Christian Poncelet

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Modèle:Infobox Personnalité politique

Christian Poncelet, né le Modèle:Date de naissance à Blaise (Ardennes) et mort le Modèle:Date de décès à Remiremont (Vosges), est un homme d'État français.

Après avoir milité comme syndicaliste chrétien, il adhère aux partis gaullistes. Il est élu pour la première fois député Modèle:Nobr, président du conseil général des Vosges Modèle:Nobr et maire de Remiremont Modèle:Nobr. Grâce à ses réseaux, il œuvre activement au développement de ce département.

Entre 1972 et 1977, sous les présidences de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d'Estaing, il est plusieurs fois secrétaire d’État, détenant successivement cinq portefeuilles différents, dont ceux du Budget et des Relations avec le Parlement. Il est ensuite brièvement député européen.

Sénateur des Vosges de 1977 à 2014, il est élu à la surprise générale président du Sénat en 1998 face au président sortant, le centriste René Monory. Il cherche dès lors à réformer et médiatiser l’action de la haute assemblée, en développant des activités de mécénat, en relançant le musée du Luxembourg ou encore en créant la chaîne Public Sénat. Réélu deux fois, il ne se représente pas Modèle:Nobr.

Il prend sa retraite politique Modèle:Nobr, en quittant la tête du conseil général des Vosges, à l’âge de Modèle:Nobr. Avec plus d'un demi-siècle de mandats électifs, il est ainsi l’une des personnalités contemporaines à la carrière politique la plus longue.

Situation personnelle

Origines et famille

Né dans une famille de modestes exploitants agricoles, Christian Poncelet n'a pas connu son père, qui avait quitté le foyer et sa compagne, Raymonde Chamillard, âgée de dix-huit ans, quelques mois après que celle-ci l'eut mis au monde<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sa mère décide alors de quitter Blaise pour s'installer avec son fils à Acy-Romance, village non loin de Rethel, où ses grands-parents maternels exploitaient une ferme<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

En 1949, il épouse Yvette Miclot (1927-2019), fille d’un père menuisier et d’une mère tisserande. Le couple a deux enfants : Danielle et Laurence<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Formation

Christian Poncelet effectue des études à l'École nationale professionnelle des PTT, dont il sort sous-ingénieur, et commence sa carrière en 1950<ref name="ponpon">Modèle:Article.</ref>. Il avait pourtant échoué au brevet en Modèle:Date-, avant d’effectuer son service militaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Une fois engagé en politique, il se vantera de ne pas être issu des rangs de l’ENA, contrairement à beaucoup d’hommes d’État<ref name="Mort Figaro">Modèle:Lien web.</ref>.

Carrière professionnelle

Contrôleur des télécommunications aux PTT de 1953 à 1962, il assume, parallèlement à son activité professionnelle, des responsabilités syndicales dans le cadre de la CFTC, dont il est membre du comité confédéral national<ref>Modèle:Article.</ref>.

Parcours politique

Élu dans les Vosges

En 1953, il rencontre Pierre Mendès France, auquel il se lie et qui l'initie à la politique. Gaulliste de gauche, Christian Poncelet est élu en 1962, 1967 et 1968 député des Vosges dans la circonscription de Remiremont. Il s'implante dans cette commune, où vécurent notamment Paul Doumer et Gaston Bachelard, en devenant conseiller général de son canton en 1963, conseiller municipal chargé du budget en 1965, puis premier adjoint à partir de 1971. Maire de Remiremont de 1983 à 2001, il démissionne à cette date pour respecter la règle du non-cumul des mandats.

Localement, il développe une image d'homme convivial et disponible<ref name="Politique Express" />. Grâce à ses relations nationales, il fait profiter son département et sa commune, faisant notamment desservir Remiremont par le TGV et deux routes à deux fois deux voies. Il embellit sa commune, la dote d'un cinéma, d'un centre culturel, et d'un centre hippique<ref>Modèle:Article.</ref>.

Secrétaire d'État

En 1972, il est appelé par le Premier ministre Pierre Messmer pour entrer dans son gouvernement en tant que secrétaire d'État auprès du ministre d'État chargé des Affaires sociales (1972-1973), puis secrétaire d'État auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Population (1973-1974), et enfin secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Fonction publique (1974). Après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing et la nomination de Jacques Chirac à Matignon, il devient secrétaire d'État chargé du Budget, reconduit sous le gouvernement Raymond Barre.

Ayant abandonné son mandat de député en 1972 et 1973 pour entrer au gouvernement, il est élu, le Modèle:Date, président du conseil général des Vosges, puis sénateur l'année suivante, démissionnant de sa fonction de secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement, qu'il occupait depuis quelques mois. Entré la même année au conseil régional de Lorraine, il est réélu jusqu'en 1992. Président de la commission des Finances du Sénat à partir de 1986, il dispose dès lors, du rôle clé du versement mensuel de la réserve parlementaire aux sénateurs.

Président du Sénat

En 1998, Christian Poncelet se porte candidat à la présidence du Sénat et fait campagne en faveur d’une Modèle:Citation profonde de l’institution, perçue dans l’opinion comme peu active voire inutile<ref name="Réélection 2004" />. Le candidat du RPR n’est pas le favori du scrutin, le « plateau » n’ayant jamais été occupé par un gaulliste et le groupe centriste étant majoritaire. Mais au premier tour, le Modèle:Date-, il devance de Modèle:Nobr René Monory, président sortant, qui décide alors de retirer sa candidature. Au troisième tour, Christian Poncelet l’emporte avec 189 des Modèle:Nobr exprimés<ref name="meurtres">Modèle:Article.</ref>.

Comme promis avant son élection, Christian Poncelet cherche à moderniser l'image de la chambre haute. Il instaure d’importantes actions de mécénat et invite les sénateurs à se rapprocher de la société civile, notamment du monde de l'entreprise<ref name="Réélection 2004" />. Au niveau médiatique, il fait notamment promouvoir un musée du Luxembourg rénové, organise des expositions de peinture au Petit Luxembourg Modèle:Incise, fait poser des photographies le long des grilles du jardin du Luxembourg et lance des événements comme les Tremplins entreprise ou les Rendez-vous citoyens. En collaboration avec le président de l’Assemblée nationale Laurent Fabius et le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, il est également à l'origine du lancement de la chaîne télévisée Public Sénat<ref name="Mort Figaro" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Christian Poncelet.JPG
Christian Poncelet aux cérémonies du 11-Novembre (Paris, 2006).

Alors qu’il entend poursuivre sa politique de Modèle:Citation, il est facilement réélu président du Sénat au premier tour des scrutins d’Modèle:Date- et d’Modèle:Date-, avec 201 puis Modèle:Nobr (contre 105 pour Claude Estier puis 116 à Jean-Pierre Bel, candidats socialistes successifs)<ref name="Réélection 2001">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Réélection 2004">Modèle:Article.</ref>.

Les changements qu'il opère interviennent alors que Lionel Jospin, Premier ministre socialiste sous la troisième cohabitation, dénonce Modèle:Citation du Sénat. Deux ans plus tard, le gouvernement de droite de l’ancien sénateur Jean-Pierre Raffarin fait voter une réforme qui modifie le mode d'élection des sénateurs, jugé excessivement favorable aux petites communes, et ramène la durée de leur mandat de neuf à Modèle:Nobr. Dans le même temps, Christian Poncelet appelle à ajouter au rôle de législateur de l’institution une politique accrue de contrôle et évaluation des politiques publiques<ref name="Réélection 2004" />.

En Modèle:Date-, face au président du Conseil constitutionnel, Yves Guéna, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques, succédant à Bernard Destremau au Modèle:Nobr de la section générale<ref name="Politique Express" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sa cérémonie de remise d’épée a lieu le Modèle:Date- suivant, au grand amphithéâtre de la Sorbonne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2005, le renouvellement du Sénat, initialement prévu Modèle:Nobr Modèle:Incise est repoussé d’un an, pour éviter un nombre trop grand de scrutins en 2007<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À quelques jours de sa fin de présidence, Le Canard enchaîné révèle qu’il occupe depuis 2004 un appartement de fonction de Modèle:Unité dans le [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e de Paris]] et qu’aucune disposition ne l’oblige à le quitter après la fin de sa fonction. Face à la polémique naissante, Christian Poncelet annonce y renoncer le jour de l'élection de son successeur, Gérard Larcher, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fin de carrière et mort

Fichier:Inauguration du Pupitre (cropped).JPG
Christian Poncelet au maquis du Haut-du-Bois (2014).

