Jean-Marie Messier
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Jean-Marie Messier, surnommé « J2M », est un homme d'affaires français, né le Modèle:Date de naissance- à Grenoble (Isère).
Polytechnicien et énarque, il a commencé sa vie professionnelle auprès d’Édouard Balladur, alors ministre de l'Économie, puis est devenu associé-gérant chez Lazard. Succédant à Guy Dejouany, il a été nommé à la tête du groupe de la Compagnie générale des eaux, l'un des plus importants groupes industriels et de services français, alors qu'il avait à peine Modèle:Nb. Sous sa direction, le groupe s'agrandit encore et devient Vivendi.
Sa politique d'acquisition démesurée en vue de transformer le groupe Vivendi en groupe de communication mondiale a conduit le groupe au bord de la faillite.
Son ascension sociale fulgurante et sa chute lui ont valu une grande notoriété, jusqu'en Amérique du Nord. Il a été membre du club Le Siècle.
Biographie
Jeunesse
Jean-Marie Messier est issu d'une famille bourgeoise catholique avec un père, Pierre Messier, expert-comptable, et une mère, Janine, engagée dans le mouvement associatif. On l'inscrit chez les Petits Chanteurs à la croix de boisModèle:Sfn.
Il effectue ses études à l'externat Notre-Dame de Grenoble, dont son père préside le conseil d'administration, puis au lycée Champollion<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il réussit les concours d'entrée à l’École centrale et à l'École des mines de ParisModèle:Sfn en 1975, mais choisit de redoubler sa classe de mathématiques spéciales pour pouvoir entrer à l'École polytechnique l'année suivante.
Formation supérieure et débuts professionnels
Polytechnicien<ref name="AX">De la promotion X1976, cf. Modèle:Lien web ; y est notamment indiqué le grade de Jean-Marie Messier dans la fonction publique : « inspecteur des Finances » et son corps de sortie : « École nationale d’administration ».</ref>,<ref name="Polytech.Fiche">Ouvrir la Modèle:Lien web, sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Jean-Marie Messier », résultat obtenu : « Messier, Jean-Marie Raymond Modèle:Nobr ».</ref>, énarque et inspecteur des Finances<ref name="AX"/>, après un poste de directeur de cabinet (1986-1988) de Camille Cabana, ministre délégué chargé de la Privatisation, Jean-Marie Messier occupe celui de conseiller technique chargé des privatisations au cabinet d'Édouard Balladur.
En 1989, il quitte la fonction publique et devient banquier d'affaires chez Lazard<ref>Article de Zonebourse.</ref>. Il y fait la rencontre de Guy Dejouany, alors président de la Compagnie générale des eaux (CGE), qui lui confie le montage du pacte d'actionnaires de Canal+, lequel pacte conduit à la démission bruyante d’André RousseletModèle:Sfn de la présidence de Canal+. En Modèle:Date-, il est nommé directeur général de la CGEModèle:Sfn. Il succède à Guy Dejouany, à son départ en Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Vivendi
À partir du milieu des Modèle:Nobr, Jean-Marie Messier accompagne la CGE dans sa transformation et la renomme Vivendi. La stratégie affichée est alors la maîtrise « du contenu et du contenant », Vivendi souhaitant contrôler à la fois les canalisations (tuyauteries pour l'eau, câbles de communications pour les informations) et ce qu'elles véhiculent (eau, flux d'informations).
Le groupe est alors très présent dans la communication avec Havas, Canal+ et SFR et prétend profiter pleinement de la bulle Internet.
Messier rachète en 2000 les actifs de « Seagram » (boissons, alcools, divertissements — dont les studios Universal) grâce à un échange d'actions dans lequel la famille Bronfman, propriétaire de Seagram, prend 8 % du capital du groupe français. Il revend les actifs dans les alcools de Seagram pour la somme de Modèle:Unité de dollars à Diageo et Pernod Ricard.
En Modèle:Date-, il s'installe à New York dans un appartement sur Park Avenue payé Modèle:Unité de dollars par Vivendi Universal<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2002, Vivendi s'enfonce lentement dans les difficultés, et déclare des pertes records (Modèle:Nobr d'euros pour l'activité communication, Modèle:Nobr d'euros pour Vivendi Environnement) qui sont qualifiées de « pertes comptables » (car correspondant à des dépréciations d'actifs relatifs à des acquisitions), les plus importantes jamais enregistrées par une société basée en France. Le cours de bourse de Vivendi s'effondre à Modèle:Nobr en Modèle:Date-, après avoir été divisé par deux depuis le plus haut historique de Modèle:Nobr atteint en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Au même moment, Messier décide de se séparer de Pierre Lescure, patron fondateur de Canal+, et lance un plan de licenciement. Au siège de Vivendi, le conseil d'administration, sous l'impulsion de Claude Bébéar le fondateur d'Axa, se désolidarise de MessierModèle:Sfn ; les salariés de la chaîne manifestent contre le renvoi de Pierre LescureModèle:Sfn. De plus, des propos de Messier sur l'exception culturelle française<ref>L'exception culturelle française est morte, Libération.fr, Modèle:Date-, consulté le 13 juin 2012.</ref> ont mis à mal ses relations avec les milieux artistiques : Bertrand Cantat, dont le groupe Noir Désir est pourtant édité chez Vivendi, lui adresse un discours cinglant lors des Victoires de la musique 2002<ref>Noir Désir persiste et signe, LCI, Modèle:Date-, consulté le 13 juin 2012.</ref> et il doit en outre se faire très discret au Festival de CannesModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, Jean-Marie Messier démissionne de son poste de président-directeur général à la suite d'une campagne menée par Seagram et Claude Bébéar<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Après négociation de son protocole de départ, les indemnités conventionnelles de Modèle:Unité de dollars sont l'objet d'un contentieux judiciaire. Jean-René Fourtou, ancien président d'Aventis, reprend en main le groupe.
