ref name=":0" />...

Il n'y a pas de limite aux techniques pouvant être expérimentées<ref name=":0" />. Certaines sont effectuées sur un temps long, pour voir le résultat du passage du temps sur l'objet reconstitué (maison laissée à l'abandon<ref name=":0" />, four de potier laissé en terre durant 30 ans<ref name=":2" />).

Le laboratoire TRACES de l'université de Toulouse 2 dispose d'un plateau consacré à l'archéologie expérimentale préhistorique<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Historique

Modèle:Section à internationaliser Les premiers travaux d'archéologie expérimentale datent du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

En France, l'archéologie expérimentale démarre sous Napoléon III, qui fait reconstituer des machines de guerre Modèle:Incise et des fortifications romaines<ref name=":4" />.

En 1864, est réalisée en France la reconstitution d'un pilum à la suite de la découverte de pointes en fer de ce type de javelot lors de la fouille du site du siège d'Alésia à Alise-Sainte-Reine. Les recherches portent alors sur l'utilisation de l'arme et sa portée, et permettent des déductions quant aux techniques de guerre de l'armée romaine<ref name=":4" />.

En Allemagne, l’archéologue amateur Modèle:Lien est considéré comme un des pères de la discipline<ref>Modèle:Chapitre</ref> : en 1879, il a construit une cabane en rondins à Soholm, alors au Danemark, avec des outils de l'âge de pierre, et qui ont été longtemps conservés dans le musée en plein air Den Fynske Landsby à Odense<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En France, certains travaux d'Eugène Viollet-le-Duc sur les monuments français peuvent être considérés comme partie de la mise en pratique de l'archéologie expérimentale<ref name=":2" />. Alexandre Brongniart, directeur de la Manufacture nationale de Sèvres, fait réaliser diverses expérimentations durant la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour retrouver des techniques de céramique disparues<ref name=":2" />. L'archéologie expérimentale est alors au service de la Nation<ref name=":2" />.

Stanislas Bonfils a réalisé de nombreuses expérimentations pour tenter de comprendre comment les hommes préhistoriques fabriquaient leurs outils. Cette démarche, initiée au début des années 1870, fait de lui l’un des pionniers de l’archéologie expérimentale appliquée à la Préhistoire, au même titre que Sven Nilsson, John Evans ou Hippolyte Müller<ref>Modèle:Article</ref>. Certaines de ces réalisations sont conservées au musée de Préhistoire de Terra Amata, à Nice.

La véritable naissance de l’archéologie expérimentale scientifique provient des travaux des préhistoriens André Leroi-Gourhan et François Bordes<ref name=":2" />,<ref>Guillaume Reich, Damien Linder, “Experimental archaeology in France a history of the discipline”, Collectif, Experiments Past: Histories of Experimental Archaeology, dir. Jodi Reeves Flores et Roeland Paardekooper, Leiden, éd. Sidestone Press, 2014, p. 67-84.</ref>. Dans les années 1970-1980 en France, certains artistes cherchent, avec les archéologues, à retrouver des techniques anciennes autour de la céramique<ref name=":2" />.

Projets connus

Notes et références

Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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