Dominique Baudis
- redirect Modèle:Voir homonymes
Dominique Baudis, né le Modèle:Date de naissance- à Paris et mort dans la même ville le Modèle:Date de décès-, est un journaliste, écrivain et homme politique français. Il a notamment été journaliste de télévision, puis maire de Toulouse, député, président du conseil régional de Midi-Pyrénées, député européen, puis président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et Défenseur des droits.
Biographie
Famille et études
Fils de l'homme politique Pierre Baudis, il effectue ses études au collège du Caousou à Toulouse, puis à Paris au lycée Fénelon Sainte-Marie. Il effectue sa terminale philo au lycée Carnot en 1964. Il obtient son diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris (service public) en 1968.
Carrière journalistique
En 1965, Dominique Baudis devient responsable du mouvement des Jeunes démocrates, et en 1971, il part au Liban et devient journaliste de radio et de télévision à Beyrouth jusqu'au début de la guerre civile libanaise en 1975 où il est blessé<ref>Télé Modèle:Nobr Modèle:N°, semaine du 15 au 21 novembre 1975, Modèle:P. : "Dominique Baudis, correspondant permanent au Liban pour TF1 a été blessé, la semaine dernière, à Beyrouth. Une balle lui a ouvert la cuisse droite et il en reçu deux autres dans la cuisse gauche et l'épaule. Le commando qui l'a blessé l'a transporté à l'hôpital de Beyrouth"</ref>. Il devient ensuite correspondant de TF1 (alors chaîne publique) pour le Proche-Orient. Sa carrière journalistique l'amène à devenir grand reporter pour TF1 de 1976 à 1977, puis présentateur du journal télévisé de 20 h de la même chaîne de 1977 à 1980<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et celui du Soir 3 de FR3 jusqu'en 1982.
Cette même année, il est chargé par FR3 d'assurer les relations avec le Sénat<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Carrière politique
Encore étudiant et président du Mouvement des jeunes démocrates, il est élu en Modèle:Date- conseiller municipal de Boulogne-Billancourt sur la liste menée par Georges Gorse.
Il quitte l'audiovisuel public fin 1982, pour être candidat à la succession de son père, Pierre Baudis, maire de Toulouse de 1971 à 1983<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est élu en Modèle:Date- lors des élections municipales, sous l'étiquette du CDS, composante de l'UDF, tout en affirmant une ligne d'ouverture politique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les fois suivantes, il est réélu jusqu'aux élections de 1995 dès le premier tour, avec 55 % des voix. L'universitaire Stéphane Beaumont rappelle qu'en tant que maire, il fut Modèle:Citation. Il a également participé à transformer la ville en grande métropole économique et universitaire et lancé le métro de Toulouse. Il refuse plusieurs fois de devenir ministre afin de se consacrer à sa ville<ref name="Fig">Modèle:Lien web</ref>.
En 1984, il est aussi élu au Parlement européen pour quatre ans.
En 1985, il devient également conseiller général de la Haute-Garonne, pour cinq ans.
En 1986, il est élu au Conseil régional de Midi-Pyrénées, dont il devient le président. Enfin, la même année, il est élu député à l'Assemblée nationale, mandat dont il démissionne au profit de son père Pierre, il sera réélu en 1988, en 1993 et en 1997. Il est alors un des responsables de Force démocrate, parti faisant partie de la confédération de partis nommée UDF.
En 1989, il fait partie du courant des Modèle:Citation, avec Michel Noir, François Bayrou, Philippe Séguin ou encore Alain Carignon, leur ambition (avortée) étant de lancer un parti unique de la droite et du centre (à partir du RPR et de l'UDF) en écartant Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing. Il demande ainsi personnellement à la télévision le départ de ce-dernier de la vie politique<ref name="Fig" />.
En 1994, il conduit la liste UDF-RPR qui recueille 25,58 % des voix et arrive en tête des élections européennes ; initialement créditée de 40 % dans les sondages, la liste doit pâtir de la dissidence de Philippe de Villiers, encouragé par Charles Pasqua<ref name="Fig" />.
