Bondage
Le bondage est une pratique sexuelle sadomasochiste dans laquelle un des partenaires est attaché<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Outre les cordes permettant de ligoter son partenaire, le bondage fait appel à toutes sortes de moyens de contrainte, parmi lesquels les corsets, les sacs d'enfermement ou de suspension, les combinaisons de latex, les camisoles, le sac gonflable en latex, le vacuum bed, les minerves et autres carcans.
Le bondage a fait l'objet d'analyses philosophiques et psychanalytiques des processus de création artistique à l'œuvre dans la mise en scène de ces fantasmes.
Transcendance des images et lectures vers l’Eros
Selon Freud
Selon Freud, les images de supplices anciens ont pu déclencher chez l'humain des fantasmes de bondage, tout comme les lectures enfantines l'ont fait. Il évoque les premiers fantasmes de l’enfant qui se situeraient dès la cinquième ou sixième année, l’enfant ayant assisté à l’école à la fustigation d’autres enfants par le maître. Plus tard, selon lui, les enfants trouveraient de nouvelles stimulations dans la lecture de livres pour la jeunesse, comme ceux de la collection de la Bibliothèque rose, tels que La Case de l’oncle Tom ou des ouvrages analogues<ref name=":1" />. Anne Larue, de son côté, donne pour exemple la série Fantômette<ref name="Georges Chaulet">Georges Chaulet, né en 1931, publie la série des Fantômette dans la Bibliothèque rose de Hachette.</ref>, publiée par Georges Chaulet à partir de 1961<ref name="Anne Larue">Anne Larue, Le Masochisme ou comment ne pas devenir un suicidé de la société, éditions Talus d'approche Modèle:ISBN</ref>. Ces images peuvent aussi provenir de toute l'histoire de l'humanité et se référer à des supplices anciens, tels que les techniques de ligotage utilisées au Japon, appelées shibari (hojōjutsu), ou que les différentes formes de crucifiement jadis utilisées dans un cadre institutionnel.
L'image
En choisissant de nommer L’Image<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref> un livre consacré au sujet, Catherine et Alain Robbe-Grillet ont souligné le fait qu'il s'agit d'images et de lectures qui représentent notre histoire et sont selon eux susceptibles de déclencher une sexualité parallèle. Ils permettent de comprendre que ces images, vectrices de sexualité, viennent de notre passé et sont produites par les écrivains, les peintres et plus récemment les photographes et les cinéastes. Il s'agit d'images, par exemple picturales ou cinématographiques, qui sont gravées dans la mémoire, constituent des lectures d'un vécu pouvant remonter à l'enfance et peuvent être à l'origine d'une sexualité parallèle<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.
Typologie
- Au Japon : Agnès Giard, auteure française vivant à mi-temps au Japon, évoque aussi bien des pratiques ancestrales et répressives au Japon que la pratique érotique sadomasochiste d'aujourd'hui<ref name="A. Giard">Modèle:Ouvrage</ref>.
- Seiu Eto, qui fait ses premières photographies de femmes punies en 1919, est, selon Midori, le précurseur de la forme moderne du ligotage érotique japonais<ref name="+1">Modèle:Ouvrage</ref>.
- En dehors du Shibari d'origine japonaise utilisant des cordes, le bondage fait appel à toutes sortes de moyens de contrainte, parmi lesquels les corsets, les sacs d'enfermement tels que ceux en latex, les sacs gonflables, le vacuum bed, les combinaisons de latex, les camisoles, les minerves et autres carcans, les cagoules, etc.
Histoire
Le bondage s'appuie sur un certain nombre de fantasmes qu'il met en scène, et qui peuvent se référer à des supplices anciens, tels que les techniques de ligotage utilisées au Japon (hojōjutsu), ou les différentes formes de crucifiement.
Le bondage compte un certain nombre d'adeptes reconnus pour leur art, notamment en Europe, aux États-Unis et au Japon.
Les pratiquants de l’enfermement, de l’usage des camisoles et de toutes autres sortes d’accessoires de contrainte, ont nommé leurs pratiques Modèle:Citation étrangère, un terme qu'emploient également les fabricants internationaux spécialisés.
Aspects historiques des pratiques et des représentations
Sacha Nacht fait remonter une des premières apparitions de pratique du bondage avant la lettre à Flavius Josèphe, selon lequel le frère d'Hérode, Phéroas, se faisait enchaîner par ses esclaves<ref name="Sacha Nacht">Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio SRL</ref>.
Selon Agnès Giard, Modèle:Citation<ref name="A. Giard"/>.
Naissance du fantasme
Selon Roland Villeneuve, les procès en sorcellerie de l'Inquisition sont un Modèle:Citation<ref name="Roland Villeneuve">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Selon Mo, Modèle:Citation<ref name="Hieros et Mo">Modèle:Ouvrage</ref>.
