Abbaye de Saint-Évroult

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Modèle:Infobox Édifice religieux L’abbaye de Saint-Évroult (également citée sous le nom d'abbaye d'Ouche) est une ancienne abbaye bénédictine construite sur l'actuel territoire de la commune de Saint-Évroult-Notre-Dame-du-Bois (Orne). Elle est en ruines et fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref name="PA00110920">Modèle:Base POP Mérimée</ref>.

Histoire

Fichier:AbbayeSaintEvroultSceau.png
Sceau de Reginaldi, abbé de Saint-Évroult (1214).
Fichier:Abbaye de Saint-Évroult 5.JPG
Vue de la nef avec un pilier de la tour et le transept sud.
Fichier:Abbaye de Saint-Évroult 1.JPG
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Vue sur la nef vers le transept avec les deux murs latéraux.
Fichier:Abbaye de Saint-Évroult 3.JPG
Vue de la nef vers le transept avec le détail des pieds de colonnes.

La fondation

L'abbaye de Saint-ÉvroultModèle:Efn ou abbaye d'Ouche apparaît dans les textes rédigés en latin médiéval sous les formes Sanctus Ebrulfus Uticensis, c'est-à-dire abbaye Saint-Evroult d'Ouche ou tout simplement plus tard Sanctus Ebrulfus. Elle appartient au diocèse de Lisieux puis, après la Révolution, au diocèse de Sées. Elle est réputée pour avoir été fondée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> par saint Évroult sous le nom d’« abbaye d’Ouche », dont on trouve mention pour la première fois dans un diplôme de Charles le Simple en l'Modèle:Nobr : monasterio que vocatur Uticus<ref>François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. Modèle:P..</ref>, c'est-à-dire d’Utica, du pays d'Ouche.

Évroul, originaire de Bayeux, est un courtisan de Modèle:Souverain2, fils de Clovis. Il jette les fondations de sa retraite dans la forêt d'Ouche en 567 et devient le chef de quinze monastères et de Modèle:Unité. Il place son couvent sous l'invocation de saint Pierre et sous la règle de saint Benoît<ref name="IQEOA0">Louis-François du Bois, Histoire de Lisieux, ville, diocèse et arrondissement, Modèle:T., pages: 5 à 8.</ref>.

Lorsque la tourmente des raids scandinaves s’abat sur la partie de la Neustrie amenée à devenir la Normandie, du milieu du {{#switch: jusqu'au début du

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: X|-| – | X }}Modèle:S mini- siècle
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}}, le monastère d’Ouche semble avoir, selon toute vraisemblance, échappé à la fureur des Hommes du Nord, contrairement à la plupart des abbayes de l’actuelle Normandie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En effet, Saint Evroult avait désiré fonder une communauté isolée du monde ; à l’écart des principaux axes de circulation et préservée par l’abri des profondes frondaisons de la forêt alentour, l'abbaye d'Ouche a ainsi été soustraite au pillage. Fait extraordinaire, elle conserve les reliques de son saint fondateur et de ses disciples, tandis que tous les autres monastères du diocèse de Sées, à l’image de la plupart de ceux de la province ecclésiastique de Rouen, comme Jumièges, se voient contraints de translater leurs trésors sacrés vers des régions épargnées par les incursions scandinaves. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce n'est pas des Vikings païens qu'est venu le coup fatal qui a abattu l'abbaye d'Ouche et signé la disparition de la communauté religieuse établie par saint Evroult pour une durée d'un siècle, mais des soldats chrétiens d'Hugues le Grand, duc des Francs.

Le monastère pré-normand est restaurée à partir de 1050 sous le vocable de saint Évroult par Guillaume Giroie et ses neveux Robert et Hugues de Grandmesnil, appartenant à deux importantes familles normandes : les Giroie, et les Grandmesnil. Ils reçoivent le soutien d’abbayes telles que l'abbaye Notre-Dame du Bec et l’abbaye de Jumièges. L'église est construite en 1050 et dédiée à la Vierge Marie, puis à saint Pierre et à saint Évroult, le Modèle:Date-.

Le développement

Guillaume Giroie se retire à l'abbaye du Bec, confie à l'abbé Herluin la direction de Saint-Évroult, qui envoie Lanfranc comme prieur. Les dons se multiplient.

Pendant l'abbatiat de l'abbé Meinier qui reçoit en 1081, la deuxième et dernière reine normande Mathilde qui dote l'abbaye, l'édifice grandit et l'abbé voit avant de mourir en 1089, le cloître, la salle capitulaire, le réfectoire, le dortoir, les offices, la cuisine et les bâtiments communs protégés par des fossés et ouvrages de défense. En 1091, l'abbé Serlon d'Orgères devient évêque de Sées. Sous Roger du Sap, le nombre de moines passe de 80 à 115 et l'abbaye fonde une succursale, le prieuré Saint-Martin de Noyon-sur-Andelle en 1107, mais sur les 115 religieux, beaucoup prennent le chemin du diable, et des dissensions internes et externes avec les évêques et les seigneurs laïcs sont nombreuses. Saint-Évroult est au faîte de sa grandeur<ref>Léon de La Sicotière, Le département de l'Orne, archéologique et pittoresque, Modèle:P..</ref>.

Le déclin

  • En 1094, Robert de Bellême, comte d'Alençon, rançonne l'abbaye.
  • Le Modèle:Date-, Henri Beauclerc vient en l’abbaye de Saint-Évroult lors d’une campagne contre les seigneurs de Bellême. Il accorde alors une charte rétablissant un certain nombre de droits à l’abbaye. C'est seulement dans les années 1120, que l'investiture de l'abbé par la crosse et l'anneau a été abandonnéeModèle:Sfn.
  • En 1119, le seigneur de la Ferté-Frênel ravage le monastère et en 1136, le seigneur de Laigle incendie le couvent et Modèle:Nobr du bourg.
  • En 1231, l’abbaye est reconstruite, le gros des travaux se poursuit jusqu'en 1284.
  • En 1258, lors de la visite d'Eudes Rigault, archevêque de Rouen, l'abbaye compte trente-et-un moines dont neuf prêtres<ref>Journal des visites pastorales d'Eude Rigault, archevêque de Rouen, Modèle:P..</ref>.
  • En 1332, la tour de l'église qui s'est effondrée est reconstruite.
  • Entre 1388 et 1450, l'abbaye souffre des ravages des Anglais.

La richesse de l'abbaye suscite des convoitises, et, déjà, en 1392, un abbé commendataire, Modèle:Guillaume II de Vergé, archevêque de Besançon et cardinal, a obtenu la commende, mais elle est révoquée par le pape Modèle:Souverain2 en 1395. En 1484, Jacques de l'Espinasse est le dernier abbé régulier, et après lui vont se succéder cardinaux, princes, archevêques, évêques, aumônier du roi qui ne s'occupent que d'accroître leurs profits. Cette mise en commende dépouille le monastère de ses plus importants privilèges, entraîne la perte d'émulation, du zèle pour l'étude et un relâchement de la discipline<ref>Louis-François du Bois, Histoire de Lisieux, ville, diocèse et arrondissement, Modèle:T., Modèle:P..</ref>.

  • En 1532, Modèle:Henri VIII, roi d'Angleterre, abjure le catholicisme et prive l'abbaye de ses biens en Angleterre.
  • En 1556, le roi Modèle:Henri II autorise une coupe de bois pour soigner de nombreux religieux malades, réparer l'abbaye et les forges<ref>Cahiers de l'inventaire: La métallurgie normande, Modèle:P..</ref>.
  • En 1588, l'église est brûlée par le seigneur d'Échauffour pour se venger des Ligueurs.

Les bénédictins de Saint-Évroult adhèrent à la réforme de la congrégation de Saint-Maur en 1628. Les prieurs mauristes nommés de 1675 à 1778 construisent et réparent l'abbaye. 1675 : construction de la bibliothèque, 1681 : réparation du dortoir, 1684 : beaucoup d'augmentations et de réparations, 1693 : décoration du réfectoire, 1708 : infirmerie, 1711 : décoration de l'hospice, 1723 : couverture des clochers en ardoises, 1729 : réparations, 1749 , l'hospice est terminé, 1755 : décoration de la sacristie, 1776 : jardin devant le grand dortoir, 1778 : sculptures dans le cloître<ref>Louis-François du Bois, Histoire de Lisieux, ville, diocèse et arrondissement, Modèle:T., Modèle:P..</ref>.

La fin

Le Modèle:Date-, l'Assemblée nationale déclare les biens donnés à l'Église comme biens nationaux. Le prieur, le sous-prieur, dix profès et un frère convers quittent l'abbaye, l'abbé commendataire étant François Bareau de Girac, évêque de Rennes. En 1790, la municipalité de Notre-Dame-du-Bois obtient l'église abbatiale pour en faire son église paroissiale. Le Modèle:Date-, la tour du transept s'écroule et entraîne avec elle les voûtes et les arcades supérieures. L'abbaye est ruinée et ses pierres alimentent un four à chaux<ref>Abbé Dupont: L'abbaye de Saint-Evroult, paroisse de Touquette-en-Ouche de 1789 à 1815, Modèle:P..</ref>.

