Valle de los Caídos

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Modèle:Titre en italique Modèle:Infobox Monument Modèle:Lang, précédemment Valle de los Caídos<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, est un monument espagnol de l’époque franquiste, situé dans la vallée de Cuelgamuros (Sierra de Guadarrama), sur la commune de San Lorenzo de El Escorial dans la Communauté autonome de Madrid, à moins de Modèle:Unité au nord-ouest de la capitale espagnole.

La construction du monument, qui regroupe une basilique catholique, une abbaye et une croix haute de 150 mètres<ref>Modèle:Lien web</ref>, fut ordonnée par le dictateur espagnol Francisco Franco en 1940. L'édification, menée entre 1940 et 1959, fut l'œuvre de quelque 20 000 prisonniers politiques républicains condamnés aux travaux forcés<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Par la suite, en 1958, le Caudillo décida d'en faire un mausolée pour l'ensemble des combattants morts de la guerre civile y compris les combattants républicains, pourvu qu'ils fussent catholiques.Modèle:Référence nécessaire.

Les restes de Modèle:Unité sont disséminés dans le monument<ref>Modèle:Lien web</ref>, jusque dans les fondations<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. La sépulture de Francisco Franco, enterrée dans la crypte depuis 1975, fut exhumée le 24 octobre 2019 pour sa relocalisation au cimetière de Mingorrubio d'El Pardo. Celle de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole, demeure également dans la crypte. Son exhumation et postérieure relocalisation a été décrétée le 20 avril 2023<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Construction

Dirigée par les architectes Pedro Muguruza et Diego Méndez, la construction de la basilique, au cœur de la Castille, au nord-ouest de Madrid, à quelques kilomètres de l'Escurial dans la vallée de Cuelgamuros, commence en 1942. L'inauguration a lieu, en présence du général Franco, le Modèle:Date-.

Cet hommage fait aux morts de la guerre civile est édifié officiellement pour réconcilier républicains et franquistes, en permettant à toutes les régions d'Espagne d'envoyer les dépouilles qui allaient se retrouver privées de sépulture, dix ans après leur inhumationModèle:Référence nécessaire. En effet, à cause d'un décret encore en vigueur, la sépulture d'origine ne pouvait être utilisée indéfiniment sans donner lieu à un transfert des restes vers une fosse commune ou un caveau pour les plus aisés. C'est pourquoi, par ordre ministériel daté du Modèle:Date-, ladite basilique entend offrir une demeure éternelle à des Espagnols morts, ayant été baptisés et dont les proches en ont fait la demande. Selon le décret-loi du Modèle:Date-, Modèle:Unité peuvent désormais y reposer sans distinction sociale ou politique et ce en dépit de l'opposition du jésuite P. Guerrero. Celui-ci réclame en Modèle:Date-, dans un article de la Razón y Fe, que le repos éternel soit accordé aux seuls morts de son camp.

En dépit des donations privées pour Modèle:UnitéModèle:Référence nécessaire, les retards dans sa construction donnent lieu à des réévaluations du budget, obligeant les autorités publiques à solliciter d'autres types de financement comme les bénéfices de la loterie annuelle du Modèle:Date- et diverses manifestations de charité. Contrairement à certains projets moins solennels, les contribuables espagnols, eux, ne participent pas.

Excepté les condamnés à perpétuité, qui voient leurs peines commuées à Modèle:Unité, les autres volontaires obtiennent deux jours de réduction pour un jour travaillé. Sur un total de Modèle:Unité, 243 seulement sont concernés par la proposition de réduction des peines. Celle-ci est mise en place pendant les premières années et ensuite abandonnée par manque de volontaires spécialisés.Modèle:Référence nécessaire

Parmi eux, se trouvent l'écrivain Manuel Lamana et Nicolas Sánchez Albornoz, deux étudiants, condamnés aux travaux forcés pour avoir tracé des graffiti sur les murs de l'université en 1948, qui réussissent par la suite à s'enfuir et dont l'histoire est racontée dans le film Modèle:Lang de Fernando Colomo en 1998. Selon les chiffres officiels, entre 14 et 18 personnes au total sont mortes dans ce chantier situé en pleine montagne.Modèle:Référence nécessaire

Le monument, créé sous le patronage d'une fondation du chef de l'État, est placé sous la surveillance du patrimoine national par un décret du Modèle:Date-. Depuis 1982, il dépend administrativement du nouvel organisme chargé de la gestion des biens culturels.

