Devanagari

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Modèle:En-tête label Modèle:Unicode langues indiennes Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Système d'écriture

La devanagari<ref>Prononcé \de.va.na.ɡa.ʁi\ (voir wikt:devanagari). Aussi parfois écrit Modèle:Graphie en français ou, variablement selon la transcription, Modèle:Graphie, Modèle:Graphie, voire Modèle:Graphie.</ref>, du sanskrit Modèle:Langue, est une écriture alphasyllabaire utilisée pour le sanskrit, le prâkrit, le hindi, le népalais, le marathi et plusieurs autres langues indiennes. C’est une des écritures les plus employées en Inde du Nord et au Népal.

Histoire

Origine

Comme la quasi-totalité des écritures indiennes, la devanagari descend de l'écriture brahmi<ref name="Coulmas136">Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="note">Sauf indication contraire, lorsqu'une transcription sera utilisée pour rendre compte des lettres de la devanagari avec les lettres de l'alphabet latin, on utilisera la recommandation de Wikipédia sur la transcription des langues indiennes.</ref>, plus précisément de l'écriture gupta<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

On retrace les origines de la devanagari autour du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, vraisemblablement comme une modification du siddham. Elle remplaça peu à peu l'écriture sharda<ref group="note">Cette écriture est toutefois longtemps restée en usage pour noter le cachemiri.</ref> dans une grande partie du nord de l'Inde.

La devanagari est maintenant l'une des écritures les plus employées de l'Inde, étant majoritairement utilisée pour écrire le hindi, langue de loin la plus parlée en Inde<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé</ref>. Le hindi écrit en devanagari est également une langue officielle de l'Inde<ref>Constitution indienne, citée dans {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé.</ref>, il en est de même pour le népalais écrit en devanagari, « langue de la nation » du Népal<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé</ref>. Cette écriture sert aussi à écrire entre autres le marâthî et le sindhi. Traditionnellement, dans le nord de l'Inde, c'est avec elle qu'on écrivait le sanskrit<ref name="Coulmas136" />.

Des langues moins parlées utilisent également cette écriture : le bihari, le bhili, le konkani, le bhodjpuri, le nepalbhasa. Il arrive que le cachemiri fasse également usage de la devanagari, bien qu'il utilise principalement l'alphabet arabe sous une forme modifiée.

Étymologie

Le terme devanagari vient du sanskrit. Il se décompose en :

Ce mot qualifie donc cette écriture de « citadine divine ». Le nom peut aussi être abrégé en « nagari »<ref name="MontautJoshi19">Modèle:Harvsp</ref>.

Caractéristiques générales

Fichier:Varanasi Transparente.png
Affichage commercial utilisant la devanagari (ici à Varanasi).

La devanagari s’écrit horizontalement, de gauche à droite, ne fait pas de distinction entre majuscules et minuscules<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Elle est reconnaissable à la barre horizontale (« potence », « ligne de tête ») continue sous laquelle sont attachés les caractères<ref group="note">Ce n'est cependant pas la seule écriture indienne à avoir cette caractéristique.</ref>. Cette barre s'interrompt brièvement pour certains caractères ouverts en haut<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Elle est également interrompue entre les mots dans les langues modernes mais peut recouvrir plusieurs mots d'affilée en sanskrit dans le cas des composés et des sandhi<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Dans l'écriture manuscrite, la barre est tracée après avoir écrit un mot en entier<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Elle utilise maintenant les mêmes signes de ponctuation que l’alphabet latin, sauf parfois pour les fins de vers et de phrases dans l’écriture traditionnelle<ref name="Snell16">Modèle:Harvsp</ref>. Il existe des variantes pour certains caractères.

C'est une écriture quasiment phonétique, où un symbole représente toujours le même phonème, même s'il existe quelques variations d'une langue ou d'un dialecte à l'autre. L'unité de base — appelée akshara (du sanskrit Modèle:Langue, signifiant « lettre, caractère »<ref>akṣara dans Modèle:Harvsp</ref>) — est constituée soit d'un groupement d'une ou plusieurs consonnes consécutives éventuellement suivies d'une voyelle, soit d'une voyelle seule<ref name="Coulmas134">Modèle:Harvsp</ref>. Lorsqu'une voyelle suit une consonne, elle est représentée par un signe diacritique attaché à cette consonne. Lorsque plusieurs consonnes se suivent, elles sont représentées par une ligature. L’akshara constitue souvent, mais pas toujours, une syllabe d'un mot<ref name="Coulmas136" />.

