Massacre de Mỹ Lai

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Modèle:Infobox Massacre

Le massacre de Mỹ Lai (en Modèle:Lang-vi,

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API, en Modèle:Lang-en) est un crime de guerre américain Modèle:Incise qui a fait entre 347 et 504 morts civils dans la république du Viêt Nam (Viêt Nam du Sud), le Modèle:Date. Il est commis par des soldats de l'armée de terre américaine : la compagnie C (« Charlie »), Modèle:1er bataillon, [[20e régiment d'infanterie (États-Unis)|Modèle:20e régiment d'infanterie]], [[11e brigade d'infanterie (États-Unis)|Modèle:11e brigade]], [[23e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:23e d'infanterie]] (« Americal »). Les victimes sont des hommes, des femmes, des enfants et des nourrissons. Certaines femmes sont violées en groupe et leurs corps mutilés.

Vingt-six soldats américains sont accusés pénalement, mais seul le second lieutenant William Calley, chef de peloton dans la compagnie C, est reconnu coupable de la mort de Modèle:Unité. Il est condamné à une peine d'emprisonnement à perpétuité, mais il purge seulement trois ans et demi en résidence surveillée.

Le massacre, plus tard appelé Modèle:Citation, a lieu dans deux hameaux du village de Sơn Mỹ dans la province de Quảng Ngãi dont l'un est nommé Mỹ Lai. L'incident suscite l'indignation internationale lorsqu'il devient public en Modèle:Date-. Le massacre de Mỹ Lai augmente dans une certaine mesure l'opposition à la guerre du Viêt Nam, lorsque les meurtres et les dissimulations sont mises au jour. Au début, trois militaires américains qui tentent de mettre fin au massacre et de sauver les civils cachés sont même dénoncés comme traîtres par plusieurs députés américains. Ce n'est qu'après trente ans qu'ils sont reconnus et décorés, l'un à titre posthume, par l'armée américaine pour avoir protégé des personnes « non combattantes » sur une zone de guerre.

Avec le massacre de No Gun Ri en Corée dix-huit ans plus tôt, Mỹ Lai est l'un des plus grands massacres de civils par les forces américaines dans le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Citation.

Déroulement des opérations

Dénomination

Les deux hameaux du village de Sơn Mỹ où se sont déroulées les atrocités sont dénommés sur les cartes topographiques de l'armée américaine comme « My Lai » (Mỹ Lai) et « My Khe » (Mỹ Khe)<ref name="Peers Report">Modèle:Lien web.</ref>. Le surnom de l'armée américaine pour ces hameaux dans la région est « Pinkville » en référence à la couleur rose (pink en anglais) dépeignant une zone plus densément peuplée sur les cartes militaires américaines. Ce surnom fait que le carnage est initialement appelé « massacre de Pinkville » (Modèle:Lang)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Plus tard, lorsque l'armée américaine commence son enquête, les médias l'ont changé en « massacre à Songmy » (Modèle:Lang)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Désormais, l'événement est appelé « massacre de Mỹ Lai » (Modèle:Lang) aux États-Unis et « massacre de Sơn Mỹ » (Modèle:Lang) au Viêt Nam.

Contexte

Modèle:Article détaillé

Fichier:Vietnam war 1968-1969 map fr.svg
Carte du Viêt Nam en 1968-1969.

La compagnie C (« Charlie »), Modèle:1er bataillon, [[20e régiment d'infanterie (États-Unis)|Modèle:20e régiment d'infanterie]], [[11e brigade d'infanterie (États-Unis)|Modèle:11e brigade]], [[23e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:23e division d'infanterie]] (« Americal ») arrive en république du Viêt Nam (Viêt Nam du Sud) en Modèle:Date-. Bien que leurs trois premiers mois au Viêt Nam se passent sans contact direct avec l'ennemi, à la mi-mars, la compagnie subit au moins Modèle:Unité humaines à cause de mines terrestres ou de pièges<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ces événements auraient contribué à l'engrenage diabolique aboutissant au massacre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Durant l'offensive du Tết, en janvier 1968, le Modèle:48e de l'armée du Front national de libération du Sud Viêt Nam (FNL) Modèle:Incise opère dans la zone de l'actuelle province de Quảng Ngãi. Les services de renseignements militaires américains estiment que des éléments de cette unité, battant retraite, se sont probablement repliés et ont trouvé refuge à Mỹ Lai, un petit hameau du village de Sơn Mỹ, sur la côte du golfe du Tonkin, au nord de la république du Viêt Nam, pas très loin de la frontière avec la République démocratique du Viêt Nam (Viêt Nam du Nord).

En février et Modèle:Date-, le Military Assistance Command, Vietnam (« Commandement américain pour l'assistance militaire au Viêt Nam »), essaye énergiquement de reprendre l'initiative stratégique au Viêt Nam du Sud après cette offensive ennemie, et mène une opération de recherche et destruction contre ce bataillon du FNL<ref name="fantomes">Modèle:Lien web.</ref>. La Task Force Barker (TF Barker), une force opérationnelle de la taille d'un bataillon, doit être utilisée pour cette mission. Formée en Modèle:Date-, cette unité, dirigée par le lieutenant-colonel Frank A. Barker, se compose de plusieurs compagnies de la [[11e brigade d'infanterie (États-Unis)|Modèle:11e brigade d'infanterie]].

Une première tentative de sécurisation du village de Sơn Mỹ Modèle:Incise est effectuée en Modèle:Date- par la TF Barker, mais le succès de l'opération reste limité.

Préparations

Fichier:Co Luy - My Lai Massacre Village - Vietnam.JPG
Vue moderne du hameau de Co Luy, près du site du massacre, en 2009.

Le Modèle:Date-, lors du briefing, les officiers supérieurs expliquent aux GI de la force opérationnelle qu'ils vont combattre contre le Modèle:48e de l'armée du FNL<ref name="fantomes" />. Avant l'engagement, le colonel Oran K. Henderson, commandant de la Modèle:11e brigade, exhorte ses officiers à Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À son tour, le lieutenant-colonel Barker aurait ordonné aux premiers commandants du bataillon de brûler les maisons, de tuer le bétail, de détruire les vivres et de saboter les puits<ref name="Peers Report" />. Il ne donne aucune instruction sur la mise à l'écart et la protection des civils.

