Myron (sculpteur)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 3 décembre 2022 à 19:37 par >Bédévore (→‎Lien externe)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Myron (en grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang), né à Éleuthères en Attique, dans la première moitié du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, est l'un des plus célèbres sculpteurs grecs, bronzier<ref>Modèle:Harvnb.</ref>. Il est l'auteur de nombreuses statues d'athlètes, la plus connue étant le Discobole.

Biographie

Myron naît à Éleuthères<ref name="Pli34-57">Modèle:PliHN, XXXIV, 57.</ref>,<ref name="Pol">Polémon, De arce 1 = Modèle:AthDei XI, 486.</ref>,<ref>Inscriptiones Græcæ i³ 511 et 892.</ref>, à la limite de l'Attique et de la Béotie, vers 485 av. J.-C.<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, de parents béotiens. Éleuthères étant alors sous juridiction athénienne, Myron est probablement citoyen athénien ; Pausanias le nomme d'ailleurs « Myron d'Athènes »<ref>Par exemple Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}}, VI, 2, 2.</ref>.

Selon la tradition, il part à Argos pour devenir le disciple d'Agéladas<ref name="Pli34-57" />, qui avait déjà eu Phidias comme élève. Myron a pour condisciple Polyclète, dont il devient rapidement le rival<ref>Pline, XXXIV, 10.</ref>. Il reprend de son maître l'intérêt pour la représentation de la musculature et du mouvement.

Actuellement ses statues ne sont connues que par recoupement entre des copies antiques, parfois très fragmentaires et des reproductions sur des vases grecs antiques.

Ses premières œuvres connues sont des statues d'athlètes : une statue du coureur spartiate Chionis, vainqueur aux Jeux olympiques<ref>Anthologie grecque, XVI, 53 et 54.</ref> et une du boxeur Philippe de Pellana<ref>Pausanias, VI, 8, 5.</ref>. Avant -457, la cité d'Égine lui commande un xoanon de la déesse Hécate<ref>Pausanias, II, 30, 2.</ref>. Il réalise également un portrait du coureur Ladas<ref>Pausanias, II, 19, 7.</ref>, représenté courant sur la pointe des pieds. Il exécute un portrait de Timanthe de Cléonai, vainqueur olympique du pancrace en -456 que l'on pense reconnaître dans le type de l'Athlète d'Amelung, représentant un athlète en train de nouer un bonnet à brides sur sa tête.

Myron rompt avec son maître peut-être vers 450 av. J.-C., au moment où Myron réalise son œuvre la plus connue, le Discobole, et Polyclète son Doryphore<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Myron s'établit à Athènes, cependant que Polyclète reste à Argos. Il continue à produire des statues d'athlètes, mais réalise également des effigies de divinités et d'animaux pour des commanditaires béotiens, d'Asie Mineure, siciliens et athéniens. Sa dernière création est peut-être sa statue de vache, qui est sans doute l'œuvre la plus connue de Myron sous l'Antiquité<ref>Jean Tzétzès, Chiliades, VIII, 370.</ref> et dont de nombreuses épigrammes vantent le réalisme. L'une d'elles déclare ainsi : « à cause de ta génisse, Myron, est mort le veau égaré, qui croyait que le bronze renfermait du lait<ref>Anthologie grecque, IX, 735.</ref>. »

Myron vit vieux et riche : selon la tradition, il fréquente l'hétaïre la plus coûteuse de son époque, Laïs<ref>Ausone, Épigrammes 18 Green.</ref>. Il meurt probablement vers 420 av. J.-C.<ref>Modèle:Harvsp.</ref>

Œuvre

Fichier:Discobolus in National Roman Museum Palazzo Massimo alle Terme.JPG
Discobole Lancellotti. Copie en marbre du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, provenant des fouilles de l'Esquilin, 1871, d'après un original en bronze de Myron d'environ -450. Musée national romain, Palazzo Massimo.

Myron est un artiste particulièrement prolifique ; Pline l'Ancien note qu'il est « plus fécond » que son rival Polyclète<ref name="Pli34-57" />.

Statues d'athlètes

Pausanias et Pline lui attribuent plusieurs effigies d'athlètes :

  • deux statues de Lycinos, vainqueur aux épreuves hippiques aux Jeux olympiques<ref>Pausanias, VI, 2, 2.</ref> ;
  • une statue de Timanthe de Cléonai, vainqueur au pancrace aux Jeux olympiques — Pline évoque également « des pancratiastes »<ref name="Pli34-57" /> ;
  • une statue de Philippe de Pellana, vainqueur à la boxe junior aux Jeux olympiques ;
  • une statue de Chionis de Sparte, vainqueur à la course aux Jeux olympiques ;
  • des pentathlètes à Delphes<ref name="Pli34-57" /> ;

La plus célèbre est celle dite du Discobole, c'est-à-dire du lanceur de disque, cité par Pline<ref name="Pli34-57" /> et décrit en détail par Lucien de Samosate : « courbé dans l'attitude du lancer, tourné vers la main qui tient le disque, légèrement fléchi sur le pied opposé, prêt à se relever après le jet<ref>Lucien, Pseudologiste, 18. Extrait de la traduction de Marion Muller-Dufeu.</ref>. » Grâce à cette précision, l'œuvre a été reconnue dans un grand nombre de copies en marbre dont la plus célèbre est l'exemplaire Lancelotti au palais Massimo alle Terme.

Effigies de dieux et de héros

Fichier:Torso of Minotaur marble NAMA 1664a 102627.jpg
Le Minotaure. Copie romaine. Musée national archéologique d'Athènes

On doit à Myron des représentations de :

  • Apollon à Éphèse, rapporté par Marc Antoine à Rome et restitué par Auguste<ref name="Pli34-57" /> ;
  • Apollon dans l'Asclépiéion d'Agrigente, enlevé par Verrès<ref>Cicéron, Contre Verrès, IV, 43, 93.</ref> ;
  • Athéna et Marsyas<ref name="Pli34-57" /> ;
  • Zeus, Athéna et Héraclès, trois statues colossales placées sur la même base dans l'Héraion de Samos, enlevées par Marc Antoine et restituées par Auguste, à l'exception de la statue de Zeus qui est transférée au Capitole<ref>Modèle:Méta-modèle source, XIV, 637b.</ref> ;
  • Dionysos en bronze, sur l'Hélicon<ref>Anthologie grecque, XVI, 257.</ref>,<ref name="Pau9-30">Pausanias, IX, 30, 1.</ref> ;
  • Érechthée à Athènes<ref name="Pau9-30" /> ;
  • Héraclès en bronze, propriété d'Héius le Mamertin et saisi par Verrès<ref>Cicéron, Contre Verrès, IV, 3, 5.</ref> — peut-être le même que l'Héraclès mentionné par Pline dans le temple de Pompée, près du Circus Maximus<ref name="Pli34-57" /> ;
  • Persée tuant Méduse, qu'au temps de Pausanias on voyait encore sur l'Acropole<ref name="Pli34-57" />,<ref>Pausanias, I, 23, 7.</ref> ;
  • un Minotaure ;
  • Hécate en bois à Égine.

Représentations d'animaux

Myron s'adonna avec un égal succès à la représentation des animaux : d'ailleurs son œuvre la plus célèbre était, dans l'Antiquité romaineModèle:Sfn,Modèle:Sfn, une génisse de bronze, qui se trouvait, à l'origine, sur l'AcropoleModèle:Sfn et toujours du temps de Cicéron, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle AEC, puis que l'on admirait encore à Rome en 550 de l'ère chrétienne. La trace de cette génisse a totalement disparueModèle:Sfn. Il a également sculpté un chien<ref>Aucune trace de ce chien ou lévrier au musée de l'Acropole d'Athènes, ni dans Rolley (1994). Boardman (1994) ne fait allusion qu'à d'« autres animaux ».</ref>.

Scènes de genre

Pline cite des scieurs<ref name="Pli34-57" /> et une vieille femme ivre<ref>Pline, XXXVI, 32.</ref>, réalisée pour la cité de Smyrne.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Lien externe

Modèle:Portail