Contraintes de présentation

La barre horizontale sous laquelle s’inscrivent la plupart des lettres de base est jointive graphiquement avec les barres horizontales des lettres de base précédentes et suivantes, quand elles en ont une. Lors de la justification de texte, il est permis d’allonger l’interlettrage entre les aksharas, en conservant cette jonction graphique qui identifie les mots. Mais la forme graphique de l’akshara reste normalement inchangée (en particulier, le demi-glyphe vertical danda, lié graphiquement à la droite de certaines lettres pleines et qui représente graphiquement la voyelle implicite dans la lettre pleine, ne doit pas s’écarter du demi-glyphe représentant la lettre morte correspondante).

Les aksharas délimitant les syllabes, la césure est permise presque n’importe où dans un mot entre deux aksharas. Toutefois, pour que cette césure respecte les syllabes phonétiques ou sémantiques, la devanagari permet de transcrire un groupe de consonnes en deux parties distinctes en forçant la dernière consonne du premier groupe à adopter une forme pleine explicitement privée de sa voyelle associée, mais malgré tout séparable. Dans ce cas, ce groupe de consonnes est lié logiquement à l’akshara précédente terminé par une voyelle comme si c'était des consonnes finales, et la césure dans ce cas ne sera pas permise avant ce groupe de consonnes.

Exemple

Texte en devanagari (langue hindi)
सभी मनुष्यों को गौरव और अधिकारों के मामले में जन्मजात स्वतन्त्रता और समानता प्राप्त है। उन्हें बुद्धि और अन्तरात्मा की देन है और परस्पर उन्हें भाईचारे के भाव से बर्ताव करना चाहिये।<ref>Version corrigée de celle disponible dans Modèle:Harvsp.</ref>
Texte en transcription latine (IAST)
Sabhī manuṣyoṃ ko gaurav aur adhikāroṃ ke māmle meṃ janmajāt svatantratā aur samāntā prāpt hai. Unheṃ buddhi aur antrātmā kī den hai aur parspar unheṃ bhāīcāre ke bhāv se bartāv karnā cāhiye.
Traduction en français
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

L’alphasyllabaire

L'écriture devanagari différencie de façon fondamentale les voyelles des consonnes dans le fonctionnement de leur représentation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Voyelles

Fichier:Devanagari matras.svg
La lettre क accompagnée des matras (en rouge) associées respectivement aux voyelles अ, आ, इ, ई, उ, ऊ, ऋ, ॠ, ए, ऐ, ओ et औ.

Une voyelle peut être rendue par deux signes différents selon qu’elle suit une consonne (forme dépendante) ou non (forme indépendante)<ref>Modèle:Harvsp</ref> :

  • dans le premier cas, la voyelle dépendante est représentée par un signe diacritique — appelé matra<ref name="MontautJoshi22">Modèle:Harvsp</ref> (मात्रा) — qui peut être lié à droite, à gauche, en dessous ou au-dessus de la consonne après laquelle elle est prononcée ;
  • dans le second cas, la voyelle indépendante est une akshara à part entière.

(Beaucoup de glyphes ont une prononciation très différente selon les langues. Ils sont présentés avec "/" séparant les variantes.)

Symboles représentant les voyelles
Voyelle indépendante Voyelle dépendante après प Transcription Prononciation (API)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
प (seul) a Modèle:SAPI / Modèle:SAPI<ref name="Coulmas134" /> / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI
पा ā Modèle:SAPI / Modèle:SAPI
पि i Modèle:SAPI / Modèle:SAPI
पी ī Modèle:SAPI / Modèle:SAPI
पु u Modèle:SAPI/ Modèle:SAPI
पू ū Modèle:SAPI / Modèle:SAPI
पृ ɻ / ɾi / ru
पॄ ɹː / ruː
पॢ l̩ / li / lru
पॣ l̩ː / liː / lruː
पॅ ê Modèle:SAPI
पॆ ĕ Modèle:SAPI
पे e / ē Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI
पै ai Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI
पॉ ô Modèle:SAPI
पॊ ŏ Modèle:SAPI
पो o / ō Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI
पौ au Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI / Modèle:SAPI

Les voyelles [u] et [uː] ne s'écrivent pas avec les matras habituelles quand elles suivent un र isolé<ref name="MontautJoshi22" /> :

Cas particulier après र
Voyelle indépendante Voyelle dépendante
रु
रू

Nasalisation

Il y a plusieurs cas de nasalisation de consonnes ou de voyelles pouvant être rendus :

  • soit par un bindu (बिन्दु), un point suscrit (par exemple avec अ : अं)
  • soit par un candrabindu (चन्द्रबिन्दु) un point surmontant une demi-lune (ici avec अ : अँ)

Lorsque la première consonne d'une combinaison est une nasale et est suivie d'une consonne de la même classe articulatoire, elle peut être représentée par un bindu placé sur l’akshara précédent. Cette nasalisation s'appelle anusvara<ref name="MontautJoshi1999">Modèle:Harvsp</ref> (Modèle:Langue). Devant ह anusvara représente une nasale vélaire<ref name="MontautJoshi1999"/> (api [ŋ]). