Griffon (mythologie)

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Griffon trouvé à Saqqarah, Musée national d'Alexandrie
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Homas achéménide de Persépolis, semblables à des griffons.
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Griffon : chimère antique, dessinée dans une mosaïque.

Le griffon ou grype est une créature légendaire présente dans plusieurs cultures anciennes. Il est imaginé et représenté avec le corps d'un aigle (tête, ailes et serres) greffé sur l'arrière d'un lion (abdomen, pattes et queue), et muni d'oreilles de cheval. Avec quelquefois des variantes, le griffon gardera de tout temps la particularité reconnaissable d'être hiéracocéphale.

Le griffon dans l'histoire

Fichier:Palace of Knossos2.jpg
Griffon sans ailes sur une fresque de la salle du trône du palais de Cnossos, en Crète.

Le griffon dans l'Antiquité

Le griffon apparaît en Élam à la fin du Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC et en Égypte vers -3000, avec un corps de lion, une tête et des ailes d'aigle. Tout au long de l'histoire antique, cette forme première ne cesse d'être nuancée par divers apports iconographiques, notamment dans les cultures mésopotamienne, grecque puis romaine.

Le griffon se voit souvent associé aux divinités et héros locaux (Gilgamesh, Seth, rois égyptiens, Apollon, Dionysos, Éros ou encore Némésis),

  • en train de tirer des chars (l’attelage du dieu des Tempêtes mésopotamien, d'Éros, d’Artémis, de Dionysos, ou de Malakbêl de Palmyre),
Fichier:Statère en argent représentant un griffon bondissant.jpg
Statère en argent représentant un griffon bondissant
Fichier:Chimère - relevé des ruines de Pompéi (ca. 1820) par Charles- Frédéric Chassériau (1802-1896),.jpg
Griffon - dessin relevé des ruines de Pompéi (ca. 1820) par Charles Frédéric Chassériau (1802-1896), collaborateur de François Mazois pour son ouvrage Les ruines de Pompéi
  • de porter des personnages sur son dos (la divinité féminine mésopotamienne exhibant des serpents dans ses mains, Dionysos, Apollon et parfois une Néréide, ainsi que les défunts),
  • participer à des scènes de chasse, combattre héros, guerriers et ennemis (dont en particulier les Arimaspes et les Amazones),
  • s’attaquer à des animaux sauvages, communs ou fantastiques (Sphinx, Scylla, centaures et tritons),
  • se camper face à un congénère de part et d’autre d’un élément (l’arbre de vie et la palmette orientaux remplacés dans l'art romain par un candélabre, un vase, une lyre ou un trépied d’Apollon),
  • s'abreuver ou enfin se lier au culte funéraire (comme animal psychopompe ou comme gardien du monde des morts).

En Grèce, Hérodote mentionne plusieurs fois brièvement les griffons dans son Enquête, sans les décrire<ref>Hérodote, Enquête, Modèle:III, 116 ; Modèle:IV, 13 ; Modèle:IV, 27.. : lire ici.</ref>. Au livre Modèle:III, il rapporte une tradition selon laquelle des griffons vivent près des gisements d'or importants situés au nord de l'Europe ; le peuple des Arimaspes, des hommes qui n'ont qu'un œil, doit combattre ces griffons pour leur arracher l'or<ref>Enquête, Modèle:III, 116. : lire ici.</ref>. Hérodote, dans ce passage, refuse de croire que les Arimaspes n'ont qu'un œil et ne se prononce pas explicitement sur les griffons. Au livre Modèle:IV, il mentionne les griffons dans le même rôle lorsqu'il rapporte le voyage qu'Aristée de Proconnèse affirme avoir fait dans le Nord et qu'il rapporte dans son poème épique, les Arimaspées<ref>Enquête, Modèle:IV, 13-14. : lire ici.</ref>.

En Italie, Pline l'Ancien évoque d'ailleurs ce qu'Hérodote et Aristée de Proconnèse disent sur les Arimaspes et les griffons dans le livre 7 de son Histoire naturelle<ref>Lire l'extrait dHistoire naturelle ici (en anglais)</ref>. Dans le livre 10, il dit de cet animal qu'il possède un bec crochu terrible et qu'il habite l'Éthiopie<ref>Lire l'extrait dHistoire naturelle ici (en anglais)</ref>.

Le griffon au Moyen Âge

Modèle:Article connexeLe griffon intègre sans difficulté le monde du Moyen Âge. Il est en effet considéré comme un animal réel appartenant au genre des oiseaux, et personne ne paraît douter de son existence. Il se rencontre très tôt dans l’art et la littérature chrétienne. Il gagne ensuite l'ensemble des formes d’art et des régions occidentales, fait l’objet de nombre de commentaires savants dans les bestiaires et encyclopédies médiévales, et parcourt même plusieurs œuvres littéraires romanesques. Citons, entre autres, le commentaire d'Isidore de Séville dans ses Étymologies, qui trouve des répercussions durant tout le Moyen Âge. Un autre bestiaire qui évoque cette créature au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:s| s }} }} ou Modèle:Sap- est le Physiologus, anonyme. Le griffon apparaît aussi dans certaines versions du Roman d'Alexandre. Le griffon ne bénéficie que d'un symbolisme réduit.