Pour Roland Villeneuve, il y a dans ces supplices un érotisme morbide sous-jacent et un sadisme raffiné qui ont donné naissance à un fantasme. Dans Le Musée des supplices, il publie de nombreuses gravures anciennes, représentant des victimes immobilisées, attachées, crucifiées ou étirées, où les artistes ont transcendé les supplices en Œuvre d'art<ref name="R.VilleneuveMS">Roland Villeneuve, Le Musée des supplices, éditions Azur - Claude Offensttadt, collector tiré à 100 exemplaires 1968.</ref>.
Le même auteur relève un trait paradoxal : dans les scènes d'exécution, Modèle:Citation, la douleur, le châtiment annoncé ou la peur transformant comme l'horreur en extase<ref name="Roland Villeneuve"/>.
Michel Foucault cite ainsi le cas de François Billiard (1772), qui s'était poudré et frisé, portant une paire d'escarpins neufs pour son exécution. Il ajoute : Modèle:Citation<ref name="Michel Foucault">Modèle:Ouvrage</ref>.
Pour Theodor Reik, Modèle:Citation<ref name=reiklemaso>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Un exemple d'influence de ces scènes est celui de Virginie Despentes : Modèle:Citation<ref name="Virginie Despentes">Modèle:Ouvrage.</ref>.
De même, plusieurs scènes aperçues ou vécues ont façonné la sexualité de Leopold von Sacher-Masoch : Modèle:Citation<ref name="Sacher Masoch">Sacher Masoch, Choses vécues, Revue bleue 1888, cité par Gilles Deleuze dans Présentation de Sacher-Masoch, le froid et le cruel, Éditions de Minuit, collection « arguments », 1967.</ref>.
Les fabricants d'objets érotiques se sont adaptés à la demande des pratiquants du bondage et des sexualités plurielles : « ceintures de chasteté », « cage à forme humaine » (vierge de Nuremberg), « menottes de forçats, de galériens », « camisoles de force », ce que l'humanité a utilisé pour supplicier ou contraindre se trouvant ainsi copié de façon caricaturale, pour servir non plus à l'asservissement social de l'individu, mais à des jeux sexuels où les partenaires sont consentants.
Les artistes Eric Stanton et John Willie, ainsi que le photographe Charles-François Jeandel<ref>Biographie et photos de Charles-François Jeandel.</ref>, s'inspirant de l'Inquisition, représentent des suppliciés ludiques, attachés, emprisonnés par des accessoires copiés sur ceux de tortures anciennes. Gilles Deleuze note que Modèle:Citation<ref name=deleuzepresmasoch>Modèle:Ouvrage</ref>. Ainsi, la Vénus au miroir du Titien serait l’une des premières images ayant marqué Leopold von Sacher-Masoch.
Dans le même sens, commentant l'exposition « Posséder et détruire : stratégies sexuelles dans l'art d'Occident » organisée par Régis Michel<ref name="Libération">Modèle:Article</ref>, Le Journal des Arts estime que « le sexe n’entre pas au musée, il y était déjà »<ref name="Le Journal des Arts">Le Journal des Arts - Modèle:N° - 28 avril 2000[1]</ref>. À propos de L’enlèvement de Rebecca d'Eugène Delacroix, Régis Michel souligne dans le catalogue de cette exposition : Modèle:Citation<ref name="Régis Michel"> Régis Michel - Posséder et détruire, Stratégies sexuelles dans l'art d'Occident - Chapitre "Le journal d’un masochiste" Modèle:P.[2]</ref>.
Les pratiques au Japon
À l'époque Edo (1603 - 1868), le ligotage est utilisé, sous le nom de zainin shibari (« le shibari des coupables »), comme technique de répression policière ; les techniques utilisées visent Modèle:Citation<ref name="bondage">Modèle:Ouvrage, citée par Agnès Giard.</ref>. La corde, qui symbolise la loi, apparaît alors comme le châtiment le plus terrible qui puisse frapper un être humain<ref name="Denki Akechi interview">Extrait d'une interview de Denki Akechi.</ref>,<ref name="AgnèsGiard">Modèle:Ouvrage</ref>.
Parmi les techniques utilisées, l'une des plus douloureuses consiste à attacher les avant-bras du prisonnier par derrière, en reliant ses chevilles et ses coudes. Une autre position - suruga doi - consiste à poser une énorme pierre sur le dos d'un prisonnier suspendu jusqu'à ce qu'il craque<ref name="AgnèsGiard"/>.
Ces techniques ont été reprises dans le kinbaku, un type de bondage sexuel japonais entrant dans le cadre de jeux sadomasochistes.
Midori relève à cet égard que Modèle:Citation remontent à une époque sombre où l'on torturait, capturait, entravait des prisonniers : le « hobaku-jutsu ». Le « hojo-jutsu » permettait d'utiliser la corde sur un adversaire déjà capturé<ref>Midori, Modèle:P..</ref>.
Dans l'imaginaire des pratiquants du bondage, une autre forme de supplice pratiquée autrefois au Japon tient une place de choix : il s'agit des crucifiements pratiqués pendant la période troublée par des guerres civiles de l'époque Sengoku, du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="JapaneseMind">Modèle:Ouvrage</ref>.
Selon Charles Alexander Moore, c'est au demeurant l’introduction du christianisme qui aurait influencé le Japon dans la pratique des crucifiements<ref name="JapaneseMind"/>.
Selon Midori, Seiu Eto fait ses premières photographies de femmes punies en 1919. Il est, selon elle, le précurseur de la forme moderne du ligotage érotique japonais : Modèle:Citation<ref name="+1" />.
Dans la mythologie
Plus tard les grands maîtres, inspirés par les textes de la mythologie, développent notamment la thématique de la demoiselle en détresse, ladite demoiselle étant très souvent enchaînée ou ligotée, une thématique qui a connu une grande diffusion depuis l'Antiquité classique jusqu'à nos jours. Apparu avec plusieurs personnages féminins de la mythologie antique comme Andromède<ref>Ovide, Les Métamorphoses livre IV vers 670-740</ref> et Hésione<ref>Ovide, Les Métamorphoses livre XI vers 210-215.</ref>, enchaînées et exposées aux monstres marins ou encore la néréide Thétis qui ne se résout à convoler avec Pélée qu'après avoir été capturée et ligotée<ref>Ovide, Les Métamorphoses livre XI vers 252-264</ref>, le thème de la demoiselle liée se retrouve dans de nombreux poèmes et chansons de gestes médiévaux (telles que Le Roman de Tristan, de Béroul<ref>Tristan et Iseut, Modèle:P. à 76, Le Livre de Poche, 1989</ref>) jusqu'aux romans d'aventures, avec force représentations depuis l'iconographie antique et médiévale jusqu'aux gravures et peintures de l'époque moderne.
Pour évoquer des aspects plus directement sexuels, une anecdote de l'Histoire Auguste raconte que l'empereur romain Élagabal avait coutume d'atteler des femmes nues à son char et à se faire tirer dans cet équipage<ref>Histoire Auguste, Vie d'Antonin Élagabal, XXIX, 2</ref> (un camée conservé à la Bibliothèque nationale et datant de cette époque représente ce type de scène) ; cette pratique n'est pas sans rappeler le ponyplay, pratique fétichiste.
Dans la culture populaire
Les super-héros nés sur bande dessinée capturent, ligotent, bâillonnent leurs ennemis, et se font souvent capturer à leur tour. Tel est le cas de Wonder Woman, qui représente la force incarnée, dominatrice à souhait. Le père de Wonder Woman, reine des amazones, est William Moulton Marston : Modèle:Citation<ref name="William Moulton Marston"> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} William Moulton Marston - 1943 de The American Scholar</ref>.
En 1954, pour Wertham, il y a quelque chose d'obscène dans les comics. Il pense que cela risque d'influencer les adolescents vers une sexualité que la morale réprouve. Il lance sa croisade anti-comics : Modèle:Citation.
Plus tard, elle renaîtra de ses cendres sous les pinceaux de George Pérez. Wonder Woman c'est aussi une série télévisée avec Lynda Carter, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Jeux d'enfants
Dans le chapitre Un enfant est battu, Freud explique que les premiers fantasmes ont été cultivés très tôt. Ils se situeraient dès la cinquième ou sixième année, l’enfant ayant assisté à l’école à la fustigation d’autres enfants par le maître. Plus tard, dit-il, les enfants trouveraient de nouvelles stimulations à la lecture des livres accessibles à la jeunesse<ref name=":1" />.
Anne Larue parle de la littérature enfantine : Fantômette, série de livres publiés à la Bibliothèque rose<ref group=note>Modèle:Citation</ref> à partir des années 1960<ref name="Georges Chaulet" />.
- « Le brigand des brigands s'appelle Le Furet : en face de Fantômette se dresse une autre bête de la nuit, qui passe son temps à la capturer. Délicieusement ligotée, kidnappée, menacée de mort par des méchants d'opérette. Elle triomphe toujours […]. »
Il n'y a pas que Fantômette, précise Anne Larue, il y a Le Club des cinq, série de livres pour enfants parus dès le début des années 1940, et mettant en scène des filles et des garçons en pension, qui se retrouvent pour les vacances et vivent des aventures avec souterrains, bâillons et ligotages.
Là, Anne Larue touche du doigt le bondage et discipline, domination et soumission et sado-masochisme : c'est comme les jeux d'enfant, c'est se jouer de la guerre, pour ne pas la faire. Caricaturer les pires drames. La dérision qui rend impuissante toute cruauté.
Modèle:Citation<ref name="Interview JG-Leathers">Interview de JG-Leathers, Marquis Magazine Modèle:N°</ref>.
Aspects philosophiques et psychanalytiques
Howard Saul Becker
Howard Saul Becker écrit dans son chapitre Les carrières déviantes :
- « Le mot "bondage", par exemple, était utilisé avec insistance à propos de photos de femmes prisonnières de camisoles de force ou de menottes. On n'acquiert pas le goût pour les photos de type bondage sans avoir appris de quoi il s'agit et comment on peut y prendre du plaisir. »
En note en bas de page, le traducteur du livre précise : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Selon Theodor Reik
Pour Theodor Reik, le dominé organise une situation dans laquelle il se trouve obligé d'accepter tout ce que son partenaire veut lui imposer. Le sujet échappe ainsi à la culpabilité qu'il associe à ce qu'il considère comme une faute. Le sentiment d'impuissance lui permet de surmonter l'interdit. Il s'agit du plaisir sans responsabilité. C'est le dominant qui endosse la faute. Theodor Reik l'explique dans son livre sur le masochisme<ref name=reiklemaso />. Selon lui, la personne ligotée se sent plus désirée qu'à l'ordinaire. Elle se dit que si elle s'est retrouvée dans cette situation, c'est que quelqu'un juge utile de la garder captive. Selon son analyse, le sentiment de culpabilité masochiste porte un coup au narcissisme du sujet<ref name=reiklemaso/>, dont les pratiques pourront ensuite témoigner de la recherche d'une mise en valeur personnelle<ref name=reiklemaso />.
Modèle:Citation<ref name="Reik116">Modèle:Ouvrage</ref>.
Toujours selon Reik, il y a pathologie lorsque le patient qui vient le consulter n'a d'autres modes de sexualité que celle de vivre enfermé ou attaché. Modèle:Citation<ref name=reiklemaso/>.
Il donne l'exemple suivant : Modèle:Citation bloc
Selon Karl Abraham
Karl Abraham évoque de son côté le cas d'un adolescent qui Modèle:Citation<ref name="Karl Abraham">Modèle:Chapitre.</ref>.
Selon Otto Rank
Selon Otto Rank, le sujet qui pratique le ligotage Modèle:Citation<ref name="Otto Rank"/>, avant le traumatisme de la naissance. Toujours d'après ce psychanalyste, le bondage constitue un élément typique du masochisme.
C'est aussi de castration qu'il s'agit : cas relaté plus haut par Theodor Reik, le cas Leopold von Sacher-Masoch et la Vénus de marbre, ou le cas Hans Bellmer tel qu'expliqué par Jean-Tristant Richard<ref name="Jean-Tristant Richard">Modèle:Ouvrage</ref>.
Selon Pascal Quignard
Dans Le Sexe et l'effroi<ref name="Pascal Quignard">Modèle:Ouvrage</ref>. Pascal Quignard explique la fascination dans le sens attirance/répulsion, parce que Modèle:Citation. Pour Pascal Quignard, le sexe de la femme représente, dans l'inconscient, le non-être, la mort. En bondageant la femme, l'homme la rend disponible (attirance) et immobile, donc non dangereuse (répulsion).
L'exemple d'Ulysse selon Michel Foucault
Michel Foucault analyse l'épisode célèbre de l'Odyssée d'Homère lorsque Ulysse et ses compagnons entendent au large le chant des sirènes. Tous les compagnons d'Ulysse sont irrésistiblement attirés, fascinés par la voix des sirènes, tout en sachant qu'elles sont des émanations de la mort. Mais leur voix provoque une telle fascination, un tel embrasement pulsionnel que la raison, c'est-à-dire la conscience de l'instinct de survie, est annihilée par l'attrait sexuel du chant, si bien qu'ils se jettent par-dessus bord dans l'océan, dans la Mer, qui apparaît comme une image de la Déesse mère<ref>La Mère, soit la grande Mère avec une majuscule, la grande déesse.</ref>, sachant d'avance qu'ils ne survivront pas. Cet épisode illustre l'impossibilité de résister à la fascination du gouffre et à l'engloutissement dans le gouffre de la Mer/Mère.
Les membres de l'équipage ne résistent pas, sauf Ulysse, personnage symbolique de la ruse de la pensée. Sachant qu'on n'échappe pas à l'appel des sirènes et donc à la mort, Ulysse s'enchaîne au mât du navire, et donc en même temps, il peut jouir du chant des sirènes, sans mourir. Dans La Pensée du dehors (dans un chapitre intitulé « Eurydice et les sirènes »), Michel Foucault commente ainsi cette mortelle promesse des sirènes, « promesse à la fois fallacieuse et véridique » :
- Elle [cette promesse] ment puisque tous ceux qui se laisseront séduire et pointeront leurs navires vers les plages ne rencontreront que la mort. Mais elle dit vrai puisque c'est à travers la mort que le chant pourra s'élever et raconter à l'infini l'aventure des héros. Et pourtant ce chant pur - si pur qu'il ne dit rien que son retrait dévorant - il faut renoncer à l'entendre, boucher ses oreilles, le traverser comme si on était sourd pour continuer à vivre et donc commencer à chanter ; ou plutôt, pour que naisse le récit qui ne mourra pas, il faut être à l'écoute, mais demeurer au pied du mât, chevilles et poings liés, vaincre tout désir par une ruse qui se fait violence à elle-même, souffrir toute souffrance en demeurant au seuil de l'abîme attirant, et se retrouver finalement au-delà du chant, comme si on avait traversé vivant, la mort, mais pour la restituer dans un langage second<ref name="M. Foucault">Michel Foucault, La Pensée du dehors, Montpellier, éd. Fata Morgana, 1986, Modèle:P. ; paru initialement dans Critique, Modèle:N°, juin 1966, consacré à Maurice Blanchot.</ref>.
À propos d'Ulysse selon Pascal Quignard
Et le chant des sirènes : Modèle:Citation<ref name="P.Quignard">Pascal Quignard, L'être et le balbutiement - Essai sur Sacher-Masoch, Éditions Mercure de France, 1969, p. 118-119</ref>.
Accessoires utilisés en bondage
Modèle:Article détaillé Modèle:Double image Les accessoires de contrainte utilisés dans le cadre du bondage sont nombreux et variés. Outre les cordes utilisées notamment par le kinbaku, le bondage japonais, d'autres accessoires sont également très présents. L'on peut citer entre autres les classiques corsets (qui peuvent être en fer dans ce contexte), les combinaisons de latex, les monogants, les camisoles (y compris les véritables camisoles psychiatriques de toile écrue), ou encore les minerves.
Outre le bondage par cordes type shibari, il existe du matériel tel que les sacs d'enfermement, les vacuum beds, inflatable latex, les suspensions, ou les cages.
Les ponyboys et ponygirls
Le fantasme d’attacher une femme ou un homme, tel un cheval ou un poney pour se faire tirer assis(e) sur un attelage, ne date pas d’hier. Si les adeptes de ces fantaisies se réunissent dans les exhibitions comme Folsom Street Fair, ils le font souvent de façon plus privée.
L'Empereur Romain Élagabal de façon particulièrement sadique s'y adonnait déjà. Un camé représente Elagabal, nu et en érection. Deux femmes nues avançant à genoux lui servent d’attelage<ref>[4]</ref> Modèle:Citation.
Contrairement aux fêtes de Folsom Street Fair, dans le cas de l'empereur romain, le consentement des victimes, les ponygirls, ne semble pas acquis.
Culture
Arts graphiques
Johann Heinrich Füssli
L'œuvre de Johann Heinrich Füssli évoque à plusieurs reprises la situation du ventre maternel dont parle Otto Rank<ref name="Otto Rank">Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation</ref>. Par exemple : le Cavalier attaqué par un serpent géant. La bête devient maternelle. Son corps enserre, ligote le cavalier, elle forme une protection quasi fœtale. Comme l'observe Reik : Modèle:Citation<ref name="Reik116"/>.
Ce n'est pas sans rappeler la photo d'Atsushi Sakaï publiée par Agnès Giard : un serpent enserre les jambes et les cuisses d'une femme, le buste est ligoté avec des cordes. Agnès Giard précise qu’Atsushi Sakaï brode sur le thème du dieu-serpent qui prend possession de ses servantes<ref name="Atsushi Sakaï">Atsushi Sakaï, Agnès Giard, L'imaginaire érotique au Japon éd Albin Michel, p. 103</ref>
Toujours la situation prénatale dont parle Otto Rank chez Johann Heinrich Füssli avec Silence, selon le critique d'art Tom Lubbock Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Enfin dans Brunehilde observant Gunther, Gunther est pieds et mains ligotés comme un paquet. Il est suspendu au plafond sous le regard dominant et inquisiteur de Brunehilde. Régis Michel<ref name="Catalogue du Louvre La peinture comme crime ou la part maudite de la modernité">Catalogue du Louvre : Modèle:Ouvrage</ref> évoque l'état fœtal de Gunther, soit le rapport masochiste au ventre maternel dont parlent Otto Rank<ref name="Otto Rank" /> et Sándor Ferenczi<ref name="Sándor Ferenczi">Sándor Ferenczi, Le Développement de la réalité et ses stades.</ref>.
Dans ce même catalogue, Régis Michel évoque L'Éros suspensif de Gunther et de scènes S.M. à la cour de Worms. Modèle:Citation Régis Michel évoque l'état suspensif dont parle Gilles Deleuze, lorsqu'il analyse le masochisme.
Trois pages plus loin, toujours dans le même catalogue, Régis Michel évoque Brunehilde en « Phallique. Sadique (…) Voici Brunehilde en domina : vraie tortionnaire et fière de l’être ».
Leopold von Sacher Masoch confie dans La Vénus à la fourrure précédée par la présentation de Gilles Deleuze : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
-
Cavalier attaqué par un serpent géant, vers 1800, Johann Heinrich Füssli.
-
Silence (1799-1801), Johann Heinrich Füssli.
-
Brünhild beobachtet Gunther (« Brunehilde observant Gunther »), peinture de Johann Heinrich Füssli, (1807)<ref>Ayant découvert que Gunther avait utilisé la ruse pour l'épouser, Brunehilde se venge en le faisant attacher nu au plafond de la chambre nuptiale.</ref>.
Eugène Delacroix
Delacroix<ref>Chapitre « Delacroix : journal d'un masochiste - Stratégies sexuelles dans l’art d’Occident»</ref> à propos du tableau L'Enlèvement de Rebecca :
Hans Bellmer
Les dessins et les gravures de Hans Bellmer, qui a illustré le Marquis de Sade, Georges Bataille et Lautréamont, expriment des univers oniriques où la conciliation des contraires est possible, conformément au Manifeste du surréalisme de Breton.
Selon le psychanalyste Jean-Tristan Richard, Hans Bellmer aurait été influencé dans le choix de la forme de son art par la lecture de lettres publiées d'Oskar Kokoschka (Der Fetish, 1925) et aurait été fasciné par la représentation des Contes d'Hoffmann d'Offenbach, inspirés par l'histoire de la poupée Olympia de L'homme au sable. Freud lui-même a été sensible à ce conte d'Hoffman<ref name="Freud">Freud « L'inquiétante étrangeté » (1919) dans essais de la psychanalyse appliqué, Éd Gallimard, Idées, 1971, Modèle:P.</ref>. Olympia est un automate, auquel le professeur Spalanzani, plus alchimiste que physicien, a donné la vie.
Bellmer décide, pour assouvir ses fantasmes, de créer des poupées qui font alors scandale. Les corps des poupées sont ligotés, écartelés, violés, vidés.
- Pour Bellmer Les corps doivent être soumis aux métamorphoses inavouables de la sexualité humaine la plus animale<ref name="Jean-Tristant Richard"/>.
Pour J-T Richard, Bellmer semble avoir rencontré d'importantes difficulté à intégrer le complexe d'Œdipe :
- On associera encore ces comportements et l'utilisation du ligotage aux pratiques du bondage des adeptes du sado-masochisme<ref name="Jean-Tristant Richard"/>.
- Si l'on tient compte que Hans Bellmer a aussi photographié nue et ligotée Unica Zurn sa compagne, on peut avancer que les éléments pervers de sa personnalité ont contribué, pour défier l'irreprésentable de la castration féminine, à faire d'autrui un handicapé rejoignant ainsi les arts érotiques japonais ancestraux, d'essence fétichiste, du "hojojutsu", du "kinbaku" et du "shibari".
- Le martyre des poupées de Hans Bellmer ressemble à celui que les Japonais font à leurs poupées. Ils les ligotent, torturent, pénètrent, installent dans des positions obscènes, griment en prostituées. Une photo de Ryo Yoshida<ref name="Yochida">Ryo Yoshida, photo présentée par Agnès Giard Modèle:P. chapitre « les poupées », L'Imaginaire érotique au Japon, éd. Albin Michel.</ref> d'une poupée désarticulée ressemble fort aux dessins de Hans Bellmer. Une autre poupée est immobilisée, il s'agit d'une poupée créée par Hiroko Ishima<ref name="Hiroko Ishima">Hiroko Ishima, photo présentée par Agnès Giard Modèle:P. chapitre « les poupées » , L'imaginaire érotique au Japon, éd. Albin Michel</ref>.
Musique
- Le Japonais Merzbow, musicien, est connu pour ses performances de bondage sur scène.
Photographie
- Charles-François Jeandel (1859-1942), France, le premier témoignage de bondage sont les cyanotypes (ancêtre de la photographie, de couleur bleue) de 1859-1942 d'un notable angoumoisin. Ces clichés sont conservés au musée d'Orsay<ref name="Charles-François Jeandel">Charles-François Jeandel - Musée d'Orsay en ligne en ligne Musée d'Orsay en ligne</ref>. Ils ont été identifiés grâces aux travaux d'Hélène Pinet dans les années 1990, qui a reconnu des portions d'une toile de Jeandel sur des clichés (Renversements de l'idole Sérapis, 1889, exposée à la mairie d'Angoulême).
- Irving Klaw (1910-1966), photographe et réalisateur fétichiste, fut l'un des premiers photographes dans ce domaine, avec son modèle, Bettie Page.
- Nobuyoshi Araki (né en 1940), photographe japonais, dont les thèmes sont Tokyo, le sexe et la mort, photographie beaucoup de femmes nues, à commencer par son épouse. Pour lui, la nudité est dans le portrait et non dans le corps. Artiste prolifique, il a décliné de nombreuses séries de photos et d'essais, rapidement auréolées d'une atmosphère sulfureuse et de la figure mythique de l'artiste. Après la mort de sa femme, de nombreuses photos de prostituées, de jeunes étudiantes nues, de scènes ouvertement sexuelles (en particulier de bondages) ponctuent ses travaux.
- Peter Czernich (né en 1953) est un photographe, créateur d'évènements, designer et éditeur allemand, spécialisé dans le « fashion fetish ». Il est l'éditeur de Marquis, après avoir longtemps coédité la revue britannique Skin Two. Ces deux revues sont spécialisées dans le fétichisme abordé sous l'angle « fashion ».
- Romain Slocombe (né en 1953) photographie des jeunes filles accidentées et clouées au lit. Elles sont plâtrées. Elles portent des bandages, des corsets médicaux et des minerves. Bien que certaines légendes des photos soient intitulés fractures, luxations, accident ferroviaire…, les jeunes femmes, toutes japonaises, sont impeccablement maquillées et certaines sourient<ref name="Romain Slocombe">Romain Slocombe - Kowasareta Ningyô/Broken dolls, éd Jean Pierre Faure</ref>.
