Gaspard Eberlé

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire

Fichier:HC EBERLE G CIM-Nice-Chateau 2023-02.jpg
Sépulture du général Gaspard Eberlé au cimetière du Château à Nice.

Gaspard Eberlé, né à Sélestat en Alsace, le Modèle:Date de naissance-, mort à Nice durant la période sarde, le Modèle:Date de décès-, Modèle:1er Eberlé, est un général français de la Révolution et de l’Empire, gouverneur de Nice et de Briançon.

Ancien Régime

Fils de François Joseph Eberlé, soldat au régiment suisse de Waldner de Freundstein, et de Catherine Gohlinger.

Il entre le Modèle:Date- dans le régiment du Maine (Modèle:28ed'infanterie) comme simple soldat, sous le nom de guerre de « Gaspard » (son prénom de baptême était Ignace, mais sans doute adopte-t-il le prénom de son parrain, Gaspard Sinle<ref>Acte de baptême d'Ignace Eberlé dans les archives municipales de Sélestat (registre des baptêmes du Modèle:Date- au Modèle:Date-), Modèle:P.</ref>). Caporal le Modèle:Date-, sergent le Modèle:Date-, il devient sergent-major le Modèle:Date- suivant.

Guerres de la Révolution

Il fait les campagnes de 1792, 1793 et de l'Modèle:Date républicaine-, à l'armée d'Italie. Le Modèle:Date républicaine-, à l'attaque de Gilette (Alpes-Maritimes), son capitaine est mis hors de combat ; Éberlé prend aussitôt le commandement de la compagnie, il tue un soldat piémontais et lui enlève une capote d'officier qu'il porte avec lui. Après s'en être revêtu, il s'avance vers une redoute occupée par Modèle:Nb et somme le commandant ennemi de faire mettre bas les armes à sa troupe. Celui-ci trompé par le costume, s'imagine qu'il a affaire à un officier d'un grade élevé suivi par des forces considérables et il se rend à discrétion avec ses Modèle:Nb. Sur le rapport que fait de cette action le général en chef Dugommier, Éberlé est nommé adjudant-général chef de bataillon le Modèle:Date républicaine-, et adjudant-général chef de brigade le Modèle:Date républicaine- suivant. Le 25 du même mois à la prise de la redoute anglaise, pendant le siège de Toulon, il s'élance un des premiers à l'assaut, son exemple entraîne les chasseurs d’avant-garde et contribue puissamment au succès de cette entreprise. Passé à l'armée des Pyrénées orientales, il se distingue au siège de Collioure et de Port-Vendres.

Le Modèle:Date républicaine-, avec cinq compagnies de chasseurs et une de grenadiers du [[28e régiment d'infanterie|Modèle:28e d'infanterie]], il sauve, pendant la nuit, la première batterie dirigée sur le fort Saint-Elme, et force par sa résistance opiniâtre une forte division ennemie à battre en retraite. Le 22 du même mois, à l'escalade de ce fort, il aide à placer les échelles, s'empare de la porte du fort pour y attacher le pétard, et est grièvement blessé d'un coup de feu qui lui traverse le genou droit. Le Modèle:Date républicaine- (Modèle:Date-), il est blessé d'un coup de feu à l'épaule droite en chargeant la cavalerie espagnole sur la grande route de Figuières. Le 30 du même mois, avec Modèle:Nb à pied et la compagnie de grenadiers du Modèle:28e, il enlève à la baïonnette la redoute de Nostra-Signora del Roure et s'empare de vive force du pont des Moulins.

Passé en l'an IV à l'armée d'Italie, il commande l'avant-garde de la division Masséna, lorsque le Modèle:Date républicaine- il s'empare, avec une seule compagnie d'éclaireurs, de la redoute et du camp de Roc-Barbenne où il fait Modèle:Nb. Nommé le Modèle:Date républicaine- suivant, chef de brigade de la [[56e régiment d'infanterie|Modèle:56e de ligne]], devenue 85e, Éberlé, à la tête d'une colonne de Modèle:Nb, enlève plusieurs redoutes, perce la ligne de l'armée ennemie et fait Modèle:Nb. Le Modèle:Date républicaine- de la même année (Modèle:Date-) il commande l'avant-garde de la division Serrurier à l'attaque de Mondovi. Atteint de trois coups de feu, dont un lui traverse la jambe droite, il continue de diriger les troupes sous ses ordres jusqu'à la fin du combat. Le Modèle:Date républicaine-, à la reprise de Rivoli, il marche à la tête de son corps formé en colonne serrée contre l'ennemi qui a déjà battu deux demi-brigades de la division Joubert et qui s'avance pour s'emparer de l'ancienne redoute espagnole ; il parvient à couper sa ligne, culbute Modèle:Nb dans l'Adige et fait Modèle:Nb.

Dans le courant de la même année, à l'expédition du Tyrol, il prend sa part de gloire dans tous les avantages obtenus par le général Joubert. À la tête d'une seule compagnie de grenadiers de la Modèle:85e, il force le passage d'un pont dans des gorges très-difficiles, fit Modèle:Nb et s'empare de l'artillerie et des équipages de l'ennemi. La Modèle:85e est désignée pour faire partie de l'expédition d’Égypte. Comme chef, Éberlé se signale de nouveau à la bataille des Pyramides. À son retour, en l'Modèle:Date républicaine-, le navire qui le transporte avec Modèle:Nb convalescents comme lui, est forcé, par les vents contraires, de relâcher sur les côtes de Calabre dans le port de Crotone. À peine vient-il d'y entrer que le port se trouve cerné par des corsaires barbaresques. L'équipage et les passagers sont obligés de se réfugier dans la citadelle, mais bientôt ils y sont assaillis par les insurgés qui le somment de se rendre à discrétion. Éberlé, qui a pris le commandement de la petite troupe, l'excite, par son exemple, à faire une vigoureuse résistance, et c'est à la fermeté qu'il déploie dans cette circonstance qu'il doit d'obtenir une capitulation honorable pour ses compagnons et pour lui.

Le Modèle:Date républicaine- (Modèle:Date-), il est appelé au commandement de la première demi-brigade provisoire de l'armée d'Orient (composée des Modèle:3e, des Modèle:9e, Modèle:13e et Modèle:85e demi-brigades de ligne). C'est à la tête de ce corps qu'il prend part, sous les ordres immédiats du général Delmas, aux opérations de l'armée d'Italie. Le Modèle:Date républicaine- (Modèle:Date-), il montre la plus éclatante bravoure au passage du Mincio ; gravement blessé, il a le bras droit emporté par un obus et est amputé sur le champ de bataille.

Le Premier Consul lui décerne le Modèle:Date républicaine- (Modèle:Date-), un sabre d'honneur<ref>Ce sabre a fait partie de la collection du capitaine Maurice Bottet.</ref> à titre de récompense nationale. Le Modèle:Date républicaine- (Modèle:Date-), il est nommé général de brigade et employé comme commandant d'armes de Nice et gouverneur du département des Alpes-Maritimes. Il sait s'attirer la sympathie des Niçois qui le surnomment « Lou General sensa bra ».

Guerres de l’Empire

Classé comme membre de droit dans la Modèle:5e de la Légion d'honneur, il en est nommé commandant le Modèle:Date républicaine-, et lorsque l'Empereur institue sa noblesse, le général Éberlé est créé chevalier de l'Empire. En 1814, il commande encore à Nice, et les habitants de cette cité conserveront toujours le souvenir des services qu'il leur rend, notamment dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date- de cette même année, où, par sa conduite ferme et dévouée, il préserve la ville de l'incendie et du pillage par les troupes croates alliées aux austro-piémontais. Le Modèle:Date- du même mois, il rentre en France, emmenant avec lui, des magasins de Nice, dans la place d'Antibes, trois bouches à feu et six caissons approvisionnés, malgré tous les obstacles que lui opposent les armées ennemies auxquelles il sait imposer par sa contenance. Il conserve le commandement de l'armée française établie à Antibes.

