Charles-Marie Widor

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 7 septembre 2023 à 12:38 par 81.250.133.36 (discussion) (Ajout de la date de création de "Ecce Joanna, Alleluia !" (1925). Source : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k540116w/f3#)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Infobox Musique classique (personnalité)

Charles-Marie Widor, né le Modèle:Date de naissance à Lyon<ref>Modèle:Lien web</ref> et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un organiste, professeur et compositeur français.

La célébrité de sa Toccata de la Symphonie no 5 opus 42 en fait l'une des pièces pour grandes orgues les plus jouées encore de nos jours.

Biographie

D’abord élève de son père Charles-François (1811-1899), organiste à Saint-François de Sales (Lyon), il le remplace sur le banc de l’orgue paroissial à 11 ans, avant de poursuivre ses études à Bruxelles avec Fétis (théorie, composition) et Jacques-Nicolas Lemmens (orgue).

En 1860, il revient à Lyon, où il est organiste de Saint-François. Vers 1865, il s'installe à Paris et assiste Saint-Saëns à la Madeleine à partir de 1868. En 1870, il est nommé suppléant de Lefébure-Wély à l'orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice. Il ne fut jamais officiellement titularisé à ce poste qu’il tint pendant 64 ans.

Il est nommé professeur d’orgue au Conservatoire de Paris de 1890 à 1896, succédant à César Franck. Il reprend ensuite la classe de composition musicale de Théodore Dubois lorsque celui-ci est nommé directeur de l'établissement (1896-1905). Il compte parmi ses élèves les organistes Louis Vierne, Albert Schweitzer, Charles Tournemire et Marcel Dupré, ainsi que Henri Libert<ref> Modèle:Lien web.</ref> (organiste de la Basilique Saint-Denis), Arthur Honegger, Edgar Varèse et Darius Milhaud. Widor réforme en profondeur l'enseignement de l'orgue en préconisant notamment Modèle:Pas clair, de même que la connaissance des grandes œuvres de Jean-Sébastien Bach.

À partir de 1880, il a publié sous le pseudonyme d'« Aulétès » des critiques musicales dans le journal L'Estafette.

En 1882, il est lauréat du prix Chartier de l'Institut pour sa production de musique de chambre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1892. Il est élevé à la dignité de grand officier par décret du Modèle:Date-. Élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1910, il en est nommé secrétaire perpétuel le Modèle:Date-. Il épouse Mathilde de Montesquiou-Fézensac (née en 1883), le Modèle:Date-.

Ami de la comtesse de Béarn, née Martine de Béhague, Widor est en quelque sorte son maître de chapelle pendant vingt ans pour les concerts organisés dans la "Salle byzantine" de la rue Saint-Dominique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En 1921, il fonde avec Francis-Louis Casadesus, le Conservatoire américain de Fontainebleau qu’il dirige jusqu’en 1934<ref>Isidor Philipp et Nadia Boulanger y ont enseigné.</ref>.

Comme virtuose de l’orgue, Widor s'est produit dans 23 pays. Il a fait de nombreuses tournées en Europe (France, Allemagne, Pays-Bas, Portugal, Italie, Suisse et Pologne), sans oublier l’Angleterre et la Russie. Il est souvent invité à inaugurer des instruments de Cavaillé-Coll comme ceux de Notre-Dame de Paris, Saint-Germain-des Prés, Saint-Ouen de Rouen, du palais du Trocadéro et le nouvel orgue de sa paroisse natale, Saint-François de Lyon.

Il joue en public jusqu'à l'âge de 90 ans et démissionne de son poste à Saint-Sulpice le Modèle:Date-<ref>La seule critique de Widor concernant le grand orgue de Saint-Sulpice était que la Pédale lui semblait un peu faible avec seulement 12 jeux sur une centaine. Pour souligner sa retraite en 1933, la paroisse lui a offert Modèle:Incise deux jeux additionnels pour la Pédale, soit un Principal 16' et un Principal 8', installés par Pleyel-Cavaillé-Coll à l’extérieur du buffet sur des sommiers séparés.</ref>. Marcel Dupré, son élève et assistant, lui succède.

Il meurt à son domicile 3 rue de Belloy dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e arrondissement]] de Paris le 12 mars 1937<ref>Son acte de décès (n°528) dans les registres de décès du 16e arrondissement de Paris pour l'année 1937.</ref>.

Il est inhumé dans une crypte située sous l'église<ref>Église Saint-Sulpice, Tombes et sépultures dans les cimetières et autres lieux</ref>.

Compositions

Fichier:Charles-Marie Widor, Ferruccio Busoni, Isidor Philipp.jpg
Charles-Marie Widor avec Ferruccio Busoni et Isidor Philipp au restaurant Foyot, rue de Tournon à Paris, vers 1910.

Charles-Marie Widor laisse une centaine d'œuvres environ. Il est l'auteur d'œuvres de musique de chambre, dont des quintettes avec piano, des trios et des sonates pour violon, il rencontre un certain succès avec un opéra, Les Pêcheurs de Saint-Jean, en 1905. Il est toutefois plus connu pour ses compositions de musique orchestrale, notamment son poème symphonique la Nuit de Walpurgis, sa Fantaisie pour piano et orchestre, ses deux Concertos pour piano, son Concerto pour violoncelle, et, surtout, ses dix symphonies pour orgue.

