Le Cameroun est surnommé « l'Afrique en miniature »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> en raison de sa diversité climatologique, minière, géographique, humaine, linguistique et culturelle. Le pays s'étire vers le nord jusqu'au lac Tchad, reliant l'Afrique équatoriale à l'Afrique occidentale et constituant un pont entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Centrale. Le sud-ouest du pays présente une importante chaîne volcanique dominée par le mont Cameroun, qui est le point culminant d'Afrique centrale avec Modèle:Unité d'altitude.
Les premiers habitants du Cameroun sont probablement les chasseurs-cueilleursBaka, des nomadespygmées. Mais dès le Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC se développent des sociétés sédentaires d'agriculteurs-éleveurs, peut-être venus du Sahara alors en voie de désertification, et les Baka sont repoussés dans les forêts des provinces du sud et de l'est où on les trouve encore. Parmi les sédentaires, ceux du sud-ouest de l'actuel Cameroun et du sud-est du Nigeria sont les plus anciennement attestés comme utilisant des langues bantoues. Ces langues se sont ensuite répandues à travers la majeure partie de l'Afrique subsaharienne occidentale, jusqu'en Afrique du Sud, probablement en même temps que l'agriculture<ref>UNESCO, Histoire générale de l'Afrique, Modèle:T., Modèle:P..</ref>. La première mention historique des côtes camerounaises pourrait se trouver dans le récit dit Périple d'Hannon, dans un texte grec très discuté. Au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, ce Carthaginois atteint le mont Cameroun qu'il baptise le Char des Dieux. Mais ce texte est controversé pour sa traduction approximative depuis le phénicien et surtout parce qu'il n'y a pas de preuve archéologique que les Carthaginois soient allés au sud d'Essaouira<ref>B.H. Warmington, La période carthaginoise, in Histoire générale de l'Afrique, UNESCO, Modèle:4e ed 1999, Modèle:T., Modèle:Pp..</ref>.
Premiers contacts avec les Européens
En revanche, on a la certitude que, en 1472, les marins portugais du navigateur Fernando Pó sont entrés dans l'estuaire du Wouri, s'extasiant de l'abondance des crevettes dans le cours d'eau qu'ils appellent aussitôt Rio dos Camarões (rivière des crevettes). Les marins anglais adoptent ce nom en l'anglicisant (Cameroons), d'où le nom actuel de Cameroun.
Modèle:Article détaillé
Dans l'optique de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> leur protectorat du nom de Kamerun. L'Allemagne est en particulier intéressée par le potentiel agricole du Cameroun et confie à de grandes firmes le soin de l'exploiter et de l'exporter. Le chancelier Otto von Bismarck définit l'ordre des priorités comme suit : le marchand d'abord, le soldat ensuite. C'est en effet sous l'influence de l'homme d'affaires Adolph Woermann, dont la compagnie implante une maison de commerce à Douala, que Bismarck, d'abord sceptique sur l'intérêt du projet colonial, se laisse convaincre. De grandes compagnies commerciales allemandes et compagnies concessionnaires s'implantent massivement dans la colonie. Laissant les grandes compagnies imposer leur ordre, l'administration se contente de les épauler, de les protéger, et d'éliminer les rébellions indigènes<ref name=":0" />.
Afin d'assurer l'essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port de Douala, édification d'écoles et d'hôpitaux, création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile...). Mais les populations locales sont, pour la plupart, soumises au travail forcé et aux châtiments corporels. Quant aux Baka, ils sont piégés et étudiés comme des animaux ; certains sont emmenés en Allemagne pour être montrés, en cage, dans les expositions coloniales<ref>Christa Kilian-Hatz, « Denn Komba hat den Wald für dich gemacht : der Wald in Wirtschaft und Weltanschauung der Baka im südlichen Kamerun », dans M. Bollig, D. Bünnagel (dir.), Der zentralafrikanische Regenwald, Hambourg, Münster, 1992, Modèle:Page.</ref>.
Mandats français et britanniques
Modèle:Article détaillé
En 1918, les Allemands perdent leur protectorat en raison de leur défaite lors de la Première Guerre mondiale ; la Société des Nations confie alors la majeure partie du protectorat à la France et deux poches occidentales limitrophes du Nigeria (colonie britannique) au Royaume-Uni. Pendant les vingt premières années, la France s'emploie notamment à liquider les rébellions de populations kirdis dans le nord du Cameroun. Si la pacification de cette région s'accompagne de massacres et de pillages récurrents, la France, à la différence de l'Allemagne, pratique aussi une politique d'assimilation à l'instar de ce qui se passe dans ses autres colonies<ref name=":0" />. Le Royaume-Uni applique le régime de l'indirect rule.
