Tartare (mythologie)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Divinité Dans la mythologie grecque, Tartare (en grec ancien Modèle:Grec ancien) est un dieu grec primordial des abysses, fils du Chaos. Il personnifie le lieu, clos dans une triple enceinte d’airain, où les plus grands criminels subissent leur punition. On y accède par un seuil de bronze et une porte de fer.

Généalogie et famille

Selon Hésiode<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>, il aurait émergé du Chaos primordial après Gaïa (la Terre) et avant Nyx (La nuit)<ref>Modèle:Article</ref>.

De son union avec Gaïa, il est le père d'un garçon (Typhon) et d'une fille (Échidna)<ref>(Pseudo-)Modèle:Méta-modèle source (II, 1, 2).</ref>.

Hyginus, dans Modèle:Lien, écrit qu'il est le père du Géant Théodamas<ref> Hyginus, Fabulae Praefatio 4 (en latin en anglais). </ref>.

Mythe

Le Tartare est une région aride, brumeuse et monotone, avec parfois des étangs glacés, des lacs de soufre ou de poix bouillante entouré d'une rivière de feu. L’endroit est entouré par des fleuves aux eaux boueuses et des marécages à l’odeur nauséabonde qui forment un rempart afin que nulle âme n’échappe à sa peine. La distance du Tartare jusqu’à la surface est égale à celle qui sépare les cieux de la surface. Dans cette vaste région s'élevait également le palais d’Hadès, pourvu de nombreuses portes et peuplé d’autels innombrables.

Campé en est originellement la gardienne, elle personnifie le Tartare, l’endroit le plus bas du monde souterrain.

Le Tartare soutient en outre les fondements des terres et des mers.

Tartare (Tartarus chez les romains) est également un dieu primitif issu du Chaos. Son corps est représenté par la région du Tartare qui abrite les plus grands criminels. (Exemples similaires : Gaïa, Ouranos, Pontos). Avec Gaïa, il serait le père de Typhon. Selon Apollodore, ils seraient aussi les parents de Apollodore, l'épouse de Typhon<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

Chez Homère

Dans l’Iliade, Homère mentionne le Tartare à propos des Titans<ref>Modèle:Méta-modèle source Chant VIII (Vers 13 et 481).</ref>. C’est la prison de tous les anciens dieux qui s’étaient opposés aux Olympiens comme les Titans (emprisonnés par Zeus à l’issue de la Titanomachie) et les Géants.

Homère le décrit comme l’endroit le plus profond des Enfers, là où les criminels célèbres reçoivent leur punition (les Danaïdes, Ixion, Sisyphe, Tantale, etc.). Leur profondeur en font la fondation de l'univers<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Lieu de châtiment

Le Tartare passe pour une prison située sous ou dans les Enfers, protégée par un triple rempart d’airain autour duquel coule le Phlégéthon et bouclée par une porte en fer fabriquée par Poséidon. Ceux qui ont péché durant leur vie<ref>Modèle:Lien web</ref> (notamment envers les dieux) sont condamnés à y subir des châtiments éternels. Dans son Économique, Xénophon représente Tantale dans les Enfers comme quelqu’un sans cesse tourmenté par la peur de mourir une fois de plus<ref>XII, 21.</ref>, et Platon fait remarquer dans son dialogue intitulé Gorgias que l’on ne retrouve que des criminels et meurtriers puissants dans le Tartare<ref>525e.</ref>, mais non de simples mortels, si méprisables soient-ils.

Y sont notamment enfermés Tantale, Sisyphe, Ixion, Tityos, les Danaïdes, les Titans<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>, les Hécatonchires (deux fois : une fois par Ouranos puis par son fils Cronos, après la Titanomachie, Zeus les y renvoya mais en tant que gardiens) et les Aloades. Les cyclopes y furent aussi enfermés aussi une fois par Ouranos puis libéré par Cronos qui les y remis quand il prit le pouvoir. Finalement, c'est Zeus qui les libéra définitivement lors de la Titanomachie<ref name=":2" />.

Les punitions infligées dépendent du crime commis.

Le Tartare fut avec le temps confondu avec les Enfers, opposés aux Champs-Elysés ou séjour des Bienheureux qui se rapproche du Paradis chétien<ref name=":2" />.

Chez Hésiode

Hésiode reprend le sujet : Modèle:Citation (Théogonie, 119). Alors que chez Homère, l'Hadès et le Tartare sont séparés, chez Hésiode ils sont superposés, et le Tartare très profond : Modèle:Citation (Théogonie, 720-724)<ref name=":0" />.

Selon Hésiode, le Tartare serait un des premiers êtres ayant existé<ref name=":1" />.

Chez Platon

Platon traite du Tartare dans ses mythes eschatologiques : Gorgias 523b, 526b, Phèdre 112a, 112d, 113b, La République, X, 616a. C'est un lieu de punition pour les hommes incurablement injustes, jugées par les juges des morts (Rhadamanthe, Éaque et Minos) : Modèle:Citation (Phédon, 113e)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Chez les chrétiens

Dans le Nouveau Testament<ref>Modèle:Lien web</ref>, le Tartare est le lieu des anges déchus, ou l'Enfer en général. Apocalypse, 20:1-3 : Modèle:Citation Deuxième épître de saint Pierre 2:4 : Modèle:Citation

Documentaire

  • 2016 : Les Grands Mythes saison 1 épisode 10 Tartare, les damnés de la terre.

Annexes

Sources antiques

Bibliographie

  • Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine (1960, Commelin)
  • Edith Hamilton, La Mythologie (éd. Marabout, 1978)
  • Alain Ballabriga, Le Soleil et le Tartare. L'image mythologique du monde en Grèce archaïque, EHESS, 1986.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Modèle:Références

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