Il est en non-activité le Modèle:Date-. L'Empereur, à son retour de l'île d'Elbe, le nomme commandant supérieur de la place de Briançon et gouverneur du département des Hautes-Alpes, par décret du Modèle:Date-. Il empêche pendant plusieurs mois les Alliés d'entrer dans aucune des places fortes de son commandement, dans lesquelles se trouvent des magasins immenses et plus de Modèle:Nb de matériel, malgré l’abdication de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]. Le rapport détaillé des opérations et de la conduite du général Éberlé dans cette circonstance est soumis au ministre de la Guerre le Modèle:Date-, mais les services qu'il vient de rendre au pays ne sont pas de la nature de ceux qui peuvent obtenir les bonnes grâces du gouvernement de cette époque : aussi le général, maréchal de camp, est-il mis à la retraite par ordonnance royale du Modèle:Date-. Il se retire à Nice où, à la demande de la population, qui lui est reconnaissante d'avoir évité le pillage de la ville en 1814, il obtient du roi de Piémont-Sardaigne l'autorisation de s'établir. Il y meurt le Modèle:Date- et est inhumé dans le cimetière du Château, sous une tombe armoriée de marbre blanc.

Le général Éberlé est donataire d'une rente de Modèle:Unité sur Rome en date du Modèle:Date-, chevalier, baron de l'Empire par lettres patentes du Modèle:Date-. Il épouse en 1814, religieusement à Nice avec l'autorisation de Modèle:Mgr (évêque concordataire du diocèse de Nice), puis civilement à Antibes, Marie Julie Bermon, née à Nice le Modèle:Date- et morte à Nice le Modèle:Date-, dont il a Modèle:Nb.

Iconographie

Le portrait du général-baron Éberlé est conservé au musée Masséna à Nice.

Un tableau, commandé par [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] en 1835 au peintre Adolphe Roehn (1799-1864), exposé dans la galerie des Batailles du château de Versailles, commémore l'affrontement qui eut lieu à Gilette (Alpes Maritimes), en 1793, entre les soldats austro-sardes et les troupes françaises commandées par le général Dugommier. Au premier plan à gauche, l'artiste a figuré Gaspard Éberlé qui revient du lieu de ses exploits après avoir pris un drapeau à l'ennemi autrichien (le sergent Eberlé porte l'uniforme blanc qu'il a pris à un autrichien après l'avoir tué et qui lui a permis de tromper la vigilance des ennemis en même temps que ses propos en allemand) ; le groupe emmené par le sergent Éberlé avançant en chantant, fier de l'exploit de son chef.

Postérité

Honorant son souvenir, une voie de Nice, située près du port et permettant l'accès à la colline du château, porte le nom de « Montée Eberlé ».

Une plaque commémorative a été scellée sur les murs en ruine du château de Gilette (Alpes-Maritimes) en Modèle:Date- ; elle évoque le souvenir du Modèle:28e de ligne du sergent Éberlé.

Armoiries

Figure Nom du baron et blasonnement
Modèle:Armoiries avec ornements communs Armes du chevalier Eberlé et de l'Empire (1813)

D'azur à un chevron de gueules chargé de l'insigne des chevaliers légionnaires, soutenu d'une main d'argent tenant un sabre haut d'or, au chef d'or chargé de deux étoiles d'azur<ref name="Révérend1">Modèle:Ouvrage</ref>

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris, Librairie Georges Saffroy, 1934, 2 vol., Modèle:P..
  • Maurice Kubler, « Gaspard Eberlé (dit Gaspard, nom de guerre) », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 9, Modèle:P..
  • Modèle:Mullié
  • Paul Canestrier, « Le général Gaspard Éberlé. L'évacuation de Nice par les troupes françaises en 1814 », in Nice Historique, no 169, année 1936, Modèle:P.161-169 [1]
  • Modèle:Dr Maurice Kubler, « Les barons d'Empire de Sélestat, le général Gaspard Eberlé, gouverneur de Nice », in Annales de la Société des Amis de la Bibliothèque Humaniste de Sélestat, 1980.
  • Xavier Maillard-Lustig, « Le Mariage à Antibes du Général Gaspard Eberlé » après la rétrocession niçoise en 1814, in Bulletin du C. G. d'Alsace Modèle:N°, Strasbourg, 2004.

Liens externes

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