- Gilles Berquet Artiste photographe qui développa l'art du bondage avec une certaine dose d'humour, non sans rapport avec le travail de John Willie. Il est le créateur de la revue Maniac<ref name="Gilles Berquet">Gilles Berquet, éditions Alexandre Dupuy, Astarté Paris.</ref> qui se veut un hommage, voire une suite à la revue Bizarre de John Willie. Le premier numéro de Maniac (1994) est dédié à John Willie.
- Bernard Corvaisier est écrivain et photographe. Il a publié en avril 1986 un collector. Les femmes sont ligotées avec des draps déchirés. Cela ressemble un peu au travail de Romain Slocombe, car, à certains moments, les têtes des femmes sont enveloppées dans des bandages de coton blanc qui pourraient ressembler à des pansements. Elles sont souvent couchées sur du coton blanc froissé<ref name="Bernard Corvaisier">Bernard Corvaisier, Pulsion, collection particulière Modèle:N° éd. Pink Star 1986.</ref>.
Cinéma
Films
- Les Amants crucifiés de Kenji Mizoguchi (1954). L'action se passe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Kyōto. Un mariage de raison et sans amour. La belle tombe amoureuse d’un des ouvriers de son mari. Ils partent avec la caisse. Les deux amants sont poursuivis, condamnés et crucifiés<ref name="Les amants crucifiés">Les Amants crucifiés.</ref>.
- Belle de jour de Luis Buñuel (1967). Dans la scène de rêve au début du film, Séverine (Catherine Deneuve) est attachée à un arbre, et soumise aux volontés de son mari, le docteur Pierre Serizy (Jean Sorel).
- L'Enfer des tortures de Teruo Ishii (1969)<ref name="Teruo Ishii">L'Enfer des tortures sur IMDB.</ref>.
- Le Corrupteur (film, 1972), un film de Michael Winner avec Marlon Brando (The Nightcomers, 1972). Adaptation sous forme de préquelle du Tour d'écrou d'Henry James, le film contient une scène de bondage dans laquelle le valet Quint, joué par Brando, ligote Miss Jessel, la gouvernante jouée par Stephanie Beacham.
- Attache-moi ! de Pedro Almodóvar (1990), avec Victoria Abril et Antonio Banderas.
- Casino Royale de Martin Campbell (2006). Dans cet épisode des aventures de James Bond, les hommes du Chiffre kidnappent Bond (Daniel Craig) et le ligotent, nu, sur une chaise trouée.
- The Chaser de Na Hong-jin (2008). Film très violent : un serial killer sadique pratique du bondage à mort sur des jeunes prostituées<ref name="The Chaser">The Chaser : un chasseur, un tueur : cantique de la rédemption, article d'Alexandre Martinazzo.</ref>.
- Inju : la Bête dans l'ombre de Barbet Schroeder (2008). « Or donc une femme, japonaise, et qui plus est, une geiko (ainsi qu'on appelle les geishas à Kyōto), suspendue par chevilles et poignets au-dessus d'une table massive que son ventre plat effleure à peine… »<ref>Article en ligne sur le blog Bric à Brac.</ref>
- Cinquante nuances de Grey (film) 2015
- Romance (film, 1999) de Catherine Breillat
- Extraits :
- Modèle:Lien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||SM-rechter}} sur l’Modèle:Lang.</ref>, sorti le 11 mars 2009, retrace l'histoire authentique du juge Koen Aurousseau et sa femme Magda, leur pratique sadomasochiste et les déboires juridiques, familiaux, sociaux qui s'ensuivirent.
Littérature
Romans
Publications illustrées
- Master "K"<ref>Portfolio Secret Magazine Modèle:Numéro avec majuscule</ref>, auteur d'ouvrages sur l'art du shibari/kinbaku, dont The Beauty of Kinbaku Shibari<ref name="Master K">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Beauty of Kinbaku by Master K" />
- Bridgett Harrington, auteur de Shibari You Can Use : Japonese Rope Bondage and Erotic Macramé Photos, une méthode
- David Lawrence - auteur d'un portfolio sur Secret Magazine no 31 - a publié, aux éditions Secret Magazine, un ouvrage intitulé Bound<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Yoji Muku, illustrateur - auteur de dessins en ligne<ref>Yoji Muku illustrateur - dessins en ligne</ref>.
