Banon (Alpes-de-Haute-Provence)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Banon est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Village perché aujourd’hui descendu dans la plaine, Banon possède une forte identité culturelle. Sa population connaît une forte baisse entre 1841 et 1962 due à l’exode rural, malgré les différentes cultures spéculatives (soie, truffes, lavande), mais a à nouveau dépassé la barre des mille habitants depuis le début des années 2000. Modèle:Quand, l’agriculture joue encore un rôle important, avec des productions labellisées comme le fromage de banon et la lavande (plus précisément le lavandin, qui est différent de la lavande<ref>Modèle:Lien web</ref>). L’activité économique est tirée par le tourisme, qui bénéficie d’une campagne déserte, d’un climat ensoleillé et de la proximité du Luberon et de la librairie le Bleuet, une des plus grandes de France (la plus grande en milieu rural).

Ses habitants sont appelés les Banonais<ref name="tresor" />.

Modèle:Sommaire

Géographie

Le village est adossé au plateau d'Albion, entre la Montagne de Lure et le Ventoux à 25 kilomètres au nord-ouest de Forcalquier et à Modèle:Unité d’altitude, sur un site perché dominant la vallée du Coulon<ref name="La Torre" />. Bien qu'implanté en hauteur, il est protégé du vent du nord par un versant de montagne<ref name="adri24" />.

Les communes limitrophes de Banon sont La Rochegiron, Saumane, Lardiers, L'Hospitalet, Ongles, Revest-des-Brousses, Vachères, Simiane-la-Rotonde, Montsalier et Redortiers. Modèle:Multiple image

Géologie

Le calcaire, datant du Crétacé, est la principale roche présente sur la commune ; dans le vallon de la Riaille, il s’agit de calcaire du Barrémien. Il est utilisé pour bâtir, et plus spécialement les chaînages, encadrements et bas de murs ; il est aussi utilisé pour les fontaines<ref name="adri21" />. Les dépressions orientées SSO-NNE et SSE-NNO sont elles formées de marnes et de sables grèseux du Crétacé supérieur<ref name="adri74" />. Les roches calcaires, poreuses, laissent l’eau s’infiltrer jusqu’à un substrat de marnes néocomiennes<ref name="adri74" /> ; ces infiltrations creusent la roche, provoquant la formation de gouffres (ou avens), dont l’aven de Belette. Les eaux y circulent à une vitesse de Modèle:Unité<ref name="adri75" />.

Relief

Fichier:Banon - Vue depuis église haute.JPG
La vallée, vue du haut de Banon.

Sommets :

Hydrographie

Les rivières du Largue, du Calavon, et de la Riaille traversent la commune.

Deux sources y naissent : celle du Touronnet et celle de Font-Crémant.

Voies de communication et transports

Voies routières

Modèle:...

Services autocars

Lignes régionales, réseau Zou !
  • 2 lignes Zou ! de PROXIMITÉ :
Ligne Tracé
Modèle:Bus Zou/correspondance Banon ↔ Saint-Michel-l'ObservatoireManosque
Modèle:Bus Zou/correspondance AptSimiane-la-Rotonde ↔ Banon

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts<ref name="tresor" />.

Climat

Banon est située en Haute-Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. En moyenne annuelle, la température s'établit à Modèle:Unité avec une moyenne maximale de Modèle:Unité et une minimale de Modèle:Unité. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de Modèle:Unité en juillet et Modèle:Unité en décembre et janvier.L'ensoleillement moyen s'établit à 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement.

Les stations météos proches de Banon sont situées à Saint-Christol, dans le Vaucluse, et un peu plus éloignée, à Forcalquier<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.

Risques naturels et technologiques

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Banon est en zone 1a (risque très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39" />, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim" />. La commune de Banon est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim" /> :

  • feu de forêt,
  • inondation,
  • mouvement de terrain.

La commune de Banon n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr" />.

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr" /> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim" />.

Transports

Plusieurs lignes de bus relient Banon aux communes de la région. Les communes desservies sont Apt, Forcalquier, Digne-les-Bains, Avignon, Manosque. Un réseau de bus est également mis en place les jours de marché (le mardi), vers les communes limitrophes.