Les Nations unies réattribuent en 1946 l'administration du Cameroun à la France pour sa partie orientale et au Royaume-Uni pour sa partie occidentale.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé par Ruben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis réprimé par les Français en pays bassa et en pays bamiléké (« guerre bamiléké »). L'indépendance de la zone française est proclamée le Modèle:Date, le Cameroun devenant la première des dix-huit colonies africaines à accéder à l'indépendance en 1960<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique (Cameroun méridional), la partie nord (Cameroun septentrional) ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Cette indépendance reste pourtant largement théorique puisque des « conseillers » français sont chargés d'assister chaque ministre et disposent de la réalité du pouvoir. Le gouvernement gaulliste préserve son ascendant sur le pays à travers la signature « d'accords de coopération » touchant à tous les secteurs de la souveraineté du Cameroun. Ainsi, dans le domaine monétaire, le Cameroun conserve le franc CFA et confie sa politique monétaire à son ancienne puissance tutrice. Toutes les ressources stratégiques sont exploitées par la France et des troupes sont maintenues dans le pays<ref name=":0" />.
Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'UPC et l'ALNK, son « Armée de libération nationale du Kamerun », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui dure jusqu'à la fin des années 1960<ref>Verschave François-Xavier, La Françafrique, le plus long scandale de la République, Stock, 1998.</ref>. D'après l'ouvrage Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>, ce sont des officiers français qui, au cours des années 1960, dirigent clandestinement les opérations de répression menées par l'armée camerounaise contre les derniers bastions de l'insurrection « upéciste », essentiellement dans l'ouest du pays. Tortures, regroupement et déplacement de force des populations, exécutions extrajudiciaires, guerre psychologique, villages rasés ou bombardés au napalm<ref>Modèle:Article.</ref>, les méthodes employées sont peu à peu transmises par les militaires français à leurs homologues camerounais, notamment au sein de l'École militaire interarmes du Cameroun (EMIA), dirigée au cours de cette période par des officiers français formés à la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR). Le Modèle:Date, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.
Le Premier ministre Paul Biya devient président de la République le 6 novembre 1982, après la démission du président Ahidjo. Le 6 avril 1984, il échappe à une tentative de coup d'État perpétrée par des membres de la Garde présidentielle. Plusieurs des putschistes sont arrêtés et quelques-uns exécutés. De nombreuses autres personnalités sont également interpellées et emprisonnées à cet effet. Associé au coup d'État manqué, l'ancien président Ahidjo sera condamné à mort par contumace puis gracié plus tard par le président Biya. La répression vise particulièrement les régions du Nord, où des centaines de personnes sont tuées. Paul Biya reprend dès lors en main le parti unique, qu'il rebaptise Rassemblement démocratique du peuple camerounais<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Seul candidat, il est élu président en 1984 et 1988. Il adopte un plan d'ajustement structurel qui lui est présenté par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale : privatisation, ouverture à la concurrence, réduction des dépenses sociales, etc. Les salaires des fonctionnaires sont réduits de 60 %, le secteur informel augmente très significativement, mais les classes dirigeantes ne sont pas affectées par ce programme. Au début des années 1990, à la suite d'opérations de désobéissance civile, baptisées « Villes mortes », et d'émeutes, il accélère la mise en œuvre du multipartisme. Il supprime la législation « contre-subversive » instaurée par son prédécesseur, restaurant ainsi la liberté d'association, et permet à une presse indépendante de commencer à paraître. Cette démocratisation a ses limites : le gouvernement continue d'avoir recours aux fraudes électorales et instrumentalise les appareils judiciaire et policier contre l'opposition<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.
À la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes, [[Histoire des bourses de valeurs#La préférence pour les jeunes sociétés exacerbée|investies dans plus de Modèle:Unité minières, dans plus de Modèle:Unité, pour la plupart encore à l'état de projet]]<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels le Cameroun, où Mega Uranium a des concessions sur Modèle:Unité <ref>Modèle:Lien web</ref>. L'ambassadeur américain au Cameroun, Niels Marquardt organise le voyage du premier ministre Ephraïm Inoni à l'été 2007 aux États-Unis, au cours duquel la délégation camerounaise est orientée vers des sociétés minières canadiennes, américaines, anglaises et australiennes<ref>"Quelle confiance accorder aux juniors minières ?" sur LesAfriques.com [1]</ref>.
Le régime de Paul Biya est proche du gouvernement français, qui lui livre des armes et forme ses forces de répression. La France est le premier investisseur étranger, devant les États-Unis. Cent cinq filiales françaises sont implantées dans tous les secteurs-clés (pétrole, bois, bâtiment, téléphonie mobile, transport, banque, assurance, etc.). En février 2008, des émeutes éclatent, réclamant la baisse des prix et le départ de Paul Biya. Les manifestants sont sévèrement réprimés : une centaine de morts, des milliers d'arrestations<ref name=":1" />.
Modèle:Article détaillé
En novembre 2016, des manifestants des deux régions anglophones du Cameroun – le Nord-Ouest et le Sud-Ouest font pression pour le maintien de l'usage de la langue anglaise dans les écoles et les tribunaux de ces régions. Des personnes sont tuées et des centaines emprisonnées à la suite de ces protestations<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2017, le gouvernement camerounais bloque l'accès de ces régions à Internet pendant trois mois<ref>Modèle:Lien web</ref>. En septembre, des séparatistes lancent une guérilla pour l'indépendance des régions anglophones du pays sous le nom de République fédérale d'Ambazonie (Federal Republic of Ambazonia). Le gouvernement répond par une offensive militaire, et l'insurrection séparatiste s'étend aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. En 2019, les combats entre les guérillas séparatistes et l'armée régulière se poursuivent<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au cours de l'année 2020, de nombreuses attaques terroristes dont beaucoup sont menées sans revendication et les représailles du gouvernement ensanglantent le pays<ref>Modèle:Lien web</ref>. Depuis 2016, plus de Modèle:Nombre ont fui leurs foyers<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le conflit a indirectement conduit à une recrudescence des attaques de Boko Haram, l'armée camerounaise s'étant largement retirée de la région du Nord du pays pour se concentrer sur la lutte contre les séparatistes des régions anglophones. Paul Biya est réélu pour un septième mandat en 2018, dans un scrutin dont la régularité est contestée par l'opposition<ref>Modèle:Article</ref>. Il lance un « Grand dialogue national », mais aucune avancée décisive n'en ressort sur le conflit dans les régions anglophones. Paul Biya fait libérer des détenus, mais les leaders du mouvement sont toujours incarcérés<ref>Modèle:Article</ref>.
Le Cameroun est une république de type présidentiel. Le pouvoir est concentré entre les mains du président de la République reconnu par la constitution comme celui qui « définit la politique de la nation » (Titre II, Chapitre 1, article 5, alinéa 2<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
Fichier:CavayeYeguie3.jpgPaul Biya en tête-à-tête avec le président de l'Assemblée nationale MKavayé Yégué Dibril.
Fichier:PaulBiya11.jpgLe président Paul Biya en tête-à-tête avec l'opposant Jean-Jacques Ekindi.
On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature » dans la mesure où le système politique du Cameroun s'apparente plus à une démocratie procédurale ; derrière les institutions au fonctionnement a priori démocratique, la réalité de l'exercice du pouvoir est celle d'une dictature qui réprime avec force toute velléité de contestation politique ou sociale. Les incarcérations de journalistes, écrivains, syndicalistes et activistes sont fréquentes<ref name=":1" />.
Le 10 avril 2008, l'Assemblée nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec Modèle:Nobr pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est très critiqué<ref>Modèle:Lien web.</ref> par les partis politiques de l'opposition puisqu'il permet à Paul Biya de prétendre à un quatrième mandat à la fin de son mandat en 2011.
Sur tout le territoire, les chefs traditionnels conservent un réel pouvoir et sont consultés par les autorités centrales. Outre les codes juridiques modernes émanant des législations internationales, la réglementation juridique s'appuie sur le droit coutumier qui permet aux Camerounais de maintenir leurs cultures originelles. Il n'est pas rare que les fils des dynasties royales, des lamibé ou des sultans, exercent des responsabilités ministérielles à YaoundéModèle:Refnec.
L'extrait du projet de loi Modèle:N°/PPJL/AN adopté par l'Assemblée nationale, punissant de peine de mort qui ose s'opposer au régime par manifestation de quelque type que ce soit, classe le Cameroun parmi les gouvernements de type dictatorial.
Le Cameroun est peuplé par 280 ethnies dont quelques grands ensembles (Sémites, Hamites, Bantous, Semi-Bantous et Soudanais) et de nombreux métissages.
Sur le plan administratif, le Cameroun compte aujourd'hui dix régions elles-mêmes divisées en Modèle:Nobr. Les départements sont divisés en arrondissements. Les régions sont créées à la suite d'un décret présidentiel le Modèle:Date-. Jusque-là on avait affaire aux « provinces » ou « districts »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les 10 régions camerounaises et leurs chefs-lieux et langues
Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée, sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède Modèle:Unité<ref name="atlas133">Modèle:Harvsp.</ref> de côtes très découpées le long de l'océan Atlantique. Très étendu en latitude (Modèle:Unité du nord au sud), le pays a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le Modèle:2e de latitude nord, tandis que le sommet, riverain du lac Tchad, atteint le Modèle:13e. Le Cameroun est entouré des pays et étendues d'eau suivants :
Le relief est extrêmement varié et les études géologiques et géomorphologiques rendent compte que la barrière orographique de l'Adamaoua sépare le Cameroun « humide » du Cameroun « sec »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Basses terres
Les basses terres sont composées de la cuvette de Mamfé (Sud-Ouest), de la cuvette de la Bénoué et de la plaine du Nord.
Les hautes terres de l'Ouest sont un bloc du socle soulevé et recouvert d'épanchements basaltiques, disposé en un arc de cercle appelé la dorsale camerounaise. Les sommets vont de Modèle:Unité. Les massifs les plus connus sont les monts Mandara (Extrême-Nord), Alantika (Nord), et les volcans encore en activité d'Oku (Nord-Ouest) et du mont Cameroun (Sud-Ouest) qui est, à Modèle:Unité d'altitude, le point culminant de l'ouest de l'Afrique.
Le domaine équatorial se caractérise par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. On distingue les plateaux du Centre et du Sud avec quatre saisons bien tranchées : petite saison de pluie (de mars à juin), petite saison sèche (juillet et août), saison de pluie (de septembre à novembre), grande saison sèche (décembre à février), et la zone occidentale (Littoral, montagnes du Sud-Ouest et hauts plateaux de l'Ouest) avec ses pluies surabondantes qui tombent pendant neuf mois d'affilée de mars à novembre.