La bibliothèque

Fichier:AbbayeSaintEvroultLettrines (2).png
Manuscrit du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec ex-libris.

Si Orderic Vital, Serlon et Lanfranc ont marqué l'histoire de l'abbaye, elle est aussi connue pour ses copistes, Bérenger, Goscelin, Rodolphe, Bernard, Turquetil et Richard. Rodolphe Malcouronne, frère de Guillaume Giroye est instruit en grammaire, logique, astronomie et musique, Goisbert est un savant médecin. La bibliothèque de Saint-Évroult possède plusieurs manuscrits précieux des pères de l'Église qui sont consultés par les bénédictins pour leurs belles éditions<ref>P.C. Maurey d'Urville: Recherches historiques sur la ville, les évêques et le diocèse de Séez, Modèle:P..</ref>.

  • L'inventaire de la bibliothèque en 1791 comprend Modèle:Unité dont Modèle:Nobr et brochures dont : la Bible en cinq langues en douze volumes, Histoire des concils en trente-deux volumes, Les Saints pères en douze volumes, Les œuvres de saint Augustin en six volumes, Saint Thomas en six volumes, Bibliothèque des prédicateurs en dix-sept volumes, Bibliothèques et histoire des auteurs ecclésiastiques en cinquante-sept volumes, Histoire et mémoires de l'Académie en Modèle:Nobr
  • Le chartrier : Modèle:Nobr, Administration des fiefs, dîmes, rentes : Modèle:Nobr, Titres concernant le prieuré : Modèle:Nobr<ref>Léon de La Sicotière, L'Orne archéologique et pittoresque, Modèle:P..</ref>.
  • Enluminures : Lectionnaire de l'office de Saint-Evroult d'Ouche, seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Base Enluminures du Ministère de la Culture, Origine: B.M. Alençon, ms 0128, f: 026v.</ref>. Sacramentaire à l'usage de l'abbaye de Saint-Evroult d'Ouche de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Base enluminures du Ministère de la Culture, Origine: B.M. Rouen, ms 0273.</ref>. Traités musicaux de Gui d'Arezzu<ref>Traités musicaux de Gui d'Arezzu, graduel de Saint-Evroult, 1101-1200, manuscrit, lettrines pages: 6v, 17v, 46v, 59v, ex-libris, page: 159v, visible sur Gallica.</ref>.

Le temporel

L'abbaye de Saint-Évroult est une abbaye riche avec environ Modèle:Unité de rente. Elle a le titre de baronnie, le droit de chasse et l'exemption du droit de Tiers-et-Danger dans la forêt de Saint-Évroult.

  • Dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Évroult, les chartes concernent plus de Modèle:Nobr dont : Barou : patronage, dîmes et droits, Bailleul : dîmes, Beaunay : patronage, Bocquencé : patronage, dîmes, moulin du Bourgez, rentes et redevances, Bonsmoutin : patronage, dîme, Crossey: terres, Champhault : dîmes et terres, Cernières : patronage et dîmes, Croisilles : patronage et terres, Chartres : vin, Coleville : dîmes, Couvieray : terres, chapelles de Saint-Denis et de Saint-Évroult, Douet : patronage, dîmes, terres, droits et redevances, Échauffour : patronage, dîmes, terres, rentes et bois (forêt de Saint-Évroult), Émienville : patronage et dîmes, nombreuses chartes sur Notre-Dame-du-Bois, des mines<ref>Cartulaire de Saint-Evroul, latin 11055, Modèle:P..</ref>.
  • Dans le pouillé du diocèse de Lisieux, en 1350, l'abbaye de Saint-Évroult possède les bénéfices de Modèle:Nobr dont Le Sap, Fourneville, Montreuil l'Argillé, Bocquenncé, Notre-Dame-du-Hamel, Échauffour, Le Merlerault, Le Noyer Menard, Touquettes.
  • Dans le pouillé du diocèse de Sées, l'abbaye a le patronage des églises de Moulins, Bonsmoulins, Sainte-Gauburge, Meheru, Hauterive, Saint-Cenery-de-Girey, Médavy, Rabodanges, Damblainville et Sainte-Eugenie<ref>Auguste Longnon, Pouillé de la Province de Rouen, Modèle:P..</ref>.
  • En Angleterre, avant la confiscation de ses biens par Modèle:Henri VIII, roi d'Angleterre en 1532, l'abbaye possède de nombreux domaines, manoirs, paroisses et un prieuré dans la ville de Ware (Hertfordshire), fondé par Guillaume le Conquérant, qu'elle donne aux chartreux de Bethléem de Shene en 1414<ref>Léon de La Sicotière, Le département de l'Orne, archéologique et pittoresque, Modèle:P..</ref>.
  • En 1789, les recettes de l'abbaye sont de Modèle:Unité pour Modèle:Unité de dépense dont Modèle:Unité pour la nourriture et l'entretien des religieux. Leurs biens : l'enclos de l'abbaye, une portion de la Grosse Forge de Pont-d'Œuvre, les fermes du Noireau, de l'étang, de la Gastine, onze chevaux, cinq vaches, des caves pouvant contenir vingt-cinq tonneaux et deux tonnes, des meubles et objets précieux, les meubles de l'hôtellerie, les tabisseries et la bibliothèque<ref>Abbé Dupont, L'abbaye de Saint-Evroult, paroisse de Touquette de 1789 à 1815, Modèle:P..</ref>.