À la veille de l'attaque, lors du briefing de la compagnie C, le capitaine Ernest Medina indique à ses hommes que presque tous les habitants civils des hameaux du village de Sơn Mỹ auraient quitté le marché avant Modèle:Heure et que ceux qui restent sont donc du FNL ou des sympathisants du FNL<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'après des témoignages postérieurs, y compris provenant de chefs de peloton, les ordres sont de tuer tous les combattants de la guérilla, les combattants nord-vietnamiens et les Modèle:Citation Modèle:Incise ainsi que tous les animaux, pour brûler le village et polluer les puits<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À un soldat questionnant sur la nature de l'ennemi, Medina répond : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La compagnie C doit entrer dans le village de Sơn Mỹ, avec le Modèle:1er peloton à l'avant-garde, engager l'ennemi et le chasser. Les deux autres compagnies de la TF Barker reçoivent l'ordre de sécuriser la zone et de fournir un soutien en cas de nécessité. La zone est désignée « Modèle:Lien » : les soldats américains sont donc autorisés à lancer des frappes d'artilleries et aériennes dans cette zone.

Massacre

Fichier:UH-1D helicopters in Vietnam 1966.jpg
Illustration type de troupes héliportées lors de la guerre du Viêt Nam, avec l'iconique hélicoptère Bell UH-1 Iroquois, en 1966.

Le matin du Modèle:Date-, vers Modèle:Heure<ref name="lemonde">Modèle:Lien web.</ref>, entre 100 et Modèle:Unité<ref name="fantomes" /> de la compagnie C commandée par Medina posent leurs hélicoptères à Sơn Mỹ après un court barrage d'artillerie et de mitrailleuses. Sơn Mỹ est un patchwork d'habitations, de rizières, de fossés d'irrigation, de digues et des chemins de terre, reliant un assortiment de hameaux et de sous-hameaux. Bien que les GI ne soient pas attaqués après leur atterrissage, ils soupçonnent encore la présence de guérilleros Việt Cộng qui se cachent sous terre ou dans les huttes. Confirmant leurs soupçons, les mitrailleuses d'un hélicoptère engagent plusieurs ennemis armés dans le voisinage du hameau de Mỹ Lai. Plus tard, une carabine est récupérée sur le site<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon le plan opérationnel, le Modèle:1er peloton commandé par le second lieutenant William Calley et le Modèle:2e peloton commandé par le second lieutenant Stephen Brooks pénètrent dans le hameau de Tu Cung en formation à Modèle:Heure, tandis que le Modèle:3e peloton commandé par le second lieutenant Jeffrey U. Lacross et le poste de commandement du capitaine Medina restent à l'extérieur<ref name="lexisnexis">Modèle:Lien web.</ref>. À l'approche, les deux pelotons tirent sur des personnes qu'ils voient dans les rizières et dans les bosquets.

Les troupes américaines pénètrent dans le village et arrivent à le boucler totalement sans trouver un seul combattant vietnamien. Les villageois, qui se préparent pour une journée de marché, ne paniquent pas et ne fuient pas Modèle:Incise, lorsqu'ils sont rassemblés. Harry Stanley, un mitrailleur de la compagnie C, déclare lors de l'enquête de la United States Army Criminal Investigation Command (CID) que les tueries commencent sans avertissement. Il voit un membre du Modèle:1er peloton frapper un Vietnamien de sa baïonnette, puis le même soldat pousse un autre villageois dans un puits avant d'y jeter une grenade. Il voit ensuite quinze ou vingt personnes, principalement des femmes et des enfants, agenouillées autour d'un temple en brûlant de l'encens. Ils prient et pleurent et sont tous tués par des tirs dans la tête.

La plupart des meurtres ont lieu dans la partie sud de Tu Cung, un sous-hameau de Xom Lang, qui abritait Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Xom Lang est marqué à tort sur les cartes militaires américaines de la province de Quảng Ngãi en tant que Mỹ Lai.

Fichier:MyLai Haeberle P37 BodyInWell.jpg
Corps d'un Vietnamien non identifié jeté dans un puits.

Un important groupe d'environ 70 à Modèle:Unité est encerclé par le Modèle:1er peloton à Xom Lang, puis conduit à un fossé d'irrigation vers l'est. Tous les détenus sont poussés dans le fossé et sont ensuite tués après des ordres répétés de Calley, qui tire également. Le soldat Paul Meadlo témoigne qu'il a utilisé plusieurs chargeurs de son M16. Il se souvient que les femmes auraient déclaré « pas VC » en essayant de protéger leurs enfants. Il indique à l'époque être convaincu que les villageois étaient tous piégés avec des grenades et étaient prêts à attaquer<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À une autre occasion lors de la sécurisation de Mỹ Lai, Meadlo tire de nouveau sur des civils, le second lieutenant Calley<ref>Modèle:Article.</ref> à ses côtés.

Le soldat Dennis Konti, témoin du procès<ref>Modèle:Lien web.</ref>, raconte un épisode particulièrement atroce pendant la tuerie : Modèle:Citation. D'autres membres du Modèle:1er peloton témoignent que beaucoup de décès d'hommes, de femmes et d'enfants vietnamiens ont eu lieu à l'intérieur de Mỹ Lai lors de la sécurisation du hameau. Le bétail est également abattu<ref name="Peers Report" />.

Lorsque le soldat Michael Bernhardt est entré dans le sous-hameau de Xom Lang, le massacre est en cours. Il déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un groupe de 20 à Modèle:Unité est emmené au sud de Xom Lang avant d'être tué sur une route de terre. Selon le témoignage du photographe militaire Ronald Haeberle sur le massacre, dans un cas : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Burningdwelling2.jpg
Un soldat brûlant une habitation.

