Reichssicherheitshauptamt

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 1 août 2023 à 15:23 par >Braxoul (Lien entre pages)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Sources à lier Modèle:Coord Modèle:Infobox Organisation2 Le Reichssicherheitshauptamt (Office central de la sûreté du Reich, abréviation : RSHA) est une organisation créée le Modèle:Date par le Modèle:Nobr Heinrich Himmler en fusionnant le Sicherheitsdienst (SD)Modèle:Note et la Sicherheitspolizei (Sipo)Modèle:Note afin d'accroître l'efficacité de la lutte contre les « ennemis du Parti et de l'État national-socialiste ainsi que contre toutes les forces de désagrégation dirigées contre eux »Modèle:Sfn. Le RSHA, en tant que l'un des douze principaux offices centraux de la SS, représente, avec ses presque Modèle:Unité, la principale administration centrale qui dirigeait l'essentiel des organes de répression allemands au temps du national-socialisme.

Une grande partie des services individuels et des groupements administratifs étaient répartis sur l'ensemble de la ville de Berlin. Son siège se situait dans le Modèle:Lien, au 101 de la Wilhelmstrasse, où se trouvaient les bureaux de Reinhard Heydrich et d'Ernst Kaltenbrunner, et au 8 de la Prinz-Albrecht-Strasse (aujourd'hui : Niederkirchnerstraße à Berlin-Kreuzberg), où se trouvait le siège de la Gestapo. Le site se trouvait à l'emplacement actuel du mémorial de la Topographie de la terreur créé en Modèle:Date.

À partir de Modèle:NobrModèle:Note, par le biais des Einsatzgruppen qu'il supervise, le RSHA a la tâche d'organiser la déportation et l'extermination des Juifs d'Europe Modèle:Incise en étroite collaboration avec les « chefs supérieurs de la SS et de la Police » (les HSSPf) des divers pays d’Europe occupésModèle:Note.

Le RSHA est l'une des plus grandes organisations du Troisième Reich, en dehors de l'armée Modèle:Incise et de la Waffen-SS. Il est d'abord dirigé par le Modèle:Nobr Reinhard Heydrich, jusqu’à la mort de celui-ciModèle:Note le Modèle:Date, puis par Himmler<ref>Bernhard Strebel, Ravensbrück, un complexe concentrationnaire. Librairie Arthème Fayard, 2005. Modèle:ISBN. Note 11 Modèle:P..</ref> qui assure lui-même l'intérim, puis le contrôle attentivement même après la nomination en Modèle:Date- du successeur de Heydrich : le Modèle:Nobr Ernst Kaltenbrunner.

Histoire

Avec la création du RSHA, les efforts entrepris par Heinrich Himmler depuis Modèle:Date dans l'édification de l'appareil répressif violent du régime national-socialiste atteignent leur paroxysme. Les compétences des organes de l’État et des branches du parti NSDAP sont de plus en plus imbriquées. En effet, dès le début de l'année Modèle:Date, sur ordre de Wilhelm Frick, confirmé par un décret du mois de Modèle:Date, les structures du parti sont incitées à travailler de manière étroite avec la GestapoModèle:Sfn. En dépit du fait que Reinhard Heydrich est le chef de la Sipo dès 1936 et simultanément le chef du SD, le rapprochement de ces deux entités pose de nombreux problèmes administratifs. Afin de pallier ces difficultés et comme le SD avait été institué « service de renseignement du parti et de l'État » par décret du Modèle:Date, Himmler décide de créer le RSHA par décret du Modèle:Date, aboutissement de son projet de constituer un unique « corps de protection de l'État »Modèle:Sfn.

Fichier:Organisation de la SS.jpg
Organisation de la SS.