La métallurgie

Fichier:AbbayeSaintEvroultForges.png
Carte des forges et tréfilerie de l'abbaye de Saint-Évroult en 1720.
  • Dans le duché de Normandie, sept baronnies sont des baronnies fossières, l'abbaye de Saint-Évroult, l'abbaye de Lyre, l'abbaye de Saint-Wandrille et les baronnies de Ferrière, Gacé, la Ferté-Frênel et des Bottereaux près de Glos-la-Ferrière. Elles ont le droit de faire travailler dans leurs forêts, une fosse charbonnière, et à cause de cette fosse de forger et de faire fer en grosses forges. Les moines bénédictins de Saint-Évroult s'adonnent au Moyen Âge au travail du fer. L'acquisition en 1364 de la forêt d'Échauffour fournit à ses barons fossiers une source de combustible. En 1669, la forêt d'Échauffour ou forêt de Saint-Évroult couvre Modèle:Unité.
  • En 1307, un jugement confirme les droits de l'abbaye, de ses bûcherons et charbonniers dans sa forêt. Avant l'apparition du haut-fourneau et du procédé indirect, le minerai de fer est réduit dans des bas-fourneaux.
  • L'abbaye se dote d'un haut-fourneau et d'une affinerie vers 1493. En 1532, coexistent le procédé direct et le procédé indirect. En 1556, le roi Modèle:Henri II autorise une coupe de bois pour réparer la grosse forge et l'augmenter d'une fonte et d'un fourneau. En 1634, l'abbaye construit la première tréfilerie de Normandie à l'emplacement de l'ancien moulin de Notre-Dame. La tréfilerie cesse son activité vers 1750 et la forge vers 1800, l'affinerie est détruite et remplacée par une tréfilerie en 1818. L'évolution de la production est donnée par les baux, Modèle:Unité à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Unité au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Unité en 1789. Vendue comme bien national, l'affinerie de Pont-Œuvre se compose de huit bâtiments, atelier, logement d'ouvriers, écurie, étable et magasin à fer. Le fourneau sur l'étang de Saint-Père comprend des logements ouvriers et deux halles à charbon<ref>Cahiers de l'inventaire, La métallurgie normande, Modèle:P..</ref>.