Le domaine tropical se distingue par des températures élevées et des pluies peu abondantes, de type soit soudanien (une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche de novembre à avril), soit sahélien, marqué par des pluies très irrégulières, mais absentes de décembre à mars. Les températures les plus basses sont de Modèle:Unité et les plus élevées de Modèle:Unité.
La végétation camerounaise est diversifiée et peut être divisée en deux grandes zones : la zone tropicale et la zone équatoriale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle souffre d'une importante déforestation, ayant conduit à un appauvrissement de la biodiversité et à d'importantes émissions de gaz à effet de serre.
Zone tropicale
La zone tropicale est en grande partie couverte de savane. On y trouve :
la steppe de l'extrême-nord pauvre en arbres et en herbe. Les arbres qu'on rencontre dans la steppe sont à épines et à feuilles caduques pour mieux résister à la sécheresse.
Modèle:Article détaillé
La géologie du Cameroun présente de forts contrastes pétrographiques et structurels répartis sur quatre grands ensembles géologiques majeurs :
des dépôts sédimentaires et des granitoïdes néoprotérozoïques déformés et métamorphisés durant l'orogenèse panafricaine, occupant la majeure partie du pays, traversé par deux cisaillements majeurs ;
des dépôts sédimentaires d'extension très localisée d'âges paléozoïques, crétacés à quaternaires ;
la Ligne du Cameroun est une structure majeure orientée N 30° E, soulignée par un volcanisme actif depuis 40 Ma formant une ligne d'édifice volcanique allant du golfe de Guinée jusqu'au lac Tchad.
De 1965 à 1985, le Cameroun connaît une croissance soutenue (plus de 15 % par an en moyenne), portée par les prix des matières premières, et est longtemps parmi les pays les plus prospères du continent africain. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA, précédée par une diminution drastique des salaires de l'ordre de 70 %. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30 % entre 1985 et 1993) et une chute de 40 % de la consommation par habitant, le Cameroun renoue avec la croissance économique depuis 1994. Son PIB (environ Modèle:Nombre de dollars américains en 2009, soit Modèle:Unité américains par habitant en PPA) représente aujourd'hui la moitié de celui de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional.
Pour ce qui est des importations, les principaux partenaires économiques du Cameroun sont la France (19,1 %), la Chine (13,3 %), le Nigeria (12,4 %). Pour les exportations, ce sont l'Espagne (15,1 %), les Pays-Bas (12,8 %), la Chine (9,4 %), l'Italie (9,3 %), la France (6,5 %) et les États-Unis (6,4 %), en 2010<ref name="CIA%20-%20The%20World%20Factbook" />. La dette publique constitue 14,3 % du PIB (2009), tandis que la dette extérieure est d'environ Modèle:Nombre de dollars américains (estimation 2009)<ref name="CIA%20-%20The%20World%20Factbook" />. En 2022, le Cameroun est classé en Modèle:121e pour l'indice mondial de l'innovation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Cameroun devient un pays producteur de pétrole en 1977. Prétendant vouloir faire des réserves pour les temps difficiles, les autorités gèrent les recettes pétrolières « hors budget » dans la plus totale opacité (les fonds sont placés sur des comptes parisiens, suisses et new-yorkais). Plusieurs milliards de dollars sont ainsi détournés au bénéfice de compagnies pétrolières et de responsables du régime. L'influence de la France et de ses Modèle:Nombre au Cameroun reste considérable. La revue African Affairs note au début des années 1980 qu'ils continuent à dominer presque tous les secteurs clés de l'économie, à peu près comme ils le faisaient avant l'indépendance. Les ressortissants français contrôlent 55 % du secteur moderne de l'économie camerounaise et leur contrôle sur le système bancaire est total<ref name=":0" />.
La filière coton a pris de l'ampleur<ref name="ja">Clémentine Pawlotsky et Stéphane Ballong, « Coton : où se trouvent les principaux producteurs africains ? », Jeune Afrique.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La valeur de cette production reste toutefois tributaire des cours mondiaux qui varient fortement: 2 USD/lb en 2011, 0,70 USD/lb en 2015<ref name="ja" />. Le pays est à la [[Histoire de la culture du coton#Leaders d'Afrique de l'Ouest|cinquième place du palmarès des sept premiers producteurs africains de coton au milieu des Modèle:Nobr]].
75 % de la main-d'œuvre urbaine travaille dans le secteur informel et six ménages sur dix tirent au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel a tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permet de remédier partiellement au problème du chômage (20 % de la population en 1995, 30 % en 2003). En 2011, le taux de chômage a dégringolé et est estimé à 13,1 %<ref name="CIA%20-%20The%20World%20Factbook" />.
Modèle:Article détaillé
Le réseau ferroviaire totalise Modèle:Unité de voies ferrées avec la ligne du transcamerounais, gérée par la société Camrail. Camrail est une filiale de Bolloré Africa Logistics. En janvier 2022, il est annoncé que la société mère de Camrail, Bolloré Africa Logistics, va être rachetée par l'armateur MSC<ref>Modèle:Lien web</ref>. On peut se demander si la compagnie de porte-conteneurs MSC poursuivra le transport de passagers sur les rails du Cameroun. En effet, les trains de passagers vont gêner l'activité principale de MSC, à savoir le transport de conteneurs par voie ferroviaire. Cette situation contraste avec celle du Nigeria tout proche, où la compagnie ferroviaire locale NRC réalise justement des bénéfices avec le transport de passagers.
Ports
Trois grands ports sont actifs, à commencer par le Port autonome de Douala. Les ports de Limbé et Kribi sont en grande partie financés par la Banque d'investissement chinoise et ont vocation à devenir des ports en eau profonde pour abriter les navires avec de plus grands tirants d'eau que ceux accédant aujourd'hui à Douala. Le Cameroun compte plusieurs ports dont les plus importants sont ceux de Douala et de Limbé. Il possède aussi un port fluvial saisonnier à Garoua (sur la rivière Bénoué). Le port en eaux profondes à Kribi est en fonction depuis 2016.
Transport aérien
Le Cameroun dispose de quatre aéroports internationaux (Douala, Yaoundé-Nsimalen, Garoua et Maroua Salak) et une dizaine d'aéroports secondaires. En 2008, la compagnie nationale aérienne Cameroon Airlines fait faillite. Son successeur, Camair-Co, effectue son premier vol le Modèle:Date-. Il existe quelques compagnies privées de taille modeste dont la flotte se limite à un ou deux porteurs de moins de Modèle:Unité desservant essentiellement l'intérieur du pays.
On retrouve la pratique de la corruption dans les plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire au bas de l'échelle. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms : « tchoko », « bière », « taxi », « carburant », « motivation » et d'autres. Malgré son potentiel naturel, minéral et humain énorme, le Cameroun souffre encore aujourd'hui de plusieurs maux qui empêchent un véritable décollage économique : la corruption, une production énergétique déficitaire par rapport à la demande, des finances publiques insuffisamment épurées, une attractivité pour des investissements de capitaux privés et étrangers en retrait par rapport à d'autres pays, une lourdeur administrative souvent handicapante. À cela s'ajoute une inadéquation entre la formation des jeunes et les besoins du marché de l'emploi qui aggrave le chômage, et l'ampleur du secteur informel.
La population du Cameroun est estimée en 2015 à Modèle:Nombre. Lors de l'indépendance du pays, en 1960, le Cameroun comptait un peu plus de Modèle:Nombre.
Cependant, les estimations démographiques varient selon les sources. Selon le quotidien gouvernemental Modèle:Lang (en se basant sur les dossiers spéciaux hebdomadaires dans une ville du pays au cours des années 2008 et 2009), les dix agglomérations les plus peuplées sont : Douala (Modèle:Nombre d'habitants), Yaoundé (Modèle:Nombre), Garoua (600 000), Bafoussam (400 000), Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000), Édéa (250 000), Kribi (220 000), Maroua (220 000) et Ngaoundéré (200 000). Le Cameroun compte au total une vingtaine de villes ayant au moins Modèle:Unité.
Selon les résultats du dernier recensement<ref name="Population%20%20Recensement">Modèle:Lien web.</ref>, le Cameroun compte toujours un peu plus de femmes (50,6 %) que d'hommes (49,4 %). La moitié de la population a moins de Modèle:Nombre et le poids démographique des moins de Modèle:Nombre se situe à 43,6 %. Les personnes âgées de plus de Modèle:Nobr ne représentent que 5,5 % de la population totale<ref name="Population%20%20Recensement" />.
Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 % à 65 % selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.
Les provinces les plus densément peuplées (plus de Modèle:Unité) sont les provinces de l'Ouest, du Littoral, de l'Extrême-Nord et du Nord-Ouest. Par contre, les provinces de l'Adamaoua, de l'Est et du Sud sont très faiblement peuplées (moins de Modèle:Unité).
En fonction de l'importance numérique de l'effectif de leur population, les régions du Cameroun peuvent être classées en Modèle:Nobr :
première catégorie : les régions les plus peuplées avec plus de deux millions d'habitants ; ce sont les régions du centre (Modèle:Nombre), de l'extrême-nord (Modèle:Nombre), du littoral (Modèle:Nombre) et du nord (Modèle:Nombre) ;
Le PNUD classe le Cameroun au Modèle:151e au niveau mondial sur Modèle:Nombre en 2021. Son indice de développement humain (IDH) s'est amélioré entre 1990 et 2019, passant de 0,452 à 0,583, avant de redescendre à 0,576 en 2021<ref name="hdr2021-22" />. Ce dernier classement est établi sur les données socio-économiques telles que l'éducation, la santé ou encore le revenu par habitant. Il donne une estimation du niveau de vie général d'un pays.