À partir Modèle:Nobr, il fait l’objet d'une forte contestation au sein du conseil général des Vosges<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Son âge (83 ans), sa longévité à la tête du département (11 mandats consécutifs, soit 35 ans) et son manque de transparence sont particulièrement critiqués. Lors de l’élection du président du conseil général des Vosges de 2011, Philippe Faivre obtient le même nombre de voix que Christian Poncelet. Au bénéfice de l'âge, le président sortant est réélu<ref>Modèle:Article.</ref>.

Christian Poncelet est par ailleurs président de la chaîne télévisée Vosges Télévision de 2009 à 2015. Lors du congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012, il soutient la candidature de François Fillon à la présidence du parti<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2013, il est le parlementaire français ayant la plus grande longévité électorale. Le journal Le Monde indique qu'à cette date, l'ancien président du Sénat a cumulé 147 années de mandats électifs<ref>Modèle:Article.</ref>.

Il met un terme à sa carrière politique en ne se représentant pas aux élections sénatoriales de 2014<ref>Modèle:Article.</ref> et aux élections départementales de 2015<ref>« Départementales 2015 : clap de fin pour Christian Poncelet (UMP) », lepoint.fr, 17 février 2015.</ref>. À partir de 2018, il vit dans une maison de retraite de Remiremont<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Admis à la fin du mois de Modèle:Date- au centre hospitalier de la commune, il y meurt le Modèle:Date- suivant, à l’âge de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ses obsèques religieuses ont lieu le Modèle:Date- en l’église abbatiale de Remiremont<ref>Modèle:Lien web.</ref>, célébrées par Mgr Didier Berthet, évêque de Saint-Dié<ref>Modèle:Lien web</ref>, en présence notamment de Gérard Larcher, président du Sénat, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Christian Jacob, président du parti Les Républicains, et de nombreux maires et élus du département des Vosges<ref name="Obsèques">Modèle:Lien web.</ref>. Il est ensuite inhumé au cimetière de Remiremont<ref name="Obsèques"/>.

Prises de position

Christian Poncelet se définit lui-même comme un gaulliste de gauche.

Durant la campagne du référendum sur le quinquennat présidentiel de 2000, il prend position pour le « non », préférant un Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Profil et particularités

Christian Poncelet se vante de n'avoir jamais perdu une élection, ayant écarté ceux, à droite ou à gauche, qui ont tenté de le supplanter, comme Lionel Stoléru, candidat aux élections législatives de 1978, Philippe Séguin, député et maire d'Épinal, et Christian Pierret, maire de Saint-Dié, ou qui se sont opposés à son pouvoir<ref name="Politique Express">Modèle:Article.</ref>.

Il est décrit comme un homme de réseaux, ce qui lui est utile lors de l’élection à la présidence du Sénat de 1998, pour laquelle il n’était pas donné favori<ref name="Mort Figaro" />.

Détail des mandats et fonctions

Au gouvernement

À l'Assemblée nationale

Au Parlement européen

Au Sénat

Au niveau local

Au sein de partis

  • À partir de Modèle:Date- : secrétaire général adjoint de l'UDR
  • À partir de Modèle:Date- : membre du conseil politique du RPR
  • À partir de Modèle:Date- : président de la commission des affaires sociales du RPR
  • À partir de Modèle:Date- : conseiller national du RPR, chargé des problèmes financiers et budgétaires

Autre

Synthèse des résultats électoraux

Présidence du Sénat

Année Parti Modèle:1er Modèle:2e Modèle:3e Issue
Voix % Rang Voix % Rang Voix % Rang
1998<ref>Modèle:Lien web.</ref> rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | RPR 118 38,2 Modèle:1er 125 39,4 Modèle:1er 189 66,8 Modèle:1er Élu
2001<ref>Modèle:Lien web.</ref> 201 65,7 Modèle:1er Élu
2004<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | UMP 191 62,0 Modèle:1er Élu

Élections sénatoriales

Année Parti Département Modèle:1er Modèle:2d Issue
Voix % Rang Voix % Rang
1986<ref>Modèle:Lien web.</ref> rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | RPR Vosges 982 77,8 Modèle:1er Élu
1995<ref>Modèle:Lien web.</ref> 585 48,4 Modèle:1er 633 53,2 Modèle:1er Élu
2004<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | UMP 710 59,5 Modèle:1er Élu

Distinctions

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Documentaire

  • Christian Poncelet, le deuxième homme, réalisé par Jean-Philippe Lefèvre et diffusé pour la première fois en 2003 sur Public Sénat.

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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