L'aéroport et la gare TGV les plus proches se trouvent à Avignon.

Banon est desservie par la RD 950, route reliant Saint-Trinit, dans le Vaucluse, à Forcalquier.

Lieux-dits et hameaux

  • Granges-de-Dauban
  • le Largue.

Urbanisme

Typologie

Banon est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,1 %), terres arables (12,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,9 %), zones urbanisées (2,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

La localité apparaît pour la première fois dans les textes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (castrum Banonni).

Selon Charles Rostaing, le nom est formé sur la racine oronymique (désignant une hauteur) * BAN et signifiant corne, pointe. Selon cet auteur, ce toponyme est antérieur aux Gaulois<ref name="Rostaing" />,<ref name="AHP-c11" />. Il est suivi par le couple Fénié<ref name="Fénié" /> et Claude Martel, pour qui cette explication s’applique aussi au Grou de Bane<ref name="lure220" />. Selon Ernest Nègre, Banon vient d’un nom propre germanique, Bano<ref name="TGF" />.

Banon, en vivaro-alpin et en provençal se dit et s'écrit Banon dans la norme classique et Banoun dans la norme mistralienne.

Trois éléments principaux expliquent la toponymie de la commune : le relief, entre plateau d’Albion et montagne de Lure, sa situation dans l’aire linguistique occitane et, bien sur, l’aménagement humain du territoire. Le relief est donc très présent : le Pié d’Enroux est formé sur une évolution locale du latin podium, hauteur<ref name="lure219" />. Le pey de Peymian a la même origine, le nom de cette colline signifiant la montagne du milieu<ref name="lure219" />. Le nom du Puy de Salve est formé sur l’évolution la plus courante en France de podium, et on trouve aussi la Crête de Gamby. La Coueste Chaude (à l’ouest du village) est le versant d’une montagne, dérivé occitan du français côte<ref name="lure221" /> ; d’autres toponymes sont formés à partir des termes adret (versant ensoleillé d’une montagne) et ubac (versant ombragé) : on a ainsi l’Adret et l’Ubac du Grou de Ban, et le hameau de l’Adrech au pied du Grou ; la ferme de l’Ubac au pied du Pié d’Enroux ; la Combe de Vaux est un doublet pléonastique pour désigner une vallée.

Le travail de l’érosion hydraulique sur les roches calcaires a créé des avens, dont au moins un reçoit un nom spécifique, l’Aven de Goutin. Amplifiée par la déforestation, la même érosion arrache des quantités importantes de pierres aux versants des montagnes, et les dépose sur les plaines, recouvrant parfois les terres cultivables : c’est l’origine du nom des Gravières, au sud du village<ref name="lure229" />.

Les zones en hauteur relativement planes et cultivables sont appelées plaines, même si elles sont sur une montagne : ce toponyme est utilisé aux Plaines (en limite nord de la commune) et pour le hameau des Plaines en limite sud, en ruines (avec au-dessus de ces Plaines, le toponyme le Nord des Plaines)<ref name="lure229" />. Le Plan, quant à lui, est une petite plaine<ref name="lure229" />.

L’eau est présente aussi dans la toponymie : on a ainsi la source dite Font des Petits, et une zone marécageuse, la Palud<ref name="lure229" />. Un vallon porte le nom d’Aiguebelle (« belle eau »), la référence à l’eau est plutôt rare dans la toponymie de cette région sèche<ref name="adri23" />.

Le terme grange désigne dans la région une ferme isolée : ce toponyme est présent à la Grange (en limite nord de la commune), encore une fois à la Grange (aux abords du village) et pour les Granges de Dauban<ref name="lure229" />. La colline qui surplombe le village est appelée le Défens : il s’agit d’une zone, possédée par le seigneur ou la communauté, où les troupeaux étaient interdits<ref name="lure229" />. Le Clos de Gardon est une zone cultivable, dont le produit de l’épierrement a servi à clore les champs et les prés d’un mur de pierre sèche<ref name="lure229" />. Les Chastellas indique une fortification d’altitude<ref name="lure229" /> (ce qui est confirmé par les fouilles, voir plus bas), et la Tuilerie un atelier de production de tuiles postérieur au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (auparavant on utilisait le terme tuilière)<ref name="lure229" />.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

La commune est fréquentée à l’époque préhistorique : les découvertes du Paléolithique sont assez nombreuses<ref name="Collier-8" />.