La musique d'orgue de Widor est conçue pour les grandes orgues symphoniques Aristide Cavaillé-Coll que l'on trouve dans plusieurs des principales églises de Paris (Notre-Dame de Paris, La Madeleine, Notre-Dame-de-Lorette, Saint-Vincent-de-Paul, Saint Sulpice, etc.). Certains mouvements de ses symphonies, notamment cette fameuse Toccata qui termine la Symphonie nº 5 opus 42, la Marche pontificale de la Symphonie Modèle:N°, ou encore l'Allegro ouvrant la Symphonie Modèle:N°, sont d'une grande virtuosité.

Widor est résolument le premier symphoniste de la littérature pour orgue. Il connaissait la musique allemande, mais son goût est bien plus dans une tradition française de la suite, et pour l'art qui ne s'annonce pas. Il appelait ses grandes œuvres Symphonies, mot qui les lie à la tradition symphonique allemande, mais les symphonies de Widor sont bien autres que des symphonies classiques en quatre mouvements. Les huit premières symphonies pour orgue de Widor ressemblent plus aux suites françaises qu'aux symphonies de Beethoven. Elles sont composées de cinq ou six mouvements caractéristiques, tels que Prélude, Marche, Menuet, Pastorale, Toccata. Les deux dernières symphonies, Gothique (pour Noël) et Romane (pour Pâques), sont remarquables pour leur usage du grégorien dans un contexte qui résume tout l'art de leur compositeur.

On continue toujours à jouer ses compositions, notamment sa fameuse Toccata, mouvement final de sa Modèle:5e Symphonie pour orgue, dont la célébrité a fini par occulter le reste de son œuvre. Sa musique a été à l'honneur lors du mariage d'Élisabeth II, reine d'Angleterre en 1947.

Widor est par ailleurs l'auteur d'un traité d'orchestration. Il l'a conçu comme un complément au traité d'orchestration de Berlioz, rendu nécessaire selon lui par les progrès des instruments depuis la rédaction de ce dernier ouvrage alors universellement adopté par les compositeurs de musique symphonique.

Œuvres instrumentales

Modèle:Colonnes

Œuvres vocales

Modèle:Colonnes

Musique de théâtre

  • Conte d’Avril op. 64 (1885) : musique de scène
  • Maître Ambros : drame lyrique en 4 actes et 5 tableaux de François Coppée & Auguste Dorchain (réduction pour piano publiée chez Heugel, 1886)
  • Jeanne d'Arc. Légende mimée en 4 tableaux : I, Domrémy, II, La Délivrance d'Orléans, III, Le Bûcher, IV, L'Apothéose, Chant militaire. Poésie d'Auguste Dorchain. Musique de Ch. M. Widor. Paris, Hippodrome, 25 juin 1890 (éd. Paris, Hamelle, s. d.)
  • Les pêcheurs de Saint-Jean, opéra (1904, Heugel)
  • Nerto WoO (1924, Heugel)

Publications

  • Charles-Marie Widor, Initiation musicale, Librairie Hachette, coll. des Initiations, Paris, 1923, 159 p.
  • Charles-Marie Widor, Technique de l'orchestre moderne (faisant suite au Traité d'instrumentation et d'orchestration de Berlioz), Henry Lemoine & Cie, Paris, Bruxelles, 1904.

Discographie

Honneurs

Décorations

Hommages

Le compositeur Edgar Varèse, qui a été son élève, avait conservé une grande admiration pour l'homme et pour l'œuvre<ref>France Musique. Lundi 23 mai 2022. 23h-00h. Les Trésors de France Musique : « Rencontres Américaines avec Edgard Varèse : Une archive de 1964 ».</ref>.

Dans le Modèle:16e arrondissement de Paris, la rue Charles-Marie-Widor lui rend hommage.

L'astéroïde (6829) Charmawidor, découvert en 1991, est nommé en son honneur<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

  • Anne-Isabelle de Parcevaux, Charles-Marie Widor, Paris, Bleu Nuit Éditeur (collection Horizons, Modèle:N°), 2015, 176 p.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Giuseppe Clericetti, Charles-Marie Widor : la Francia organistica tra Otto e Novecento, préface de Guy Bovet, Zecchini, Varese, 2010, VIII-272 p. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Giuseppe Clericetti, « Il Fondo Widor della Biblioteca di Villa Medici » in Studiolo, VIII, Académie de France à Rome, 2010, Modèle:P..
  • Marc Honegger, Dictionnaire de la Musique - Les Hommes et leurs Œuvres, Paris, Bordas, 1970.
  • Paul-Gilbert Langevin, Musiciens de France, la génération des grands symphonistes, Paris, La Revue Musicale, 1979.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John R. Near, Widor: A Life Beyond the Toccata, Eastman Studies in Music, University of Rochester Press, 2011, 612 p. Modèle:Commentaire biblio

Liens externes

Modèle:Autres projets

Bases de données et dictionnaires

Modèle:Liens

Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin

Modèle:Portail