Après la mort de Heydrich le Modèle:Date à Prague des suites d'un attentat, l'office est dirigé provisoirement par intérim par Heinrich Himmler en tant que « Reichsführer-SS et chef de la Police allemande » jusqu'à la nomination de Ernst Kaltenbrunner le Modèle:Date, un proche collaborateur de Heydrich, Walter Schellenberg s'étant efforcé, en vain, de lui succéder. Après la guerre, Kaltenbrunner est jugé au cours du premier procès de Nuremberg (procès contre les principaux criminels de guerre du Reich : Göring, Keitel, etc.), condamné à mort puis exécuté pour les crimes commis dans le cadre de ses fonctions à la tête du RSHA.

Mission

Fichier:Schutzhaftbefehl Maria Fischer - Original.jpg
Ordre de détention préventive (« Schutzhaft ») du RSHA à l'encontre de Maria Fischer (résistante, 1897), signé « Dr. Kaltenbrunner » (en date du Modèle:Date-).

Le domaine de responsabilité du RSHA englobe toutes les « problématiques de sûreté politique et de renseignement », de fait toutes les actions de police qui ne sont pas assurées par les policiers en uniforme de l'Ordnungspolizei. Cela comprend notamment les arrestations d'individus « politiquement non fiables » sur le territoire allemand et les territoires occupés.

En outre, les Einsatzgruppen, créés en 1939 et subordonnés au RSHA, ont pour mission de combattre « tous les éléments hostiles au Reich et aux allemands » dans les territoires conquis. Par l'intermédiaire d'une propagande de haine ciblant la population juive, des pogroms ciblés sont mis en œuvre dès l'invasion de la Pologne en Modèle:Date-. À partir de l'invasion de l'Union soviétique déclenchée en Modèle:Date-, le RSHA organise les Säuberungsaktionnen (« opérations de nettoyage ») contre les communistes et les Juifs. Au total, il est estimé qu'environ Modèle:Unité ont été victimes des opérations mobiles de tuerie assurées par les Einsatzgruppen.

C'est au sein du bureau IV B-4 du RSHA que le SS-Obersturmbannführer Adolf Eichmann, personnification du criminel rond-de-cuir, organisa la partie bureaucratique de la « solution finale à la question juive ». Le RSHA disposait au niveau national également de pouvoirs étendus et utilisait surtout la détention préventive (« Schutzhaft ») juridiquement incontrôlable, pour combattre les opposants politiques et « raciaux » (Juifs, Tsiganes). Les « Rapports du Reich » (Modèle:Lien) fournirent des rapports détaillés sur l'état d'esprit de la population intensément espionnée.

Le RSHA, institution d'un nouveau genre

Alors que, dans le débat scientifique, le RSHA a longtemps été considéré comme un bureau d'administration rassemblant de manière souple deux entités factuellement indépendantes (la Sipo et le SD), de récentes recherche voient cependant en lui un facteur fortement radicalisant du régime national-socialiste et de la pratique d'exterminationModèle:Sfn.

En tant qu'« institution d'un nouveau genre », il incarne la combinaison entre la SS et la police pour en faire un organe nourrissant et formant consciemment la conception de la société nationale-socialiste, organe qui non seulement exécutait les ordres, mais les préparait, les formulait et — en particulier dans les Einsatzgruppen — les mettait lui-même en œuvre. Ce faisant, il pouvait étendre ces ordres ainsi que la définition de ses objectifs et les radicaliser dans l'esprit du national-socialisme.

Organisation

L'appareil central à Berlin est organisé en sept divisions (Ämter), alors que l'appareil décentralisé est divisé en trois secteurs : le secteur du Reich ; le secteur des territoires occupés ; le secteur des zones récemment envahies où opèrent les unités mobiles de tuerie (Einsatzgruppen) placées directement sous l'autorité du directeur du RSHA (Reinhard Heydrich dans un premier temps)Modèle:Sfn :

Fichier:Rsha 1941.svg
Organigramme du RSHA en 1941.

