Cheikha Remitti

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Modèle:Infobox Biographie2 Cheikha Remitti, ou simplement appelée Rimitti, de son vrai nom Sadia Bedief, née le Modèle:Date de naissance à Tessala, près de Sidi-Bel-Abbès, en Algérie, et morte le Modèle:Date de décès à [[18e arrondissement de Paris|Paris Modèle:18e]]<ref>Relevé des fichiers de l'Insee</ref>, est une célèbre musicienne et chanteuse de raï algérienne. Elle était surnommée la « Mamie du Raï », dont elle était la figure féminine et féministe majeure dans l'histoire de la musique en Afrique du Nord<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Biographie

Cheikha Remitti est née en Algérie à Tessala (ville située près de Sidi Bel-Abbès, en Oranie) le Modèle:Date. Elle est d'origine de Ammi Moussa, Wilaya de Relizane de la grande tribu berbère Beni-Ouragh<ref>musiqueray.org Cheikha Rimitti.</ref>,<ref name=lemonde>lemonde.fr Cheikha Rimitti, chanteuse algérienne.</ref>,<ref name=afrik.com>afrik.com Cheikha Rimitti n’est plus.</ref>.

Cheikha Rimitti fut une des premières femmes à chanter, comme les hommes, sur fond de flûte gasba et de long tambour galal. À ce style, elle a ajouté le langage cru et le style rugueux, presque parlé, des meddahates, qui initient les adolescentes aux joies et aux pièges de l'amour en chantant pour des assemblées exclusivement féminines<ref name=universalis>universalis.fr RIMITTI CHEIKHA</ref>. Elle fut une chanteuse considérée comme la mère spirituelle du raï et comme la mère du raï moderne<ref name="Le Monde Archives">lemonde.fr ALGERIE CLES/le raï.</ref>,<ref name=hibamusic.com>hibamusic.com Cheikha Rimitti.</ref>.

Elle a composé plus de 200 chansons, constituant un véritable « répertoire réservoir » dans lequel se serviront allégrement ses successeurs (comme « La Camel », reprise et popularisée par cheb Khaled). Pour tous les musiciens de raï, elle incarne une reine, « LA » grande dame vénérée par tous les chanteurs de la jeune génération qui voient en elle « la Mère du genre » (Rachid Taha lui dédie une chanson, « Rimitti »)<ref name=hibamusic.com/>. Elle restera cependant analphabète toute sa vie<ref name=nytimes/>. « C'est le malheur qui m'a instruit, les chansons me trottent dans la tête et je les retiens de mémoire, pas besoin de papier ni de stylo »<ref name=nouvelobs>nouvelobs Cheikha Rimitti n’est plus.</ref>.

Elle est imprégnée très jeune par le chant rural<ref name=lemonde />. Orpheline, élevée par des « patrons » qu’elle a quittés à l’adolescence pour suivre une troupe de musiciens nomades, les Hamdachis, la jeune Saïda<ref name=lemonde /> connait la misère et les épidémies avant de se lancer dans la chanson dans les années 1940, avec l'aide du musicien Cheick Mohamed Ould Ennems<ref name=abidjan>abidjan Cheikha Rimitti.</ref>, à Relizane, Oran et Alger. Comme pour Cheikh Hamada, il serait simpliste de dire qu'elle est une chanteuse de raï ; Cheikha Rimitti est l'une des chanteuses algériennes les plus appréciées du MaghrebModèle:Référence souhaitée.

Après l'Indépendance, ses chansons lui valent d'être censurée par certains politiques algériens<ref name=lemonde />,<ref name=hibamusic.com/>. Rimitti provoqua à la fois en effet le gouvernement censeur et l'Islam strict. Chantant l'amour, la femme, l'alcool, les corps emmêlés, la liberté, le féminisme… et présidant des fêtes arrosées, elle a très vite été ignorée par l'Algérie officielle. Elle s'attire une réputation sulfureuse dès son premier succès, Charrak gatta en 1954, dans lequel certains voient une attaque contre le tabou de la virginité (« Il me broie, me bleuit // il m'attise. il m'abreuve, je dis je pars et je passe la nuit // malheur à moi qui ai pris de mauvaises habitudes »)<ref name=lemonde />,<ref name=hibamusic.com/>. Pour l'anecdote, on raconte qu'elle gagne son surnom en chantant dans les bars, celui-ci proviendrait en effet de l'injonction « Remettez, remettez-moi ça ! » (une tournée) : « rimitti », avec l'accent<ref name=lemonde />.

En 1971, elle subit un terrible accident de voiture en Algérie, trois de ses musiciens sont tués et elle tombe dans le coma<ref name=lemonde2005>lemonde.fr Cheikha Rimitti : « Je suis là, et les jeunes se sont évaporés »</ref>. En 1976, elle effectue un pèlerinage à La Mecque, et arrête l'alcool et le tabac, ce qui n'aura aucune incidence sur les thèmes de ses chansons<ref name=sheldon>Modèle:Ouvrage</ref>.

Cheikha Rimitti s'installe à Paris en 1978, où elle anime les soirées dans des cafés communautaires<ref name=lemonde/> (dont le célèbre " Bedjaïa Club", un café situé près de la station Stalingrad, en plein cœur du Modèle:18e arrondissement)<ref name=abidjan/> jusqu'au Festival de Bobigny en 1986, qui lance la mode raï dans l'Hexagone<ref name=lemonde/>. Modèle:Référence nécessaire

Rimitti n'était pas femme à s'endormir. Elle avait touché un nouveau public à la fin des années 1990 en tentant des expériences, comme dans Sidi Mansour (1994) avec Robert Fripp (de King Crimson), Flea, le bassiste des Red Hot Chili Peppers et East Bay Ray (des Dead Kennedys)<ref>Modèle:Lien web</ref> (qu'elle n'a cependant pas rencontrés)<ref name="nytimes">nytimes.com Cheikha Rimitti, 83, Rebel of Algerian Music, Is Dead.</ref>, ou dans le plus électronique N'ta Goudami (2005), littéralement « Toi, devant moi », son ultime enregistrement (sorti chez BecauseMusic, le label d'Amadou et Mariam et de Manu Chao)<ref name=lemonde/>.

Elle donne un concert en 1994 à l'Institut du monde arabe<ref name=lemonde/> ainsi que dans les grandes capitales mondiales (New York<ref name=nytimes/>, Paris, Londres, Amsterdam, Stockholm, Genève, Madrid, Milan, Berlin, Le Caire)<ref name=hibamusic.com/>. L'album Nouar (2000) a obtenu le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros<ref name=lemonde/>.

Cheikha Rimitti est morte le Modèle:Date-, deux jours après son concert au Zénith de Paris où elle chantait avec les « chebs », notamment Khaled<ref name=lemonde />. Avec son humour légendaire, elle disait qu'elle comptait bien les remettre à leur placeModèle:Référence souhaitée.

Discographie sélective

  • 1954 : Charak Gatâa, Pathé
  • 1994 : Sidi Mansour
  • 1996 : Ghir al Baroud
  • 1996 : Cheika
  • 2000 : Trab Music
  • 2000 : Nouar
  • 2001 : L'étoile du Rai
  • 2001 : Live European Tour 2000
  • 2001 : Salam Maghreb
  • 2005 : N'ta Goudami

Hommages

Notes et références

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Liens externes

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