Philippe d'Orléans (1640-1701)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Rôle monarchique Philippe de France, fils de France, duc d'Anjou à sa naissance puis duc d'Orléans en 1660, appelé aussi Philippe d’Orléans, né le Modèle:Date de naissance à Saint-Germain-en-Laye et mort le Modèle:Date de décès au château de Saint-Cloud, est un prince de la famille royale française, fils de Modèle:Souverain2 et d’Anne d’Autriche, et frère cadet de Modèle:Souverain2. Titré duc d'Anjou à sa naissance, il est connu sous son titre de duc d’Orléans à partir de la mort de son oncle Gaston de France en 1660 mais aussi sous l'appellation de « Monsieur », réservée au frère puîné du roi.

Ses descendants directs forment la branche cadette d’Orléans, dont le conventionnel Philippe-Égalité, son fils Louis-Philippe devenu roi des Français à l'issue de la révolution française de 1830, et aujourd'hui les prétendants orléanistes au trône de France.

Biographie

Enfance et éducation

Fichier:A young King Louis XIV with his brother the Duke of Orléans attributed to the Beaubrun brothers.jpg
Le petit Monsieur (ici en robe), avec son frère Modèle:Souverain2.

Philippe, second fils du roi Modèle:Souverain2 roi de France et de Navarre, et de son épouse l'infante Anne d'Autriche, naît deux ans après son frère Louis-Dieudonné (le futur Modèle:Souverain2) le Modèle:Date à Saint-Germain-en-Laye ; il est ondoyé le jour de sa naissance<ref>Registre des baptêmes de Saint-Germain-en-Laye (1640), Archives départementales des Yvelines.</ref>. D'abord titré duc d'Anjou à la naissance, il est héritier présomptif du trône entre le couronnement de son frère en 1643 et la naissance du Grand Dauphin en 1661.

Philippe d'Orléans est baptisé le Modèle:Date à trois heures de l'après-midi dans la chapelle du Palais-Royal à Paris : son parrain est son oncle Gaston, duc d'Orléans et sa marraine, sa tante Henriette Marie de France, épouse de Modèle:Souverain2, roi d'Angleterre<ref>L'acte de baptême a disparu dans l'incendie des archives de Paris en 1871 mais l'information se trouve dans Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans, par Jacqueline Duchêne, Fayard, 1995.</ref>.

Il est surnommé « le petit Monsieur » pour le distinguer de son oncle Gaston de France, alors surnommé « le grand Monsieur ». À la mort de Gaston en 1660 et alors que Modèle:Louis XIV s'apprête à gouverner par lui-même, Philippe porte pleinement son titre de Monsieur, frère du roi, et récupère comme apanage le duché d'Orléans.

Philippe d'Orléans reçut une éducation particulière, en effet la reine, craignant que l'enfant ne cause du tort à son aîné, ordonna qu'on habille le jeune garçon avec des vêtements de petite fille. Crainte que l'on suppose née de la jalousie de son oncle Gaston de France à l'égard de Modèle:Souverain2. La virilité étant directement liée au pouvoir, Philippe d'Orléans dut y renoncer contre son gré et cela jusqu'à son adolescence.

On amenait régulièrement Philippe d'Orléans jouer avec un autre garçon de son âge, François-Timoléon de Choisy (futur abbé de Choisy), que la mère habille aussi en robe sur ordre d'Anne d'Autriche dans le but de satisfaire le petit Monsieur<ref>Abbé de Choisy, Mémoires de l’abbé de Choisy habillé en femme.</ref>. Saint-Simon en donne une description à l'âge adulte : « c'était un petit homme ventru, monté sur des échasses tant ses souliers étaient hauts, toujours paré comme une femme, plein de bagues, de bracelets et de pierreries partout, avec une longue perruque toute étalée devant, noire et poudrée et des rubans partout où il pouvait mettre, plein de sortes de parfums et en toutes choses la propreté même. »

Son éducation est confiée au précepteur royal François de La Mothe Le Vayer<ref>Les Bourbons.</ref>.