Description

Fichier:Abbaye de Saint-Évroult dans Monasticon Gallicanum.jpg
L'abbaye de Saint-Évroult au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Fichier:AbbayeSaintEvroultRuines1845.png
Modèle:Centrer
Fichier:AbbayeSaintEvroultPlan.png
Plan reconstitué de l'abbaye de Saint-Évroult.
  • L'abbaye de Saint-Évroult est implantée sur un terrain en pente douce vers l'est et la rivière de Saint-Évroult. Le cadastre napoléonien de 1826 garde les traces du système hydraulique avec, à l'ouest du site le ruisseau de la Fontaine Saint-Évroult dont les aménagements traversent l'enclos de l'abbaye. Le parcellaire, la présence du pressoir, donnent des limites qui semblent correspondre au Monasticon Gallicanum du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle même si l'artiste a pris quelques libertés avec la forme de la cour principale et des jardins.
  • L'église construite à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis à nouveau au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est achevée au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle s'orne de sculptures d'influences bourguignonnes. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'abbaye est dotée d'un porche et d'un mur d'enceinte. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, construction en retour des murs d'enceinte et d'un logis abbatial en briques<ref name="PA00110920" />.
  • L'organisation de l'abbaye sépare les deux fonctions, la partie ouverte aux hôtes et aux convers et l'espace des religieux, avec un accès par la porte principale au nord, desservant une grande cour avec la maison du frère procureur, le logis abbatial et son jardin clos de murs, à l'ouest du cloître, l'accès à l'hôtellerie, le cellier, la cuisine et au-dessus l'infirmerie, les annexes de fonctionnement: écurie, étable, granges, cellier, pressoir, caves à vin et au sud, l'accès aux champs.
  • L'église avec la nef, le transept et le chœur a Modèle:Unité de long, 97 avec les chapelles, la nef Modèle:Unité de large, le transept Modèle:Unité de large y compris les murs. La voûte a Modèle:Unité de haut et la grande fenêtre du transept s'ouvre sur Modèle:Unité de hauteur. Le portail est composé d'une grande ogive avec des colonnes supportant à hauteur d'homme les statues des évangélistes dans des niches, avec, au-dessus une foule d'anges. Deux tours s'élèvent au-dessus du portail, une tour de Modèle:Unité de haut à la croisée du transept. Une galerie de petites ogives règne autour de la nef.
  • Le cloître au sud de l'église et un carré de Modèle:Unité de côté avec une fontaine au centre. Il s'ouvre sur les bâtiments réguliers.
  • La salle capitulaire, dans le prolongement du transept sud et à l'est du cloître a Modèle:Unité de longueur et Modèle:Unité de largeur avec des arcs ogivaux appliqués au mur extérieur de l'église, les arcs en plein cintre ont de beaux chapiteaux et un groupe de têtes. Dans le prolongement de la salle capitulaire, au rez-de-chaussée, le chauffoir, le scriptorium et les ateliers des religieux, à l'étage, la bibliothèque, un grand dortoir de Modèle:Unité sur 10 et au sud un petit dortoir sur deux étages de Modèle:Unité sur Modèle:Unité de largeur.
  • Le réfectoire, au sud du cloître, fait Modèle:Unité de long sur Modèle:Unité de largeur pour une hauteur de Modèle:Unité sans piliers<ref>Léon de La Sicotière, Le département de l'Orne, archéologique et pittoresque, 1845, page 98 bis.</ref>.
  • Des fouilles récentes ont mis en évidence la présence d'un bâtiment primitif du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à l'emplacement de la salle capitulaire et des sépultures du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>A. S. Vigot, La salle capitulaire de l'abbaye de Saint-Évroult-Notre-Dame-du Bois, rapport final d'opération archéologique : fouille programmée, pour Éveha</ref>.

Les objets

Fichier:AbbayeSaintEvroultChasse.png
Châsse de l'abbaye de Saint-Évroult.

Deux châsses du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de l'abbaye de Saint-Évroult sont classées Monuments historiques à titre d'objets<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>.

Une châsse en forme de maison de Modèle:Unité de longueur, Modèle:Unité de largeur et Modèle:Unité de hauteur est revêtue de plaques de cuivre doré sur lesquelles se trouvent, sur les deux faces, des feuilles d'argent avec des figures repoussées des douze apôtres. Sur le toit, un saint personnage est entouré de quatre évangélistes. L'ensemble est décoré de pierres rouges et bleues.

Une autre châsse, plus grande, de Modèle:Unité de longueur, Modèle:Unité de largeur et Modèle:Unité de hauteur, est recouverte de plaques de cuivre et d'argent<ref>Léon de La Sicotière, Le département de l'Orne, archéologique et pittoresque, page 98 ter.</ref>.

Un reliquaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle composé d'une ampoule en cristal de roche, recouvert d'une chape en vermeil où sont enchâssées des perles fines. L'ensemble mesure Modèle:Unité de hauteur pour un diamètre d'ouverture de Modèle:Unité et une largeur maximale de Modèle:Unité<ref>Musée de Normandie, n° DSAN-83-1219-12. Ce reliquaire est décrit dans Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, 1829-1830, Modèle:P. et une gravure dans l'Atlas 1829-1830, planche: Modèle:XI.</ref>.

Héraldique et sigillographie

Fichier:SaintEvroultBlason.PNG
Blason de l'abbaye de Saint-Évroult.

