René de Obaldia

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René de Obaldia, né le Modèle:Date de naissance à Hong Kong et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un dramaturge, romancier et poète français.

Souvent qualifié d'« inventeur du langage », René de Obaldia écrit des textes qui sont presque tous empreints d'humour fantastique, de fantaisie et d'imagination. Il est membre de l'Académie française de 1999 à sa mort.

Biographie

Jeunesse

René de Obaldia naît le Modèle:Date- à Hong Kong (au couvent Saint-Paul), où son père, José Clemente de Obaldia<ref>Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte, 1992.</ref>, est consul du Panama. À sa naissance, on ne lui donne que quelques heures à vivre<ref name="Paris Match">René de Obaldia, « Le jour où je suis né », Paris Match, semaine du 6 au 12 avril 2017, page 126.</ref>.

Il est l'arrière-petit-fils de José Domingo de Obaldía, deuxième président de la République du Panamá, et le fils du diplomate panaméen José Clémente de Obaldía (qui deviendra ministre de l'Intérieur - René de Obaldia apprend cette nouvelle par la presse, son père ayant disparu alors que la famille était en Chine<ref name="Paris Match"/>). Sa mère est d'origine picarde, Madeleine Peuvrel, cousine de Michèle Morgan.

Madeleine Peuvrel, mère de René de Obaldia, revient ensuite en France avec ses trois enfants. Elle confie le garçon en nourrice à des ouvriers, sa grand-mère Honorine l'élevant, alors qu'elle s'inscrit aux cours Pigier<ref name="Paris Match"/>.

Obaldia grandit à Amiens (lycée Louis-Thuillier) et Paris (lycée Condorcet) avant d'être mobilisé en 1940. Fait prisonnier, il est envoyé au stalag VIII C (Sagan). Il est affecté à la briqueterie de KransdyhernfurtModèle:Refnec le Modèle:Date-, puis à un commando à Auras-sur-Oder, le Modèle:Date-, pour un nettoyage de forêt. Il passe finalement quatre ans au stalag<ref name="Le Figaro">Modèle:Lien web.</ref>.

Carrière

Fichier:Renedeobaldia03.JPG
René de Obaldia.

Ami de Clara Malraux, d'Alain Robbe-Grillet, de Roland Barthes et de Jean-Michel Atlan, René de Obaldia commence sa carrière de dramaturge en 1961, grâce à Jean Vilar qui donne au Théâtre national populaire sa première grande pièce, Génousie, puis avec André Barsacq qui crée au théâtre de l'Atelier Le Satyre de la Villette. Cette comédie le hisse au niveau de ses aînés, Jacques Audiberti, Ionesco, Beckett. Il est, depuis quelque cinquante ans, l’un des auteurs de théâtre français les plus joués au monde, et l’un des plus internationaux (traduit en 28 langues).

En Modèle:Date-, il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il est aussi le parolier de Luis Mariano et le partenaire de Louis Jouvet au cinéma (dans Une histoire d'amour en 1951).

Fichier:René de Obaldia avec Pascal Rannou.JPG
René de Obaldia en costume d'académicien et Pascal Rannou en 2007.

Élu à l'Académie française le Modèle:Date au fauteuil 22, succédant à Julien Green, il en devient le doyen d'âge après la mort, le Modèle:Date-, de Félicien Marceau, jusqu'à sa mort en 2023. Il y avait été reçu le Modèle:Date- par Bertrand Poirot-Delpech<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, il fut le deuxième académicien à atteindre l'âge de cent ans, après Claude Lévi-Strauss (Fontenelle étant mort à 99 ans et 11 mois), puis, Modèle:Date-, le plus vieil académicien depuis le début de l'institution, dépassant Lévi-Strauss<ref>René de Obaldia, le poète de cent ans, Nadja Viet, France Inter, 31 janvier 2019 à 10h32.</ref>,<ref>DE OBALDIA (René) 1918-..., théâtre-documentation.com</ref>, et le premier à fêter ses cent-un, puis cent-deux, puis cent-trois ans.

En 2008, il est lauréat du grand prix de poésie Pierrette-Micheloud<ref>[1].</ref> pour l'ensemble de son œuvre<ref>[2].</ref>.

Vie privée

Son épouse Diane de Obaldia meurt le Modèle:Date de décès dans le Modèle:6e arrondissement de Paris à l'âge de Modèle:Nobr<ref>Avis de décès de Diane de Obaldia.</ref>,<ref name="Le Figaro"/>.

Il a vécu rue Saint-Lazare à Paris<ref name="Le Figaro"/> et à Trouville-sur-Mer.

Mort

René de Obaldia meurt le Modèle:Date- à Paris à l'âge de Modèle:Nobr<ref name="Le Figaro"/>,<ref name="académie">Modèle:Lien web.</ref>. Il est inhumé auprès de son épouse au cimetière du Montparnasse (division 14)<ref>Cimetières de France et d'ailleurs</ref>.

Exégèse

Dans ses œuvres, selon le journaliste Jérôme Garcin, « on [...] parle l'obaldien vernaculaire (c'est une langue verte, savante et bien pendue, qui se décline en alexandrins, calembours et parodies). On y tient que l'absurde est plus sérieux que la raison. On y pratique un doux anarchisme. On y croise, selon la saison, Queneau, Jarry, Ionesco et Giraudoux<ref>Jérôme Garcin, « Le roi René », Le Nouvel Observateur, 4 décembre 2008.</ref>. » En plus de ces auteurs, Obaldia a par ailleurs lui-même avoué avoir été fortement influencé par Jacques Audiberti, Roger Vitrac et Witold Gombrowicz<ref>G.-D. Farcy, « Obaldia sous le signe de Gombrowicz, ou pour une dramaturgie de la forme et de l'immaturité », Études françaises, vol. 9, n° 2, 1973, p. 146-161 (lire en ligne).</ref>. Il réfute pour autant cette catégorisation d'auteur de l'absurde, préférant celle du mystère, car "si la vie est absurde, c'est vraiment trop absurde"<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Au début de son poème Innocentines (1969), Obaldia est l'auteur de ce vers utilisé dans les exercices d'articulation : « Le geai gélatineux geignait dans le jasmin »<ref name="Le Figaro"/>.

Publications

Poésie

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Romans et proses diverses

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Théâtre

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Livres pour la jeunesse

Œuvres théâtrales

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Distinctions

Décorations

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Honneurs

Prix

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Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Anne C. Murch, « Réflexions sur le théâtre de René de Obaldia », Études françaises, vol. 7, n° 2, mai 1971, p. 181-190 (lire en ligne).
  • Gérard-Denis Farcy, Encyclobaldia : Petite encyclopédie portative du théâtre de René de Obaldia. Paris : Nouvelles éditions JMP, 1981, 105 p. Modèle:ISBN.
  • Gérard-Denis Farcy, « Obaldia sous le signe de Gombrowicz, ou pour une dramaturgie de la forme et de l'immaturité », Études françaises, vol. 9, n° 2, mai 1973, p. 146-161 (lire en ligne).
  • Modèle:Ouvrage.
  • Nathalie Macé, « Genousie de René de Obaldia : de l'invention fantaisiste d'une langue à la question de la communication humaine », Théâtres du monde, Cahier hors-série Modèle:N°, La Comédie et l'étranger (dir. Jean-Claude Ternaux), Avignon Université, 2020, pp. 213–225 Modèle:ISSN.

Liens externes

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