Île-Molène
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Île-Molène (Modèle:MSAPI ; Modèle:En langue) est une commune française, principalement constituée de l'île de Molène, île de l'Iroise au large de la côte ouest du Finistère, en Bretagne. La plupart des autres îles de l'archipel de Molène appartiennent en réalité à la commune du Conquet.
Ses habitants sont appelés en français les Molénais.
Géographie
Localisation
Distante d'environ Modèle:Unité de la côte ouest du Finistère, Molène est l'île principale de l'archipel de Molène.
Géologie, relief et hydrographie
L'île mesure Modèle:Unité sur 800, soit 72 hectares. Son point culminant est situé à Modèle:Unité au-dessus du niveau de la mer. « On n'y trouve point de sources et elle ne possède que quelques puits, dont l'eau est presque toujours saumâtre » écrivait Benjamin Girard en 1889<ref>Benjamn Girard, la Bretagne maritime, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f258.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR.</ref>.
Le bourg et le port autour duquel il s'organise est situé à l'est, protégé par Ledenez Vraz, petite île qui y est rattachée par un estran à marée basse. À l'ouest, en face de l'île d'Ouessant, s'étale un paysage de lande bretonne caractéristique.
Comme l'ensemble de l'archipel de Molène, l'île présente un environnement remarquable et fragile.
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Vue de l'île depuis l'est.
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Le lédénès de Molène et le chenal du Four.
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Le lédénès de Molène, relié à l'île de Molène par un cordon de galets à marée basse.
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L'amer de Molène.
Les principales familles molénaises
Comme dans toute île de petite dimension, l'isolement provoqué par l'insularité a provoqué une forte endogamie et certains noms de famille sont très présents à l'Île-Molène, devenus typiques de l'île : Cuillandre, Tual, Le Bousse, Masson, Cam, Gouachet, Rocher (descendants de Jean Rocher, sergent, qui rejoint l'Île au début du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:| }} }} siècle, originaire de Marsac en Charente), Dubosq, Bidan par exemple<ref name="La généalogie de Molène">Modèle:Lien brisé.</ref>.
Les résidences secondaires
En 2020 la commune de l'Île-Molène compte plus de 240 électeurs inscrits pour une population légale de 141 habitants, en raison de l'inscription sur les listes électorales de nombreux résidents secondaires (68,9 % des logements y sont des résidences secondaires en 2018)<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 29 février 2020.</ref> et 70,6 % en 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressortit au type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ouessant-Stiff », sur la commune d'Ouessant, mise en service en 1995<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Île-Molène est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (56,3 %), zones urbanisées (25,9 %), zones humides côtières (17,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Voies de communication et transports
L'île est reliée quotidiennement au départ de Brest et du Conquet par la Compagnie Maritime Penn-Ar-Bed. L'été, la desserte s'intensifie et atteint jusqu'à 5 bateaux par jour.
L'île est principalement sans voitures, seules quelques voitures et tracteurs permettent le transport de marchandises et de matériaux, mais l'essentiel des déplacements se fait à pied, étant donné les distances peu importantes<ref>Marcel Robert, Iles sans voitures, 2013</ref>.
Toponymie
Attestée sous la forme Moelenes en 1330, Moalenez en 1472, Moalenes en 1516, Modenes en 1630, Isles Molaines en 1779<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
Molène représente le breton moal enez, "île chauve" (c'est-à-dire sans arbre)<ref>Bernard Gantet, Dictionnaire étymologique des noms des îles françaises (à paraître 2022 chez Désiris).</ref>.
Molenez<ref name=":0" /> , enez Moul<ref>Modèle:Lien web</ref> ou Moliz-Enez<ref>R. Le Gléau, Dictionnaire du breton classique)</ref> en breton.
Histoire
L'abbé Rosuel, qui fut curé de Molène, a déclaré à un journaliste du journal Ouest-Éclair : Modèle:Citation bloc
Préhistoire et Antiquité
C'est en 2001 qu'un amas coquillier, aperçu en coupe d'une micro falaise, fit penser à Yvan Pailler, archéologue brestois, qu'il s'agissait sûrement d'un dépotoir. Avec Anne Tresset, il parvint à convaincre le Service régional d'archéologie d'ouvrir une fouille programmée en 2003. L'île est habitée depuis le néolithique, comme l'atteste le site de Beg-ar-Loued, au sud-ouest de l'île, où des fouilles archéologiques ont mis au jour une habitation en pierres sèches remontant à cette période, ainsi que cinq pierres levées<ref>Des pierres levées découvertes à Molène (29), Le Télégramme, 15 juillet 2010.</ref>.
Des monuments mégalithiques variés (menhir, dolmen, cromlech, chambre funéraire, enceinte fortifiée) ont été identifiés sur l'ensemble des îles de l'archipel et étudiés par Paul du Chatellier au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Paul du Chatellier, Les monuments mégalithiques des îles du Finistère, de Molène à Ouessant, "Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1902, page 202 et suivantes.</ref>.
Un programme de fouilles programmées a permis d'identifier deux maisons occupées à l'âge du Bronze ancien avec une équipe internationale de Modèle:Nbr, et Modèle:Nbr étudiants entre 2003 et 2019. Seul habitat de ce type connu à ce jour dans le nord-ouest de la France. Maisons de forme ovale, avec des murs en pierres sèches d'un mètre de hauteur et 1,10 mètre d'épaisseur avec au centre un foyer pour préparer les repas, et se réchauffer. Des poteaux au centre retenait une charpente dont le revêtement devait être végétal
Moyen Âge
L'Île-Molène a dépendu de l'abbaye de Saint-Mathieu et relevait jusqu'à la Révolution française de l'évêché de Saint-Pol-de-Léon.
Temps modernes
L'abbé Kerdaffret écrit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, parlant des îles d'Ouessant et de Molène : « L'ignorance, entretenue par l'incapacité et l'incurie du clergé, y était si profonde que plusieurs ne savaient pas même répondre à cette question : combien y a-t-il de dieux »<ref>Léon Renier et Anatole Chabouillet, "Mémoires lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du Comité impérial des travaux historiques et des sociétés savantes. Archéologie", 4 avril 1866, Imprimerie impériale, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2047702/f247.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le célèbre prédicateur Michel Le Nobletz, après avoir séjourné à Ouessant, passa prêcher vers 1614 une mission à Molène « où il eut les mêmes succès »<ref>M. Michaud, "Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes", tome 24. Leibniz-Llywelyn, 1843, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k516644/f134.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Le Modèle:Date, une flotte anglaise « commandée par le vice-amiral Rooke parut à la vüe des isles d'Ouessant au nombre de près de cent voiles. (…) Ils se contentèrent de faire descente dans une des petites isles d'Ouessant nommée Molène, qui sert de retraite à quelques pêcheurs, d'où ils enlevèrent deux ou trois chaloupes et quatre ou cinq personnes. Ils en firent une autre au-delà du Conquet, d'où ils emportèrent une cloche pesant quarante livres »<ref>La Gazette, Modèle:N° année 1696, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64481448/f283.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Ponchartrain, secrétaire d'État de la Marine, écrit le Modèle:Date au gouverneur d'Ouessant, Nicolas Lebreton-Lavigne : « Sa Majesté trouve bon que vos fassiez donner aux habitants de l'isle de Molènes les 30 fusils qu'ils demandent avec quelque peu de poudre et des balles ; mais chargez-en quelqu'un qui puisse en rendre compte. Pour ce qui est de l'ordre qu'ils demandent pour donner à un d'eux le commandement sur les autres, en cas d'occasion, ils n'ont qu'à s'adresser à celui qui commande dans la province, qui le leur donnera »<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, page 172, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>.
En 1746, les Anglais envahissent à nouveau l'île. « Le siècle précédent, ils en avaient déjà brûlé toutes les barques et emmené prisonnier le recteur. Racheté par ses paroissiens, le pauvre homme, en traversant le chenal du Four, fut pris à nouveau par un corsaire, auquel il fallut encore payer rançon »<ref>Paul Gruyer, Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Épouvante, 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f10.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Fin mai 1758, le corsaire Charles Cornic, après avoir combattu plusieurs navires anglais qui faisaient le blocus de Brest et coulé l'un d'entre eux, le Rumbler, parvint, alors que son navire était gravement touché, à gagner l'île de Molène pour y faire des réparations sommaires avant de regagner Brest le Modèle:Date<ref>Modèle:Dr Hoeffer, "Nouvelle biographie générale : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours", 1854-1866; consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62923032/f453.image.r=Molene.langFR.</ref>.
D'origine beaucoup plus récente, on trouve également comme sur d'autres îles de l'archipel, d'anciens fours à goémon (ou fours à soude) dans lesquels on brûlait le varech pour obtenir de la soude.
En 1775, le recteur de Molène écrit à l'évêque du Léon, Modèle:Mgr Jean-François de La Marche : Modèle:Citation bloc Cette démarche fut suivie de quelque effet : Modèle:Mgr de la Marche accorda quelques subsides « aux misérables de Molène »<ref>Abel Dechêne, Compte-rendu de la thèse de doctorat publiée en 1924 de Louis Kerbiriou : Jean-François de la Marche, évêque-comte de Léon (1729-1806). Étude sur un diocèse breton et sur l'émigration, "Revue apologétique", 15 avril 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56616897/f27.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Révolution française
Plusieurs Molénais combattirent pendant la Guerre d'indépendance américaine : Yves Masson et Jean-Louis Le Guilcher dans l'escadre de l'amiral d'Estaing; Yves Marec (tué au combat le Modèle:Date) et Nicolas Mazé (mort le Modèle:Date) dans l'escadre du comte de Grasse<ref>"Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783 : listes établies d'après les documents authentiques déposés aux Archives Nationales et aux Archives du Ministère de la guerre / publiées par les soins du Ministère des affaires étrangères", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f89.image.r=Molene.langFR ; https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f128.image.r=Molene.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f158.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Vincent Masson et Louis Le Guilcher sont les deux députés de l'île de Molène<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 2, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495172/f468.image.r=Ouessant.langFR</ref> qui participent à l'assemblée générale du tiers-état de la sénéchaussée de Brest les 7 et Modèle:Date et participent à la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée en date du Modèle:Date dont l'article 2 est ainsi rédigé : Modèle:Citation bloc Le Modèle:Date est créé le canton du Conquet qui comprenait Plougonvelin (Saint-Mathieu inclus), Le Conquet, Trébabu, Molène et Ouessant ; il fut supprimé en l'an VIII)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Des épidémies encore fréquentes
En 1832, une épidémie de choléra fait 18 morts à l'Île-Molène<ref>Henri Monod, "Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886)", C. Delagrave, Paris, 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f23.image.r=Molene.langFR.</ref>. En 1877, plus de 70 cas de typhus (dans une île alors peuplée d'environ 500 habitants) sont signalés à l'Île-Molène et « la pêche y est délaissée faute de bras valides. (…) Pas une seule maison qui n'ait un malade atteint du typhus. La misère est grande. (…) Diverses souscriptions ont été ouvertes en faveur des malheureux insulaires. (…) Le vice-amiral préfet maritime vient d'y envoyer un médecin de la marine<ref group=Note>Le médecin de marine est Auguste Danguy-des-Déserts</ref>(…) accompagné de deux sœurs de la Providence »<ref>Journal Le Figaro no 79 du 20 mars 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k276281g/f2.image.r=Molene.langFR</ref>. Une épidémie de typhus a aussi sévit dans l'île en 1876 - 1877, faisant 12 morts parmi les 178 habitants de l'île<ref>Jules Rochard, "Traité d'hygiène publique et privée", 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6377505t/f887.image.r=Molene.langFR.</ref> : « la plupart des femmes atteintes à Molène avaient veillé des parents ou des amis frappés par la maladie »<ref>A. Dechambre, "Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales", quatrième série, F-K. tome cinquième, FRAN-FRAN, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31292v/f793.image.r=Molene.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31292v/f795.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Modèle:Citation bloc Le journal La Presse précise : « Pas une seule maison, disent les personnes qui ont visité Molène, qui n'ait un malade atteint du typhus. La pêche est délaissée faute de bras valides, et l'aspect de ces pauvres réduits est lugubre. Le vice-amiral, préfet maritime, a pris les dispositions nécessaires pour venir au secours de ces malheureuses gens. Il a envoyé dans l'île le médecin de la marine, et a mis au service de l'administration le stationnaire [bateau] Souffleur »<ref>Journal La Presse du 27 mars 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k542199b/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Une épidémie de typhus exanthématique commença en novembre 1890 à l'Île-Molène, frappant 284 malades et dura près de deux ans<ref>Dr A. Charlier, " Le typhus exanthématique au Havre en 1893 : origine américaine de l'épidémie française de 1892-1893", 1894, consultable gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5711877k/f22.image.r=Trégourez.langFR.</ref>.