Encensé par la presse française dans les années 1990, Jean-Marie Messier est, par la suite, vivement critiqué par celle-ci qui lui reproche le coût des acquisitions dans le divertissement<ref>Messier, la folie des grandeurs en procès, Gilles Wallon, 20minutes.fr, Modèle:Date-.</ref>, notamment dans les sociétés Seagram et Universal Studios en 2000 et celle du bouquet numérique USA Network en 2001, acquisitions qui dilapident en quelques années la trésorerie accumulée par la CGE<ref>La dernière heure de Vivendi ?, Cédric Pietralunga, Le Monde.fr, Modèle:Date-.</ref>.
Après Vivendi
Depuis 2005, Jean-Marie Messier vit entre New York et Paris et dirige une entreprise de conseil, « Messier Partners », fondée en 2003 avec une associée, Fatine Layt, femme d'affaires franco-marocaine ; la société de conseil affiche à son palmarès de nombreux mandats malgré la défection de Fatine Layt en 2007<ref name="lesechos">Modèle:Lien web.</ref>.
L'entreprise est refondée et renommée « Messier Maris et Associés » en 2010 quand il s'associe avec un ancien co-dirigeant de la banque d'affaires Lazard à Paris, Erik Maris<ref>Modèle:" sur challenges.fr.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Début 2007, il devient actionnaire et administrateur du groupe Rentabiliweb, dirigé par Jean-Baptiste Descroix-Vernier, aux côtés de groupe Arnault SAS et de Stéphane Courbit (ex-patron d'Endemol). La société, basée en France, fait plus d'affaires en France qu'aux États-Unis. Aussi réside-t-il à Paris trois semaines par mois depuis la rentrée 2008.
Jean-Marie Messier fait aussi, en 2009, son retour sur la scène médiatique, notamment avec la publication d'un livre, Le jour où le ciel nous est tombé sur la tête, et par de nombreuses entrevues. Cela donne lieu à des polémiques, notamment pour ses critiques et ses leçons quant à la gestion de la crise.
En tant que banquier d'affaires, il gère en 2020 l'OPA de Veolia sur Suez, ce qui lui aurait rapporté Modèle:Nobr d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Condamnations judiciaires
À la mi-Modèle:Date- à Paris, Jean-Marie Messier a de nouveau affaire à la justice dans le cadre de l'enquête sur les comptes de l'entreprise Vivendi. Il est placé en garde à vue, soupçonné « d'abus de biens sociaux et de manipulation de cours ». Afin de préserver l'action Vivendi Universal d'une forte chute les jours suivant le [[attentats du 11 septembre 2001|Modèle:Date-]] (du Modèle:Date- au Modèle:Date- plus précisément), le groupe a racheté de nombreuses actions, ce qui est interdit dans les quinze jours précédant une publication de résultats. Pour le moment, ses administrateurs ne sont pas mis en cause.
Le Modèle:Date-, Jean-Marie Messier est condamné à une amende d'un million d'euros pour avoir « délibérément diffusé […] des informations inexactes et abusivement optimistes » alors qu'il dirigeait Vivendi Universal<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, il est condamné à trois ans de prison avec sursis et Modèle:Unité d'amende pour sa gestion du groupe<ref>Le Figaro Modèle:Lien archive, Modèle:Date-.</ref>.
Le Modèle:Date-, Jean-Marie Messier est débouté par la Modèle:17e du tribunal correctionnel de Paris pour son action judiciaire en diffamation intentée, en 2009, contre les éditions Albin Michel, leur président Francis Esménard et le journaliste-écrivain Jean Montaldo, signataire du livre Lettre ouverte aux bandits de la Finance le mettant en cause, au même titre que les grands acteurs et spéculateurs, français et étrangers, « dont l'avidité et la cupidité viennent de précipiter le monde dans la plus grande destruction de valeurs de tous les temps. » En outre, le même jugement Modèle:Citation
Le Modèle:Date-, Jean-Marie Messier est condamné par la cour d'appel de Paris à dix mois de prison avec sursis et Modèle:Unité d'amende pour abus de biens sociaux à l'occasion de son départ du groupe Vivendi en 2002 (notamment de son indemnité de départ de Modèle:Unité de dollars), sa peine étant réduite par rapport à la peine de trois ans avec sursis prononcée en première instance en 2011<ref>D'après Modèle:Article.</ref>.
Vie privée
Jean-Marie Messier s'est marié une première fois avec Antoinette Fleisch, normalienne, agrégée de physiqueModèle:Sfn, avec qui il a eu cinq enfants.
Il vit essentiellement entre ses résidences de Paris et du Connecticut.
Il s'est remarié avec Christel Delaval<ref name="lesechos"/>, ex-épouse de Didier Schuller, sa compagne après sa séparation d'avec sa première épouse.
Publications
- J6m.com : faut-il avoir peur de la nouvelle économie ?, Paris, Hachette littératures, 2000
- Avec Yves Messarovitch, Mon vrai journal, Paris, Balland, 2002
- Le jour où le ciel nous est tombé sur la tête, Paris, Le Seuil, 2009
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Jean Montaldo, Le Marché aux voleurs, Albin Michel, 2003
- Jean Montaldo, Lettre ouverte aux bandits de la Finance, Albin Michel, Modèle:Date-
- Martine Orange et Jo Johnson, Une faillite française, Albin Michel, 2003
- Martine Orange et Jo Johnson, The Man Who Tried To Buy The World, Penguin, 2004