Indice de développement humain
Évolution de l'IDH depuis 1990<ref name="hdr2021-22" />
Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'indicateur de pauvreté humaine au Cameroun en 2004 est de 35,6 % de la population totale. La pauvreté est beaucoup plus présente dans les campagnes (70 %), tandis que la pauvreté urbaine touche près de Modèle:Unité de personnes, essentiellement à Yaoundé et à Douala. La moitié des ménages n'est pas raccordée au réseau électrique et le tiers n'a pas accès à l'eau potable<ref>Jeune Afrique, dossier spécial Cameroun, novembre 2007.</ref>. L'assainissement des villes, assuré par la société Hysacam (Hygiène et salubrité du Cameroun), n'est pas encore suffisant pour éradiquer des maladies telles que le paludisme, le choléra et autres. Ceci est dû aux ressources financières qui s'avèrent limitées, mais aussi et surtout aux mentalités rétrogrades des populations qui peinent à coopérer avec les autorités pour l'évolution de la salubrité dans les quartiers. Toutefois, on observe une amélioration du système collectif d'assainissement et des conditions d'hygiène des familles. En outre, on assiste au développement de l'insécurité et de la délinquance des enfants de la rue. Le taux de sous-emplois quant à lui dépasse le seuil des 35 % dans les grandes villes, ce qui pousse plusieurs personnes à se rabattre sur des petits boulots.
Modèle:Article détaillé
Le système de santé camerounais se situe encore à un niveau bas. D'après l'OMS, il y a un médecin pour Modèle:Unité. On remarque aussi une répartition inégale des services médicaux dans le pays, et ce sont les zones enclavées du Grand Nord et de l'Est du pays qui en pâtissent le plus.
Le système éducatif comporte trois types d'enseignements : enseignement de base, enseignement secondaire et enseignement supérieur. La particularité du système éducatif est le bilinguisme. En effet, on peut étudier en français et en anglais et obtenir des diplômes équivalents. L'éducation est encadrée par deux principaux types d'enseignement :
l'enseignement public, qui relève du domaine de l'État ;
l'enseignement privé, constitué du privé (laïc et confessionnel).
On dénombre des centaines d'établissements d'enseignement maternel, primaire, secondaire. Dans les grands centres urbains, l'alphabétisation est presque universelle alors que certaines régions du Cameroun, notamment la zone septentrionale, souffrent encore d'une sous-alphabétisation, ce qui n'empêche pas le pays d'afficher un taux d'alphabétisation d'environ 80 % selon l'UNICEF (un des taux les plus élevés du continent africain) ou de 70 % selon Modèle:Lang. Cependant, le pays doit faire face à une pénurie d'enseignants, pas souvent bien formés ou alors démotivés par une très modeste rémunération.
L'entrée à l'école maternelle se fait en général à l'âge de trois ans. Le cycle maternel et primaire dure Modèle:Nombre, aboutissant à l'obtention d'un CEP (certificat d'études primaires).
L'accès au cycle secondaire se fait généralement par le biais d'un concours dit d'entrée en classe de Modèle:6e. Il est à noter qu'au Cameroun, le terme « lycée » désigne un établissement public, tandis que le qualificatif « collège » est attribué à un établissement privé. Le cycle secondaire dure Modèle:Nombre et il est sanctionné dans son cours par trois diplômes : le BEPC (brevet d'études du premier cycle) délivré après avoir accompli les quatre premières années, le Probatoire (niveau Première) et le Baccalauréat (niveau Terminale), ouvrant l'accès aux études universitaires.
En moyenne, dans les écoles primaires et secondaires, les heures de cours vont du lundi au vendredi de Modèle:Heure à Modèle:Heure, avec une pause d'une heure à midi, à l'exception du mercredi où les cours s'arrêtent à Modèle:Heure. Dans plusieurs établissements, des cours sont aussi dispensés le samedi matin, selon le niveau d'études (généralement les classes d'examen).
La rentrée scolaire a lieu traditionnellement le premier lundi de septembre (sauf si celui-ci est le Modèle:Date-). L'année scolaire, à cheval sur deux années civiles, est divisée en trois trimestres d'inégale longueur : le Modèle:1er de septembre à décembre, le Modèle:2e de janvier à mars et le Modèle:3e d'avril à mai. Les épreuves des examens officiels (CEP, BEPC, Probatoire, Baccalauréat) se déroulent au mois de juin, en une seule session (il n'y a pas de session de rattrapage et l'oral au Baccalauréat a été annulé en 1993), à l'exception des épreuves sportives qui se tiennent souvent en mai.
Le Cameroun compte une douzaine de journaux quotidiens. Les plus connus sont le Modèle:Lang (quotidien gouvernemental bilingue), La Nouvelle Expression, Mutations, Le Jour, Le Messager, Le Quotidien de l'économie. On dénombre aussi des hebdomadaires comme Motbinama Press, Repères, Diapason, Intégration, Ça Presse, Nyanga, Situation, Le Popoli (journal humoristique), La Météo, La Nouvelle, Kalara, ou encore le bi-hebdomadaire économique, EcoMatin. Selon les données de 2013, le Cameroun compte près de 644 journaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le paysage audiovisuel s'est considérablement diversifié depuis l'ouverture aux médias privés au début des Modèle:Nobr. La principale chaîne de télévision publique, la Modèle:Lang (CRTV), voit le jour en 1985 et est basée à Yaoundé, avec une station dans chacune des dix régions du pays. Les principales chaînes de télévision privées (STV1 et 2, Modèle:Nobr International, Equinoxe TV, Samba TV, Modèle:Nobr, Ariane TV, Afrique media, LTM International, New TV…) sont basées à Douala et Yaoundé. Depuis les années 2000<ref name="Ngono2016" />, les chaînes de télévision implantées au Cameroun initient des débats télévisés<ref name="Ngono2016">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les plus en vue étant les débats télévisés du dimanche au cours desquels des acteurs socio-politiques, journalistes, universitaires, membres de la société civile sont régulièrement invités pour discuter des sujets d'actualité de la semaine. De tels dispositifs, malgré de nombreux manquements au niveau de l'organisation, contribuent indéniablement à l'émergence d'un espace public<ref name="Ngono2016" /> au Cameroun.
Parmi la diversité des disciplines sportives pratiquées sur le territoire, le football est certainement la plus populaire. Le Cameroun est connu à l'international notamment grâce à son équipe nationale : les Lions Indomptables, et ses joueurs internationaux évoluant dans des grands clubs européens. Le plus célèbre, Samuel Eto'o, a remporté le titre de joueur africain de l'année à 4 reprises entre 2003 et 2010. Depuis 2022, il est président de la Fédération camerounaise de football<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les sports collectifs, tels que le basket-ball, le volley-ball et le handball, voient leurs qualifications aux compétitions continentales et internationales être de plus en plus fréquentes.
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La culture camerounaise est caractérisée par une très grande diversité ethnique, linguistique, religieuse et culinaire liée à son histoire et sa géographie. Cette diversité permet le développement d'une créativité d'une grande richesse dans tous les domaines artistiques.
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Différents groupes socioculturels sont représentés au sein de la population camerounaise. À l'image de ses milieux naturels contrastés, le Cameroun est d'une grande diversité humaine. Trois grands ensembles peuvent être identifiés :
au grand nord, on distingue principalement deux grands groupes. Les Peuls (ou foulbés) et les « Kirdis ». Parmi ces « Kirdis », les montagnes du Cameroun depuis la région de Garoua jusqu'à Mora abritent une grande variété d'ethnies non-musulmanes. On y trouve généralement les ethnies Mofu, Mafa, Toupouri, Moundang, Guiziga, MassaModèle:Etc. Aussi, les Peuls des savanes du Nord se sont souvent organisés en Lamidats dirigés par un lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont encore visibles à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent également leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique. Les habitations des anciens chefs traditionnels ont presque disparu au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés ;
au grand ouest, sont présents les Bamilékés (groupe dynamique dans le commerce, où ils excellent), le plus grand groupe ethnique du pays, aux côtés des Tikar (descendants de populations du nord) ainsi que des Bamouns (renommés pour leur histoire – surtout politique et militaire – et leurs créations artistiques). Ces groupes ont développé une civilisation originale, basée sur des chefferies qui sont autant de petits royaumes ;
au grand sud, les principaux groupes sont les Beti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est), les Eton, les Manguissa, les Ewondo, les Boulou, qui se rattachent au monde bantou. Les Bétis/Boulou, ethnie à laquelle le président Paul Biya appartient, détiennent de facto le pouvoir depuis 1982<ref>Modèle:Article.</ref>. Les Bassa, les Yabassi, les Dibom (au centre-ouest et le littoral géographique du pays), et les Sawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux peuples. Les Bassa sont majoritairement installés dans plusieurs villes, en commençant par Éséka en passant par Édéa jusqu'à Yabassi et un peu dans le Moungo et le Wouri. Les Bassa sont structurés en plusieurs petits groupes. Les Gbaya, occupants majoritaires de plus de six unités administratives des régions de l'Est et de l'Adamaoua. Les Gbaya, faiblement représentés dans la classe politique, sont locuteurs de plusieurs dialectes : laii (Bétaré-Oya), do'oka (Garoua-Boulaï), yayoué (Meiganga) Bodomo… Les pygmées du Sud vivent principalement dans la forêt.
En plus de ces langues, plusieurs langues créoles se sont développées depuis le commencement des explorations européennes modernes et de la colonisation. Cela a entraîné un brassage de populations, et ce, particulièrement depuis le début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Aujourd'hui encore, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot complexe dit camfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions dialectales camerounaises et de verlan) qui varie selon les villes. Par ailleurs, le Modèle:Lang, proche de sa version nigériane, sert parfois de Modèle:Lang aux commerçants à travers tout le pays (en particulier dans sa moitié Sud). Il tend à se répandre dans la population au travers des productions audiovisuelles nigérianes et à la faveur des relations entre francophones et anglophones du pays. En 2011, une chaîne de télévision privée utilise le pidgin pour ses émissions d'informations.
Les langues officielles sont le français (environ 80 % de la population est francophone et vit dans des subdivisions francophones) et l'anglais, lequel est parlé dans deux subdivisions administratives limitrophes du Nigeria, celle du Nord-Ouest et celle du Sud-Ouest<ref>Modèle:Article</ref>.