- L'art du shibari volume 2<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Bandes dessinées
- Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope - intégrale, Georges Pichard, Glénat, 2009 Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Livre Bound, David Lawrence - Éditions Secret Bruxelles
- The Best Of Stanton, volume 1, Le Cauchemar de Diana, Les Périls de Diana, L’Extraordinaire Aventure de Marie, traduction, préface R.Mérodack, Éditions Dominique Leroy, Paris 1979
- The Best Of Stanton, volume 2, L’École de perfectionnement de Mrs Tyrant, Phyllis en péril, Madame Discipline, traduction, préface R. Mérodack, Éditions Dominique Leroy, Paris 1979
- The Best Of Stanton, volume 3, Le Club de la botte de cuir, Obéir ou être battu, Ceux qui souffrent, etc., traduction, préface R.Mérodack, Éditions Dominique Leroy, Paris 1981
- The Best Of Stanton, volume 4, Jill, Détective incognito, Priscilla, Reine de l’Évasion, traduction, préface R. Mérodack, Éditions Dominique Leroy, Paris 1982
- The Best Of Stanton, volume 5, Un Voyage périlleux, Helga cherche des esclaves, traduction, préface R.Mérodack, Éditions Dominique Leroy, Paris 1983
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nihon KinbakuShashin Shi by Masami Akita, Nocturna Press, Tokyo, 1996.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Tokyo Journal, Japanese S/M parts I (10/98) and III (2/99)
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} NawaYumio (1964) Studies in Jitte and Torinawa, Tokyo
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nawa Yumio (1985) An Illustrated Encyclopedia for historical studies, Tokyo.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Erotique Du Japon by Theo Lesoualc’h, édition Henri Veyrier, Paris, 1987
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Adventures of Sweet Gwendoline by John Willie éditions Bizarre Publishing Company
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Japanese Cinema Encyclopedia, The Sex Films by Thomas and Yuko Weisser, Vital Books, Miami, 1998
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bishop On Bondage (series of magazines) (House of Milan, 1984)
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bishop: The Art of Bondage (series of magazines) (Lyndon Distributors Limited, 1993)
Personnalités contemporaines du bondage
Autres
- Kogure, Bondage cordes et latex<ref name="PORT_34">Portfolio Secret Magazine Modèle:Numéro avec majuscule.</ref>
- Don Sir<ref name="PORT_34"/>
- Hikari Kesko<ref name="PORT_34"/>
- Modèle:Lien<ref name="Beauty of Kinbaku by Master K">Modèle:Ouvrage</ref>
- Nawashi Murakawa<ref name="Nawashi Murakawa">Nawashi Murakawa</ref>
- Jürgen Boedt, créateur d'évènements et éditeur de Secret Magazine ainsi que de Shibari et l'Anthologie du bondage<ref name="Master K"/>
Risques et mesures de sécurité
Dans la communauté BDSM, des règles strictes de sécurité sont appliquées afin de limiter les risques, y compris en ce qui concerne le bondage<ref name=":2">Modèle:Article</ref>. Bien que les accessoires de contrainte sont en vente libre, la pratique du bondage n'est pas sans risques.
Les mesures de sécurité relatives au bondage figurent dans des ouvrages relatifs au BDSM, dans des sites et des forums dédiés. La communauté BDSM participe activement à l'éducation de ses nouveaux membres, particulièrement en ce qui concerne ses normes relatives au consentement et à la sécurité<ref name=":2" />. Outre les principes généraux de sécurité du BDSM (principes du safe, sane and consensual), les mesures suivantes sont généralement préconisées<ref name=":2" />,<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- ne jamais attacher sur le devant du cou ou entourer le cou ;
- ne jamais garroter un membre ;
- ne jamais laisser une personne attachée sans surveillance ;
- ne pas laisser une partie du corps devenir engourdie ;
- pas d'alcool ou de substance psycho active induisant une altération de l'état de conscience ;
- garder des ciseaux à proximité immédiate pour un dégagement rapide des sangles en cas d'urgence ;
- communication constante entre les deux partenaires, en particulier toute sensation de picotement ou de fourmillement dans un membre car ces sensations signalent la possible compression d'un nerf ou l'endommagement d'un vaisseau sanguin et doivent mener à l'interruption immédiate du jeu.
Ne pas consommer d'alcool ou d'autres substances susceptibles de modifier l'état de conscience, et donc la capacité à donner et à recevoir le consentement<ref name=":2" />. Un état d'intoxication altère également la capacité à se concentrer sur ses sensations et à communiquer, ce qui s'avère particulièrement dangereux. La personne ligotée pourrait ne pas donner l'alerte à temps en cas de sensation de picotements, de fourmillements ou d'une perte de la sensibilité dans un membre.
Un couple non averti qui s'essaie à la pratique du bondage dans un cadre privé se met en danger s'il essaie de reproduire des images ou des vidéos qu'il aurait visionnées. En effet, des figures complexes sont réalisées par des professionnels du BDSM ayant une connaissance approfondie de l'anatomie humaine, de quel lien où nœud peut passer où sans danger majeur, quel accessoire utiliser pour quelle pratique, etc. : tenter de les reproduire en version DIY peut mener à la catastrophe<ref name=":3" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
De même, les pratiques d'auto-bondage sont considérées comme étant particulièrement dangereuses car elles impliquent d'enfreindre la règle selon laquelle il ne faut jamais laisser seule une personne attachée<ref name=":2" />. Dans les cas de mort auto-érotique, on retrouve le corps entravé dans une pratique d'auto-bondage dans près de 40 % des cas<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Notes et références
Notes
<references group=note/>