Mazarin avait aussi emmené en France ses neveux et ses nièces (les Mancini). Selon certains historiens, ce serait Philippe Mancini qui aurait initié le jeune duc d'Anjou au vice italien<ref name="note4">Christian Bouyer, dans l'émission 2000 ans d'Histoire du 8 juin 2004, France Inter [1].</ref>, comme on appelait les pratiques homosexuelles à l'époque (sa deuxième épouse la princesse Palatine, d'origine allemande, utilise quant à elle le terme de « mal français »).

Vie privée

Fichier:Philippe de Lorraine dit le Chevalier de Lorraine 1643 - 1702.jpg
Philippe de Lorraine (1643-1702)

Philippe, homosexuel contraint au mariage du fait de son rang, se fait connaître pour son libertinage. Amateur de parures extravagantes, il mène un train de vie dispendieux<ref name="le frère très gay de Louis XIV">Modèle:Lien web.</ref>. Il a plusieurs favoris qui se succèdent dans son entourage, dont le marquis de Châtillon, le comte de Guiche, le marquis de Beuvron, le marquis de Manicamp, le marquis d'Effiat et surtout pendant trente ans le Chevalier de Lorraine. D'une grande beauté, ce dernier le manipule jusqu'à sa mort, intriguant contre ses deux femmes (allant jusqu'à faire assassiner la première selon Saint-Simon<ref>Saint-Simon, Mémoires, Modèle:Nobr rom, Modèle:Nobr rom, description de l'exil du chevalier de Lorraine et de la mort de Madame, extrait : Modèle:Citation.</ref>), et obtenant toutes sortes de faveurs dont les meilleurs appartements dans chacune des demeures de Monsieur, ou encore prélevant des pots-de-vin sur les accords que celui-ci a pu passer<ref>Saint-Simon, Mémoires, Modèle:Nobr rom, extrait : Modèle:Citation.</ref>.

Vieillissant, le chevalier de Lorraine devient le principal pourvoyeur de partenaires sexuels pour son amant princier. Le chevalier de Lorraine a également été compromis dans la disgrâce du jeune comte de Vermandois, fils légitimé que le roi avait eu de la duchesse de La Vallière. Le roi, n'ayant en vue que l'abaissement des princes du sang, par rapport à ses enfants illégitimes, conserve cependant le chevalier dans l'entourage de son frère.

Apanage et finances

Fichier:Painting of Philippe of France, Duke of Orléans by Corneille the Elder (Versailles).jpg
Philippe de France portant une armure à fleur de lys et le cordon bleu de l'ordre du Saint-Esprit.

Du côté financier, l'apanage de Monsieur fait de lui un des personnages les plus riches du royaume. Il récupère entre autres les duchés d'Orléans et de Chartres, qui lui assurent un train de vie à la hauteur de son rang. Son frère lui refuse toutefois les revenus du comté de Blois (et donc le Château de Chambord) et le Languedoc qui auraient aussi dû lui échoir à la mort de leur oncle Gaston. Philippe reçoit de surcroît une importante rente du roi et tire des revenus de la construction du canal d'Orléans.

Ces revenus lui permettent de vivre dans un faste équivalent à celui de la cour du roi. On invoque volontiers son activité de mécène, notamment sa protection étendue à Molière et à sa troupe. C'est grâce à lui que Molière se produit pour la première fois devant le roi le Modèle:Date-<ref>Philippe, duc d'Orléans (1640-1701).</ref>. La troupe lui est offerte par le roi et le cardinal Mazarin en Modèle:Date-, alors que Monsieur n'a que dix-huit ans et quasiment aucun revenu. Le comédien La Grange précise dans son Registre que les 300 livres annuelles promises à chaque comédien n'ont jamais été versées<ref>https://archive.org/stream/archivesdelacom00lagruoft#page/2/mode/2up</ref>. En 1665, Modèle:Louis XIV retire la troupe à son frère pour en faire sa troupe personnelle. Philippe accueille l'académie de musique et l'académie de danse au Palais-Royal. Après la mort de Molière, le roi la donne à Lully qui y transfère ainsi son académie de musique sans que Monsieur ait son mot à dire. Son activité de collectionneur de tableaux, de bijoux et de pierres précieuses est avérée.

Fichier:Detail of the Château de Saint-Cloud, 1675 (painting by Étienne Allegrain).jpg
Château de Saint-Cloud, 1675
Philippe I (1640-1701)
Philippe de France (1640-1701).