Le second lieutenant Calley témoigne qu'il a entendu les tirs et est alors arrivé sur les lieux. Il a observé ses hommes dans un fossé avec des Vietnamiens dedans et il a ensuite commencé à tirer avec un M16. Un hélicoptère a ensuite atterri de l'autre côté du fossé et un pilote a demandé à Calley s'il pouvait fournir une assistance médicale aux civils blessés dans Mỹ Lai. Calley admet avoir répondu qu'une grenade à main était le seul moyen disponible qu'il avait pour l'évacuation des blessés. Après cela, vers Modèle:Heure, le capitaine Medina annonce le cessez-le-feu et le Modèle:1er peloton prend une pause déjeuner<ref>Modèle:Article.</ref>.

Plus tard, les membres du Modèle:2e peloton tuent au moins entre 60 et 70 Vietnamiens alors que ces derniers traversent la moitié nord de Mỹ Lai et Binh Tay, un petit sous-hameau à environ Modèle:Unité au nord de Mỹ Lai<ref name="Peers Report" />. Un membre du peloton est tué et sept autres blessés par des mines et des pièges<ref name="Peers Report" />. Après les passages des Modèle:1er et Modèle:2e pelotons, le Modèle:3e peloton est envoyé pour traiter toute résistance restante. Le Modèle:3e peloton, resté en réserve, aurait également rassemblé et tué un groupe de sept à douze femmes et enfants<ref name="Peers Report" />. Avant d'être tuées, certaines victimes sont agressées sexuellement, violées, battues, torturées ou mutilées<ref name="rape">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les chats et les chiens ne sont pas épargnés<ref name="fantomes" />. Les blessés sont achevés<ref name="lemonde" />.

Comme la compagnie C ne rencontre aucune opposition ennemie à Mỹ Lai et ne demande pas de soutien, la compagnie B (« Bravo »), Modèle:4e bataillon, [[3e régiment d'infanterie (États-Unis)|Modèle:3e régiment d'infanterie]] de la TF Barker est héliportée entre Modèle:Heure et Modèle:Heure, trois kilomètres plus loin. Elle attaque le sous-hameau de Mỹ Hoi du hameau de Co Luy, cartographié par l'armée américaine comme Mỹ Khe. Au cours de cette opération, entre 60 et Modèle:Unité, y compris des femmes et des enfants, sont tuées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le lendemain, les deux compagnies sont impliquées dans l'incendie et la destruction des habitations, ainsi que des mauvais traitements infligés à des détenus vietnamiens. Bien que certains soldats de la compagnie C ne participent pas aux crimes, ils ne protestent pas ouvertement ni ne se plaignent plus tard à leurs supérieurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

William Thomas Allison, professeur d'histoire militaire à l'université de Georgia Southern, écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Intervention de l'équipage de l'hélicoptère

Modèle:Article détaillé

Le warrant officer Hugh Thompson, Jr., un pilote d'hélicoptère de la compagnie B (« Aero-Scouts »), du Modèle:123e Bataillon d'aviation, de la [[23e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:23e division d'infanterie]], voit des civils morts et blessés alors qu'il vole au-dessus du village de Sơn Mỹ pour fournir un soutien aérien pour les troupes au sol. L'équipage (Thompson, Glenn Andreotta et Lawrence Colburn) fait plusieurs tentatives de communication radio pour obtenir de l'aide pour les blessés. Ils posent leur hélicoptère près d'un fossé « plein de corps et de mouvements ». Thompson demande à un sergent qu'il rencontre (David Mitchell du Modèle:1er peloton) s'il peut aider à sortir les gens du fossé, et le sergent lui répond alors qu'il les Modèle:Unité. Thompson, confus, parle ensuite avec le second lieutenant Calley, qui prétend Modèle:Citation. Lorsque l'hélicoptère décolle, Thompson voit Mitchell tirer dans le fossé.

Fichier:Hugh Tompson Jr.jpg
Hugh Thompson, Jr. (1966).

Thompson et son équipage voient une femme non armée être frappée et abattue à bout portant par Medina, qui a plus tard affirmé qu'il pensait qu'elle tenait une grenade à main. Thompson voit ensuite un groupe de civils (composés d'enfants, de femmes et de vieillards) qui se cache dans un abri abordé par les troupes. Thompson pose de nouveau l'hélicoptère et dit à son équipage que si les soldats tirent sur les Vietnamiens alors qu'il essaye de les sortir de l'abri, ils pouvaient ouvrir le feu sur ces soldats. Thompson témoigne ensuite qu'il parle avec un second lieutenant (identifié plus tard comme Stephen Brooks du Modèle:2e peloton) et lui indique qu'il y a des femmes et des enfants dans l'abri et demande si le second lieutenant peut les aider à les sortir. Selon Thompson, Modèle:Citation<ref name="courrierinternational" />. Thompson dit ensuite à Brooks de Modèle:Citation. Thompson trouve un groupe de personnes dans l'abri et les entraîne à l'hélicoptère, se tenant avec eux alors qu'ils sont menés en deux groupes.

En revenant à Mỹ Lai, Thompson et les autres membres d'équipage remarquent plusieurs groupes de corps. Voyant certains survivants dans un fossé, Thompson atterrit de nouveau. Glenn Andreotta entre dans le fossé et en revient avec un enfant en sang mais apparemment indemne, avant de l'amener à bord de l'hélicoptère. Thompson rapportera ensuite ce qu'il a vu au commandant de sa compagnie, le major Frederic W. Watke, en utilisant des termes tels que Modèle:Citation. Les déclarations de Thompson sont confirmées par d'autres pilotes d'hélicoptères et membres d'équipage. Deux hélicoptères supplémentaires sont sollicités<ref name="courrierinternational" />.