Vers la fin du Moyen Âge, le griffon est utilisé dans des armoiries<ref>Modèle:Article</ref>. Nombreux sont les écussons ornés de têtes, ou de corps complet représentant le griffon. Armundal, baron de Navarre, y ajouta ces phrases : Modèle:Citation

Il est également gravé par Martin Schongauer et Albrecht Dürer.

Le griffon est évoqué dans plusieurs récits de voyages. C'est le cas de Marco Polo dans son Devisement du monde, écrit en 1298. Il évoque par ouï-dire l'Afrique, parlant notamment d'îles aux environs de "Madaigascar" (transcription de "Mogadiscio" en Somalie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>). Il explique qu'on peut y voir un ruc, animal légendaire qu'il compare au griffon. Il en profite pour décrire ce dernier<ref>Lire l'extrait du Devisement du monde ici</ref> :Modèle:VersJean de Mandeville relate le récit de son prétendu voyage en Asie dans le Livre des merveilles du monde (écrit entre 1355 et 1357). Au chapitre XXIX, il évoque la contrée de Bacharia en Asie, où les griffons sont particulièrement nombreux<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :Modèle:Vers

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Griffon dans un bestiaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
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Gravure de Martin Schongauer, v. 1475-85.

Le griffon à la Renaissance

Au cinquième jour de La Sepmaine, le poète gascon Guillaume du Bartas le décrit ainsi : Modèle:Vers

Du Bartas suit les Anciens : Élien (4, 27), Pline l'Ancien (7, 10), alors que de son temps, Pierre Belon (Histoire naturelle des oiseaux) et André Thevet (Cosmographie., 12, 6) considèrent cet oiseau comme un animal fabuleux. Le commentaire de ce passage par Pantaléon Thévenin indique en manchette : Modèle:Citation

Le griffon à l'ère moderne

Fichier:Griffon au XIXème siècle.jpg
Griffon (en fait un gypaète barbu) au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans les œuvres complètes de Buffon (1837)

Modèle:Référence nécessaire

Modèle:Ref nec

À partir de 1985, le griffon est devenu l'emblème des voitures fabriquées par la société suédoise Saab ainsi que des camions Scania<ref>Logo Saab</ref>.

Le constructeur automobile britannique Vauxhall (groupe Opel - Général Motors) a utilisé aussi le Griffon comme logo en s'inspirant de l'emblème héraldique d'un noble anglo normand du Moyen âge dont le château était ainsi nommé.

L'aviation a également abondamment capitalisé sur l'image du légendaire fauve ailé. La société Rolls-Royce avait ainsi baptisé une évolution surpuissante (jusqu'à 2400 CV) du moteur Rolls-Royce Merlin destiné à propulser les ultimes versions du légendaire avion de chasse spitfire. De l'autre côté de la Manche le constructeur français Nord-Aviation baptisa Griffon un avion expérimental (le Nord 1500) propulsé par un combiné turboréacteur/stato réacteur. Très performant en ligne droite il atteint la vitesse record de Mach 2,19 piloté par André Turcat en février 1959 et intéresse vivement l'armée de l'air américaine... En fait sa vitesse se retrouve limitée par le Mur de la chaleur qui menace de faire fondre certaines zônes des ailes classiquement réalisées en alliage d'aluminium. L'armée de l'air française lui préférera les Mirage de Dassault, plus simples, et le prototype finira au musée de l'air du Bourget

Anatole France, écrivain français de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a écrit en janvier 1865 un poème intitulé La Sagesse des griffons.

Famille

L'opinicus et l'hippogriffe sont de la même famille que le griffon. Le premier lui est semblable, mis à part ses pattes avant qui sont celles du lion. Le second est le résultat d'une idylle entre un griffon et une jument et a le corps d'un cheval à la place de celui du lion. Le Garuda apparenté au phénix étant une créature hiéracocéphale, certains bestiaires s'accordent sur le point qu'il est de la même famille.

Interprétation

Fichier:Protoceratops Dinosaur 02.jpg
Crâne de protoceratops qui aurait engendré la légende du Griffon

Dans le cadre de l'approche géomythologique, l'historienne et folkloriste Adrienne Mayor suggère que le Griffon des steppes scythes aurait été imaginé à partir de squelettes de protocératops trouvés dans le désert de Gobi<ref name="AFM00">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le protocératops partage en effet plusieurs caractéristiques avec le griffon, dont un bec pointu, quatre pattes, des griffes, de grands yeux, et une taille similaire. La possibilité que des fossiles de protocératops aient été observés par le passé est renforcée par le contraste important entre la couleur blanche des os de protocératops et la couleur rougeâtre des roches du désert de Gobi<ref name="PD96">Modèle:Ouvrage.</ref>.


Bibliographie

Dans l'art et la culture

Dans la littérature

Modèle:Vers

Dans la bande dessinée

Dans les jeux vidéo

  • Les griffons comptent parmi les ennemis les plus puissants du jeu vidéo Legendary.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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