Deux oppidum se trouvent aux Mures et au Chastellard. À Font-Crémat, une villa gallo-romaine et une nécropole ont été découvertes. Un trésor de 700 deniers allant de Néron à Géta a été découvert dans un vase, en 1909<ref name="Collier-37" />, en dehors de nombreuses découvertes isolées<ref name="Collier-36" />. Pendant de la Pax Romana, des ateliers de transformation du fer s’implantent sur le territoire de la commune<ref name="adri28" />. Pendant tout cette période, le territoire de Banon fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard" />.

La romanisation se lit dans des sites tels que les villas de Fouent-Créma : plusieurs villas et ateliers, ou un hameau gallo-romain étaient installés dans la plaine au nord-est de Banon, aux {{#switch: er

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}} de notre ère. À l'époque de la crise de l'Empire romain au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'ensemble est incendié (vers 240-275). Les habitants ne désertent pas la commune, puisque le site est occupé à nouveau au Modèle:S mini, avant un abandon à la fin du siècle, en même temps que le Chastelard de Lardiers, tout proche<ref>Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.73-74</ref>. La zone a ensuite servi de nécropole, la localisation de l'habitat pour cette période n'étant pas déterminée, en plaine à proximité immédiate ou sur une hauteur<ref>Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.76.</ref>.

Alors que le Sud-Est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou" />.

Moyen Âge

Alors que le Chastelard est abandonné, il reste un repère visuel (dans le paysage) et symbolique (dans les mentalités) important : la frontière avec la communauté voisine de Lardiers est fixée sur le versant de l'oppidum, selon un processus qui semble courant<ref>Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.150.</ref>.

Le village est fortifié au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (c’est le castrum banonum des chartes de l’époque)<ref name="adri85" />. Au Moyen Âge, l’église Notre-Dame dépendait de l’abbaye de Cruis, qui percevait les revenus attachés à cette église<ref name="AHP-c72" /> et ceux de la chapelle Saint-Hilaire (disparue) revenaient à l’abbaye de Sénanque<ref name="archeo-provence" />.

Le fief des Simiane (du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à la révolution de 1789) est dévasté par Raymond de Turenne (1391). La communauté de Banon relevait de la viguerie de Forcalquier<ref name="archeo-provence" />.

Temps modernes

Une foire se tient à Banon au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP-c122" /> Baratier et Hilsdesheimer, « carte 122 : Les foires (1713-1789) », in Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Op. cit..

Un moulin à vent existait à Banon (probablement postérieur au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) (ses ruines se trouvent près du Clos de Gardon)<ref name="adri36" />.

Révolution française

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="Alphand" />. Le château médiéval est rasé à la Révolution<ref name="adri36" />.

Époque contemporaine

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 17 habitants de Banon sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.

Comme de nombreuses communes du département, Banon se dote d’écoles bien avant les lois Ferry. L’habitat dispersé la conduit à doubler l’équipement, avec en 1863, deux écoles, installées au chef-lieu et au village du Largue, aux deux extrémités est et ouest de la commune. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9" /> et aux filles : la loi Falloux (1851) impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16" />. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour reconstruire l’école du village du Largue, et pour en construire une nouvelle aux Granges de Dauban<ref name="labadie11" />.

Le village commence à se déplacer au courant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : les habitants commencent à abandonner l’habitat serré des hauteurs pour construire leurs maisons à proximité du carrefour des routes de Sisteron, Apt, Manosque et Forcalquier, vers 1840-1880. Cette nouvelle agglomération est appelée la Bourgade<ref name="adri85" />. L’ancien village n’est pas abandonné immédiatement, puisque l’église y est agrandie, l’hôpital est construit sur les hauteurs. Mais en 1887, le collège est construit dans le nouveau village<ref name="adri36" />, sur la place du Marché<ref name="adri85" />. En 1905, c’est la fontaine à jet d’eau<ref name="adri85" /> de la source des Brieux, alimentée par un aqueduc souterrain de Modèle:Unité<ref name="adri22" />, qui est construite dans le nouveau village. Par la suite, toutes les nouvelles constructions, privées ou collectives, se font dans le village du bas (église en 1911, hôpital en 1930), et dans les années 1950, on commence à convertir les vergers en zone pavillonnaire<ref name="adri36" />.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la culture de la lavande s’implante et une distillerie est créée<ref name="adri91" />.