Douze villageois seulement seront sauvés, embarqués à bord des trois aéronefs<ref name="courrierinternational">Modèle:Lien web.</ref>. Pour ses actes à Mỹ Lai, Thompson reçoit la Distinguished Flying Cross et Glenn Andreotta et Lawrence Colburn reçoivent chacun la Bronze Star. Andreotta recevra sa médaille à titre posthume puisqu'il est tué au Viêt Nam le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Comme la citation à la Distinguished Flying Cross comprend une mention fictive du sauvetage d'une jeune fille de Mỹ Lai d'un Modèle:Citation, Thompson refuse sa médaille qu'il considère comme une manière de le forcer à se Modèle:Citation<ref name="courrierinternational" />. Il reçoit ensuite un Purple Heart pour d'autres services rendus dans la guerre du Viêt Nam.

En Modèle:Date-, les médailles de l'équipage de l'hélicoptère sont remplacées par la Soldier's Medal<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la plus haute distinction que l'armée américaine puisse accorder pour bravoure sans conflit direct avec l'ennemi<ref name="courrierinternational" />. Les citations de la médaille déclarent qu'ils sont Modèle:Citation. Thompson refuse d'abord la médaille car l'armée américaine veut la remettre en privé et demande que cela se fasse en public et que son équipe soit également honorée de la même manière, ce qui sera chose faite<ref name="courrierinternational" />. Glenn Andreotta recevra ainsi une seconde médaille à titre posthume<ref name="courrierinternational" />. Les vétérans prennent également contact avec les survivants du massacre.

Bilan, suites et condamnations

Après son retour à la base vers Modèle:Unité, Thompson signale le massacre à ses supérieurs. Ses allégations de meurtres de civils atteignent rapidement le lieutenant-colonel Barker, commandant général de l'opération. Barker contacte par radio son officier opérationnel pour trouver le capitaine Medina et savoir ce qui se passe. Medina ordonne ensuite le cessez-le-feu à la compagnie C.

Fichier:My Lai Memorial Site - Vietnam - Trench of 170 Victims.JPG
Tranchée au mémorial de Mỹ Lai. Une plaque commémorative indique que Modèle:Unité y ont été tuées<ref>Voir cette photographie.</ref>.

Thompson rédige un rapport officiel sur les meurtres de civils dont il est témoin, ce qui pousse le colonel Oran Henderson, le commandant de la [[11e brigade d'infanterie (États-Unis)|Modèle:11e brigade d'infanterie]], à le rencontrer. Préoccupés, les officiers supérieurs américains annulent des opérations similaires planifiées par Task Force Barker contre d'autres villages de la province de Quảng Ngãi.

Malgré cela, le colonel Henderson écrit une lettre de recommandation au capitaine Medina le Modèle:Date-. Le lendemain, le commandant de Task Force Barker soumet un rapport concernant l'opération du Modèle:Date- dans laquelle il déclare que l'opération dans Mỹ Lai est un succès avec Modèle:Unité Việt Cộng tués. Le commandant de la [[23e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:23e division d'infanterie]], le major general Samuel W. Koster, envoie un message de félicitation à la compagnie C. Le général William Westmoreland, le chef du Military Assistance Command, Vietnam (MACV), félicite également la compagnie C, Modèle:1er bataillon, Modèle:20e régiment pour Modèle:Citation et pour avoir Modèle:Citation. Plus tard dans ses mémoires, il est revenu sur ses déclarations en décrivant l'événement comme Modèle:Citation.

En raison des circonstances chaotiques de la guerre et de la décision de l'armée américaine de ne pas comptabiliser définitivement les morts de « non-combattants » au Viêt Nam, le nombre de civils tués à Mỹ Lai ne peut être fixé avec certitude. Les estimations varient d'une source à l'autre, les 347 et Modèle:Unité étant les chiffres les plus cités. Le mémorial sur le site du massacre énumère les Modèle:Unité. C'est là l'estimation officielle du gouvernement vietnamien tandis qu'une enquête ultérieure de l'armée américaine avance un chiffre inférieur, celui de Modèle:Unité. Il s'agit encore de l'estimation officielle des États-Unis. Les bilans universitaires retiennent plutôt la fourchette haute de Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Modèle:Langue ».</ref>.

A côté des Modèle:Unité de personnes tuées figurant sur le mémorial, les âges sont précisés : de 1 à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont Modèle:Unité âgées de 0 à 3 ans, Modèle:Unité âgées de 4 à 7 ans, Modèle:Unité âgées de 8 à 12 ans et Modèle:Unité de plus de 70 ans.

Dissimulation et enquête

Les premiers rapports affirment que Modèle:Citation sont tués dans le village lors d'une Modèle:Citation. Si l'on en croit à l'époque le magazine Stars and Stripes, Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, lors de la conférence de presse officielle intitulée Five O'Clock Follies, il est aussi annoncé Modèle:Citation.

Les premières enquêtes de l'opération à Mỹ Lai sont entreprises par le colonel Henderson, commandant de la Modèle:11e brigade, sous les ordres de l'officier exécutif de la Modèle:23e division d'infanterie, le brigadier général George H. Young. Henderson s'entretient avec plusieurs soldats impliqués dans l'incident, puis rédige un rapport écrit à la fin du mois d'avril, affirmant que quelque Modèle:Unité ont été tués par inadvertance pendant l'opération. L'armée, à l'époque, décrit encore l'événement comme une victoire militaire qui avait entraîné la mort de Modèle:Unité ennemis.

Fichier:GEN Colin Powell.JPG
Colin Powell, alors général, en 1989. Il sera chef d'état-major des armées entre 1989 et 1993 puis secrétaire d'État entre 2001 et 2005<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Six mois plus tard, Tom Glen, un soldat de la Modèle:11e brigade, écrit une lettre au général Creighton Williams Abrams, le nouveau commandant du MACV. Il décrit une brutalité continue et routinière contre les civils vietnamiens de la part des forces américaines au Viêt Nam qu'il a personnellement vue et conclut : Modèle:Citation.