En 1998, il devient membre du bureau politique et du conseil de la présidence de l’UDF.
Conseil supérieur de l'audiovisuel
En Modèle:Date-, succédant à Alain Peyrefitte, il devient pour un an le président du comité éditorial du quotidien français Le Figaro<ref name="Fig" />.
Il démissionne de tous ses mandats électifs, lorsque le président de la République Jacques Chirac lui propose de devenir président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Il laisse également ouverte sa succession au poste de maire de Toulouse, qui sera gagnée par Philippe Douste-Blazy aux élections municipales suivantes. Sa nomination au CSA fut contestée, son impartialité étant mise en cause par certains hommes politiques de gauche, tels François Hollande et Robert Hue<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sa présidence a été marquée par le lancement de la télévision numérique terrestre (TNT) en 2005 et la lutte contre la pornographie.
Après avoir quitté ses fonctions de président du CSA en Modèle:Date- (où il est remplacé par Michel Boyon), il est élu président de l'Institut du monde arabe en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Retour en politique
En Modèle:Date-, il est désigné tête de liste UMP de la circonscription Sud-Ouest comptant Modèle:Unité inscrits pour les élections européennes de 2009. Le Modèle:Date-, la liste de la majorité présidentielle qu'il conduit est celle qui obtient le plus de voix : 705 900 et 26,89 % des suffrages exprimés, ce qui permet à sa liste d'obtenir quatre sièges au Parlement européen, loin devant celle du Parti socialiste conduite par Kader Arif. Sa liste a obtenu une majorité relative de voix dans les trois régions de la circonscription Sud-Ouest, tout comme dans la très grande majorité des villes les plus grandes de cette circonscription, notamment à Toulouse où il dépasse le seuil symbolique des 30 %. Lors de ces élections, la majorité présidentielle a doublé ses députés par rapport au précédent scrutin de 2004.
Le Modèle:Date-, il est élu vice-président de la commission des affaires étrangères du Parlement européen. Il est membre de la délégation pour les relations avec les pays du Machrek (Égypte, Jordanie, Liban et Syrie) et de la délégation à l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne.
Le Modèle:Date-, il est nommé rapporteur sur l'accord d'association sur la Syrie, en négociation depuis 2004.
Fin Modèle:Date-, il est chargé par le Parlement de réaliser une étude des relations entre l'Union européenne et le Conseil de coopération du Golfe. Après une audition publique au Parlement européen, il rédige un rapport qui est adopté par celui-ci le Modèle:Date- en session plénière<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Défenseur des droits
Président de l'Institut du monde arabe, président de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité depuis le Modèle:Date- et député européen PPE de la circonscription Sud-Ouest de France, il démissionne de tous ses mandats lorsqu'il est nommé défenseur des droits par le président Nicolas Sarkozy le Modèle:Date-.
À ce poste, il permet aux victimes du sida et aux séropositifs d'avoir accès aux soins funéraires, interdits depuis 1986<ref>Marie-Pierre Gröndahl, « Dominique Baudis - La vie au galop », Paris Match Modèle:N°, semaine du 17 au 23 avril 2014, pages 44-51.</ref>.
Il est le premier Défenseur des droits à avoir permis que les matermittentes soient rétablies dans leurs droits en considérant dans sa décision du Modèle:Date- que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Mort et hommages
Alors qu'il exerce la fonction de défenseur des droits, il est opéré du cervelet et hospitalisé à plusieurs reprises avant de mourir à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris des suites d'un cancer du poumon, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, un hommage national, présidé par le président de la république François Hollande<ref>Modèle:Lien web.</ref>, lui est rendu aux Invalides, à Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ses obsèques ont lieu le Modèle:Date-, en la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. Le lendemain matin, il est crématisé au crématorium de Toulouse à Cornebarrieu, et ses cendres sont inhumées au cimetière de Salonique, dans une tombe non loin de celle de son père Pierre Baudis<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Cimetières de France et d'ailleurs</ref>.