Architecture

Fichier:Tombe Franco.jpg
Tombe du Général Franco jusqu'au 24 octobre 2019.

Un escalier monumental mène à l'entrée du complexe, qui comprend également un monastère bénédictin depuis le Modèle:Date. Les quinze mystères du rosaire sont représentés sur la massive porte d'entrée en bronze de Modèle:Unité de hauteur, et juste en dessous, les douze apôtres. L'ensemble a été réalisé en 1956 par le sculpteur Fernando Cruz Solis.

Dès l'entrée de la basilique, un panneau en marbre indique que « Francisco Franco, Caudillo de España », a inauguré le monument le Modèle:Date- et que le pape Jean XXIII l’a érigé en basilique le Modèle:Date-.

La principale particularité architecturale de la basilique est d'avoir été creusée sous une colline de la Sierra de Guadarrama. La longueur totale de la crypte est de Modèle:Unité sous terre. Le long tunnel (axe d'entrée) qui mène à la croisée et au transept se divise en plusieurs parties. La première partie comprend l'accès avec vestibule (long de Modèle:Unité), le second vestibule et un espace intermédiaire, alors que la deuxième partie est la nef haute et large de Modèle:Unité avec de chaque côté trois chapelles. Un dernier tronçon mène à la croisée et au transept (long de Modèle:Unité). Quatre grands personnages disposés de chaque côté de ce dernier tronçon et vêtus comme les pleureurs du Moyen Âge rappellent le caractère de mausolée du transept. Ces allégories représentent respectivement l'armée de terre, de l'air, la marine et les milices. De chaque côté de la croisée sont situées la chapelle du Saint Sacrement et celle de la Sainte Mise au Tombeau. La Sacristie jouxte ces deux chapelles alors que les sépultures de Primo de Rivera et du général Franco sont situées de part et d'autre de la croisée, l'une tournée vers l'axe d'entrée et l'autre vers le chœur des moines.

Croix

Fichier:Valle de los caidos by forcy-cruz frontal vertical.jpg
La croix et ses statues.

Une croix de pierre de Modèle:Unité de haut, la plus grande du monde, surmonte la montagne <ref>Modèle:Article </ref>. Construite entre 1950 et 1956, elle est située au-dessus-même de la croisée. Huit statues monumentales sont représentées aux quatre coins de sa base (les quatre évangélistes et les quatre vertus cardinales).

Un monument symbolique

Fichier:Sacristie Valle de los Caisdos.jpg
« Tombés pour Dieu et l'Espagne ».

Les sépultures de José Antonio Primo de Rivera (du Modèle:Date au Modèle:Date) et de Franco (de Modèle:Date- jusqu'au Modèle:Date-, date de son exhumation) sont situées au pied de l'autel, du côté de la nef. Les ossuaires réunissent également les dépouilles de Modèle:Unité inhumés anonymement dans des ossuairesModèle:Référence nécessaire. Outre ses aspects figuratifs, l'ensemble architectural était doté d'une fonction idéologique : en rassemblant des morts des deux camps, Franco développait ainsi la rhétorique mystique et nationaliste caractéristique du franquisme tout en cherchant à imposer un symbole d'unité nationaleModèle:Référence nécessaire. Mais comme Javier Martín Artajo se le demandait dans Ya daté du Modèle:Date-, Modèle:Citation.

Tous les Modèle:Date-, une Sainte Messe au Caudillo y est célébrée dans le cadre des célébrations au général Franco. Y sont célébrées l'œuvre de Franco lorsqu'il dirigeait l'Espagne et les valeurs franquistes (l'ordre, le catholicisme, la tradition et la patrie).

Le chercheur Francisco Ferrándiz du CSIC décrit le monument comme « une tranchée franquiste protégée par l'extrême-droite<ref>Modèle:Article.</ref> ».