En 1893, Molène est à nouveau frappée par une épidémie de choléra, qui frappe aussi Trielen. Le journal Le Gaulois du Modèle:Date en fait la description suivante : Modèle:Citation bloc
Cette épidémie de 1893, qui était en fait peut-être une épidémie de typhus exanthématique<ref>Dr A. Charlier, "Le typhus exanthématique au Havre en 1893 : origine américaine de l'épidémie française de 1892-1893", Société d'éditions scientifiques, Paris, 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5711877k/f23.image.r=tudy.langFR.</ref> frappa 284 malades et fit 54 décès à Molène alors peuplée d'un peu plus de 500 habitants. À Trielen, l'épidémie fit 14 morts dans un groupe composé en tout d'environ 25 personnes, qui étaient occupées à la fabrication de la soude<ref>Le choléra en Bretagne, "La Province médicale" du 9 septembre 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123925v/f577.image.r=Molene.langFR.</ref>.
En 1897, le ministre de la guerre autorisa le docteur Bourdon à accepter une épée d'honneur offerte par les habitants de Molène « en souvenir de services rendus par lui pendant une épidémie de choléra »<ref>Journal Le Gaulois no 5815 du 12 octobre 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5300450/f1.image.r=Molene.langFR.</ref>.
En 1894, un réseau de distribution d'eau potable ouvre à l'Île-Molène<ref>Henri Monod, " L'alimentation publique en eau potable de 1890 à 1897 devant le Comité consultatif d'hygiène publique de France", 1901, Imprimerie administrative, Melun, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64841429/f40.image.r=Tudy.langFR.</ref>, ce qui contribue fortement à l'amélioration des conditions sanitaires.
Des conditions de vie difficiles
Le Journal des débats politiques et littéraires du Modèle:Date écrit : Modèle:Citation bloc
La cérémonie de la proëlla à Molène
Souvent décrite à Ouessant, la proëlla (ou broëlla) était aussi de tradition à Molène, quand un marin disparaissait en mer : Modèle:Citation bloc
La récolte du goémon dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La récolte du varech à Molène et dans les îles voisines est ainsi décrite en 1864 : Modèle:Citation bloc La vie quotidienne des goémoniers venant faire la saison dans l'archipel de Molène était très dure : « Il y a là, au centre de chaque îlot, deux, trois groupes de cahutes très sordides, tandis que quelques autres se dispersent sur le pourtour de la dune, presque à l’aplomb de la grève. (…) A côté, le plus souvent, se trouve le refuge du cheval. Construites de rien, de pierres sèches et de glaise, certaines enfoncées un peu en terre, ces bicoques s’appuient le plus souvent contre un épaulement de terre. Les toits, faits de plaques métalliques rouillées, de planches et de papier goudronné, se défendent contre le vent par des mottes de terre appuyées par une bordure de galets (…). L’intérieur, un réduit sombre, plutôt carré, peut faire quatre mètres de long et presque autant de large. Dans une encoignure placée près de la porte à cause de la fumée, un trou minuscule percé dans le mur fait office de foyer. (…). Les pigouillers dormaient dans des hamacs ». « Ce qui indéniablement caractérise la vie de ces gens, c’est la dureté du métier, la lutte continuelle, dans un dénuement presque total, contre une nature inhospitalière. Dans une débauche d’efforts continuels, ils font de sacrées journées sous le soleil de l’été qui cuit leur visage, comme sous les averses cinglantes et froides des débuts de saison, où les oreilles sont enflammées et douloureuses, les mains et les doigts gourds »<ref name="Bramoullé">Yves Bramoullé, Goémoniers des îles. Histoires et naufrages, éditions Le Télégramme, 2000, [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>.
À bord des bateaux, chaque goémonier dispose généralement d’une paire de guillotines (une guillotine ou pigouille est une forte faucille en acier, se terminant en pointe, qui sert à trancher la stipe, c’est-à-dire la tige prolongée par un crampon qui fixe l’algue aux cailloux), l’une avec un manche de Modèle:Nobr (Modèle:Unité), l’autre munie d’un manche de Modèle:Nobr (Modèle:Unité), utilisée dans les zones les plus profondes. C’est le lendemain de la Saint-Jean, dans la dernière semaine du mois de juin, telle est la règle, que commencent les brûlages, les premiers de la saison<ref name="Bramoullé" />.
Cette activité, qui connût son plein essor pendant la seconde moitié du Modèle:S mini-, provoqua la création de véritables flottilles goémonières, principalement dans le Léon, en particulier à Plouguerneau, Landéda, Portsall, Saint-Pabu, etc. à partir de la décennie 1870, les pigouliers (surnom donné aux goémoniers locaux) allant cueillir le goémon de fond, le tali, principalement dans l’archipel de Molène autour des îles de Béniguet, Quéménès, Trielen et Bannec, plus secondairement autour d’autres îles (archipel des Glénan, Sein, Ouessant, etc.).
Vers 1920, plus de 120 bateaux « font le goémon » autour des îles de l’archipel de Molène et près de 150 bateaux entre 1925 et 1930, années qui marquent l’apogée de cette activité. Le Conquet était, en raison de sa proximité des îles, le port où les pigouliers effectuaient leurs ravitaillements et embarquaient matériels et cheval, venus du Pays Pagan sur des charrettes goémonières le plus souvent menées par l’épouse ou par un homme âgé<ref name="Bramoullé" />.
Dans l’île de Quéménès, une petite usine de fabrication de soude fonctionna pendant une partie de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, citée par exemple par Charles-Athanase Thomassin dans « Pilote des côtes de la Manche »<ref>Ce livre a été réédité par les éditions Chasse-Marée en 1989 Modèle:ISBN.</ref>, un livre datant de 1871, qui écrit : « (…) Sur Quéménès, il y a aussi un four à soude dont la cheminée se voit de loin ».
Des environs de 1870 à la décennie 1950, deux types de population cohabitent sur les îlots de Béniguet, Quéménès, Trielen et Balanec, l’une permanente, composée de fermiers, de leurs familles et de domestiques, l’autre saisonnière, séjournant de mars à octobre, les pigouliers. Béniguet a compté jusqu’à cinq fermes et plus de 60 habitants permanents jusque dans la décennie 1910 ; deux exploitations agricoles subsistent après la Seconde Guerre mondiale, mais elles emploient une cinquantaine de domestiques se partageant entre l’exploitation des terres et la récolte du goémon<ref>Jean Simier, "Mon bagne à Béniguet" ; Jean Simier a été le fermier de la ferme de Ty Braz à Béniguet entre 1938 et 1944</ref>. À Béniguet, en 1935, environ 25 bateaux de Plouguerneau, une quinzaine de Landéda et quelques autres, vinrent récolter le goémon<ref name="Bramoullé" />. Modèle:Article détaillé Deux industriels, Pellieux et Mazé-Launay, installent vers 1870 deux usines à soude, l'une à Béniguet, l'autre à Trielen. Ces deux industriels ont inventé un nouveau modèle de four qui traite Modèle:Unité de goémon toutes les deux heures, les convertissant totalement en Modèle:Unité de soude. Mais ce brûlage du goémon est très polluant en raison de l'abondance des fumées émises<ref>Théophile de Pompéry, Incinération du goémon, "Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", août 1872, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55646502/f472.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR.</ref>.
Le commerce de la terre : les "cendres de Molène"
Paul Gruyer décrit le curieux commerce de la terre (la terre limoneuse atteint jusqu'à deux mètres d'épaisseur<ref>C. Barrois, Notes sur l'extension du limon quaternaire en Bretagne, "Annales de la Société géologique du Nord", 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57239468/f53.image.r=Molene.langFR</ref>) de leur île pratiqué par les Molénais<ref>Paul Gruyer, Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Épouvante, 1899, Hachette, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f13.image.r=Ouessant.langFR.</ref> : Modèle:Citation bloc
Le même Paul Gruyer leur trouve toutefois des circonstances atténuantes : Modèle:Citation bloc
Selon Modèle:Mme de Lalaing, cet engrais végétal était connu sous l'appellation "cendres de Molène"<ref>Modèle:Mme de Lalaing, Les côtes de la France. De Cherbourg à Saint-Nazaire, J. Lefort, Lille, 1886-1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1055003/f239.image.</ref>.
Il semblerait que cette pratique ait eu pour origine une fraude liée à une volonté d'augmenter le volume des cendres de goémon : Modèle:Citation bloc
La construction de la nouvelle église de l'île
En 1879, le curé de l'Île-Molène demande le classement du clocher de la nouvelle église comme amer, afin d'obtenir une subvention supplémentaire pour la construction de l'église. Le ministère des travaux publics refuse ce classement, y voyant une astuce pour obtenir une subvention plus importante que celle déjà obtenue pour la dite construction. Le Conseil général du Finistère, en conséquence, décide lui aussi d'attendre avant de voter une nouvelle subvention<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", avril 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56879265/f95.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR.</ref>. L'État avait déjà accordé en 1874 une subvention de 8 000 francs et le département une autre de Modèle:Unité<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562132s/f287.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR.</ref>.
Descriptions de Molène vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Une longue et intéressante description de l'archipel de Molène a été rédigée par Victor-Eugène Ardouin-Dumazet lors de son voyage dans ces îles effectué en septembre 1894<ref>Molène à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, consultable sur wiki-Brest et Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France’’, tome II d’Hoëdic à Ouessant’’ ; Berger-Levrault, 1895, pages 257 à 272, consultable Gallica.</ref>. Seule la partie concernant l'ïle de Molène est retranscrite ci-après :
Dans une autre description datant presque de la même date (elle visite Molène en 1869), Valentine Vattier d'Ambroyse précise : Modèle:Citation bloc
Benjamin Girard en 1889 écrit : Modèle:Citation bloc
La pauvreté reste grande à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, même si les conditions de vie s'améliorent lentement, si l'on en juge par cette évocation en 1872 par Théophile de Pompéry, conseiller général, des Îles de Sein et de Molène : Modèle:Citation bloc
En 1895, un mareyeur de l'Aber-Wrac'h, qui achetait jusque-là des langoustes et des homards à Molène pour les mettre dans son vivier, décide d'acheter désormais en Espagne les crustacés dont il a besoin, privant les îliens d'un débouché notable<ref>"Revue maritime et coloniale", 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34613j/f194.image.r=Molene.langFR.</ref>.
C'est en 1877 que l'Île-Molène est reliée télégraphiquement au continent, grâce à un câble venant de Porsmoguer en Plouarzel<ref>"Journal télégraphique" du 25 octobre 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5575562h/f33.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Avant la Première Guerre mondiale
En 1900, le journal La Presse s'inquiète que « l'île Molène, qui compte six cents habitants, (…) ainsi que les autres îles de l'archipel d'Ouessant n'ont aucune protection contre un ennemi venu du large. Dans toutes ces îles [sauf à Ouessant] n'existe ni un canon, ni un soldat : elles sont à la merci de l'ennemi »<ref>Journal La Presse no 2784 du 11 janvier 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k549405k/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
La persistance des difficultés de ravitaillement et la misère
Le Modèle:Date, le journal La Lanterne évoque le sort des habitants de l'îlot de Trielen, qui ont failli mourir de faim : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, la Gazette du village écrit que les habitants de Molène sont menacés de famine : Modèle:Citation bloc
Le journal Le Petit Parisien, sous le titre : « Une île affamée » écrit le Modèle:Date : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, le journal Le Figaro écrit : « On nous télégraphie que la situation des pêcheurs de l'île Molène est exceptionnellement critique. Les boulangers, à leur tour, sont atteints et sont contraints de fermer le crédit aux pêcheurs qui ne les payent pas »<ref>Journal Le Figaro no 27 du 27 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2861309/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>. En janvier 1903, le consul anglais de Brest remet au préfet maritime de Brest 1 000 francs, produit d'une souscription faite en Grande-Bretagne pour venir en aide aux pêcheurs d'Ouessant et de Molène en proie à la misère<ref>Journal Le Petit Parisien no 9589 du 29 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5609533/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le Modèle:Date, le journal Le Petit Parisien écrit : « le maire de l'île Molène signale aux autorités maritimes que ses administrés sont dans la plus profonde détresse, l'île ayant été absolument ravagée par les tempêtes continuelles de cet hiver, notamment par le raz-de-marée du 5 février »<ref>Journal Le Petit Parisien no 9965 du 9 février 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k561328c/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le Modèle:Date, le même journal écrit, sous le titre : "La famine à l'Île-Molène" : Modèle:Citation bloc
Le journal La Lanterne écrit le Modèle:Date, précisant par ailleurs que le remorqueur Titan est parvenu à rejoindre l'île la veille pour y débarquer 3 000 kilos de vivres (pain, farines, biscuits) : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, le journal La Presse écrit : « La situation est très grave à l'île Molène. Depuis dix jours, par suite de la tempête, l'île se trouve privée de communications avec le continent. Les provisions de pain, biscuit, farine, pommes de terre, manquent presque partout. Le maire a câblé hier et aujourd'hui que la famine est imminente et demande du secours »<ref>Journal La Presse no 4279 du 16 février 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k550880f/f1.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le même jour, le maire de Molène télégraphie que, faute de pain, il a fait distribuer à la population toute l'épicerie qui restait dans l'île<ref>Journal La Presse no 4280 du 17 février 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k550881t/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Le Modèle:Date, le Journal des débats politiques et littéraires indique : Modèle:Citation bloc
L'année 1909 fut difficile : le Modèle:Date, le journal Le Petit Parisien écrit : « Une épidémie de diarrhée sévit à Molène. Les habitants ont été obligés de boire de la mauvaise eau pendant plusieurs jours »<ref>Journal Le Petit Parisien no 12003 du 9 janvier 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k563359b/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le Modèle:Date, le journal Le Figaro écrit : « À la suite de la sécheresse qui a contraint les habitants de l'île de Molène à absorber l'eau saumâtre de l'unique citerne de l'île, une épidémie assez grave de diarrhée et de cholérine ; vient de se déclarer dans l'île. Le préfet a interdit l'accès de l'île aux marins et soldats. Le service postal même va être suspendu »<ref>Journal Le Figaro no 252 du 9 septembre 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k288576r/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le Modèle:Date encore, le journal La Lanterne écrit : « Depuis plus de huit jours, en raison de la tempête, le vapeur Travailleur n'a pu quitter le port du Conquet pour ravitailler les habitants des îles Molène et Ouessant, qui sont réduits, depuis cinq jours, à se nourrir exclusivement de pommes de terre. Le pain et le biscuit manquent totalement »<ref>Journal La Lanterne no 11917 du 8 décembre 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75095412/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
En 1912, André Savignon précise que l'île n'a pas de boulangerie : « Là, des canots bruyants entourèrent la Louise<ref>C'était le nome du vapeur qui desservait à l'époque Molène et Ouessant</ref>. Ils étaient pilotés par des gamins auxquels on jeta des sacs de pain, car l'îlot n'a pas de boulangerie. La semaine d'avant, le pain était arrivé si détrempé par l'eau embarquée pendant une traversée difficile, que les habitants avaient dû le refuser »<ref>André Savignon, Filles de la pluie, article paru dans le "Supplément littéraire" du journal Le Figaro no 49 du 7 décembre 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k273201w/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Ces difficultés de ravitaillement se poursuivirent : le journal Le Petit Parisien du Modèle:Date écrit : « Le vapeur qui ravitaille chaque semaine les îles du Finistère n'ayant pu accoster à Molène, les habitants sont privés de farine, de pain et de viande »<ref>Journal Le Petit Parisien no 17476 du 3 janvier 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k605984n/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Parfois, c'est l'eau potable qui manque : par exemple, le journal La Lanterne écrit le Modèle:Date : « On signale qu'avec la sécheresse persistante, le seul puits qui alimente Molène est complètement à sec et que la population est sans eau »<ref>Journal La Lanterne no 16051 du 10 juillet 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7512071k/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Les autres faits du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Un fait divers tragique se produisit à Molène le Modèle:Date, un adolescent de 14 ans tuant sa mère, veuve, qui envisageait de se remarier<ref>Journal Le Petit Parisien no 9162 du 28 novembre 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5605301/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Le Modèle:Date, Molène fut victime d'un raz-de-marée d'une ampleur exceptionnelle qui balaya toute l'île de Béniguet et en rendit les terres stériles, à cause du sel, pendant quatre ans. Dans l'île même de Molène, la mer pénètre sur une centaine de mètres une bonne partie du pourtour de l'île, rendant « stérile une partie des terres cultivées, mais aussi emport[ant] toute la récolte de goémon péniblement amassée et séchée durant les mois d'été et d'automne pour la soude et l'engrais des champs ; la seule perte du goémon destinée à la production de soude fut estimée entre 15 et 20 000 francs ; les habitations, blotties sur le versant est, ne furent pas touchées »<ref>http://www.molene.fr/pdf/1904_razdemaree.pdf.</ref>. Le Modèle:Date, le journal Le Petit Parisien écrit même que les habitants de Molène envisagent sérieusement d'abandonner leur île, où les habitants ne trouvent plus de quoi vivre. Le maire de l'époque, Le Mao, déclare : « Le budget communal de Molène se chiffre par un déficit, les dépenses obligatoires étant de Modèle:Nobr et les recettes de Modèle:Nobr seulement ; il y a donc impossibilité d'améliorer la situation des îliens »<ref name="Petit Parisien 9974">Journal Le Petit Parisien no 9974 du 18 février 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k561337b/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
La querelle des inventaires concerne l'Île-Molène comme l'écrit le journal Le Figaro du Modèle:Date : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, il est enfin procédé à l'inventaire : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, les habitants de Molène, privés de sage-femme, adressent une supplique au sous-préfet de Brest : Modèle:Citation blocMonument aux Morts de Molène
Le sémaphore de Molène
Le sémaphore de Molène a été construit en 1908 ; auparavant, on hissait un drapeau en haut d'un simple mât pour avertir d'un naufrage et alerter les marins de l'île. Ce sémaphore n'est plus en activité depuis 1983.
L'entre-deux-guerres
Les liaisons avec le continent
Le débarquement à Molène reste difficile et haut en couleur. En voici une description qui date de 1918 : Modèle:Citation bloc
En novembre 1921, une femme de Molène âgée de 40 ans, Madame Marcel Masson, met au monde son dix-huitième enfant<ref>Journal La Lanterne no 16179 du 15 novembre 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75121990/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Le Modèle:Date, une agence postale s'ouvre à Molène<ref>Journal Ouest-Éclair no 7456 du 4 août 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k583491g/f6.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Le raz-de-marée du Modèle:Date ne provoque pas trop de dégâts à Molène : « seules les maisons situées à l'ouest ont beaucoup souffert »<ref>Journal Ouest-Éclair no 8154 du 11 janvier 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5843813/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
C'est en 1924 qu'est acheté par le département du Finistère pour assurer le service des îles de Molène et Ouessant le Celuta, vapeur de Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large, construit en 1905 en Écosse et qui avait appartenu sous le nom de Yoskil dans un premier temps à Ferdinand Ier de Bulgarie avant d'être plusieurs fois revendu. Rebaptisé Enez Eussa en 1925, il est armé par la Compagnie des Chemins de fer départementaux du Finistère et peut transporter 250 passagers l'hiver, 350 l'été. Victime d'un abordage accidentel dans le port de Brest en 1930, il est réparé. En 1944, il est coulé à l'embouchure de l'Élorn, renfloué en 1945 et reprend du service en 1946 après d'importantes réparations et transformations, jusqu'en 1960, date à laquelle il est remplacé par l' Enez Eussa II<ref>http://www.molene.fr/liaisons_epoque.htm.</ref>.
En 1930, l'île n'a pas de médecin. Elle en a eu un jusqu'au Modèle:Date, date du décès du docteur Tricard<ref>Son nom a été donné à une vedette amarrée à Molène et qui assure le transbordement des passagers, pouvant accueillir 46 personnes, lorsque les bateaux qui desservent 'île ne peuvent accoster en raison du mauvais temps, voir http://www.molene.fr/navires_actuels.htm ; le centre médico-social de Molène est aussi surnommé "Le Tricard".</ref>, ancien médecin de marine, inhumé à Molène<ref name="ouesteclair 12341">Journal Ouest-Éclair no 12341 du 21 août 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k624179x/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Le journal La Croix fait cette description de l'Île-Molène en 1935 : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc
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Molène : le port et l'abri Amiral-Roussin.
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Le port de Molène : la zone de débarquement du fret et de chantier, avec le mouillage en "eau profonde".
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Le port de pêche de Molène à marée basse 1.
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Le port de Molène à marée basse 2.
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Le sémaphore de Molène.
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Le sémaphore de Molène (partie supérieure).
La pêche et le ramassage du goémon
En 1937, selon un article du journal Ouest-Éclair, « À Molène, la pêche est pratiquée par 33 bateaux à moteur et 23 bateaux à voiles, montés par 153 marins. 200 familles vivent uniquement du produit de la pêche. La moyenne des gains par part, depuis un an, a été de 4 500 francs au maximum ; sur plusieurs bateaux, la part du matelot n'a pas dépassé 2 500 francs. L'hiver a été particulièrement désastreux. (…) Plusieurs familles, chargées d'enfants, ne vivent, comme dans presque tous les ports de pêche, que grâce à la pension d'un vieux parent inscrit maritime »<ref>Journal Ouest-Éclair no 14753 du 31 mars 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6306452/f6.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle encore, la grève et l'estran étaient divisés en parcelles où chaque famille ramassait son petit goémon (chondrus crispus), dénommé localement pioka, mis ensuite à sécher au soleil, avant d'être vendu aux usines du continent.
La vie rurale
Chaque famille possédait du terrain, de tout petits lopins entourés d’un muret et délimités par des bornes appelées « arces ». De la même façon, beaucoup de familles élevaient des moutons ou des cochons, dans une moindre mesure des vaches. À la différence d’Ouessant, les moutons n’étaient non pas élevés pour leur laine, mais principalement pour la viande, et étaient attachés par couple (l’agneau et la mère). Les cochons étaient élevés dans des crèches mitoyennes aux habitations. On tuait le cochon entre septembre et novembre lors de la « Fest An Hourc’h » : on y invitait ses voisins et ses amis à partager la charcuterie et une partie des salaisons prévues pour l’année<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En mars 1938, l'électricité parvient à Molène, pour quelques heures par jour seulement au début.
La Deuxième Guerre mondiale
Le Modèle:Date-, seize civils et cinq militaires ont quitté l'île et rallié l'Angleterre à bord du canot de sauvetage Jean-Charcot mené par Michel Corolleur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Molène est libérée le Modèle:Date- : des FFI du bataillon de Ploudalmézeau, des marins et des pêcheurs attaquent par surprise la petite garnison allemande, qui fuit dans une vedette rapide dont elle disposait et gagna Ouessant, qui ne fut libéré que début septembre<ref> Modèle:Ouvrage.</ref>.
L'après Seconde Guerre mondiale
À partir de 1961, Sein, Ouessant et Molène reçoivent deux fois par semaine leur courrier en hélicoptère<ref>"Annuaire rétrospectif de la France", 1948-1988, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6243943k/f557.image.r=Molene.langFR.</ref>.
En 1963, un nouveau môle de Modèle:Nobr de long est construit dans le port de Molène, relié par un terre-plein de Modèle:Nobr à l'ancien môle de Modèle:Nobr de long construit entre 1864 et 1867<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", 161, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562885b/f210.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR ; 1863, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562010v/f157.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR et 1865, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564449q/f164.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR</ref>. Une digue protégeant un embarcadère sont construits en 1975, permettant aux bateaux de passagers d'accoster directement à quai, mais en partie détruits par une violente tempête en 1984. Ils furent reconstruits. Une autre violente tempête survient le Modèle:Date, endommageant la gare maritime et drossant des canots sur le quai.
Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, le Molénais Jo Le Guen traverse l'océan Atlantique à la rame.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Alors que l'agriculture avait disparu de Molène, un agriculteur s'est installé en 2017 pratiquant le maraîchage en circuit court<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Un projet d'installation de panneaux solaires au-dessus de la dalle de béton recouvrant l'impluvium est remis en question en 2021 en raison de la crainte de voir l'eau qui glissera sur les panneaux solaires polluée par ceux-ci. Ces panneaux solaires sont censés couvrir 69 % des besoins électriques de l'île<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les naufrages et sauvetages dans les parages de Molène
L'attitude des Molénais lors des naufrages
Comme ceux d'Ouessant, du Pays pagan ou du Pays bigouden, les Molénais ont longtemps eu une réputation de naufrageur, certainement exagérée, même si l'usage du droit de bris était par contre pratique courante. Un cantique breton ne dit-il pas :
- <poem>
- Madame Marie de Molène
- À mon île envoyez naufrage
- Et vous Monsieur Saint Renan
- N'en envoyez pas un seulement
- Envoyez-en deux, trois plutôt<ref>Cité par "L'Universel. magazine hebdomadaire illustré", n° du 24 septembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5782538p/f324.image.r=Molene.langFR.</ref>…
</poem>
À partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au moins (sans doute avant), les Molénais se montrèrent au contraire pleins de compassion à l'égard des naufragés comme le montre ce récit lors du naufrage du Waratah le Modèle:Date : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, le journal La Lanterne écrit : Modèle:Citation bloc Le même journal du Modèle:Date écrit : « L'ordre est rétabli à Molène. Les gendarmes de Brest sont de retour ».
Le naufrage du Vesper, chargé de vin, sur les rochers d'Ouessant, le Modèle:Date, provoqua une dérive des fûts qui allèrent s'échouer en fonction des courants ; ce fut l'occasion d'orgies à l'Île-Molène comme à Ouessant et le long de la côte du Léon<ref>Journal La Lanterne no 9715 du 28 novembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7509021k/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
En 1905 encore, le journal La Lanterne écrit : « L'Umzumbi, remorqué par deux vapeurs, est arrivé au port de commerce [de Brest].(…) Les chambres et les cabines du steamer sont dans le plus grand désordre ; elles portent les traces du passage et des vols évalués à environ 40 000 francs, commis après le naufrage par les habitants de l'île Molène »<ref>Journal La Lanterne no 10386 du 29 septembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7509655f/f3.image.r=Molene.langFR</ref>; le même événement est également évoqué par le journal Le Figaro du Modèle:Date qui écrit : « On a constaté que ses chambres et ses cabines avaient été pillées par les insulaires »<ref>Journal Le Figaro no 271 du 28 septembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2871165/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Le Modèle:Date, le journal La Lanterne écrit : « Un grand vapeur espagnol, le Gorbeamundi, naufragé près de Molène et abandonné par son équipage, aurait été pillé pendant la nuit »<ref>Journal La Lanterne no 12606 du 28 octobre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7514079h/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>. Toutefois, le même journal a écrit quelques jours auparavant, le Modèle:Date, que le canot de sauvetage Amiral Roussin a sauvé les 25 hommes d'équipage du vapeur espagnol, échoué sur un récif, au milieu de difficultés inouïes ; et en outre 18 ouvriers et un pilote qui travaillaient au sauvetage de l'épave<ref>Journal La Lanterne no 12600 du 23 octobre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7514074f/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Les Molénais ont depuis, au contraire, multiplié les actes de courage pour se porter au secours des victimes de naufrages ou de navires en difficulté, comme l'illustre la suite de cet article.
Comme les abords d'Ouessant, les parages de Molène ont été de tout temps redoutés des marins ("Qui voit Molène voit sa peine" dit le dicton). La liste des naufrages indiquée ci-après reste très incomplète :
- 1667 : naufrage du Concorde, navire hollandais
- 1693 : naufrage de l'Espérance, navire de Marseille (260 tonneaux, 20 canons, 76 hommes d'équipage)
- 1700 : naufrage du Saint-Philippe, de Honfleur, sur l'île de Béniguet.
- Modèle:Date: l' Atlas, venant de Louisiane et se dirigeant vers La Rochelle, est « déchiré sur les roches de l'île de Molène » (16 marins périssent ; 30 hommes de l'équipage parviennent à Brest)<ref>Gazette, no 18 du 2 mars 1781, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6441731j/f4.image.r=Molene.langFR et http://www.ouessant.org/spip.php?article37.</ref>. L'équipage, victime de la fièvre jaune, n'était plus que de 114 survivants, dont 43 capables de se tenir debout, et 11 seulement capable de faire la manœuvre des voiles, lors du naufrage sur les rochers d'Ouessant<ref>M. Delpeuch, Les grands naufrages dans notre marine de guerre, Revue maritime, avril 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k346486/f11.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : Nicolas Le Borgne, de l'île de Molène, se porte au secours de la frégate Saint-Vincent, prise aux Anglais, « qu'il a beaucoup contribué à la tirer des roches où elle était dans un danger pressant »<ref>"Bulletin de la Société de l'Histoire de France", 1853-1854, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k12207m/f218.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : l’Arethusa (ancienne frégate française Aréthuse prise par les Anglais et devenue navire de guerre anglais) sous les ordres du capitaine Charles Holmes Everitt, combat contre la frégate française L'Aigrette, commandée par le lieutenant de vaisseau de la Couldre de La Bretonniere. Après une canonnade de deux heures, ayant essuyé des dégâts considérables, elle tente de prendre le large. Mais soit qu'elle fut devenue impossible à manœuvrer, soit qu'elle eut une confiance excessive en son pilote, l’Arethusa s'échoua le lendemain sur l'ile de Molène et s'y brisa, à Modèle:Coord<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l' Étoile à quatre lieues des Cardinaux; le navire était chargé de blocs de marbre. Le naufrage donne lieu à un procès qui est relaté dans le "Journal de jurisprudence commerciale et maritime"<ref>"Journal de jurisprudence commerciale et maritime", 1835, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567098r/f177.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du navire anglais Waratha (9 marins sauvés par Zacharie Dubosque) :
- Modèle:Date : un bateau-pilote du Conquet, le Kerriel, avec à son bord deux marins, Maurice Coquet, de Molène, et Prosper Quellec, du Conquet, se perd du côté de la Pointe Saint-Mathieu, alors qu'il sortait pour piloter la corvette la Meurthe qui se préparait à entrer en rade de Brest<ref>Journal des débats politiques et littéraires du Modèle:1er décembre 1848, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4482119/f2.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur anglais Columbian : six habitants de Molène, sur le bateau du pilote Victor Toussaint, parviennent, par un temps affreux, à sauver trois des hommes de l'équipage, les 30 autres se noyant toutefois. En remerciement, le consul anglais de Brest, Sir Anthony Perrier, offre aux Molénais une chaloupe de sauvetage provenant du navire anglais Lord Byron naufragé au large de Belle-Île quelques mois avant<ref>P. Levot, Notice nécrologique de Sir Anthony Perrier, consul de Sa Majesté britannique à Brest, "Bulletin de la Société académique de Brest", 1868, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2075318/f557.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de la goélette Couran, partie de Marseille et se rendant à Leith (Écosse), près de l'île de Molène :
- nuit du 18 au Modèle:Date : la corvette Gorgone, se perd dans les roches des Pierres Noires, au sud de l'île de Molène, lors d'une très violente tempête (on n'en avait pas vu de semblable depuis 1788 et 1811 les habitants d'Ouessant et Molène ne s'aperçoivent pas du naufrage ; la totalité des 93 hommes d'équipage disparaît en mer, y compris son commandant, Eugène Mage<ref>http://www.ouessant.org/spip.php?article39.</ref>, capitaine de vaisseau, âgé de 33 ans. Le naufrage fut quand même connu dès le 19 décembre car l'on retrouva des épaves du côté de la Pointe Saint-Mathieu et plus tard, les îliens d'Ouessant et de Molène retrouvèrent entre autres, quinze chapeaux de marin sur lesquels était écrit le mot Gorgone<ref>"La Gazette du village", tome VII, 1870-1871, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k120541z/f51.image.r=Molene.langFR et journal Le Rappel no 221 du 25 décembre 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7529939x/f2.image.r=Ouessant.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7529939x/f3.image.r=Ouessant.langFR et Journal des débats politiques et littéraires du 23 décembre 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4574565/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un trois-mâts anglais, le Fruiterer, de Sunderland, se perd dans les brisants à trois milles à l'ouest de Molène et s'échoue. Trente-sept Molénais, à bord de leurs bateaux, viennent à son secours et parviennent, grâce à la marée montante, à le déséchouer et à le guider jusqu'au goulet de Brest<ref>"La Semaine des familles", n° du 4 décembre 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5526932p/f12.image.r=Molene.langFR</ref>. Deux médailles de bronze furent accordées par la Société centrale de sauvetage des naufragés au patron Jean-René Masson et à Olivier Masson et un diplôme d'honneur remis à tous les canotiers de la station de Molène<ref>Journal La Presse du 30 décembre 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k514902w/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le navire anglais Cadix-London, de 1 000 tonneaux, chargé de vins et de fruits, qui se rendait de Lisbonne à Londres, s'échoue au sud-ouest de l'île de Bannec et sombre immédiatement. Quatre survivants accrochés à une roche sont recueillis par des pêcheurs de Molène (29 hommes d'équipage et 35 passagers, dont 5 femmes et 5 enfants, périssent dans la catastrophe)<ref>Journal Le Figaro no 132 du 13 mai 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k275583w/f2.image.r=Molene.langFR et journal Le Temps no 5140 du 14 mai 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k226120h/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du paquebot RMS Boyne<ref>http://www.archeosousmarine.net/boyne.html</ref>. Venant de Buenos Aires, et après une escale à Lisbonne, le paquebot se dirigeait vers Southampton avec 108 passagers et 113 hommes d'équipage, transportant aussi du tapioca, du café et des cuirs, lorsque, dans une brume très dense, il met le cap trop à l'est et heurte un écueil (la roche Peste-ar-Gamel) entre les îles de Bannec et Molène. Les passagers et l'équipage sont sauvés, à l'exception de deux chauffeurs qui ont péri noyés, et accueillis à Molène, avant d'être transportés à Brest par un aviso de la marine nationale, le D'Estaing.
- Modèle:Date : le paquebot transatlantique Ville de Bilbao, parti de Liverpool à destination de La Havane via Santander fait naufrage aux environs de l'île Molène. Le Souffleur, de la Marine nationale, prend en charge trois embarcations chargées de naufragés. Deux hommes seulement auraient péri<ref>Journal Le Figaro no 274 du 2 octobre 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2757256/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le bateau, échoué pendant quelques jours, finit par sombrer le Modèle:Date après de vaines tentatives de sauvetage, les marchandises à bord étant dispersées sur tous les récifs avoisinants et jusqu'à la Pointe Saint-Mathieu<ref>Journal Le Gaulois no 2559 du 20 octobre 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5217757/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : « Un navire suédois dont on ignore le nom s'est perdu cette nuit aux environs de l'île Molène »<ref>Journal Le Figaro no 311 du 8 novembre 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k275762f.image.r=Molene.f1.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le trois-mâts russe Neutrat, chargé de liège, qui venait de Sines (Portugal) et se rendait à Riga, avec 13 hommes d'équipage, s'échoue près de Molène après avoir perdu son gouvernail et une partie de sa voilure. On réussit à le déhaler et à le faire gagner Brest<ref>Journal Le Figaro no 322 du 19 novembre 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2757735/f2.image.r=Molene.langFR</ref>. L'aviso Souffleur, qui avait appareillé de Brest pour se rendre à son secours talonna une roche entre la Pointe Saint-Mathieu et le récif "Les Moines", qui provoqua une importante voie d'eau. Le commandant du Souffleur tenta de gagneur le port du Conquet, mais dut s'échouer près de la Pointe Sainte-Barbe ; les opérations de déséchouage du navire durèrent plusieurs jours<ref>Journal La Presse n° du 20 décembre 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k541712h/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : la goélette anglaise Gorland, chargée de bœufs, fait naufrage à l'île de Molène. L'équipage put être sauvé<ref>Journal Le Temps ° 5443 du 12 mars 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k226471j/f1.image.r=Molene.langFR et Journal des débats politiques et littéraires du 11 mars 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k459655z/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Marie-Suzanne (10 morts) entre Le Conquet et Ouessant. Parti du Conquet pour desservir Molène et Ouessant avec deux hommes d'équipage (dont le patron Marec, originaire de Molène), 8 passagers, 25 porcs, les dépêches et les provisions pour huit jours des habitants des îles, c'est le quatrième bateau-poste assurant le service des îles à être naufragé en un peu plus d'un an<ref>Journal Le Rappel no 2602 du 25 avril 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7528919v/f2.image.r=Ouessant.langFR et no 2600 du 23 avril 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75289171/f2.image.r=Ouessant.langFR et journal Le Figaro no 112 du 22 avril 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2763134/f1.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Cordova, navire anglais de 1290 tonneaux, chargé de minerai de cuivre, sur un rocher à deux milles au nord-ouest de l'île de Molène (tous les personnes à bord sont sauvées par le navire Le Souffleur et amenées à Brest)<ref>George Vallée, Une visite administrative à l'île d'Ouessant (Finistère) le 6 août 1879, retranscription d'un article paru dans le journal "Le Finistère" du 16 août 1879 dans "Mettes scolaires et administratives", 1891, Nancy, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5458558r/f32.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR et journal Le Figaro no 213 du Modèle:1er août 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k277173v/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : la goélette anglaise Margaret s'échoue au sud-est de l'île de Quéménès. L'équipage est recueilli par le canot de sauvetage de Molène<ref>Journal Le Petit Parisien no 1436 du 21 septembre 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k471518p/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : la goélette française Progrès, avec 4 hommes à bord, en perdition au milieu des roches au sud-est de Molène par une mer très grosse, est sauvée par le canot de sauvetage de Molène<ref>Journal Le Figaro no 321 du 17 novembre 1882, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2783880/f3.image.r=Molene.langFR et journal Le Gaulois no 150 du 13 décembre 1882, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k524459z/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : sauvetage de l'équipage du vapeur grec Volagnao (20 hommes) par le canot de sauvetage de Molène<ref>Journal Le Gaulois n° no 150 du 13 décembre 1882, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k524459z/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le navire suédois Charles-John heurte les roches de Men-Hir et coule. Seul le mousse, qui s'était accroché aux roches toute la journée, put être sauvé<ref>Journal Le Petit Parisien no 2509 du 9 septembre 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4726018/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- nuit du 26 au Modèle:Date : la goélette anglaise Lotti, venant de Vigo et se dirigeant vers Londres, est jetée à la côte par la tempête sur l'île de Molène. L'équipage est recueilli<ref>Journal Le Petit Parisien no 2652 du 31 janvier 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k472745g/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur anglais Aristocrat, de Newcastle sombre près de l'île de Molène. Les 22 hommes d'équipage sont sauvés et débarqués à Molène<ref>Journal Le Petit Parisien no 2702 du 21 mars 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4727956/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le navire anglais City of Manchester, de Glasgow, venant de Calcutta à destination de Londres s'échoue près de Molène et est perdu. L'équipage a été sauvé<ref>Journal Le Figaro no 330 du 26 novembre 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k279495s/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le steamer anglais Milo, chargé de minerai, venant de Huelva et se rendant à Rouen, coule à deux milles nautiques au sud de Molène. Quinze hommes d'équipage trouvent refuge au Conquet, 5 autres à Ouessant<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 14 février 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k465331z/f3.image.r=Ouessant.langFR et journal La Lanterne no 5049 du 16 février 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7529216h/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur allemand Trifeld venant de Brême, s'échoue par un temps brumeux sur les récifs des Pierres Noires ; l'équipage se réfugie dans une embarcation et parvient à gagner l'île de Molène<ref>Journal La Presse no 1165 du 15 août 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k546381p/f3.image.r=Ouessant.langFR</ref>. Pendant les opérations de tentative de renflouement, trois hommes sont victimes d'une asphyxie en tentant de retirer des marchandises avariées de la cale dont un pêcheur de l'Île-Molène<ref>Journal La Lanterne no 5260 du 15 septembre 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7505257n/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le brick-goélette Adèle-Catherine, de Nantes, venant de Lisbonne à destination de Plymouth fait naufrage à deux milles au sud-ouest de Molène. L'équipage est sauvé par le canot de sauvetage Saint-Renan<ref>Journal La Lanterne no 5286 du 11 octobre 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75052834/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : un canot monté par sept personnes chavire au moment où il accostait à l'île de Molène :
- Modèle:Date : la goélette Pervenche, partie de Dunkerque avec un chargement de rails, prise dans une tempête de neige, sombre à hauteur de l'Île-Molène. L'équipage a pu se réfugier dans le canot de sauvetage<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 16 janvier 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4660489/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un canot se rendant de Quéménès à Molène chavire à la suite d'un fort coup de vent : les personnes qui se trouvaient à bord sont noyées dont Mahé, instituteur à Molène ; Léostic, syndic ; Marrec, ancien pilote, et plusieurs marins<ref>Journal Le Petit Parisien no 6038 du 9 mai 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k516718f/f1.image.r=Molene.langF.</ref>.
- Modèle:Date : le steamer anglais William Banks, monté de 15 hommes d'équipage, chargé de Modèle:Unité de charbon, venant de Cardiff et se dirigeant vers Brest, se jette sur les rochers des Pierre vertes et coule huit heures plus tard. Le canot de sauvetage de Molène recueillit tous les naufragés et les emmena au Conquet<ref>Journal Le Petit Parisien no 6723 du 25 mars 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k517403j/f1.image.r=Molene.langFR</ref>.
- 16 juin 1896 : Naufrage du Drummond Castle, voir plus loin.
- Modèle:Date : sauvetage de l'équipage du sloop Noé (trois personnes sauvées) par le bateau de sauvetage de l'Île-Molène<ref>Louis Journaux, Historique des sociétés de sauvetage à travers les siècles, 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5580078c/f207.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR</ref>.
- février 1897 : une goélette de Boulogne, la Joséphine s'échoue sur des roches aux environs de Molène et est abandonnée par son équipage recueilli par un navire anglais. Bien que s'enfonçant de manière inquiétante, la goélette put toutefois être amenée à Brest par des pêcheurs<ref>Journal des débats politiques et littéraires no 53 du 23 février 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k468668d/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le bateau-passager assurant le service de l'île, venant du Conquet, s'échoue sur un récif de l'île de Trielen. Le canot de sauvetage Amiral-Roussin parvient difficilement à sauver un homme cramponné désespérément à un rocher. Deux autres personnes sont sauvées par un autre bateau<ref>"Revue maritime", Paris, avril 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k346366/f360.image.r=Molene.langFR et Alfred Desmesures, La statistique des naufrages, "La Science française", 3 août 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1163848/f110.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur Gallia, de Marseille, navire de Modèle:Nobr de long, entre Ouessant et Molène, à l'est de l'île de Bannec : les 22 hommes de l'équipage sont sauvés par le canot de sauvetage de l'Île-Molène<ref>http://www.wreck.fr/gallia.htm et http://www.archeosousmarine.net/bdd/fichetech.php?id=12789.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur anglais Rubno, trompé par la brume, s'échoue sur des roches près de Molène, puis coule. L'équipagfe a pu être sauvé<ref>Journal La Lanterne no 7731 du 22 juin 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75031620/f1.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur français Marie-Dubuisson, de Dunkerque, venant d'Oran avec un chargement d'orge, se jette sur la roche Bazoulousquet, à un mille au sud-ouest de Molène, et s'échoue avant de couler<ref>Journal Le Petit Parisien no 7969 du 22 août 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5186412/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : sauvetage par le canot de sauvetage de Molène des 23 hommes du steamer Rubinstein qui venait de Mer Noire chargé de blé, se dirigeant vers Rotterdam ; il s'était brisé, par un temps très brumeux, sur la roche Basse Losquet<ref>Louis Journaux, Historique des sociétés de sauvetage à travers les siècles, 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5580078c/f212.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR et journal Le Petit Parisien no 8927 du 7 avril 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k560296f/f2.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le navire anglais Vénus, de Yarmouth (Île de Wight), est secouru par des Molénais : François Piton, pilote de Molène reçoit pour cette raison une médaille d'argent et une jumelle d'or du gouvernement britannique, et Étienne Gouachet, patron pêcheur, ainsi qu'Ambroise Dubosq, matelot, une médaille d'argent du même gouvernement<ref>Journal Le Petit Parisien no 9298 du 13 avril 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k560664w/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur grec Georgios-Ambatiellos-Pireos, venant de Nikolaïev et se dirigeant vers Hambourg, coule à cinq milles au sud de Molène. Les 22 hommes d'équipage et les 3 passagers sont sauvés par le canot de sauvetage de Molène et un bateau de pêche<ref>Journal Le Petit Parisien no 9285 du 31 mars 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k560651d/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le dundee Notre-Dame-de-Rumengol, chargé de ciment, coule près de Molène ; l'équipage est sauvé par le bateau de sauvetage<ref>Journal La Lanterne no 9681 du 25 octobre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75089874/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : la chaloupe Marie-Augustine, partie de Brest pour ravitailler le phare des Pierres Noires, dont les gardiens étaient privés de nourriture depuis plusieurs jours en raison de la tempête, disparaît en mer<ref name="Petit Parisien 9974"/>.