Lors d'une cérémonie le 14 avril 2015, un buste en bronze est installé dans la cour intérieure Henry IV de l’hôtel de ville, place du Capitole<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, l'aéroport de Toulouse-Blagnac a été décoré avec la signature de Dominique Baudis, sans pour autant être renommé<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il existe également une esplanade Dominique Baudis à Colomiers (à proximité de la gare des Ramassiers) et la médiathèque d'Auterive (Haute-Garonne) porte le nom de l'homme politique.
Le 3 septembre 2022, une rue est inaugurée à son nom. Il s'agit de la rue qui longe les arcades, place du Capitole, l'une des plus anciennes de la ville<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vie privée
Dominique Baudis a épousé en secondes noces Ysabel Saïah le Modèle:Date-. Le couple a eu deux enfants, Pierre et Benjamin. Dominique Baudis avait une fille, Florence, issue d'un précédent mariage.
Décorations
- Modèle:Déco CLH (2001)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Affaire Alègre
Modèle:Article détaillé En 2003, alors qu'il est président du CSA, Dominique Baudis est mis en cause dans une affaire, qui se révélera totalement imaginaire, liée au tueur en série Patrice Alègre,
Le Modèle:Date-, le quotidien La Dépêche du Midi publie les déclarations de deux prostituées disparues, Fanny et Patricia, et demande à la justice l'ouverture rapide d'une information judiciaire. Le Modèle:Date, dans plusieurs déclarations aux gendarmes et durant une confrontation avec Patrice Alègre devant le juge d'instruction Serge Lemoine, les deux prostituées accusent plusieurs personnalités toulousaines, dont Dominique Baudis<ref name="23mai2003_www.lemonde.fr">"Les deux anciennes prostituées toulousaines ont confirmé leurs accusations dans l'affaire Alègre", par Jean-Paul Besset dans Le Monde le 23 mai 2003 [1].</ref>. La France découvre l'affaire par son intervention au journal de Claire Chazal sur TF1<ref name="veuve" /> le Modèle:Date- : alors accusé de proxénétisme, viol, meurtre et actes de barbarie, Dominique Baudis se déclare Modèle:Citation mais sa défense maladroite et empreinte d'émotion renforce les rumeurs de son implication, relayées par certains médias<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Tandonnet">Modèle:Ouvrage.</ref>. Des médias qui s'emballent le Modèle:Date-, lorsqu'un prostitué témoigne, de dos et sous pseudonyme, au journal de 20 heures de TF1, puis trois jours après à celui de France 2, affirmant qu'il y a eu des « morts » et assurant avoir reconnu, au cours d’une des soirées, une enfant disparue six ans plus tôt<ref name="marion">"La petite Marion surgit dans le dossier Alègre" 20 minutes le 26/05/03 [2].</ref>. Le Modèle:Date-, Dominique Baudis met en cause Jean-Michel Baylet, patron du quotidien La Dépêche du Midi, et dénonce à nouveau une machination. Il accuse également, sans fournir de preuves, le milieu de la pornographie qui voudrait, selon lui, lui faire payer le fait d'avoir tenté (sans succès), en 2002, de faire interdire en tant que président du CSA les films pornographiques à la télévision, mêlant ainsi la pornographie et le milieu de la prostitution qui, selon lui, ne feraient qu'un<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Deux des trois témoins sont mis en examen, le troisième meurt avant de l'être. Le Modèle:Date-, les deux ex-prostituées Fanny et Patricia reviennent sur leurs déclarations et sont reconnues coupables de dénonciation calomnieuse, puis condamnées respectivement à deux et trois ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Toulouse, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Toulouse confirme le non-lieu général pour le volet « Viols et proxénétisme en bande organisée » dans lequel Baudis et d'autres personnalités avaient été mis en cause. Le président du CSA est ainsi blanchi par la justice<ref name="Tandonnet" />.