Ce sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme au Cameroun est un héritage de la colonisation et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Le Cameroun constitue ainsi le seul pays bilingue français / anglais d'Afrique jusqu'à ce que le Rwanda ajoute en 2003 l'anglais au français comme langue officielle, et est un des rares pays ayant un tel bilinguisme au monde avec le Canada, les Seychelles, le Vanuatu et Maurice. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias par le fait de la prépondérance démographique / territoriale des francophones. Certains anglophones se plaignent d'ailleurs de discrimination à l'égard de leur langue<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Cependant, le bilinguisme est officiellement encouragé par le gouvernement et la plupart des documents officiels lus ou écrits le sont dans les deux langues. L'administration, les représentants des autorités sont tous censés être bilingues, et il est en principe attendu des citoyens camerounais qu'ils puissent communiquer dans les deux langues. La chaîne de télévision publique CRTV émet notamment ses informations dans les deux langues par alternance. Par ailleurs, six des huit universités publiques sont bilingues, dont deux sous régime linguistique anglophone, l'université de Buéa et l'université de Bamenda, et de nombreux lycées et écoles primaires bilingues existent sur l'ensemble du territoire.
les catholiques (37 %) sont répartis en Modèle:Nobr. Leur plus haut dignitaire est Samuel Kleda, archevêque de Douala qui succède au cardinal Christian Wiyghan Tumi, archevêque émérite de Douala,
les protestants (24 %) sont répartis principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et en grande partie au Sud-Cameroun,
les orthodoxes: 0,5 % sont répartis principalement sur le littoral, le Centre et l'Est,
autres chrétiens: 4 % ;
32 % de musulmans, concentrés dans l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple bamoun) ;
3,6 % d'animistes; les adeptes des religions traditionnelles sont principalement présents à l'ouest, au sud et à l'est ;
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L'art camerounais est caractérisé par une très grande diversité de style liée à son histoire et sa géographie (diversité des ethnies, des langues, des religions…). Cette diversité culturelle permet le développement d'une grande créativité sur tous les supports de l'art contemporain (art plastique, peinture, sculpture, photographie…) et inspiré par son art traditionnel (masques, statuettes, architecture…).
Les œuvres publiques, les événements artistiques, les lieux d'expositions et les galeries d'art se développent petit à petit au Cameroun.
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Depuis les temps anciens, la musique traditionnelle est le moyen de commémorer les faits et événements ayant marqué une famille, une ethnie, un peuple durant son vécu. Elle est riche en sons et couleurs, et on peut y remarquer l'usage d'instruments tels le mvett, le tam-tam, le tambour, le balafon et diverses formes de percussions. De nos jours, l'ouverture du pays et les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont fortement transformé l'univers musical camerounais à tel point que cette musique devenue tradition-moderne est fortement et fièrement représentée et vendue dans le monde entier, notamment l'œuvre d'artistes parmi lesquels, notamment, Ekambi Brillant, Elvis Kemayo, André-Marie Tala, Ben Decca, Grace Decca, Charlotte Dipanda, Kareyce Fotso, Manu Dibango, Claude Moundi dit « Petit-Pays », Richard Bona, Simon Ngaka, Josco L'inquiéteur, Sam Fan Thomas ou encore Yannick Noah.
Cinéma
Modèle:Article détailléLe cinéma camerounais a vu le jour en 1965 avec le film Point de vue 1 du réalisateur Urbain Dia Mokouri, qui a étudié en France au Conservatoire libre du cinéma français. En effet, les premières expériences cinématographiques camerounaises ont des origines européennes, notamment en France. En 1973, le gouvernement camerounais a créé un Fonds de développement de l'industrie cinématographique. Jean-Pierre Dikongué Pipa, qui a étudié au Conservatoire du Cinéma français, a tourné le film Muna Moto en 1975, décrivant les événements de son pays. Dans les années 1970, afin de concurrencer le cinéma occidental et américain, des films commerciaux sont produits dans lesquels se distinguent les réalisateurs Daniel Kamwa avec Boubou Cravate et Pousse-pousse et Alphonse Beni avec Danse mon amour. En 1991, au Festival de Cannes, Bassek Ba KobHio a présenté le film Sango Malo et le réalisateur Jean-Marie Teno le film Clando. Les films des réalisateurs camerounais abordent les thèmes du réalisme local.
Le tourisme est peu développé. En 2002, le tourisme représentait 2,5 % du PIB, en 2005, il n'en représente que 1,8 %, soit Modèle:Unité américains par habitant. Le gouvernement affirme à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur, mais des tarifs aériens élevés comparés aux destinations asiatiques et un prix élevé du visa ont un effet dissuasif.
Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement à long terme, susceptible de porter la masse de Modèle:NombreModèle:Quand à 500 000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement noue des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles que Paris, Londres et Madrid. Ces derniers ont pour but de vanter le Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à y faire un tour.
Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec la Chine, qui signe un contrat spécial avec le gouvernement camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'Modèle:Nobr quelque Modèle:Nombre par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays<ref>Modèle:Lang - Crtv.</ref>.