Dryades

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Fichier:Augustins - La dernière dryade - Gabriel Guay (2004 1 169).jpg
La dernière dryade, par Gabriel Guay

Les dryades sont, dans la mythologie grecque, les nymphes (des divinités mineures) liées aux arbres en général et plus particulièrement aux chênes<ref name=Graves862>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Robert Graves, Greek Myths, 1955, Penguin, Londres, Modèle:Isbn, p.862</ref>. Le nom de dryades fut utilisé plus tard pour désigner les figures divines présidant au culte des arbres et de la forêt<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Walter Burkert, Greek Religion, 198 Cambridge: Harvard University Press</ref>. Elles sont généralement considérées comme des créatures très timides qui se montrent rarement.

Étymologie

Le mot Modèle:Citation est issu du grec ancien Modèle:Grec ancien (au génitif Modèle:Grec ancien), lui-même dérivé de Modèle:Grec ancien, Modèle:Cita<ref name="Dicoperso">Modèle:Lien web</ref>. Selon Émile Benveniste, les racines indo-européenne drew et grecque drŷs, équivalentes de l'allemand treu, signifiaient à l'origine Modèle:Citation et furent ensuite utilisées pour désigner l'arbre et en particulier le chêne. Cette racine a non seulement donné naissance au mot Modèle:Citation, mais aussi à une série de termes exprimant la confiance et la fidélité comme trauen et trust<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Mentions mythologiques

Modèle:Article connexe Les dryades sortaient d'un arbre appelé « Arbre des Hespérides ». Certaines d'entre elles allaient dans le Jardin des Hespérides pour protéger les pommes d'or que le jardin contenait. Les dryades n'étaient pas immortelles, mais pouvaient vivre très longtemps. Parmi les plus connues, on trouve notamment Eurydice, la femme d'Orphée. La tradition tardive fera la distinction entre les dryades et les hamadryades, ces dernières se voyant attachées spécifiquement à un arbre, alors que les premières erraient librement dans les forêts.

Les Métamorphoses

Fichier:Caissa.jpg
Peinture représentant la dryade Caïssa

Le poète Ovide raconte dans ses Métamorphoses qu'un homme nommé Érysichthon devint complètement fou et sacrilège. Il s'attaqua à la hache à un chêne de Cérès alors que les dryades dansaient autour : Modèle:Citation<ref name="Ovide">Ovide, Métamorphoses, livre VIII, traduction G.Lafaye, Paris, Gallimard, 1992, p. 281-282</ref>. Lorsque Érysichthon frappa l'arbre avec son arme, Modèle:Citation<ref name="Ovide"/>. Un témoin de la scène tente de l'arrêter mais Érysichton lui tranche la tête avec sa hache. La déesse Cérès le châtie en envoyant la Faim le visiter dans son sommeil, si bien que, après avoir dévoré toutes ses possessions, Érysichthon se mit à se dévorer lui-même<ref name="Ovide"/>.

Mariages

Modèle:Article détaillé Les dryades pouvaient se marier puisque l'une d'elles, Eurydice, est décrite comme la femme d'Orphée, et Pausanias dit que la femme d'Arcas, fils de Zeus et de Callisto, était une dryade<ref name="Dica">Modèle:Ouvrage</ref>.

Méliades

Modèle:Article détaillé Les Méliades étaient des nymphes qui habitaient les bois ou les bosquets de frênes, elles protégeaient plus particulièrement les enfants qui étaient parfois abandonnés ou suspendus aux branches des arbres à cause de leur naissance non désirée, mais d'autres mythologues considèrent les Méliades (ou épimélides) comme des nymphes dévolues aux soins des troupeaux<ref name="Dicoperso"/>. Leur mère était la fille de l'Océan, Mélie, qui fut aimée d'Apollon dont elle eut également deux fils, Térénus et le devin Isménos<ref name="Dicoperso"/>.

Hamadryades

Modèle:Article détaillé Les hamadryades, contrairement aux dryades, étaient attachées spécifiquement à un arbre et mouraient avec lui s'il était abattu.

Fonction

La croyance des peuples gréco-romains en l'existence réelle de divinités forestières aurait eu pour fonction de les empêcher de détruire les forêts car pour couper les arbres, il leur fallait d'abord consulter les ministres de la religion et obtenir d'eux l'assurance que les dryades avaient abandonné la forêt qu'ils comptaient couper<ref name="Dicoperso"/>.