Karl Zéro, à l'époque présentateur sur Canal+, bénéficie d'un non-lieu en Modèle:Date- à la suite de sa mise en examen pour Modèle:Citation, Modèle:Citation et Modèle:Citation pour avoir lu en direct à la télévision une lettre du meurtrier Patrice Alègre impliquant à tort Dominique Baudis dans la prétendue affaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, Karl Zéro est à nouveau mis en examen pour Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sous le titre Face à la calomnie, Dominique Baudis publie en 2005 le journal qu'il a tenu pendant dix-huit mois, de 2003 à 2004, victime de ce qu'il qualifie de longue campagne de calomnies. Dans ce livre, il accuse l'ex-gendarme Michel Roussel d'avoir orienté les témoignages des deux anciennes prostituées qui l'avaient impliqué dans l'affaire Alègre. Cela vaudra à Dominique Baudis d'être condamné pour diffamation en première instance, le Modèle:Date-. Le Modèle:Date- de la même année, la cour d'appel de Toulouse confirme la diffamation<ref>"Affaire Alègre. Dominique Baudis condamné pour diffamation" le 6 décembre 2006 dans La Dépêche du Midi [3]</ref> : il est condamné à Modèle:Unité d'amende avec sursis et à verser Modèle:Unité au journaliste de La Dépêche du Midi Gilles Souillés, qu'il avait accusé d'avoir « égaré » ou « intoxiqué » volontairement ses confrères<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans ce même livre, Dominique Baudis dit ne pas comprendre l'attitude de son successeur à la mairie de Toulouse, Philippe Douste-Blazy, qu'il accuse de complaisance à l'égard de la rumeur.
Deux ans après sa mort, la veuve de Dominique Baudis évoque en détail l'affaire Alègre dans le livre du journaliste Alexandre Duyck La République des rumeurs consacré aux Modèle:Cita<ref>"Ysabel Baudis sur l'affaire Alègre : "Dominique s'est mis à pleurer doucement sur mon épaule" par Fabrice Valery le 31/01/2016 sur France 3[4]</ref> de plusieurs époques de la Ve République<ref name=veuve/>. Le livre accuse le quotidien régional La Dépêche du Midi d'avoir Modèle:Cita<ref name=veuve/> et de l'avoir ensuite alimenté, même si d’autres médias Modèle:Cita<ref name=veuve/>. Le livre décrit la Modèle:Cita<ref name=veuve/> entre les familles Baylet et Baudis à Toulouse : la première, de centre-gauche, étant propriétaire de La Dépêche du Midi et la seconde, de centre-droit, ayant longtemps occupé la mairie de la ville rose. Une fois élu maire, Dominique Baudis a mis Modèle:Cita<ref name=veuve/>, raconte sa veuve, laissant imaginer une possible vengeance<ref name="veuve">"La femme de Dominique Baudis revient sur les folles rumeurs qui ont couru lors de l'affaire Alègre" par Béatrice Colinle 07/02/16 dans Vingt minutes [5]</ref>.
Association Dominique Baudis
En 2019, l’association Dominique Baudis naît de la volonté de valoriser la mémoire et le souvenir de l'ancien journaliste et homme politique. Elle agit en soutien à des initiatives illustrant les valeurs qui ont inspiré ses engagements et son action publique<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Présentateur de télévision
- 1977-1980 : Journal de 20 heures (TF1)
- 1980-1982 : Soir 3 (FR3)
Œuvres
- La Passion des chrétiens du Liban, Éditions France Empire, 1978.
- La Mort en keffieh, Éditions France Empire, 1980.
- Raimond le Cathare, Éditions Grasset, 1996.
- Raimond d'Orient, Éditions Grasset, 1999.
- La Conjuration, Éditions Grasset, 2001. Prix Relay 2001<ref name="relay">Modèle:Lien web.</ref>
- Il faut tuer Chateaubriand, Éditions Grasset, 2003.
- Face à la calomnie, 317 p., Éditions Fixot, Paris, 2005 • Modèle:ISBN
- Les Amants de Gibraltar, Éditions Grasset, 2010, 306 p.Modèle:Isbn. Prix Méditerranée 2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des maires de Toulouse
- [[Liste des députés européens de France de la 2e législature|Liste des députés européens de France de la Modèle:2e]]
- [[Liste des députés européens de France de la 4e législature|Liste des députés européens de France de la Modèle:4e]]
- [[Liste des députés européens de France de la 7e législature|Liste des députés européens de France de la Modèle:7e]]