Les trois militaires américains qui ont tenté de mettre fin au massacre et de sauver les civils cachés sont dénoncés comme traîtres par plusieurs députés américains, dont L. Mendel Rivers, président de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Colin Powell, chef adjoint du personnel des opérations de la division et alors âgé de Modèle:Unité, est chargé d'enquêter sur la lettre, qui ne se réfère pas spécifiquement à Mỹ Lai, car Glen a une connaissance limitée de ces événements précis. Dans son rapport, Powell écrit : Modèle:Citation. La manipulation de Powell est ensuite caractérisée par certains observateurs comme un Modèle:Citation des atrocités de Mỹ Lai. En Modèle:Date-, Powell, alors secrétaire d'État des États-Unis, déclare à Larry King de CNN : Modèle:Citation.

En 1966, le Modèle:Lien par les troupes sud-coréennes avait déjà eu lieu dans la province de Quảng Ngãi, tandis qu'en Modèle:Date-, dans la province voisine de Quảng Nam, lors d'une opération similaire, le massacre de Phong Nhị et Phong Nhất et le Modèle:Lien furent commis par des marines sud-coréens. En ce qui concerne l'armée américaine, sept mois avant le massacre de Mỹ Lai, sur l'ordre de Robert McNamara, l'inspecteur général du département de la Défense des États-Unis enquête sur la couverture médiatique d'atrocités qui auraient été commises dans le sud du Viêt Nam. En Modèle:Date-, le rapport de Modèle:Unité intitulé Alleged Atrocities by U.S. Military Forces in South Vietnam (« Les allégations d'atrocités des forces militaires des États-Unis au Viêt Nam du Sud ») est complété. Il conclut que de nombreuses troupes américaines n'avaient qu'une compréhension partielle des conventions de Genève. Cependant, aucune mesure palliative ne fut prise.

Indépendamment de Tom Glen, le Modèle:Lien Ronald Ridenhour, ancien artilleur sur hélicoptère dans la Modèle:11e brigade, envoie une lettre en Modèle:Date- à trente membres du Congrès des États-Unis les implorant d'enquêter sur les circonstances entourant l'incident de « Pinkville ». Lui et son pilote, le warrant officer Gilbert Honda, ont survolé Mỹ Lai plusieurs jours après l'opération et ont observé une scène de destruction complète. À un moment donné, ils ont survolé une femme vietnamienne morte avec un insigne de la Modèle:11e brigade sur son corps. Ridenhour avait appris les événements de Mỹ Lai en parlant aux membres de la compagnie C sur quelques mois à partir d'Modèle:Date-. Il est convaincu que quelque chose d'assez sinistre et sanglant a bien eu lieu à Mỹ Lai et il est tellement perturbé par ces histoires que, dans les trois mois qui suivent son départ de l'armée, il exprime ses préoccupations au Congrès. Il inclut le nom de Michael Bernhardt, un témoin oculaire qui a accepté de témoigner, dans sa lettre.

Fichier:Seymour Hersh-IPS.jpg
Seymour Hersh, journaliste d'investigation américain à l'origine de nombreuses révélations comme le massacre de Mỹ Lai ou encore, plus tard, le scandale d'Abou Ghraib. Il recevra le prix Pulitzer en 1970 pour Mỹ Lai<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La plupart des récipiendaires de la lettre de Ridenhour l'ignorent, à l'exception du député Mo Udall et des sénateurs Barry Goldwater et Edward Brooke. Udall exhorte le Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis à demander aux fonctionnaires du Pentagone de mener une enquête.

Le journaliste d'investigation indépendant Seymour Hersh, après de longues entrevues avec Calley, dévoile l'histoire du massacre de Mỹ Lai le Modèle:Date- via Associated Press. Le Modèle:Date-, les magazines Time, Life et Newsweek couvrent l'histoire et la chaîne télévisée CBS réalise un entretien avec Paul Meadlo, un soldat dans l'unité de Calley pendant le massacre. Le quotidien The Plain Dealer de Cleveland publie des photographies explicites de villageois tués à Mỹ Lai.

Alors que les membres du Congrès demandent une enquête et que les correspondants de presse à l'étranger expriment leur horreur en apprenant le massacre, le Modèle:Lien Modèle:Lien est chargé de parler à la presse. Il refuse de confirmer les allégations contre Calley.

En Modèle:Date-, le lieutenant-général William R. Peers est nommé par le Secrétaire à l'armée et le chef d'état-major de l'armée pour procéder à une révision approfondie de l'incident de Mỹ Lai du 16 au Modèle:Date- et de l'enquête de l'armée. Le rapport final de Peers, présenté à ses responsables le Modèle:Date-, est très critique pour les officiers supérieurs de la brigade et des divisions qui ont participé à la dissimulation et aux soldats de la compagnie C pour leurs actions à Mỹ Lai. Selon les conclusions de Peers : Modèle:Citation.

Les critiques des rapports de Peers soulignent qu'il cherche à rejeter la faute sur quatre officiers déjà morts, parmi lesquels le commandant de Task Force Barker, Frank A. Barker, décédé lors d'une collision aérienne le Modèle:Date-. En outre, le rapport de Peers évite de tirer des conclusions ou des recommandations concernant l'examen plus approfondi du traitement des civils dans une zone de guerre. En 1968, un journaliste américain, Modèle:Lien, écrit que dans la province vietnamienne de Quang Ngai où le massacre de Mỹ Lai s'est produit, jusqu'à 70 % de tous les villages ont été détruits par les bombardements aériens et d'artillerie, y compris par l'utilisation de napalm. 40 % de la population est constituée de réfugiés et les pertes civiles totales sont proches de 50 000 par an. En ce qui concerne le massacre de Mỹ Lai, il déclare : Modèle:Citation.

Fichier:Napalm bombs explode on Viet Cong structures south of Saigon in the Republic of Vietnam. - NARA - 542328.tif
Explosions de bombes au napalm durant la guerre du Viêt Nam.

