Guillaume X d'Aquitaine
Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes {{#invoke:Bandeau|ébauche}}
Modèle:Noble- duc d'Aquitaine ou Modèle:Noble- comte de Poitou<ref>Sa généalogie sur le site Medieval Lands.</ref>, dit le Toulousain ou le Saint, né en 1099 à Toulouse et mort le Modèle:Date à Saint-Jacques-de-Compostelle, Espagne, est le dernier des comtes de Poitiers de la dynastie des Ramnulfides. Il règne de 1126 à 1137, sous le nom de Modèle:Noble- comme comte de Poitiers et sous celui de Modèle:Noble- comme duc d’Aquitaine. Il est le père d'Aliénor d'Aquitaine.
Biographie
Il est le fils de Modèle:Noble, dit le Troubadour, auquel il succède, et de Philippa, fille du comte de Toulouse Modèle:Noble.
Guillaume est longtemps brouillé avec son père en raison de la conduite scandaleuse de ce dernier et de sa liaison affichée avec Dangereuse de Châtellerault. Il se réconciliera avec lui en 1120, et surtout à l'occasion de son propre mariage en 1121 avec la fille de Dangereuse, Aénor de ChâtelleraultModèle:Sfn. Mais ces rumeurs de brouille entre le père et le fils, basées sur les écrits de Raoul de Diceto, sont réfutées par Alfred RichardModèle:Sfn.
Le père d'Aliénor n'a pas le génie, la stature ni la démesure du prince-troubadourModèle:Sfn, mais, s'il n'est pas fin stratège, il a néanmoins le goût des armes. Parfait chevalier il fait preuve de magnanimité et gère ses états avec bonté. Son manque de fermeté est toutefois perçu comme de la faiblesse et son autorité sera parfois contestée par ses turbulents vassauxModèle:Sfn.
Son père lui avait laissé une situation compliquée du côté de l'Auvergne. En 1126, un conflit s'élève entre le comte d'Auvergne, vassal du duc d'Aquitaine, et l'évêque de Clermont. Le roi de France, soutenant l'évêque, essaie de résoudre ce conflit et pénètre les états du duc, brûlant au passage Montferrand. Guillaume doit intervenir, et cherche à faire reconnaître ses droits de suzerain, que le roi avait ouvertement violés. Le duc négocie habilement. Il arrête les hostilités et porte le débat sur le terrain juridique, donnant à ce conflit une issue heureuse. Le roi l'admet à lui prêter serment de fidélité, ce dont Guillaume ne s'était pas encore acquitté,Modèle:Sfn.
En 1127, Guillaume de Lezay, en vassal félon, capture plusieurs barons poitevins, dont Modèle:Noble, à la suite d'une visite du duc, et exige de celui-ci une rançon exorbitanteModèle:Sfn. Plus tard, au cours de son principat, Guillaume doit faire face à une alliance des Lusignan et des Partenay contre luiModèle:Sfn. En paix sur sa frontière nord, il doit par contre mener la guerre au sud pour contenir son vassal d’Aunis, Modèle:Noble- de Châtelaillon, entre 1130 et 1131Modèle:Sfn.
Comme son père, bien que moins provocateur, Guillaume aura souvent maille à partir avec les autorités ecclésiastiques et se montre parfois emportéModèle:Sfn. Mal inspiré, il est considéré comme trop influençableModèle:Sfn. Il soutient avec le légat Girard d’Angoulême l’antipape Modèle:Noble, pendant cinq ans, à partir de 1130, ce qui lui vaut l'excommunication et même l'interdit jeté sur ses terresModèle:Sfn. Jusqu’à une entrevue avec Bernard de Clairvaux au château de Parthenay, en 1135<ref>Vita Bernardi secunda, PL 185 col. 505, dans Modèle:Harvsp.</ref>, où il tomba dit-on " comme frappé par la justice céleste, aux pieds du saint moine, face contre terre, bavant et gémissant "Modèle:Sfn. Guillaume se réconcilie avec le pape Modèle:Noble en 1136<ref>Jean-Hervé Foulon: l'anticléricalisme dans la prédication de Geoffroy de Loroux dit Babion, archevêque de Bordeaux(1136-1158), Cahiers de Fanjeaux, 2003, 38, p. 41-75, sur persee.fr.</ref>.