Description

Fichier:Dryad (PSF).png
Représentation classique d'une dryade

Les dryades ont l'apparence de très belles jeunes filles et incarnent la force végétative des forêts<ref name="Brasey"/> dans lesquelles elles peuvent errer en liberté<ref>Modèle:Ouvrage</ref> nuit et jour<ref name="Ancien">Modèle:Ouvrage</ref>. Dépeintes comme les divinités mineures protectrices des forêts et des bois, elles étaient aussi fortes et robustes<ref name="Ancien"/> que fraîches et légères et formaient des chœurs de danse autour des chênes qui leur étaient consacrés<ref name="Dicoperso"/>. Elles pouvaient survivre aux arbres placés sous leur protection car contrairement aux hamadryades, elles n'étaient pas liées à un arbre en particulier<ref name="Dicoperso"/>,<ref name="Brasey"/>.

Ces nymphes étaient représentées dans l'art sous forme de femmes dont la partie inférieure du corps se terminait par une sorte d'arabesque dont les contours allongés figuraient un tronc et les racines d'un arbre<ref name="Dicoperso"/>. La partie supérieure du corps était nue et simplement ombragée par une chevelure abondante flottant sur les épaules de la nymphe, au gré des vents. La tête portait souvent une couronne en feuilles de chêne<ref name="Dicoperso"/> et elles tenaient parfois des branches d'arbres portant leurs feuilles et leurs fruits<ref name="Ancien"/>. En tant que gardiennes des forêts, les nymphes étaient parfois représentées avec une hache entre leurs mains, afin de punir ceux qui s'attaquaient aux arbres dont elles avaient la garde<ref name="Dicoperso"/>. D'autres représentations de dryades vêtues d'une étoffe vert foncé, avec des chaussures en écorce d'arbre, existent<ref name="Ancien"/>.

Selon Édouard Brasey, les dryades appartiennent à la famille des dames blanches et sont généralement dépeintes comme étant douces et bienveillantes, elles aident ainsi les voyageurs perdus à retrouver leur chemin, donnent à manger aux bergers, jouent avec les enfants perdus dans les bois et s'occupaient des chevaux à l'écurie<ref name="Brasey">Modèle:Ouvrage</ref>. Cependant, certaines d'entre elles sont réputées pour pousser les voyageurs au bord des précipices<ref name="Brasey"/>.

Mentions dans la littérature

Les dryades figurent dans le célèbre poème de John Milton Le Paradis perdu, chez Coleridge, et dans l'œuvre de Thackeray, The Virginians<ref>Dryad, Oxford English Dictionary, J. Simpson, E. Weiner, 1989, Modèle:2e, Oxford, Clarendon Press Modèle:Isbn</ref>. En 1763 le poète anglais William Jones imagine la dryade mythique Caïssa, représentée comme la déesse du jeu d'échecs, devenue depuis très populaire dans le monde des échecs<ref name="caissa">Modèle:Harvsp</ref>. Dans le poème de Donald Davidson, elles illustrent le thème de la tradition et de l'importance du passé à l'époque présente<ref>Modèle:Lien web</ref>. La poète Sylvia Plath utilise les dryades pour symboliser la nature dans toute sa poésie et notamment On the Difficulty of Conjuring up a Dryad, et On the Plethora of Dryads<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les poètes confondent assez souvent dryades, hamadryades et naïades<ref name="Dica"/>.

Jack Vance (Le Prince des étoiles) en fit des êtres mi-humains mi-arbres. Lugo Tehaalt l'explorateur les découvrit sur la planète qu'il décrit comme étant un paradis. Elles ont un corps d'homme avec des branches qui partent de leurs cous et de leurs épaules. David Eddings, dans la saga La Belgariade / La Mallorée, reprend le terme de dryade pour créer un peuple des bois, entièrement féminin, dont est issu le personnage de Ce'Nedra.

George Sand (Histoire de ma vie) : Je n'étais pas encore assez esprit fort pour ne pas espérer parfois de surprendre les napées et les dryades dans les bois et dans les prairies."

L’auteur britannique C.S Lewis mentionne leur présence à travers toute sa série de livres pour enfants Le Monde de Narnia. Dans le roman La Dernière Bataille, l’une d’entre elles vient mourir devant le protagoniste, Rilian, après que son arbre ait été coupé.

Notes et références

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Annexes

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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