Principales divisions

Division (Amt) Fonctions Chef
 division }} Organisation et personnel SS-BrigadeführerModèle:Note Bruno Streckenbach
s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:division| division }} }} Administration et économie SS-StandartenführerModèle:Note Modèle:DrModèle:Note
s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:division| division }} }} SD-Inland
Renseignement et sécurité - intérieur
Initialement organe du parti nazi (le NSDAP) : s’occupe de ceux qui sont ethniquement allemands,
même hors des frontières du Reich avant les annexions
SS-Gruppenführer Otto Ohlendorf
s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:division| division }} }} Gestapo
Police secrète d'État
SS-GruppenführerModèle:Note Heinrich Müller
Notamment, le SS-ObersturmbannführerModèle:Note Adolf Eichmann, à la tête de la Modèle:Nobr :
  • Judenangelegenheiten ;
  • Räumungsangelegenheiten,

a été chargé, à partir de Berlin, de l'organisation de la solution finale, et de la surveillance de sa mise en œuvre de 1942 à 1944Modèle:Note.
D'autres sections s'occupaient de l'Église, des francs-maçons, de la police des frontières, du contre-espionnage (Horst Kopkow pour la Modèle:Nobr), etc.

s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:division| division }} }} Kripo
Police criminelle, dans le sens non politique (criminalité ordinaire)
SS-Brigadeführer Artur NebeModèle:Note
s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:division| division }} }} SD-Ausland
Renseignement et sécurité - extérieur
Initialement organe du parti nazi (le NSDAP) : espionnage à l'étranger et contre-espionnage
SS-Brigadeführer Heinz Jost puis, à partir de 1942, le SS-Brigadeführer Walter Schellenberg (voir aussi le SS-Obersturmbannführer Wilhelm Höttl)
s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:division| division }} }} Documentation et conception du monde
(propagande, idéologie, archives, etc.)
SS-Standartenführer Modèle:Pr

Modèle:Ancre

Représentants dans les territoires occupés

Dans les territoires occupés, le RSHA était représenté par les Befehlshaber der SiPo und des SD (BdS) avec sous leurs ordres les Kommandeure der SiPo und des SD (KdS). Ils ont joué un rôle important dans la préparation et la mise en œuvre des opérations de déportation des Juifs comme cela a été le cas pour Helmut Knochen lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver à Paris en Modèle:Date-. La plupart des BdS dans les divers territoires occupés sont énumérés ci-dessous, avec l'indication de quelques KdS :

Le RSHA fournissait des forces de sécurité, sur demande, aux chefs de la SS et de la police locaux.

L’Amt IV : la Gestapo

Modèle:Article détaillé La {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} division, celle de la Gestapo dirigée par le SS-Brigadeführer Heinrich Müller, est l'une des plus connues dans la mesure où elle fut directement chargée, entre autres, de l'organisation de l'extermination des Juifs d'Europe et autres « indésirables » (tsiganes, etc.).

C'est dans celle-ci que travaillait le SS-Obersturmbannführer Adolf Eichmann, qui dirigeait la Modèle:Nobr chargée des « affaires juives ».

D'autres sections s'occupaient de l'Église, des francs-maçons, de la police des frontières, du contre-espionnage (Horst Kopkow pour la Modèle:Nobr)Modèle:Etc.

La section dirigée par Eichmann comptait comme responsables ou correspondants, selon le témoignage du SS-HauptsturmführerModèle:Note Dieter Wisliceny<ref name=Dec>Affidavit of Dieter Wisliceny Source : Modèle:Langue. Volume VIII. USGPO, Washington, 1946/Modèle:P.. [This affidavit is substantially the same as the testimony given by Wisliceny on direct examination before the International Military Tribunal at Nurnberg, 3 January 1946].</ref> :

Dans l'équipe personnelle d'Eichmann, Wisliceny citait aussi le SS-UntersturmführerModèle:Note Modèle:Lien et le SS-Hauptsturmführer Franz Novak<ref name=Dec/>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Annexes

Modèle:Légende plume

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail