Caroline Branchu

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Modèle:Infobox Biographie2 Rose Thimoléone Caroline Branchu, née Marie Rose Chevalier à Paris le Modèle:Date-<ref name=":0">Acte naissancearchives.paris.fr (Modèle:P.)</ref> et morte à Passy le Modèle:Date-<ref>Acte décès archives.paris.fr (Modèle:P.)</ref>, est une soprano française.

Formation

Ses remarquables dispositions musicales lui valent la protection du chevalier de Saint-George, célèbre violoniste qui la fait entrer au Conservatoire de Paris le Modèle:Date-. Elle en sort avec le premier prix de chant en Modèle:Date- et celui de déclamation lyrique en Modèle:Date-. Elle y a notamment pour professeurs Dugazon et Garat. Ce dernier, qui la tient en haute estime, écrit en Modèle:Date- : Modèle:Citation

Débuts à l’Opéra

Engagée à l’Opéra, alors théâtre de la République et des Arts, elle débute le Modèle:Date- Modèle:Date- dans Œdipe à Colone de Sacchini<ref name=":2">Modèle:Article</ref>, puis dans Iphigénie en Aulide de Gluck. Très vite, elle devient la coqueluche du public, suscitant l’inquiétude de ses rivales. Ainsi Modèle:Mlle, première chanteuse de l’Opéra<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Citation Peu de temps après, la future duchesse d’Abrantès écrit en effet<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Citation

Le Modèle:Date-<ref>Acte de mariage archives.paris.fr (Modèle:P.) </ref> elle épouse le danseur Isaac Branchu. En Modèle:Date-, elle se trouve à la Modèle:5e, après Modèle:Mmes Maillard, Latour, Henry et Armand, dans l’ordre des préséances des cantatrices.

Maîtresse de Napoléon ?

Ce serait dans le rôle d’Iphigénie, le Modèle:Date-, tout de suite après la paix d'Amiens, que Caroline aurait attiré l’attention de Napoléon et serait devenue sa maîtresse. En tout état de cause, sa carrière connaît alors une belle accélération : elle passe du Modèle:5e au Modèle:2e parmi les cantatrices de l’Opéra, derrière Modèle:Mme Maillard<ref name=":0" />.

Le Modèle:Date-, elle devient officiellement cantatrice de la musique particulière de Napoléon, puis première chanteuse de la Chambre impériale, avec 3 000 francs de traitement, et 2 000 à son mari, danseur intégré dans le corps de ballet. À la retraite de Modèle:Mme en Modèle:Date-, Caroline passe enfin au premier rang des cantatrices de l’Opéra.

Une diva avant l’heure

Elle tient durant sa carrière pas moins de 91 rôles et s'illustre dans ses interprétations de Gluck, Piccinni, Paisiello, Cherubini, Spontini. On compte parmi ses plus belles créations La Vestale, pour laquelle elle joue Julia lors de la première en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Fernand Cortez, Les Bayadères, Les Abencérages, La Jérusalem délivrée, Olympie.

Retraite

Caroline prend sa retraite le Modèle:Date- avec une représentation d’Olympie (recette : 12 300 francs environ). Elle s’enflamme alors pour un aventurier désargenté, de vingt ans son cadet, Claude-Charles Pierquin de Gembloux. On connaît le déroulement et la fin malheureuse de l’idylle par les billets échangés par les amants, qui se piquaient tous deux de poésie, et par la correspondance entre Caroline, quand son compagnon l’abandonne pour se marier en 1832, et son amie Marceline Desbordes-Valmore. Les deux femmes sont en effet très liées et logent même ensemble au 19 rue Buffault à Paris<ref>Modèle:Ouvrage</ref> du 8 avril au 17 juin 1837, avant le départ de Caroline Branchu pour Orléans<ref name=":1" />.

Elle est inhumée dans la Modèle:23e du cimetière du Père-Lachaise à Paris<ref>Modèle:Ref-Bauer-Père-Lachaise</ref>. Son buste se trouve à l’Opéra, où se trouvait également, entre 1859 et l’incendie de 1873, un portrait peint par Isidore Péan du Pavillon, élève de David.

Famille

Son père, le capitaine Jean-Joseph Chevalier de Lavit (1753-1809)<ref>Modèle:Lien web</ref>, fils du colonel Jean Joseph de Lavit (1703-1782) et de l'esclave qu'il avait affranchie Martonne Valentin<ref>Modèle:Lien web</ref>, épouse Madeleine Brocard en 1777. Le couple a une autre fille, Laure, qui épouse en 1800 le peintre Jean Koechlin<ref>Modèle:Lien web</ref>. Née en 1778 à Paris, Caroline Branchu laissait dire, comme Pauline Duchambge, qu'elle était née aux Antilles<ref name=":1" /> et a affirmé s'être mariée à 17 ans<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Plusieurs biographies fournissent des éléments d'état civil erronés<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Avec son mari Isaac Branchu, ils ont deux enfants, Henri (mort en mai 1818) et Paméla<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Isaac Branchu est atteint de démence<ref>José Pons, Caroline Branchu à son zénith, dans Les Bayadères de Catel (Palazzetto Bru Zane, collection Opéra français, 2014).</ref> et meurt en novembre 1824 à Montmartre<ref name=":1" />.

Jugements

  • Berlioz qui voyait en elle « la tragédie lyrique incarnée », louait « le type de ces voix de soprano, pleines et retentissantes, douces et fortes, capables de dominer les chœurs et l’orchestre et pouvant s’éteindre jusqu’au murmure le plus affaibli de la passion timide, de la crainte et de la rêverie. »
  • Le critique musical François-Joseph Fétis écrit, en 1860 : « Toutes les qualités se trouvaient réunies en elle… la puissance, l’étendue de la voix, un large et beau mécanisme de chant, un sentiment expressif et dramatique, enfin un jeu de physionomie intelligent et passionné, tels étaient les avantages par lesquels elle conquit d’abord la faveur du public. L’impression qu’elle produisait était irrésistible dans son rôle de début (Didon), dans ceux d’Alceste, de la Vestale, d’Ipermestre dans les Danaïdes. Quels que fussent ses succès, elle ne les considéra que comme des engagements envers le public. Ses études ne se ralentirent pas et jusqu’à la fin de sa carrière, elle reçut les conseils de Garat qui lui avait transmis ses belles traditions. »

Sources

  • Francis Ambrière, Le Siècle des Valmore, Seuil, Paris, 1987.
  • Francis Ambrière, Marceline Desbordes-Valmore et les siens, Seuil, Paris, 1987.
  • Patrick Barbier, La Vie quotidienne à l’opéra au temps de Rossini et Balzac, Hachette, Paris, 1987.
  • André Rouanet de Vigne-Lavit, Caroline Branchu de Lavit, diva de l’Opéra et amie de Napoléon, Centre de généalogie et d’histoire des Isles d’Amérique, Cahier no 40, Modèle:Date-.

Notes et références

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Liens externes

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