- Modèle:Date : le bateau de pêche Notre-Dame-de-Folgoët chavire en raison de la tempête au sud-ouest de l'île Molène (1 survivant, 2 noyés)<ref>Journal Le Petit Parisien no 10156 du 18 août 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5615191/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un bateau de Noirmoutier, l' Idia, chargé de ciment, coule sur la roche Denahorvan, dans le passage de Molène ; l'équipage est sauvé par le bateau de sauvetage de Molène<ref>Journal Le Temps no 15889 du 18 décembre 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k238096p/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur anglais Umzumbi, de Londres et venant du Cap, fait naufrage sur la roche Staoun près de l'île Bannec, tout près de Molène. Les 75 personnes à bord sont sauvées, y compris les femmes et les enfants, et accueillis à l'Île-Molène avant d'être transférés à Brest par le remorqueur Titan. Quatre caisses scellées contenant deux millions de francs sont également sauvées<ref>Jouranl Le Petit Parisien no 10538 du 4 septembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k561900h/f3.zoom.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le bateau de pêche 1027, de Molène, fait naufrage près de l'île de Quéménès. Les personnes à bord sont recueillies par le bateau de sauvetage<ref>Journal Le Petit Parisien no 10608 du 13 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5619690/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur anglais Bedegracq, de Newcastle, jaugeant 4500 tonneaux, venant de Carthagène avec un chargement de minerai, fait naufrage près de la roche Fromveur, aux environs de Molène. Le canot de sauvetage Amiral Roussin recueille les 24 homes d'équipage et le capitaine<ref>Journal Le Figaro no 361 du 27 décembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k287208w/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur Nelson, de Londres, échoué dans un premier temps sur les récifs des Pierres Vertes, qui réussit à de déséchouer grâce à la marée montante, mais coula finalement en raison des voies d'eau provoquées par l'échouage Modèle:Nobr plus loin entre Ouessant et Molène. L'équipage fut recueilli par les canots de sauvetage de Molène et Ouessant, ainsi que par des bateaux de pêche<ref>Journal Le Petit Parisien no 10726 du 11 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k562085n/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le brick-goélette Aimée, de Dunkerque, qui se rendait à Lorient avec un chargement de charbon, s'échoue sur la roche du Pourceau ; le bateau est perdu, mais l'équipage est sauf, secouru par le canot de sauvetage de Molène<ref>Journal La Lanterne no 10727 du 5 septembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7507532g/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le brick Théodore, échoué depuis plusieurs jours sur un rocher de l'île de Quéménès, finit par couler<ref>Journal L'Humanité no 881 du 15 septembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k251062p/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Avant qu'il ne coule, « huit pêcheurs des communes de Plouarzel et Lampaul ont été surpris au moment où ils procédaient au pillage du bateau. Les pilleurs d'épave ont été arrêtés »<ref>Journal Le Figaro no 251 du 8 septembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k287470w/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : un bateau-pilote de Molène, commandé par Ambroise Coquet, se perd corps et biens sur les rochers de la Jument (4 morts)<ref>J. Cuillandre, À propos de la "Légende de la mort", Annales de Bretagne", 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115328f/f638.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR et journal Le Figaro no 279 du 6 octobre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k287498m/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un bateau-pilote de Molène, le René d'Arvor se perd à un mille de Molène (deux hommes disparus, le patron Masson est sauvé)<ref>Journal Le Figaro no 303 du 30 octobre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k287523m/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le cant de sauvetage Amiral Roussin se porte au secours du bateau de pêche Reine-des-Fleurs, en dérive, sauvant le bateau et son équipage<ref>Journal Le Figaro no 45 du 14 février 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k287632w/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le Rose-de-Noël, bateau de pêche de l'Île-Molène disparaît à douze milles au nord-est de l'île (3 disparus)<ref>"Revue maritime", Paris, octobre 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34670c/f390.image.r=Molene.langFR et journal Le Figaro no 54 du 23 février 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k287641v/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : l'Augustine, bateau de Molène, sombre sur la roche de Men-Corn, près d'Ouessant. Les trois hommes d'équipage ont disparu<ref>Journal La Lanterne no 11181 du 3 décembre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75153986/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le sloop Regina-Cœli, de Molène, s'échoue sur la roche Kromic. Le bateau de sauvetage a sauvé l'équipage<ref>Journal Le Temps no 16979 du 19 décembre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2392176/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur espagnol Arminza, de Bilbao, coule près de Molène ; l'équipage est recueilli par différents barques de pêche de Molène et Ouessant<ref>Journal Le Petit Parisien no 11534 du 28 mai 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k562890k/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le contre-torpilleur Sagaie, de Lorient, s'échoue sur des rochers près de Molène. Le navire fut difficilement dégagé et parvint à regagner Brest en dépit de graves avaries<ref>Journal La Lanterne {numéro|11381} du 21 juin 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7518732r/f2.image.r=Molene.langFR, et no 11382 du 22 juin 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75187335/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le bateau de pêche Couronne, de Portsall, surpris par la tempête, sombre dans le chenal du Four (trois noyés)<ref>Journal Le Figaro no 121 du Modèle:1er mai 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2884438/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur Plongeur, de Brest, sombre au large de l'île Molène ; un canot de sauvetage recueille les naufragés<ref>Journal "La Fraternité (Comines)", n° du 16 mai 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54244197/f1.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur anglais Sirdar, chargé de blé, et allant de Mer Noire en Allemagne, s'échoue près de Molène et disparaît quelques jours plus tard sans avoir pu être renfloué ; les 26 hommes d'équipage ont été sauvés par le canot de sauvetage Amiral Roussin<ref>Journal La Lanterne no 12269 du 25 novembre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7508137g/f3.image.r=Molene.langFR et no 12271 du 27 novembre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75081399/f3.image.r=Molene.langFR, et no 12283 du 9 décembre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7508151r/f2.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur espagnol Sola, chargé de minerai, venant de Sagonte et se rendant à Rotterdam, s'échoue, en raison de la brume, sur les rochers Litiry ; l'équipage est sauf : il a été secouru par les habitants de Molène<ref>Journal La Lanterne no 12593 du 16 octobre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75140679/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le canot de sauvetage Amiral Roussin se porte au secours d'un navire espagnol, le Gorbea Mendi, échoué sur un récif en raison d'une forte tempête et parvient, au milieu de difficultés inouïes, à sauver la totalité des 54 hommes qui se trouvaient à bord<ref>Journal "Navigazette" n+ 1174 du 26 octobre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5522234v/f10.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc
- Modèle:Date : le vapeur Flandre, chargé de charbon, fait naufrage à la suite d'une violente tempête. Une barque de l'Île-Molène sauve son équipage<ref>Journal Le Figaro no 349 du 15 décembre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k289432t/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un bateau goémonier se brise sur les roches de l'Île-Molène. L'équipage est sauvé par les habitants de l'île<ref>Journal Le Figaro no 357 du 23 décembre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k289440d/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le canot Amiral Roussin, par violente tempête, porte secours aux chaloupes de pêche Rosnoen et Joseph, de Douarnenez, et parvient à sauveur leurs 19 membres d'équipage<ref>Journal "Navigazette" no 1232 du 5 décembre 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5523093b/f8.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le sloop Christine, du Conquet, est pris par une lame près de Molène et coule ; deux disparus, le patron Perrot et le matelot Balcon<ref>Journal La Lanterne no 13194 du 6 juin 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7518169q/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur anglais Star of New-Zealand, de Modèle:Nobr de long, coule au large de Molène ; l'équipage est recueilli dans l'île<ref>Journal Ouest-Éclair no 6026 du 13 décembre 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k581798h/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le cargo Cirages Français, de la Société des Forges d'Hennebont, chargé de charbon et revenant d'Angleterre, s'échoue sur des écueils avoisinant Molène et sombre presque aussitôt ; l'équipage est sauf<ref>Journal Ouest-Éclair no 6053 du 9 janvier 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5671135/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le bateau de sauvetage de Molène sauve l'équipage du trois-mâts goélette Grèbe, de Saint-Malo, qui a talonné un rocher au large de Molène ; le bateau put finalement être remorqué jusqu'à Brest<ref>Journal Ouest-Éclair no 6300 du [[1er novembre|Modèle:Abréviation discrète novembre]] 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k567410z/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur hollandais Tembergen, chargé de blé, venant de Buenos Aires et se dirigeant vers Rotterdam s'échoue sur des rochers au sud-est de l'île de Trielen ; huit hommes d'équipage sont sauvés par le canot de sauvetage de Molène ; onze autres, à bord d'une baleinière, sont recueillis par le navire de guerre Albatros ; un noyé toutefois<ref>Journal Ouest-Éclair no 6321 du 22 novembre 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5674311/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le canot de sauvetage Amiral Roussin sauve les onze membres de l'équipage du trois-mâts Padang, coulé au sud-ouest de Molène<ref>Journal Le Gaulois no 14288 du 26 novembre 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k537083j/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du steamer anglais Nero à cinq milles nautiques au sud-ouest d'Ouessant avec 16 hommes à bord (5 survivants à bord d'une baleinière parviennent à se réfugier à Molène)<ref>Journal Ouest-Éclair no 7321 du Modèle:1er février 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k582942d/f4.image.r=Ouessant.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le canot de sauvetage de Molène, Amiral Roussin se porte au secours du cargo grec Joannis Carros échoué sur Basse-Large à l'entrée du goulet de Brest et parvient à sauver les 21 hommes d'équipage débarqués au Conquet<ref>Journal Ouest-Éclair no 7246 du 7 décembre 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k583251g/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- nuit du 14 au Modèle:Date : le sloop de pêche Notre-Dame-de-la-Mer, tout neuf, du port de Molène, brise ses amarres en raison d'un fort coup de vent, part à la dérive et disparaît ; aucun homme ne se trouvait à bord<ref>Journal Ouest-Éclair no 7292 du 18 novembre 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5835972/f6.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le Coleman se porte au secours d'un navire de guerre espagnol qui n'était plus maître de sa manœuvre à la suite d'une avarie et l'aide à gagner Brest<ref>Journal Ouest-Éclair no 7303 du 29 novembre 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k583608n/f5.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : Maurice Cuillandre, alors patron du canot de sauvetage de Molène, parvient à secourir deux bateaux de pêche désemparés, Gerodias et Cuillandre, en raison d'une tempête affreuse : il reçut pour cet exploit un prix décerné par l'Académie française<ref>Journal Ouest-Éclair no 8449 du 5 décembre 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584710j/f2.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : les canots de sauvetage Amiral Roussin et Coleman ramènent deux goémoniers naufragés sur Basse Venn, près de l'île de Quéménès<ref>Journal Le Figaro no 93 du 2 avril 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2939141/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le bateau de pêche Notre-Dame-de-la-Mer désemparé par gros temps, est ramené au port de Molène par le sloop Sainte-Marie<ref>Journal Ouest-Éclair no 8258 du 24 mai 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584515t/f7.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le trois-mâts Saint-Gervais, de Saint-Malo, revenant de la pêche sur les bancs de Terre-Neuve, en danger de se perdre corps et biens sur les récifs des Pierres Noires, fut secouru par le Coleman et dirigé sur la baie de Camaret avec ses 28 hommes d'équipage sains et saufs<ref>Journal Ouest-Éclair no 8421 du 7 novembre 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584682d/f7.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le sloop Paul-Louis-Georges s'échoue sur un rocher près de Molène et est remorqué, malgré ses avaries, par les canots de sauvetage Amiral Roussin et Coleman<ref>Journal Ouest-Éclair no 8485 du 10 janvier 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584746v/f7.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le patron-pêcheur Maurice-Marie Cuillandre et le canot de sauvetage de Molène, le Coleman, se portent au secours des naufragés du vapeur Nantaise au large de Molène et prennent en remorque la baleinière de ce navire jusqu'au port du Conquet, ce qui permet de sauver les onze hommes d'équipage<ref>Journal Ouest-Éclair no 8821 du 13 décembre 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5850836/f7.image.r=Molene.langFR et Journal Ouest-Éclair no 8717 du 31 août 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584979n/f6.image.r=Molene.langFR et journal Le Petit Parisien no 17714 du 29 août 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k606222x/f2.image.r=Molene.langFR</ref>.