Il réside dans deux principaux palais qu'il aménage :

  • le Palais-Royal, qu'il reçoit en apanage en 1692 et qu'il aménage à grands frais, y organisant des fêtes et des jeux ; son favori y a des appartements ;
  • il aménage aussi le château de Saint-Cloud, offert par son frère en 1658, notamment en y faisant établir de grands jardins à la française et un Trianon.

Modèle:Article détaillé

À l'écart du pouvoir

Bien que Philippe ait partagé avec son frère les humiliations de la Fronde, durant leur enfance, et malgré des talents de stratège manifestes et son courage au combat, Modèle:Souverain2, toujours méfiant, ne lui laisse aucune marge de manœuvre ni aucun pouvoir.

Cependant, Philippe remporte des victoires lors de la guerre de Hollande (bataille de la Peene à Noordpeene en 1677, aussi appelée bataille de Cassel<ref>

  • De la représentation du Prince : la bataille de Cassel vue par Mignard, L'Oreiller du Roy no 5
  • Guerre et propagande au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’affaire du maréchal de Humières, Histoire mondiale des conflits, Modèle:N°, déc.2004-janv.2005, Modèle:P..</ref>) contre le prince d'Orange (un neveu de sa femme) et ses troupes. Les Parisiens l'acclament. Par jalousie (ou par précaution), son frère lui enlève à partir de ce jour tout commandement militaire majeur. Cette bataille de la Peene constitue donc son seul fait d'armes.

Monsieur reste toute sa vie écarté du pouvoir par le « Roi Soleil ». Désœuvré, après avoir conçu sans plaisir six enfants pour assurer la succession potentielle à la couronne, il se consacre à une vie futile où la débauche et les commérages tiennent lieu d'occupation, à l'entretien de ses châteaux et à l'observation scrupuleuse de l'étiquette à la cour. Ce culte de l'étiquette se révèle presque maladif, selon ses contemporains. Il se bat avec les autres personnages de la cour pour que les titres précis de chacun soient respectés ; Modèle:Référence nécessaire (voir Appellations des membres de la Maison de France).

Mariages

Il se marie deux fois, deux mariages imposés par Modèle:Louis XIV. Le premier, avec la princesse Henriette d'Angleterre, est alors censé resserrer les liens des deux pays après la restauration des Stuart sur le trône britannique. La jeune « Madame » apprécie au plus haut point les mondanités et se retrouve entourée de plusieurs Modèle:Citation, dont Modèle:Louis XIV lui-même, ce qui irrita Philippe et leur mère<ref>Madame de La Fayette, Histoire de madame Henriette d'Angleterre, Amsterdam, Le Cène, 1720, Modèle:P.53-57.</ref>. De son côté, Henriette ne supporte pas les favoris de Monsieur. En dépit de cette mésentente, le couple conçoit tout de même cinq enfants, dont deux atteindront l'âge adulte.

Venant d'obtenir du roi l'exil du chevalier de Lorraine, Henriette meurt de façon plutôt mystérieuse à seulement 26 ans (des rumeurs d'empoisonnement par les favoris de Monsieur, le chevalier de Lorraine et le marquis d'Effiat, circulent aussitôt). Cette mort soudaine de Madame inspire à Bossuet la célèbre oraison funèbre : « Madame se meurt, Madame est morte ». À 30 ans, Philippe est veuf mais il ne profite guère de sa liberté retrouvée. Philippe est le père de deux filles et, hormis le dauphin, tous les enfants légitimes du roi sont morts au berceau, la succession au trône doit être consolidée.

En échange du retour en grâce du chevalier de Lorraine, Monsieur accepte de se remarier avec la fille de l'Electeur Palatin, Élisabeth-Charlotte de Bavière. Sur la route menant d'Heidelberg à Paris, la jeune princesse calviniste se convertit au catholicisme puis est baptisée à Metz. Le mariage est célébré le Modèle:Date- en la cathédrale Saint-Étienne de Châlons. Hormis la nécessité d'obtenir un héritier mâle, Philippe ne s'intéresse guère à la jeune Allemande dont le physique l'impressionne. Le couple amuse la cour, la princesse étant une femme d'une corpulence plutôt imposante, tandis que lui est un homme efféminé et maniéré. Leurs relations sont empreintes d'un respect mutuel puis d'une certaine camaraderie, Philippe étant un mari plutôt conciliant et Madame se montrant franche et loyale. La princesse Palatine s'entend bien avec son beau-frère Modèle:Louis XIV à qui elle voue une admiration quelque peu amoureuse et avec qui elle chasse. De l'union entre Monsieur et la princesse Palatine naissent deux fils et une fille. L'aîné titré duc de Valois meurt à l'âge de trois ans, le second, duc de Chartres, futur régent du royaume, et Mademoiselle de Chartres, future duchesse de Lorraine et de Bar, elle aussi régente de ses duchés. Son devoir de procréation accompli, le couple se met d'accord pour s'épargner réciproquement le devoir conjugal.

Cinq des six enfants légitimes du roi étant morts au berceau, les filles de « Monsieur » sont un élément important de la politique matrimoniale de la France. En 1679, l'aînée épouse, contre son gré, le roi Modèle:Souverain3. Comme sa mère, la jeune reine mourra à l'âge de 26 ans en 1689 sans avoir donné d'héritier à son mari. En 1684, la cadette épouse le duc Modèle:Souverain3. En 1698, la benjamine épouse le duc Modèle:Souverain3.

À défaut d'enfants légitimes, le roi a engendré des enfants naturels qu'il a légitimés. Fidèle à sa politique d'humiliation des princes du sang, il mariera ses filles aux princes de sa maison. Après le prince de Conti en 1680 puis le duc de Bourbon en 1685, le duc de Chartres épousera en 1692 une bâtarde royale au grand dam de sa mère. Pour obtenir l'accord des Orléans à cette union qui scandalise la cour et l'Europe, le roi a fait miroiter des compensations honorifiques et lucratives à son frère et à son neveu mais ne tiendra pas sa parole.

Mort

Fichier:Palais royal bonne distribution 1701.jpg
Restitution de la distribution du premier étage du Palais-Royal en 1701, à la mort de Monsieur. D'après son inventaire après décès.

Philippe de France meurt à Saint-Cloud le Modèle:Date au matin, d'une crise d'apoplexie<ref>« Monsieur, frère du roi, à Saint-Cloud » (sur Archive.is), publié le Modèle:Date- sur le site des archives départementales des Hauts-de-Seine (consulté le 17 décembre 2018).</ref>. Le Modèle:Dr Pierre Dionis ayant pratiqué l'autopsie du défunt, il l'identifie comme le troisième cas de mort subite, parmi les personnes célèbres, survenus à la cour de Modèle:Louis XIV<ref name="Rullière 1984">Modèle:Article (consulté le 18 décembre 2018).</ref>, les précédents ayant été Jean-Baptiste Colbert de Seignelay et François Michel Le Tellier de Louvois. Avec les évolutions médicales, une analyse rétrospective est réalisée sur la base des documents existants par le Modèle:Pr Roger Rullière, en 1984, en diagnostiquant que la mort de Monsieur est due à une hémorragie cérébrale dont la cause était l'abondance alimentaire, l'absence d'exercice physique et la pratique de la saignée<ref name="Rullière 1984"/>.

La mort a eu lieu après une dispute, la veille, avec le roi au sujet du mariage de leurs enfants (d'après Saint-Simon)<ref>{{#invoke:Biblio | ouvrage |langue = fr |titre = [[s:{{#if:fr | fr: | }}{{#if: Mémoires (Saint-Simon)/Tome 3/9#160 | Mémoires (Saint-Simon)/Tome 3/9#160 | Saint Simon, Mémoires, Modèle:Nobr rom, Modèle:Nobr rom, pages 163 et 164 }}|Saint Simon, Mémoires, Modèle:Nobr rom, Modèle:Nobr rom, pages 163 et 164]] }}{{#if: Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 3.djvu | Fac-similé disponible sur Wikisource | }}{{#if: | Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF | }} (Wikisource{{#switch: fr

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}}).</ref>,<ref>Saint-Cloud : Modèle:Lien archive, publié le Modèle:Date- par Véronique Dumas, sur le site d'Historia (consulté le 17 décembre 2018).</ref>. En effet, le duc de Chartres (futur régent) a été contraint d'épouser Mademoiselle de Blois, bâtarde légitimée de Modèle:Louis XIV, en l'échange de charges qu'il n'a jamais reçues. La princesse Palatine est ulcérée de ce mariage inégal avec une Modèle:Citation du roi.