En Modèle:Date-, un sergent qui participa à l'opération Speedy Express écrit au chef d'état-major de l'armée, Westmoreland, une lettre confidentielle dans laquelle il s'épanche les meurtres de civils. Selon lui, ils en seraient à Modèle:Citation en 1968-1969. Deux autres lettres de ce type, écrites par des soldats à des chefs militaires en 1971, sont découvertes dans les documents déclassifiés des Archives nationales. Les lettres décrivent des événements communs de meurtres civils lors des opérations de pacification de la population. La politique de l'armée insistant également sur un nombre très élevé de morts, il est probable que des morts civils aient été comptabilisés comme morts au combat. En septembre 1969, le major général Modèle:Lien, commandant de la [[9e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:9e division d'infanterie]], soumet un rapport confidentiel à Westmoreland et à d'autres généraux. Il y fait allusion aux meurtres indiscriminés et décrits comme inévitables, et décrit la campagne ravagée de certaines régions du Viêt Nam comme évoquant les champs de la bataille de Verdun.

En Modèle:Date-, le Modèle:Lien commence à examiner les éléments de preuve recueillis par l'enquête des généraux concernant des accusations criminelles éventuelles. Finalement, Calley est frappé de plusieurs chefs d'accusation de meurtre prémédité en Modèle:Date- et vingt-cinq autres officiers et soldats sont ensuite accusés de crimes connexes.

Cour martiale

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, une cour martiale aux États-Unis inculpe Modèle:Unité, y compris le major général Samuel W. Koster, le commandant de la [[23e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:23e division d'infanterie]], en supprimant les informations relatives à l'incident. La plupart des accusations sont ensuite abandonnées. Le commandant de la brigade, le colonel Henderson, est le seul commandant de haut rang à être jugé pour des accusations relatives à la dissimulation du massacre de Mỹ Lai. Il est acquitté le Modèle:Date-.

Au cours du procès de quatre mois, le lieutenant Calley affirme systématiquement qu'il suivait les ordres de son commandant, le capitaine Medina. Malgré cela, il est condamné à la prison à perpétuité le Modèle:Date- après avoir été reconnu coupable du meurtre prémédité d'au moins vingt personnes. Deux jours plus tard, le président des États-Unis Richard Nixon prend la décision controversée Modèle:Incise de faire sortir Calley de sa prison de Fort Benning en Géorgie, et de le placer en résidence surveillée en attendant le procès en appel. La condamnation de Calley est confirmée par la Cour de l'armée d'examen militaire en 1973 et par la Cour des appels militaires des États-Unis en 1974. En Modèle:Date-, la peine de Calley est réduite par l'Modèle:Lien à vingt ans. Calley finit par purger trois ans et demi en résidence surveillée à Fort Benning, dont trois mois dans une caserne disciplinaire à Fort Leavenworth au Kansas. En Modèle:Date-, il est libéré par le Secrétaire à l'armée Modèle:Lien. Calley devient dans le même temps un héros de l'extrême droite américaine<ref name="courrierinternational" />.

Fichier:My Lai Memorial Site - Vietnam - 12 Victims.JPG
Une fosse commune où sont enterrées Modèle:Unité du massacre.

Dans un procès séparé, le capitaine Medina refuse de porter la responsabilité des ordres qui ont mené au massacre et est acquitté de toutes les accusations, ce qui va à l'encontre de la théorie de la Modèle:Langue (« responsabilité du commandement »), à laquelle le nom de Medina est désormais étroitement associé (le fameux "Medina standard"). Cependant, plusieurs mois après son acquittement, Medina admet qu'il a supprimé des preuves et menti au colonel Henderson au sujet du nombre de civils tués. Le capitaine Kotouc, un officier du renseignement de la Modèle:11e brigade, est également traduit en cour martiale et déclaré non coupable. Le major général Samuel W. Koster est rétrogradé au rang de brigadier général et perd son poste de surintendant de l'académie militaire de West Point. Son adjoint, le brigadier général Young, reçoit une lettre de censure. Les deux se voient retirer leur Army Distinguished Service Medal décernée pour leur service au Viêt Nam.

En fin de compte, sur les Modèle:Unité initialement inculpés, le lieutenant Calley est le seul condamné. Les résultats de la cour martiale de Mỹ Lai n'ont pas permis de faire respecter les lois de la guerre établies dans les tribunaux de guerre de Nuremberg et de Tokyo. Par exemple, pour Telford Taylor, principal procureur américain à Nuremberg, les principes juridiques établis lors des procès pour crimes de guerre auraient pu être utilisés pour poursuivre les hauts commandants militaires américains pour avoir omis d'éviter des atrocités telles que celle de Mỹ Lai. Le secrétaire à l'armée Modèle:Lien est cité dans le New York Times pour avoir indiqué que la peine de Calley était réduite parce que Calley croyait honnêtement que ce qu'il avait fait était l'application des ordres qu'il avait reçus, un argument infondé si l'on se réfère aux normes établies à Nuremberg et à Tokyo, selon lesquelles les ordres reçus ne saurait justifier qu'on en vienne à commettre des crimes de guerre. Dans l'ensemble, à l'exception de la cour martiale de Mỹ Lai, trente-six procès militaires furent organisés par l'armée américaine de Modèle:Date- à Modèle:Date- pour des crimes perpétrés contre des civils au Viêt Nam.

Les peines légères prononcées contre des soldats présents à Mỹ Lai ainsi que la réticence à tenir pour responsables leurs supérieurs découlent en partie de la méthode de dénombrement et de la Modèle:Lien Modèle:Incise, cette dernière encourageant même les soldats américains à faire peu de cas de la vie des civils sud-vietnamiens. Selon le journaliste Modèle:Lien, cela a pu engendrer des massacres moins connus que celui de Mỹ Lai, sans parler de la mise en place d'un "modèle" de crimes de guerre au Viêt Nam. L'opinion publique américaine pense que ce massacre est unique ou une exception ; or, en consultant les archives, Nick Turse est tombé sur les dossiers d'un groupe de recherche secret, le Vietnam War Crimes Working Group, qui montre que l'armée américaine avait compilé les preuves de plus de Modèle:Unité, meurtres, viols ou tortures commis par des soldats américains<ref name="guardcap">Modèle:Lien web.</ref>. Pour l'intellectuel américain Noam Chomsky, Mỹ Lai n'était qu'une « banalité », un épisode dans Modèle:Citation<ref>Noam Chomsky, Comprendre le pouvoir : tome I, Aden, 2005, p. 72-73.</ref>.

Survivants

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Le soldat américain et rat des tunnels Herbert L. Carter, blessé lors de l'opération. Il s'est tiré lui-même dans le pied lors du rechargement de son pistolet. Accident ou geste délibéré, il a prétendu s'être volontairement blessé pour être évacué hors du village lorsque le massacre a commencé.

Au début de l'année 1972, le camp de Mỹ Lai où les survivants du massacre avaient été déplacés est largement détruit par l'artillerie de l'Armée de la république du Viêt Nam et des bombardements aériens. Les témoins oculaires restants sont ainsi dispersés. La destruction est officiellement attribuée aux Modèle:Citation mais la vérité est révélée par un religieux de la Société religieuse des Amis travaillant alors dans la région. Le témoignage de ce religieux, Martin Teitel, est publié en juin 1972 dans le New York Times.

Certes, beaucoup de soldats américains qui avaient été présents à Mỹ Lai pendant le massacre ont accepté de porter une responsabilité morale dans la mort des civils. Certains d'entre eux ont même exprimé des regrets, mais sans reconnaître aucune culpabilité personnelle, à l'instar d'Ernest Medina, qui déclara : Modèle:Citation. Lawrence La Croix, un chef d'équipe de la compagnie C à Mỹ Lai, explique en 2010 l'impossibilité de ne pas suivre un ordre, même illégal, dans une situation de combat.

Le Modèle:Date-, un rassemblement d'habitants et d'anciens soldats américains et vietnamiens a eu lieu sur les lieux du massacre de Mỹ Lai au Viêt Nam pour commémorer le Modèle:30e de l'événement. Les vétérans américains Hugh Thompson, Jr. et Lawrence Colburn, qui protégeaient les civils pendant le massacre, s'adressent à la foule. Parmi les auditeurs, il y a Phan Thi Nhanh, une fille de quatorze ans au moment du massacre. Sauvée par Thompson et se souvenant de cette journée tragique, elle déclare : Modèle:Citation. Aucun diplomate américain ni aucun autre fonctionnaire n'a assisté à cette commémoration.

Plus de mille personnes se rassemblent de nouveau le Modèle:Date-, quarante ans après le massacre, en souvenir des victimes d'un des chapitres les plus notoires de la guerre du Viêt Nam. Les États-Unis y sont officieusement représentés par un groupe bénévole du Wisconsin qui a construit en dix ans trois écoles à Mỹ Lai et créé un « jardin de paix ».

Quarante et un ans après les faits qui continuent de hanter William Calley, celui-ci a exprimé en privé le Modèle:Date- des remords devant les membres du club des Kiwanis de l'agglomération de Columbus : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il explique également avoir suivi Modèle:Citation les ordres.

Duc Tran Van, âgé de sept ans au moment du massacre et résidant désormais à Remscheid en Allemagne, qualifie les excuses de Modèle:Citation et écrit une lettre publique à Calley décrivant le sort de nombreuses familles pour lui rappeler que le temps ne soulageait pas la douleur et que la douleur et le chagrin des vies perdues resteront toujours à Mỹ Lai.

Couverture médiatique

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Presse écrite

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Manifestation contre la guerre du Viêt Nam à Washington en octobre 1967 (avant le massacre de Mỹ Lai).

Un photographe (Ronald Haeberle) et un journaliste du détachement de l'information rattachés à la Modèle:11e brigade et à la TF Barker atterrissent avec la compagnie C à Sơn Mỹ le Modèle:Date-. Cependant, le bulletin d'information de la [[23e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:23e division d'infanterie]] (Americal News Sheet) publiée le Modèle:Date-, ainsi que le bulletin d'information de la [[11e brigade d'infanterie (États-Unis)|Modèle:11e brigade]] (Trident) ne mentionnent pas la mort de « non-combattants » en grand nombre à Mỹ Lai. Le journal Stars and Stripes publie une mention indiquant que les troupes américaines ont tué 128 « Rouges » le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, le Trident a écrit : Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, le bureau de l'information de la Modèle:11e brigade publie un communiqué de presse sur les opérations récentes à « Pinkville », sans aucune information sur les pertes importantes parmi les civils. Une enquête criminelle subséquente révèle que Modèle:Citation.

Les premières mentions du massacre de Mỹ Lai sont apparues dans les médias américains après le vague communiqué de presse de Fort Benning concernant les accusations portées contre le lieutenant Calley, distribué le Modèle:Date-. Par conséquent, NBC diffuse le Modèle:Date- dans le Modèle:Lien la mention de l'assassinat d'un certain nombre de civils au Viêt Nam du Sud. À la suite de cela, Ronald Ridenhour décide de désobéir à l'ordre de l'armée de restreindre l'information aux médias. Il s'est approché du journaliste Ben Cole du Phoenix Republic qui choisit de ne pas prendre le scoop. Charles Black du Columbus Enquirer découvre l'histoire par lui-même mais décide également de la mettre en attente. Deux grands journaux de presse nationale Modèle:Incise reçoivent des informations partielles, mais n'agissent pas non plus.

Un appel téléphonique le Modèle:Date-, pris en charge par le journaliste d'investigation Seymour Hersh, et l'enquête indépendante subséquente qu'il mènera, brise le silence qui entoure le massacre de Mỹ Lai. Hersh essaye d'abord de vendre l'histoire aux magazines Life et Look mais les deux refusent. Hersh porte ensuite son enquête au Modèle:Lien, qui l’envoie à cinquante grands journaux américains. Une trentaine d'entre eux l'acceptent pour publication. Le journaliste du New York Times, Henry Kamm, enquête plus profondément et trouve plusieurs survivants du massacre de Mỹ Lai au Viêt Nam du Sud. Il estime le nombre de civils tués à 567. Ensuite, Ben Cole publie un article sur Ronald Ridenhour, un soldat lanceur d'alerte qui a commencé à découvrir la vérité sur le massacre de Mỹ Lai. Joe Eszterhas du Plain Dealer, ami de Ronald Haeberle et connaissant la preuve photographique du massacre, publie des photographies de cadavres de vieillards, femmes et enfants le Modèle:Date-. L'article du magazine Time le Modèle:Date- et dans le magazine Life le Modèle:Date- amène finalement le massacre dans le débat public.

Modèle:Lien, le commentateur politique du Christian Science Monitor, souligne que Modèle:Citation. Modèle:Citation, a-t-il ajouté.

Par la suite, des entretiens et des histoires liés au massacre de Mỹ Lai commencent à apparaître régulièrement dans la presse américaine et internationale. Cette affaire contribue à la montée en puissance de l'opposition à la guerre du Viêt Nam et du mouvement pacifiste aux États-Unis<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il a été largement évoqué au cours des séances du Tribunal Russell.

Télévision et cinéma

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Diorama du massacre de Mỹ Lai au musée consacré sur le site.

Plusieurs œuvres de télévision et de cinéma ont pour sujet le massacre de Mỹ Lai :

D'autres œuvres font référence au massacre. Une scène de Platoon (1986), du cinéaste américain Oliver Stone, comporte une allusion au massacre. Stone envisage aussi depuis plusieurs années de consacrer à cet événement un film entier. Le projet, intitulé Pinkville, mettrait possiblement l'acteur Shia LaBeouf dans le rôle principal<ref>Modèle:Lien web.</ref>. De même, dans le film Tigerland de Joel Schumacher (2000), le massacre de Mỹ Lai est évoqué par un soldat en réponse à son sergent qui lui ordonne de tirer sur tout ce qui bouge, Modèle:Citation.

Photographie

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Exposition sur le massacre de Mỹ Lai au musée des vestiges de guerre d'Hô Chi Minh-Ville.

Le massacre de Mỹ Lai, comme beaucoup d'autres événements au Viêt Nam, est photographié par le personnel de l'armée américaine. Les images les plus publiées sont prises par Ronald Haeberle, un photographe du détachement de l'information de l'armée américaine qui accompagne les hommes de la compagnie C ce jour-là. En 2009, Haeberle admet qu'il a détruit un certain nombre de photographies qu'il avait prises lors du massacre. Contrairement aux photographies des cadavres, les photographies détruites représentaient des Américains dans l'acte concret de l'assassinat de civils vietnamiens<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'épithète baby killers (« tueurs de bébés ») est souvent utilisé par des militants anti-guerre pour décrire les soldats américains, en grande partie à la suite du massacre de Mỹ Lai<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. souvent raillés depuis au moins 1966, les soldats américains voient leur image encore ternie par le massacre de Mỹ Lai, les photographies d'Haeberle renforçant le stéréotype de soldats drogués tuant des bébés. Selon le professeur d'histoire M. Paul Holsinger, l'affiche And babies, qui utilise une photo d'Haeberle, est Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Un autre soldat, John Henry Smail, du Modèle:3e peloton, prend au moins seize photographies en couleurs représentant le personnel de l'armée américaine, les hélicoptères et les vues aériennes de Mỹ Lai<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Celles-ci, ainsi que les photographies d'Haeberle, sont incluses dans le Report of the Department of the Army review of the Preliminary Investigations into the My Lai Incident (« Rapport de l'examen de l'Enquête préliminaire du ministère de l'Armée de terre sur l'incident de Mỹ Lai »). L'ancien premier lieutenant Roger L. Alaux Jr., un observateur d'artillerie, qui est affecté à la compagnie C lors de l'assaut prend également des photos d'un hélicoptère ce jour-là, y compris des vues aériennes de Mỹ Lai, et de la zone d'atterrissage de la compagnie C<ref>Modèle:Article.</ref>.

Souvenir

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Monument aux victimes au mémorial de Sơn Mỹ.

Le massacre de Mỹ Lai occupe une place particulière dans la mémoire collective américaine et vietnamienne. Un musée du souvenir<ref name="lemonde" />, le mémorial de Sơn Mỹ, s'étend sur Modèle:Unité et est consacré aux victimes du massacre dans le village de Tịnh Khê, dans le district de Sơn Tịnh, dans la province de Quảng Ngãi. Les tombes avec des pierres tombales, des panneaux commémoratifs sur les lieux de la tuerie et un musée sont tous situés sur le site.

Le musée des vestiges de guerre d'Hô Chi Minh-Ville consacre aussi une exposition sur le massacre de Mỹ Lai.

Certains anciens combattants américains ont choisi de faire un pèlerinage sur le site du massacre pour guérir et se réconcilier. À l'occasion du Modèle:30e anniversaire du massacre, le Modèle:Date-, une cérémonie d'inauguration a lieu dans le parc de la paix Mỹ Lai qui se trouve à deux kilomètres du site de la tuerie. Beaucoup d'anciens combattants de la guerre du Viêt Nam, y compris Hugh Thompson, Jr. et Lawrence Colburn de l'équipage de l'hélicoptère, participent à la cérémonie. Mike Boehm, un vétéran qui a soutenu la création du parc de la paix, a déclaré : Modèle:Citation.

Mỹ Lai n'est pas le seul massacre de la guerre. Il a été révélé en 2003 que, dans la même région en 1967, pendant sept mois, les troupes américaines commirent des atrocités<ref>{{<Article|auteur1=Patrice de Beer|titre=Au Vietnam, un massacre américain pire qu'à My Lai|périodique=Le Monde|date=22 octobre 2003}}</ref>. Le massacre de Dak Son, commis à l'inverse par le Front national de libération du Sud Viêt Nam, en Modèle:Date- est l'une des autres exactions notables du conflit. Avec le massacre de No Gun Ri en Corée dix-huit ans plus tôt, Mỹ Lai est cependant l'un des plus grands massacres de civils par les forces américaines dans le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et Modèle:Citation<ref name="fantomes" />. Le massacre sera appelé par certains Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Notes et références

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Bibliographie

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Liens externes

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