Au cours de la seconde guerre mondiale, des résistants banonais ont participé au maquis du Contadour en aidant les réfractaires au STO qui s’y cachaient.  Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 décembre 1943, vers 23 heures, les militaires et les policiers allemands arrêtent Pierre Martel, 55 ans, et son fils Louis, 18 ans, l’un et l’autre mécanicien, Henri Martin, 32 ans, exploitant forestier, Robert Icard, 34 ans, cordonnier, Jean André, 30 ans, médecin, marié, un enfant. L’opération se poursuit à Redortiers, où le maire, Justin Hugou, 42 ans, cultivateur, Maurice Meffre, 20 ans, cultivateur et  Louis Joseph, l’instituteur sont à leur tour arrêtés. Le médecin André est accusé par les autorités allemandes de soigner les réfractaires, les autres de les ravitailler, les héberger ou les transporter.

Henri Martin est libéré de la prison des Baumettes fin décembre 1943, le docteur André le 6 février 1944.

Pierre et Louis Martel, Robert Icard, Justin Hugou, Louis Joseph et Maurice Meffre sont déportés de Compiègne en Allemagne par le convoi du 6 avril 1944 : Louis Martel et Robert Icard à Melk puis Ebensse, d’où ils sont libérés le 6 mai 1945, Louis Joseph à Melk puis Mauthausen, d’où il est libéré le 5 mai 1945. Quant à Pierre Martel et Justin Hugou, ils meurent en déportation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la gendarmerie est déménagée à Forcalquier<ref>Raymond Moulin, « La Résistance (1943-1944) », in Barruol, Réparaz et Royer, Modèle:Op. cit., Modèle:P.205.</ref>.

La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945<ref>Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945 </ref>.

Modèle:Article détaillé

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Banon fait partie :

Politique environnementale

Modèle:...

Budget et fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Banon en 2009<ref>Modèle:Lien web</ref>
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 7,80 % 0,55 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 16,00 % 1,32 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 44,50 % 4,18 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 9,40 % 0,94 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance)</ref>).

Jumelages

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe


Modèle:Population de France/section

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L’histoire démographique de Banon, après la saignée des {{#switch: XV

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}}

}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1851. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1954, après plus d’un siècle de baisse, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1841<ref>Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes de Haute- Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Provence historique, tome 21, no 85, 1971, Modèle:P.288.</ref>. Le mouvement s’inverse cependant dès les années 1960, avec une croissance de 50 % en un demi-siècle.

Enseignement

La commune est dotée de deux établissements d’enseignement :

  • une école primaire<ref name="ecole" /> ;
  • le collège du Pays de Banon<ref name="college" />.

Sports

Plusieurs clubs sportifs sont présents sur la commune, dans les domaines variés comme la boxe, le badminton, le handball, le judo, le parapente ou les activités de randonnées, pédestres ou équestres.

Santé

Plusieurs praticiens de santé sont présents à Banon : 3 kinésithérapeutes, 4 médecins, 2 ostéopathes et une pharmacie,

Banon dispose d'un hôpital rural de 68 lits, construit entre 1984 et 1985. Cet hôpital dispose aujourd’hui, d'un service de soins de suite et de réadaptation indifférencié de 20 lits, d'un EHPAD de 48 lits et d'un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) de 25 places. Cet édifice se dresse sur l'emplacement d'un ancien hospice construit par des donateurs appartenant à de vieilles familles locales. Il est servi par une soixantaine de soignants ou agents administratifs et est le premier employeur de la commune.

Équipements et services

La commune dispose de plusieurs services publics, dont :

Cultes

La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure, et le culte catholique est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur<ref>Secteur Montagne de Lure</ref>.