Armoiries : burelé d'or et d'azur de 10 pièces, à l'escarboucle à huit rays, fleurdelysée, d'or, brochant sur le tout<ref>Alfred Canel, Armorial de la province des villes de Normandie, Rouen: A. Péron, 1849.</ref>.

Sceaux :

2861 : Reginaldi, 1214, sceau ovale, Modèle:Unité, l'abbé debout, crossé, tenant un livre, SIGILEM REGINALDI, ABBATIS SANCTI EBRULFO.

2862 : Nicolas, 1245, sceau ogival, Modèle:Unité, l'abbé debout, tête nue, crossé, tenant un livre ouvert, accosté à gauche d'un buste monacal de profil, champ fretté, SIGILUM NICOLAI ABBATIS DE SANCTO EBRULFO, contre-sceau: l'abbé de la face à mi corps.

2863 : R…, 1444, ogival, Modèle:Unité, dans une niche gothique, saint Évroult crossé, tenant un livre, au-dessous : l'abbé crossé.

2159 : Antoine Barberini, cardinal, évêque de Turculum, abbé commendataire de Saint-Évroult, 1657, ovale, Modèle:Unité, un écu portant trois abeilles, une croix surmontée d'un chapeau de cardinal, devant: une croix de Malte, le tout, supporté par six anges<ref>G. Demay: Inventaire des sceaux de la Normandie</ref>.

Liste des abbés

Modèle:Boîte déroulante/début Selon une liste fournie par le Gallia christiana<ref>La France pontificale (Gallia christiana), histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours, divisée en 17 provinces ecclésiastique. Rouen</ref> et le Normannia monastica<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Abbés réguliers :

  • Saint-Evroult
  • Raginger, souscrit au concile d’Attigny en 765.
  • Théodoric, Thierry de Mathonville 1050-1057
  • Robert de Grandmesnil 1059-1061, mort en 1079 abbé de Sainte-Euphémie, en Calabre.
  • Osberne, fils d’Herfast 1061-1066Modèle:Efn, moine de la Sainte-Trinité de Rouen, prieur de l'abbaye de Cormeilles.
  • Mainier d'Échauffour 1066-1089Modèle:Efn, fils de Gosselin d’Échauffour. Il a choisi comme prieur Foulque de Guernanville, qui devient en 1078 abbé de Saint-Pierre-sur-Dives.
  • Serlon d'Orgères 1089-1091, devenu évêque de Sées en 1091.
  • Roger du Sap 1091-1122Modèle:Efn, il vit la dédicace de l’église abbatiale sous son abbatiat.
  • Garin des Essarts 1123-1137
  • Richard de Leicester 1137-1140Modèle:Efn, il participe au concile de Latran.
  • Renouf 1140-vers 1159, moine de Saint-Évroult, prieur de Noyon.
  • Bernard 1159-1159, déposé car il a endetté l’abbaye.
  • Modèle:Robert II de Blangy 1159-1177Modèle:Efn, moine du Bec.
  • Raoul de Sainte-Colombe 1177/1178-1189
  • Modèle:Richard II 1189-1190
  • Renaud 1190-1214, il ramena les reliques de saint Evroult, saint Aile et saint Ausbert de Rebais.
  • Herbert -1217
  • Geoffroi -1218
  • Roger de Salmonville -1233
  • Nicolas -1247, il devint en 1247 chartreux à Val-Dieu.
  • Richard du Val-Corjon -1269
  • Nicolas de Villiers -1274, il abdiqua.
  • Guillaume de Montpinçon 1281
  • Geoffroi de Girouart 1281-1303
  • Thomas du Douet Artus -1309
  • Nicolas de Pont-Chardon -1316
  • Raoul Grant -1318, ancien prieur de Ware en Angleterre.
  • Richard de Tiercelin -1334
  • Nicolas Hébert -1352
  • Elie Jean du Bois 1366
  • Philippe le Breton -1392
  • Guillaume de Vergy 1392-1395, abbé commendataire, archevêque de Besançon et cardinal.
  • Robert le Tellier 1395-1408, ancien prieur de Saint-Hymer, abbé régulier.
  • Michel de Philippe -1439, ancien prieur de Saint-Martin de Noyon
  • Robert l’Apostole -1459
  • Guillaume le Seilleys -1466
  • Jacques de l’Espinasse -1484, dernier abbé régulier de Saint-Evroult.

Abbés commendataires :

Membres illustres

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Édifices religieux de Normandie Modèle:Portail