Polémiques

Une première polémique eut lieu le Modèle:Date- quand le journal de centre-gauche El País publia les protestations de ceux qui entendaient s'opposer aux exhumations de Franco et Primo de Rivera. Joaquín Leguina qualifia un pareil projet « d'absurde et d'arbitraire », ajoutant « ils font partie de notre Histoire, laissons-les en paix ».Modèle:Référence nécessaire

En 2005, le monument a été au centre d'une polémique quand les formations politiques de gauche alliées dans la coalition du premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero ont demandé la fermeture sinon la réhabilitation du mémorial, faisant part de leur souhait que la tombe du dictateur et celle du dirigeant phalangiste José Antonio Primo de Rivera soient transférées vers des cimetières privés.Modèle:Référence nécessaire

En visite officielle en Espagne en Modèle:Date-, le président russe Vladimir Poutine a effectué un parallèle inattendu entre le lieu abritant la dépouille du général Franco (lieu qu'il avait visité lors d'une visite privée dans les années 1990) et le mausolée qui expose celle de Lénine à Moscou, conservé « pour éviter de semer la division dans la société ». S'opposant à tout parallèle entre les deux régimes, il faisait remarquer que si la personnalité de Franco était controversée, il avait été enterré dans un Panthéon avec tous les honneurs, et que les Russes n'avaient pas moins souffert que les Espagnols pendant leur propre guerre civile.Modèle:Référence nécessaire

Une recommandation du Conseil de l'Europe de Modèle:Date-, condamnant « avec fermeté les multiples et graves violations des droits de l'homme commises en Espagne par le régime franquiste de 1939 à 1975 », demande que soit mise en place une exposition permanente et pédagogique sur le franquisme, rappelant les souffrances des prisonniers républicains sous le régime et, en particulier, « expliquant comment elle [la Basilique] a été construite par des prisonniers républicains ». La polémique existe en effet, puisque chacun d'eux obtenait un jour de réduction de peine pour deux jours travaillés<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En Modèle:Date-, le gouvernement a demandé et obtenu de la Fondation Francisco Franco que la cérémonie religieuse traditionnelle en l'honneur des morts de la guerre civile ne mentionne plus explicitement le Caudillo ni le fondateur de la phalange, Primo de Rivera, et que tous les insignes politiques et drapeaux de l'époque franquiste restent en dehors de la basilique<ref> El Valle de los Caídos quiere librarse de los 'ultras' </ref>. Cette démarche eut lieu dans le cadre du projet de loi mémorielle déposé par le gouvernement Zapatero visant à retirer les symboles du régime franquiste des frontons des établissements publics appartenant à l’État espagnol.

Le Modèle:Date-, le Congrès des députés adopte une résolution fondée sur la loi sur la mémoire historique demandant au gouvernement que les dépouilles de Francisco Franco et de José Antonio Primo de Rivera soient exhumées de la basilique et déplacées vers un endroit du site moins en vue. Le gouvernement n'avait toutefois pas l'obligation de faire suite à cette demande<ref>Espagne: les députés réclament que Franco quitte son mausolée, La Libre Belgique, 11 mai 2017</ref>. En Modèle:Date-, le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez annonce vouloir transférer la dépouille de Francisco Franco vers un autre endroit<ref>Modèle:Article.</ref>, conformément à sa décision antérieure de faire du mausolée un monument dédié à « la reconnaissance et à la mémoire de tous les Espagnols<ref>Modèle:Article.</ref> ». Le Modèle:Date-, le gouvernement espagnol adopte un décret qui établit que la dépouille de Franco devra être exhumée avant la fin de 2018<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, la Cour Suprême espagnole autorise l'exhumation du corps de Franco, afin que celui-ci soit inhumé dans le cimetière du Pardo<ref>[1].</ref>, ce qui a été fait le Modèle:Date-.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} José Luis Sancho, Santa Cruz del Valle de los Caidos, Reales Sitios de Espana, Patrimonio Nacional, 2004
  • José Maria Gironella, Les Cyprès croient en Dieu .(2 tomes), éditions Plon, 1961
  • José Maria Gironella, Un million de morts (2 tomes), éditions Plon, 1963.

Articles connexes

Liens externes

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