Économie

Aperçu général

En 2009, la population active s'élevait à 435 personnes, dont 68 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5" /> (50 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8" />). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (75 %)<ref name="insee-dossier-local7" /> et travaillent majoritairement dans la commune (62 %)<ref name="insee-dossier-local7" />. L’agriculture est encore très présente avec 32 établissements actifs en 2010<ref name="insee-dossier-local16" />. L'industrie et la construction ont recours à 19 % des actifs. Les services et l'administration emploient un peu plus de 80 %<ref name="insee-dossier-local16" />.

Au Modèle:1er janvier 2011, les établissements actifs dans la commune relèvent principalement du secteur tertiaire soit 231 des 287 établissements<ref name="insee-dossier-local16" />.

Agriculture

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 32 établissements au sens de l’Insee<ref name="insee-dossier-local16" />, et 16 exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture. Ce nombre est en forte baisse dans les années 2000, passant de 27 à 16 en 10 ans<ref name="otex" />. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement décru, passant de 2 043 ha à 1 207 ha, dont 1006 hectares de grandes cultures. Cette surface a doublé au cours des années 2000<ref name="otex" />. Par contre, les établissements pratiquant la polyculture ont disparu, l’élevage ovin et les cultures permanentes (arboricultures diverses (fruits, truffes), lavandin) représentant le reste des cultures<ref name="otex" />.

La vigne, composante de la triade méditerranéenne est présente anciennement à Banon. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs dizaines d’hectare de vigne produisent un vin destiné à l’autoconsommation et à la vente sur les marchés locaux, une petite quantité étant commercialisée sur le marché régional. Modèle:Quand, les surfaces exploitées sont symboliques<ref name="reparaz-medit109" />.

Industrie

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 31 établissements, employant 55 salariés<ref name="insee-dossier-local16" />.

Banon est devenu célèbre par ses petits fromages de chèvre enveloppés dans une feuille de châtaignier sèche et attachés d'une ficelle de rafia. La fromagerie de Banon emploie 38 salariés<ref name="fromagerie-cci" />. 68 tonnes de fromages y sont produits chaque année (pour un poids à l'unité d'environ 100 g), soit la plus petite production pour un AOC en France<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2015, le Banon est le seul fromage appellation d'origine contrôlée et protégée de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les mines de phosphates ont fermé, mais la carrière exploitée par Carrières de Haute-Provence transforme toujours le calcaire local en granulats<ref name="carrières" />.

En 2018 la confiserie Leblanc, après avoir été rachetée par Olivier Baussan, s'installe à Banon dans l'ancien entrepôt de la librairie Le Bleuet<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Activités de service

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait 75 établissements (avec 75 emplois salariés), auxquels s'ajoutent les 35 établissements du secteur administratif, sanitaire et social et de l’enseignement (salariant 156 personnes)<ref name="insee-dossier-local16" />.

Le village se distingue par l'une des plus grandes librairies indépendantes de France, Le Bleuet, qui propose plus de 100 000 titres en rayon.

D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et 5 touristes accueillis pour un habitant<ref name="atlas-hébergement6" />, l'essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande<ref name="atlas-hébergement7" />. La proximité du parc naturel régional du Luberon dynamise ce secteur d'activité sur la commune. Dépourvue d’hôtel<ref name="atlas-hébergement11" />,<ref name="insee-tourisme" />, la commune est néanmoins dotée de plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique :

  • un camping à la ferme<ref name="atlas-hébergement22" /> et un camping classé trois étoiles<ref name="atlas-hébergement26" /> disposant de 94 emplacements<ref name="insee-tourisme" /> ;
  • de nombreux meublés<ref name="atlas-hébergement32" />,<ref name="atlas-hébergement36" />.

Les résidences secondaires apportent une capacité d'accueil non négligeable<ref name="atlas-hébergement44" /> (148 résidences secondaires<ref name="insee-dossier-local17" />).

Fichier:Banon 904.jpg
Librairie Le Bleuet à Banon.

Une grande variété de commerces est présente sur la commune :

  • un bureau d'assurances,
  • une agence immobilière,
  • plusieurs garages et commerces automobiles (secteur qui emploie 39 salariés<ref name="insee-dossier-local16" />),
  • 2 banques,
  • divers restaurants, bars et cafés,
  • divers commerces d'alimentations,
  • plusieurs librairies et points presse, dont Le Bleuet, la plus grande librairie française indépendante en milieu rural,
  • une bijouterie,
  • un fleuriste.

Lieux et monuments

Fichier:Banon 802.jpg
Porte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et calade.

L’enceinte fortifiée du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle subsiste en partie, avec notamment la porte du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle défendue par une bretèche<ref name="Collier-305" />,<ref name="AHP-163" /> (construite en 1600 selon la DRAC et inscrite comme monument historique<ref name="Mérimée" />). Quelques vestiges des fondations et des tronçons de tours subsistent également<ref name="Collier-299" />.

Dans le vieux village, l’ancien hôtel-Dieu, d’architecture archaïque et datant de 1850<ref name="Collier-436" />, a été restauré et les ruelles à arcades sont bordées de maisons du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, dont quelques-unes comportent des éléments d’architecture bois. Certaines ont des devantures anciennes en pierre, de style médiéval mais datant des {{#switch: XVIII

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}}<ref name="Collier-417" />. Dans le haut du village, une maison sous laquelle la rue passe possède une grande cheminée dont le manteau est ornée d'une gypserie datant du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ornée notamment d’une frise à deux lions allongés<ref name="Gypserie" />. À l’écart du village, gouffre du Caladaire.

L’un des deux pigeonniers qui subsistent à la particularité d’être collectif. Les tours de deux anciens moulins à vent sont conservées, au Vieux Montsalier et à la ferme Notre-Dame<ref name="Collier-431" />. Une des rares cheminées d’usine (d’une briqueterie) du département est située à Banon<ref name="Collier-415" />.

L’habitat dispersé explique la présence de nombreuses chapelles, et de deux paroisses au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence" />. Banon possède deux églises anciennement paroissiales : l’église Saint-Marc est située au sommet du bourg ; elle est de style roman et date de 1652<ref name="Collier-212" />. Elle abrite un ex-voto de 1864 représentant une femme couchée avec son époux priant la Vierge Marie<ref name="Collier-532" />. L’église Saint-Just-et-Notre-Dame-des-Anges<ref name="AHP" />, ou église basse, située en bas du bourg, fut construite de 1909 à 1911. La voûte s’est effondrée en 1950 et a été remplacée par un plafond. Elle est dotée d’un petit clocher-tour<ref name="Collier-391" />.

Les nombreuses chapelles sont la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours<ref name="archeo-provence" /> des Granges-de-Dauban (1769<ref name="Collier-231" />) ; Saint-Marc, au Largue<ref name="archeo-provence" />. Au moins quatre autres chapelles ont disparu<ref name="archeo-provence" />.

La chapelle Notre-Dame-des-Anges, isolée sur le plateau, date en partie de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier-121" />,<ref name="labadie29" />. Il est possible que sa fondation soit plus ancienne, étant implantée sur un lieu occupé à l’époque gallo-romaine<ref name="archeo-provence" />. Elle était d’abord appelée Sainte-Marie-du-Largue. L’abside est en cul-de-four, avec un chevet plat ; le chœur est encadré par deux chapelles. La voûte de la nef a probablement été refaite au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier-121" /> au cours des nombreux travaux qu’elle subit sous le régime du Concordat. Deux chapelles latérales encadrent la travée de chœur<ref name="labadie29">Jean-Christophe Labadie, Des Anges, Musée départemental d’art religieux, catalogue de l’exposition à la cathédrale Saint-Jérôme (5 juillet-30 septembre 2013), 2013, Modèle:ISBN, Modèle:P.29.</ref>. La porte est surmontée de voussures appuyées sur des colonnettes. Deux statues d’anges portant des phylactères l’encadrent. Le clocher-mur est surmonté d’une statue de la Vierge Marie<ref name="labadie29" />.

Sites naturels

Avens :

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune

Banon et le cinéma

Banon est le village où se déroule l'histoire de L'Homme qui plantait des arbres de Jean Giono. L'adaptation en film d'animation de Frédéric Back (1987) remporta un l’Oscar du meilleur court-métrage en 1988.

Dans La Femme du Boulanger de Marcel Pagnol, on apprend que le boulanger interprété par Raimu dans le film de 1938 avait été boulanger à Banon où sa femme allait tous les matins à l'église de Banon.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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