- 1927 : sauvetage des 22 hommes du vapeur Bard par le Coleman, canot de sauvetage de Molène<ref name="Ouest-Eclair 12875">Journal Ouest-Éclair no 12875 du 6 février 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k624713f/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- 26 et Modèle:Date : le Coleman effectue trois sauvetages en deux nuits, ceux du sloop Céline et de deux barques de pêche<ref>Journal Le Gaulois no 18347 du 29 décembre 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5411131/f5.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : sauvetage par le Coleman de deux hommes de la goélette Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle en train de couler au nord-est d'Ouessant, les autres marins étant sauvés par le canot de sauvetage d'Ouessant<ref name="Ouest-Eclair 12875"/>.
- Modèle:Date : remorquage par le Coleman du voilier Amphitrite, qui a heurté le récif de Pen ar Polvan dans les rochers des Trois Pierres<ref name="Ouest-Eclair 12875"/>.
- Modèle:Date : l'équipage du goémonier Françoise, de Plouguerneau, chavire à la suite d'un fort coup de vent ; le Coleman prend en remorque le bateau (1 noyé, 2 rescapés)<ref>Journal Ouest-Éclair no 11228 du 30 avril 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6240664/f6.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : remorquage par le Coleman de l'Étoile-du-Matin et de ses trois marins-pêcheurs<ref>Journal Ouest-Éclair no 12875 du 6 février 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k624713f/f4.image.r=Molene.langFR et no 12488 du 15 janvier 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k624326p/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- nuit du 17 au Modèle:Date : le canot de sauvetage Coleman (patron Michel Corolleur ; sous-patron Charles Masson ; mécanicien Coëffeur) réussit à ramener au port de Molène quatre bateaux de pêche en détresse pris dans une forte tempête<ref>Journal Ouest-Éclair no 14441 du 21 mai 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6314251.image.r=Molene.f1.langFR</ref>.
- Modèle:Date : le cargo anglais Beasta, qui se rendait de Carthagène à Gdynia, chargé de 17 000 caisses d'oranges; s'échoue à deux milles au sud de l'île de Molène<ref>Journal Ouest-Éclair no 14799 du 17 mai 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6306918/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de la pinasse Petit-Pierre, de Douarnenez entre Molène et Bannec, à la suite d'un violent coup de vent ; des bateaux de Molène parviennent à remorquer l'épave à demi immergée sur une grève de Molène (12 pêcheurs noyés, 5 corps retrouvés)<ref>Journal Ouest-Éclair no 15181 du 4 juin 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k631073r.image.r=Molene.f1.langFR</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Mathieu-Bihen, pinasse de Douarnenez, entre Le Conquet et Molène, après avoir heurté le récif du Grand Pourceau<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Modèle:Date : le Fromveur II, dans un épais brouillard, talonne vers 10H30 un rocher à Modèle:Nobr de l'entrée du port de l'Île-Molène : ses 361 passagers sont évacués sans dommages en deux heures par les canots de la SNSM de Molène, Ouessant et Camaret et divers petits bateaux se trouvant sur place<ref>Journal Le Télégramme Modèle:N° du Modèle:Date.</ref>.Malgré deux déchirures dans la coque, le navire parvint à se déséchouer à la faveur de la marée et à regagner le continent afin d'y être réparé<ref>https://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-ile-Molene.-Un-navire-a-passagers-s-echoue-avec-365-personnes-a-bord_55257-2225100_actu.Htm</ref>.
- etc.
La liste complète des naufrages recensés à Molène est consultable sur un site Internet<ref name="SNSM - Histoire de la station de Molène">http://www.molene.fr/histoire_snsm.htm#naufrages</ref>. Le plus curieux est probablement le cas de l'Arethusa le Modèle:Date : ce navire de guerre anglais<ref>Il s'agit en fait de l'ancien navire de guerre français L'Aréthuse, capturé en 1759 par les Anglais et qui, le Modèle:Date, devenu donc un navire de guerre anglais, livra un combat célèbre contre la frégate française La Belle Poule</ref>, gravement endommagé et devenu impossible à manœuvrer à la suite de son combat la veille contre la frégate française L'Aigrette, s'échoua sur les récifs de Molène et s'y brisa : les 200 rescapés de ce navire de guerre anglais voulurent s'emparer de l'île, mais les Molénais parvinrent à faire prisonnier leurs assaillants<ref name="SNSM - Histoire de la station de Molène"/> ! Le plus célèbre étant celui du paquebot Drummond Castle :
Le naufrage du Drummond Castle en 1896
Des nombreux naufrages s'étant produits aux environs de l'île, celui du paquebot Drummond Castle a durablement marqué l'île. Après avoir heurté une roche de la chaussée des Pierres Vertes dans la nuit du Modèle:Date, il a sombré en 15 minutes dans le passage du Fromveur, et n'a laissé que 3 survivants sur les 361 personnes embarquées (248 passagers et 113 hommes d'équipage), essentiellement anglais. Les habitants de l'île se sont alors distingués dans les opérations de secours et dans le traitement des nombreux corps s'échouant sur l'île<ref>http://fr.topic-topos.com/tombe-ile-molene</ref>, et ont été remerciés par la Reine Victoria, sous la forme d'une citerne d'eau douce d'une capacité de Modèle:Unité<ref>http://fr.topic-topos.com/citerne-ile-molene</ref> (complétée par un impluvium alimentant une citerne de Modèle:Unité depuis 1976), d'une horloge<ref>http://fr.topic-topos.com/horloge-ile-molene</ref> et d'un calice en or orné de pierres précieuses<ref>http://fr.topic-topos.com/calice-ile-molene</ref> pour l'église de l'île.
Dans le cimetière de Molène, sur la tombe de Herbert Hinds (Passager de première classe du Drummond-Castle), une plaque commémorative au nom de W.H Moverley, "died in sea" en 1920.
Pourquoi cette plaque ? Quel lien entre Herbert Hinds et W.H. Moverley?Modèle:Article détaillé En 1996 le centenaire du naufrage a été commémoré sur Ouessant et Molène. La reine Élisabeth II a offert aux Molénais un drapeau anglais en signe d’amitié et de remerciements.
Les canots de sauvetage de Molène et les pilotes
Jean-Zacharie Dubosque (ou Dubosq), né en 1797, mousse dès l'âge de 13 ans, simple pêcheur devenu canonnier garde-côtes à Ouessant, pratiquant la guerre de course contre les Anglais, surnommé bonnet rouge, fut célèbre lorsque, revenu à Molène, il sauva seul les neuf marins du navire anglais Waratha pris dans une tempête le Modèle:Date et décoré de la légion d'honneur, mais il mourut dans la misère en 1875<ref name="La généalogie de Molène"/>.
La liste des canots de sauvetage qu'a connu l'Île-Molène est la suivante<ref>http://www.molene.fr/histoire_snsm.htm</ref> :
- Le Saint-Renan, baleinière à rame, de Modèle:Unité de long, fut en service de 1867 à 1894. N. Dréo, nommé recteur de Molène en 1887, fut président du comité du canot de sauvetage de l'île pendant plusieurs années<ref>René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", livre premier, Les bretons, 12, DEM-DUL, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58202999/f336.image.r=Molene.langFR</ref>. En 1883, Masseron (sans doute Masson en fait), patron du canot de sauvetage, reçut la médaille d'or de la Société centrale de sauvetage des naufragés<ref>Journal Le Petit Parisien no 2382 du 5 mai 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4724746/f4.image.r=Molene.langFR</ref>. En 1887, Jean-René Masson reçut une médaille d'or de la Société centrale des naufragés pour avoir effectué 27 sorties, sauvé 102 personnes et sauvé 8 navires<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° du 12 mai 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k463929z/f3.image.r=Molene.langFR</ref>.
- L'Amiral Roussin, à voiles et à avirons, de Modèle:Unité de long, fut en service de 1894 à 1950. Un de ses patrons, Aimable Delarue<ref>http://www.molene.fr/portraits_necrologie.htm</ref>, fut le sauveteur le plus décoré de France (96 sorties, 352 vies sauvées)
- Le Coleman, long de Modèle:Unité, fut en service de 1921 à 1939. Le Modèle:Date, Aimable Delarue, patron de la station de sauvetage de l'Île-Molène, reçut la Légion d'honneur dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne; il aurait sauvé à lui seul plus de 500 personnes au cours de sa vie<ref>Les braves gens, "Almanach de la femme et de l'enfant pour… Chroniques, nouvelles, récits. L'art et la science au foyer", 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55320472/f191.image.r=Molene.langFR</ref>. Le journal Le Petit Parisien du 28 juillet 1938 titre l'un de ses articles : 1 000 sauvetages à l'actif du canot Coleman et 355 à l'actif du Molénais Delarue<ref>Journal Le Petit Parisien no 22429 du 28 juillet 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k664630n/f4.image.r=Molene.langFR</ref>. En 1927, le patron Gouachet, de Molène, reçoit aussi la légion d'honneur<ref>Journal Le Petit Parisien no 18338 du 15 mai 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6068460/f1.image.r=Molene.langFR</ref>. Michel Corolleur lui succéda comme patron du canot de sauvetage<ref name="Ouest-Eclair 12875"/> et fut décoré à son tour le Modèle:Date à la Sorbonne pour avoir sauvé 200 vies<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le Jean Charcot I, long de Modèle:Nobr, fut en service de 1938 à 1956.
- Le Jean Charcot II, long de Modèle:Unité, fut en service de 1957 à 1982.
- Le Jean Charcot III, long de Modèle:Unité, fut en service de 1982 à 1986.
- Le Jean Cam, long de Modèle:Unité, est en service depuis 1988<ref>http://www.molene.fr/snsm_molene.htm</ref>.
En 60 ans, de 1870 à 1930, la station de sauvetage de Molène a sauvé plus de 50 bâtiments et 561 vies<ref name="ouesteclair 12341"/>.
Par ailleurs, des pilotes de Molène étaient fréquemment demandés par les navires voulant gagner Brest pour les guider à proximité de l'archipel de Molène et de la Pointe Saint-Mathieu, jusqu'à leur entrée en rade de Brest. Par exemple en octobre 1859, trois marins de Molène qui regagnaient leur île après avoir guidé l'escadre russe qui venait en visite à Brest périrent entre Le Conquet et Molène<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° du 30 octobre 1859, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4521454/f2.image.r=Molene.langFR</ref>.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
Équipements et services publics
Enseignement
Eau et énergie
L'eau est recueillie dans un impluvium de Modèle:Unité, et la plupart des habitations possèdent leur propre citerne alimentée par les eaux de pluie. Le puits de Saint-Renan, situé derrière l'ancien abri du canot de sauvetage, fournit de l'eau saumâtre qui résulte à la fois du ruissellement des pluies et des infiltrations d'eau de mer car son niveau varie avec la marée.
Et surtout, phénomène remarquable sur une si petite île : Molène dispose d'eau douce souterraine depuis 1989. La documentation sur cette trouvaille est disponible à la mairie de Molène : des forages ont été effectués en septembre 1989, année de grande sécheresse en Bretagne. De l'eau douce et potable a été trouvée à Modèle:Nobr de profondeur. Depuis lors, un réseau d'adduction d'eau a été créé : 60 % des habitations de Molène y sont raccordées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'île produit sa propre électricité grâce à un groupe électrogène fonctionnant au gazole.
Santé et secours
Molène possède un dispensaire, et reçoit la visite hebdomadaire d'un médecin venant du continent.
Un centre d'intervention du Service départemental d'incendie et de secours 29 et la station de la Société Nationale de Sauvetage en Mer de Molène disposant d'un canot de sauvetage tous temps performant, le Jean Cam, constituent les moyens de secours de l'île.
Ainsi, en cas d'urgence, les blessés sont pris en charge par le véhicule des sapeurs pompiers transférés sur le continent par le canot de sauvetage de la SNSM ou par hélicoptère via l'héliport selon l'urgence.
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L'abri de l'ancien canot « Amiral Roussin », à gauche de l'image, a été désaffecté par la SNSM, mais accueille désormais un véhicule de secours.
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Le Jean Cam (SNS 065) de L'Île Molène à Brest en 2012.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Si l'on néglige la statistique concernant l'année 1800 (résultat aberrant lié probablement à une erreur de transcription, il faut plutôt comprendre 308 habitants), la population de l'Île-Molène a augmenté à peu près constamment jusqu'en 1886, gagnant 372 habitants (+ 175 % en 93 ans), prolongeant même sa croissance démographique, à l'exception d'un léger déclin temporaire dans la dernière décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, jusqu'en 1921, année du pic démographique de l'île avec 673 habitants (la population est alors plus du triple de celle de l'année 1793) ; depuis 1931, la population de l'île décline régulièrement et fortement : l'Île-Molène a perdu 460 habitants (- 68,9 %) en 79 ans et est désormais moins peuplée qu'elle ne l'était en 1793. C'est entre 1962 et 1990 que le déclin démographique a été le plus spectaculaire, l'île perdant alors 319 habitants en 28 ans, soit plus de 11 habitants chaque année en moyenne ; ce déclin s'est toutefois nettement ralenti dans la première décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce déclin démographique est dû pour partie à une émigration nette (-4,1 % l'an entre 1968 et 1975, - 1,3 % l'an encore entre 1999 et 2009), les jeunes en particulier quittant l'île, mais aussi à un solde naturel négatif (-0,9 % entre 1999 et 2009 par exemple), le taux de mortalité (16,7 pour mille entre 1999 et 2009) étant nettement supérieur au taux de natalité (7,5 pour mille pendant la même période). Le nombre des décès est nettement supérieur à celui des naissances : de 2001 à 2010 inclus, l'Île-Molène a enregistré 18 naissances (aucune naissance certaines années comme en 2004 et 2006) et 41 décès, ceci en raison du net vieillissement de la population : en 2009, les moins de 20 ans représentaient 11,8 % de la population totale et les plus de 65 ans 35,1 %. La densité de population reste toutefois élevée : 281 habitants par km2 en 2010, mais elle atteignait 702 habitants par km2 en 1968, en raison de la petitesse de l'île<ref>http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29084-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher</ref>. Le nombre des résidences principales diminue en raison du déclin démographique, passant de 163 en 1968 à 120 en 2009, mais ce déclin est plus que compensé par la hausse spectaculaire du nombre des résidences secondaires, passées de 13 à 168 pendant la même période ; elles sont désormais nettement plus nombreuses que les résidences principales, l'île étant désormais attractive touristiquement<ref>http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29084-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher</ref>.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 11,2 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (59,4 %) est supérieur au taux départemental (29,8 %).
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,99 % d'hommes, supérieur au taux départemental (48,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Langue bretonne
Le breton fut longtemps la seule langue parlée par les îliens, mais n'est guère plus employé depuis plusieurs décennies, tous les enfants nés après 1930 ayant été élevés en français.
Selon Mikael Madeg, qui a étudié le dialecte local, le breton de Molène reste très proche du breton léonard, mais possède de nombreuses singularités au niveau de son lexique, de sa prononciation et de ses expressions.
Vie associative
La vie insulaire est essentiellement animée par l'association l'Amicale molénaise et par la SNSM, grâce à de nombreux bénévoles. Sans oublier l'active association Jeunesse Molénaise, créée par des jeunes de l’Île, l'association Nouvelle Vague, qui est née en décembre 2010 et a pour but le soutien aux personnes âgées et/ou handicapées de l'île, l'association A.C.M (Ateliers Créatifs du Mardi) qui, sur une initiative de L'Amicale Molénaise, propose des ateliers créatifs, l'association Spered Ar Mor pour la réhabilitation et la réaffectation du sémaphore.
L'heure de Molène
Les habitants de Molène ont longtemps vécu à l'heure solaire, ou plus exactement à l'heure du méridien de Greenwich, refusant l'heure légale en vigueur officiellement en France<ref>Le changement d’heure à Molène en 1976 sue enenvor.fr</ref>, mais ce n'est plus le cas désormais<ref>Molène, une île au rythme du soleil, INA, 26 octobre 2002</ref> sauf au restaurant Kastel Swann, anciennement Kastel an Daol, qui fonctionnait toujours à l'heure solaire, décalée donc de deux heures l'été par rapport à l'"heure continentale"<ref>http://www.molene.fr/kastellandaol.htm</ref>. Ce restaurant a fermé en janvier 2016.
Manifestations culturelles et festivités
Le 15 août est célébrée à Molène la Fête de la Mer, en mémoire des disparus en mer. Elle est l'occasion de nombreuses animations sur le port, organisées au profit de la SNSM.
À la grande marée d'août ou de septembre, l'Amicale molénaise organise depuis 1979 une marche reliant les deux îles de Trielen et de Molène à marée basse, en mémoire des goémoniers, qui faisaient parfois ce trajet à pied<ref>Aurélie Thépaut, De Trielen à Molène, les pieds dans l’eau in Armen, 15 juillet 2009</ref>. Cette traversée nécessite un beau temps et marée de coefficient supérieur à 107.
Économie
Le port de pêche, autrefois relativement important, n'est plus que d'une activité limitée. Molène compte une supérette, un bureau de tabac et un bureau de poste.
Si le flux touristique reste incomparable avec celui d'Ouessant, sa voisine, il tend à s'intensifier. Ainsi, il existe sur Molène un hôtel, deux bars et deux restaurants.
Depuis 2018 un maraîcher s'est installé à Molène et Ouessant, cultivant en plein champ sur une surface de 3,5 ha pommes de terres et oignons à Molène et tomates et autres légumes sous 900 m² de serres à Ouessant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Exonération d'impositions foncières
Les habitants d'Île-Molène et d'Île-de-Sein sont exonérés de taxe d'habitation et de taxe foncières<ref>Des communes françaises sans cadastre</ref>,<ref>Décision ministérielle du 10 novembre 1914 confirmant une situation de fait ancienne et motivée dès l'origine tant par les conditions de vie exceptionnellement dures dans les deux îles que par les services rendus à la navigation dans une zone particulièrement dangereuse, d'après Discussion:Île-Molène#Impôts locaux</ref>,<ref>Bulletin officiel des Finances Publiques-Impôts, impots.gouv.fr, consulté le 12 septembre 2015</ref>. Par extension les biens immobiliers sis sur la commune que possèderait un non-résident seraient exonérés de ces taxes.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Ronan
Plusieurs fois reconstruite, l'église Saint-Ronan de Molène<ref>http://fr.topic-topos.com/eglise-saint-ronan-ile-molene</ref> actuelle date de 1882. Elle abrite un tableau d'une Vierge à l'Enfant peint par une école française au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le pardon de Saint-Ronan était célébré le [[1er juin|Modèle:Abréviation discrète juin]]<ref>Journal Ouest-Éclair no 10893 du 28 mai 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k623729s/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.
Sémaphore
Désaffecté depuis 1983, le sémaphore a été ensuite occupé par la station de sauvetage, qui y a exposé des maquettes et des documents historiques et l'a ouvert au public.
Propriété du conseil général du Finistère depuis 2005, ce bâtiment est fermé en 2007, ne permettant plus l'accueil du public dans de bonnes conditions<ref>Page sur le sémaphore, site molene.fr</ref>. Une association nommée Spered ar Mor a été créée la même année pour œuvrer à la restauration et à la mise en valeur du sémaphore.
En janvier 2010, le propriétaire des lieux a voté les financements d'une restauration du bâtiment devant s'achever en 2012, avec comme destination l'accueil d'un espace d'interprétation, reprenant les collections du musée du Drummond Castle<ref>Sémaphore. 550.000 EUR votés par le conseil général, Le Télégramme, 23 mars 2010</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Michel Corolleur : né le Modèle:Date à l'Île-Molène, un temps gardien du phare de Kéréon, décoré de la croix de guerre 1914-1918 (marine nationale), patron des canots de sauvetage Coleman, puis Jean Charcot (voir ci-dessus), il répondit à l'appel du général de Gaulle partant en Angleterre dès le Modèle:Date, emmenant avec lui d'autres îliens dont son fils aîné alors âgé de 18 ans ; il décéda le Modèle:Date à l'hôpital militaire des Forces françaises libres de Penzance Cornouailles britannique. Il était marié avec Léocadie Masson, dont il eut 10 enfants.
Cartes
Références dans des œuvres culturelles
Littérature
- Jean-Paul Rivière, Carnet d'Iroise, Éditions Coiffard, 2004, Modèle:ISBN.
Une promenade en dessins et aquarelles à la découverte des îles d'Ouessant, Molène, et Sein. Le sémaphore ou le port, une promenade sur le chemin côtier, tout près des goémoniers, à Molène…
- Henri Queffélec, Le phare, Presses de la Cité, 1975.
Histoire romancée de la construction du phare de la Jument au suroît d'Ouessant mêlant le travail bien réel du Service des phares et balises et la trame amoureuse d'un marin de Molène et d'une Ouessantine.
- Henri Queffélec, Les îles de la Miséricorde, Presses de la Cité, 1974, Modèle:ISBN.
Un récit du naufrage du paquebot le Drummond Castle le 16 juin 1896 et des secours apportés par les îliens. Si les dialogues sont romancés, les faits sont relatés avec une très grande exactitude.
- Joseph Cuillandre, Le Broella de Ouessant et la navigation des Molénais dans l'autre monde, Faculté des lettres de Rennes - Annales de Bretagne, tome XXXVI, Rennes, 1924-1925
- Patrick Thuillier, Molenez, poèmes sur l'île de Molène, Éditions An Amzer, 2003, Modèle:ISBN.
Cinéma
- 20 ans à Molène, jamais molénais de Véronique Pondaven
- Les Seigneurs de Olivier Dahan (2012)
Musique
Molène est le titre d'un album pour piano de Didier Squiban, enregistré sur l'île.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
- Isabelle Leblic, Molène, une île tournée vers la mer, 2007 Modèle:ISBN
- Yvan Pailler, Clément Nicolas (dir), Une maison sous les dunes: Beg ar Loued, île de Molène, Finistère. Identité et adaptation des groupes himains en mer d'Iroise entre les {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:| }} }} millénaires avant notre ère, Leiden, Sidestone Press.
- Yvan Pailler, et al., 2020, Beg ar Loued, île Molène (Finistère, France), un habitat insulaire de l'âge du Bronze ancien. Entre autarcie et ouverture sur le monde, dans T. Lachenal.
- Y. Billaud (dir), Entre terres et eaux. Les sites littoraux de l'âge du Bronze: spécificités et relations avec l'arrière-pays, Agde (Hérault), BSPF/APRAB, p. 331-353.
- Rose-Marie Coulombel, Au péril de la mer: l'habitat de Beg ar Loued à Mpolène, dans : Archéologia, Modèle:N°, juillet-août, 2021, p. 58-63.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de l'île de Molène, créé par un habitant et géré par la mairie
- Atlas des îles de l'Atlantique (France) ; Collection "Références" du Commissariat général au Développement durable, juin 2009, 51 pages.
Notes et références
Notes
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Cartes
Références
Site de l'Insee
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