La même année, il part en campagne en Normandie avec le comte d'Anjou, Modèle:Noble, dont il est l'allié depuis 1130Modèle:Sfn,<ref name=":0" />. Le but de cette campagne est de défendre les droits de l'épouse du comte d'Anjou, Mathilde l'Emperesse, contre l'usurpateur Étienne de BloisModèle:Sfn.
Il meurt à trente-huit ansModèle:Sfn, le Modèle:Date-, un Vendredi saint<ref>Chronique de Saint-Maixent (751-1140), ed.et trad. J. Verdon, Paris, 1979, p. 195, dans Modèle:Harvsp.</ref>, au cours d’un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. Peut-être, comme le rapporte Ordéric Vital, a-t-il entrepris ce pèlerinage afin d'expier les actes barbares auxquels il a dû prendre part lors de l'expédition de Normandie<ref>Ordéric Vital cité par Modèle:Harvsp.</ref>. Il est enterré dans la cathédrale, au pied de l'autel du saintModèle:Sfn. Guillaume prie dans ses dernières volontés son ami le roi de France, Modèle:Noble le Gros, à qui il remet ses étatsModèle:Sfn, de bien vouloir consentir à marier son fils Louis à sa fille aînée, Aliénor<ref>" Le testament de Guillaume ": Geoffroy de Vigeois, Chronicon Comitum Pictaviae, HF 12 p. 409-410. Son authenticité est contestée, voir Modèle:Harvsp.</ref>.
Guillaume protège jongleurs et troubadours à sa cour. Parmi eux Marcabru et Cercamon lui rendent hommage après sa mort. Cercamon compose un planh (une complainte funèbre)<ref>Jean-Marie-Lucien Dejeanne: Le troubadour Cercamon, Annales du Midi, revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, vol. 17, n°65, 1905, pp.55-59. Dans Modèle:Harvsp.</ref>:
Du comte de Poitiers me plains, Qui fut de Prouesse compain, Quand Prix et Largesse ont pris fin, Ici bas à regret me tiens. Seigneur, d’Enfer menez le loin Car moult fut noble son trépas<ref>Jacques Chailley: Histoire musicale du Moyen Age, ed. PUF, Paris, 1985, 344 p, p. 118.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Marcabru, quant à lui, déplore ainsi la mort du comte, montrant sa connaissance du mythe arthurien<ref>Ces éléments du mythe arthurien ont pu être fournis par le conteur Bléhéri, qui fréquenta quelques années plus tôt la cour de Poitiers: Modèle:Harvsp.</ref> :
Puisque le Poitevin me fait défaut, je suis désormais perdu comme Arthur pour les Bretons<ref name=":0" />.
Il devient, à la fin du Moyen Âge, un personnage de légende, en partie confondu avec Guillaume de Gellone et saint Guillaume de Maleval, à l’origine de l’ordre des Guillemites.
Unions et descendance
Il épouse en 1121Modèle:Sfn, Aénor de Châtellerault (1103-Modèle:Date-), fille d'Modèle:Noble et de Dangereuse, maîtresse de son père. De cette union, naissent trois enfants :
- Aliénor d’Aquitaine (1122 ou 1124<ref>Jean Flori retient la date de 1124 (Modèle:Harvsp). Un document, " Fragmentum genealogicum ducum Normanniae et Angliae regum "(Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) HF 18, p. 241, stipule qu'Aliénor avait treize ans en 1137.</ref>-1204) ;
- Pétronille d’Aquitaine (1125-env 1152) ;
- Guillaume Aigret (mort à 4 ans à peu près au moment du décès de sa mère Aénor ; 1126-1130)Modèle:Sfn.
En 1136, selon Geoffroy de Vigeois, il se remarie avec Emma de Limoges, veuve de Bardon de Cognac, fille du vicomte Modèle:Noble dit le Barbu (mort en 1139) et de Marie des Cars<ref>Charles Cawley sur Medieval Lands. Selon Alfred Richard et Modèle:Harvsp , il s'agirait d'une promesse de mariage ou de simples fiançailles, car Emma est ensuite enlevée par Modèle:Noble-, fils de Modèle:Noble-, en l'absence du duc d'Aquitaine, parti en pèlerinage.</ref>.
Bibliographie
Notes et références
<references />
Voir aussi
Articles connexes
Modèle:Début dynastie Modèle:Insérer dynastie Modèle:Fin dynastie