Le duc, coureur de jupons, trompe ouvertement sa femme, et le roi a décidé de défendre les intérêts de sa fille. Les deux frères se disputent donc des semaines durant au sujet de ces charges et de ces tromperies. La veille du décès de Monsieur, le Modèle:Date- au château de Marly, une énième altercation éclate durant laquelle celui-ci tiendra tête au roi, n'hésitant pas à faire remarquer à ce dernier que sa conduite en matière conjugale n'est pas non plus exempte de tout reproche. S'en retournant à Saint-Cloud, le duc d'Orléans subit une attaque qui le terrasse dans la soirée. Il rend son dernier soupir le lendemain matin, après une ultime visite du souverain.

Le « Roi-Soleil » fut très affecté de sa disparition et en pleura beaucoup les jours suivants, selon les chroniqueurs de l'époque<ref>« La mort de Monsieur, unique frère de Modèle:Louis XIV », publié en 2002 sur le site chrisagde.free.fr (consulté le 17 décembre 2018).</ref>. Malgré les vexations constantes qu'il avait fait subir à son frère, Modèle:Louis XIV se serait, dit-on, senti coupable de sa mort<ref>{{#invoke:Biblio | ouvrage |langue = fr |titre = [[s:{{#if:fr | fr: | }}{{#if: Mémoires (Saint-Simon)/Tome 3/9#177 | Mémoires (Saint-Simon)/Tome 3/9#177 | Saint Simon, Mémoires, Modèle:Nobr rom, Modèle:Nobr rom, page 181 }}|Saint Simon, Mémoires, Modèle:Nobr rom, Modèle:Nobr rom, page 181]] }}{{#if: Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 3.djvu | Fac-similé disponible sur Wikisource | }}{{#if: | Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF | }} (Wikisource{{#switch: fr

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}}).</ref>. Cette tristesse ne fut partagée ni par le chevalier de Lorraine, ni par la Palatine dont la seule préoccupation du moment fut de savoir comment ne pas finir au couvent ou retirée (comme la tradition et son contrat de mariage le lui imposaient), néanmoins elle veilla à brûler elle-même secrètement les lettres écrites au duc par ses mignons (Philippe de Lorraine, Armand de Gramont, Antoine d'Effiat) afin de ne pas exposer l'intimité de son époux.

Le cœur de Monsieur est porté à la chapelle Sainte-Anne (nommée la « chapelle des cœurs » renfermant les cœurs embaumés de 45 rois et reines de France) de l'église du Val-de-Grâce. En 1793, lors de la profanation de cette chapelle, l'architecte Louis François Petit-Radel s'empare de l'urne reliquaire en vermeil contenant son cœur, la vend ou l'échange contre des tableaux à des peintres recherchant la substance issue de l'embaumement ou « mummie » – très rare et hors de prix – alors réputée, une fois mêlée à de l'huile, donner un glacis incomparable aux tableaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Louis14-Family.jpg
Monsieur (à gauche) face à son frère Modèle:Souverain2 (à droite), au milieu de la famille royale.

Descendance

Fichier:Princess Henrietta Anne of England, Duchess of Orléans by Pierre Mignard.jpg
Henriette d'Angleterre.
Fichier:Berlín. Elisabeth von der Pfalz. 01.jpg
La princesse Palatine.

Avec Henriette d'Angleterre

Il se marie le Modèle:Date avec sa cousine germaine Henriette d'Angleterre avec qui il a :

  1. Marie-Louise d'Orléans (Modèle:Date-Modèle:Date), devient reine des Espagnes et des Indes en épousant Modèle:Souverain2 mais n'eurent pas de descendance à cause de l'état de santé défaillant de Charles ;
  2. Philippe-Charles d'Orléans, duc de Valois (Modèle:Date-Modèle:Date), mort en bas âge ;
  3. une fille née le Modèle:Date- à Versailles, morte peu après sa naissance<ref>Philippe de Montjouvent, Éphéméride de la Maison de France, Charenton, Éditions du Chaney, 1999, Modèle:P..</ref> ;
  4. Un fils mort-né en 1667 ;
  5. Anne-Marie d'Orléans (Modèle:Date-Modèle:Date) épouse le Modèle:Date Modèle:Souverain3 et devient ainsi reine consort de Sardaigne. Elle hérite par sa mère de l'aînesse de la succession royale britannique (succession jacobite), qu'elle transmit à sa descendance dans la maison de Savoie. De cette ligne sont donc issus nombre de princes italiens et espagnols.

Avec Élisabeth-Charlotte de Bavière

Son second mariage, le Modèle:Date avec Élisabeth-Charlotte de Bavière dite la « princesse Palatine », avec qui il a :

  1. Alexandre-Louis d'Orléans, duc de Valois (1673-1676), mort en bas âge.
  2. Philippe d'Orléans (Modèle:Date-1723), duc de Chartres, puis, ayant hérité des titres de son père, duc d'Orléans, et régent de France à la mort de son oncle Modèle:Louis XIV.
  3. Élisabeth-Charlotte d'Orléans (Modèle:Date-1744), devint duchesse de Lorraine et de Bar en épousant le duc Modèle:Souverain2 puis régente des deux duchés de 1729 à 1737 et Princesse souveraine de Commercy de 1737 à sa mort.

Parmi leur descendance, on compte notamment, par leur fils Philippe, Philippe Égalité, le roi Louis-Philippe et tous les prétendants orléanistes au trône de France, et par leur fille Élisabeth-Charlotte, Modèle:Souverain2, empereur du Saint-Empire, et la Maison de Habsbourg-Lorraine dont la reine Marie-Antoinette (1755-1793). De cette lignée est également issu Modèle:Souverain2, fils de Modèle:Souverain2 et de l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche.

Ascendance

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Modèle:Ancêtres-compact6

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Titulature et décorations

Titulature

Modèle:Souligner
Monsieur, frère unique du roi, Fils de France, duc d'Anjou (de sa naissance jusqu'en 1668) puis duc d'Orléans<ref name="note1" group="Note">En 1661 reviennent à Philippe les apanages de Gaston d'Orléans mort en 1660.</ref>, de Chartres<ref name="note1" group="Note"/>, de Valois<ref name="note1" group="Note"/>, de Nemours<ref name="note2" group="Note"/> et de Montpensier<ref name="note3" group="Note">En 1693 La Grande Mademoiselle meurt et une partie de ses titres reviennent à Monsieur.</ref>, et de Châtellerault<ref name="note3" group="Note"/>, Pair de France<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>, Prince de Joinville<ref name="note3" group="Note"/>, comte de Dourdan et de Romorantin<ref name="note2" group="Note"/>, comte de Mortain<ref name="note3" group="Note"/>, comte de Bar-sur-Seine<ref name="note3" group="Note"/>, vicomte d'Auge et de Domfront<ref name="note3" group="Note"/>, marquis de Coucy et de Folembray<ref name="note2" group="Note">En 1672, Modèle:Louis XIV ajoute à l'apanage le duché de Nemours, les comtés de Dourdan et de Romorantin, les marquisats de Coucy et de Folembray.</ref>, baron de Beaujolais<ref name="note3" group="Note"/>, seigneur de Montargis<ref name="note1" group="Note"/>.

Décorations dynastiques

Modèle:Espagne (1701-1748)
Ordre de la Toison d'Or Chevalier de l'ordre de la Toison d'Or (Modèle:Date-)
Modèle:France monarchie
Ordre du Saint-Esprit Chevalier des ordres du Roi (Modèle:Date-)

Portraits contemporains

Fichier:Cabinet des porcelaines saint cloud 1685.jpg
Proposition de restitution du Cabinet des Porcelaines de Monsieur au château de Saint-Cloud, vers 1685.

Saint-Simon fit un portrait de Monsieur dans ses mémoires (Tome 3 - Modèle:Nobr rom)<ref>Mémoires de Saint-Simon - texte intégral.</ref> :

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La princesse Palatine décrira son mari par ces termes :

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Portraits fictionnels

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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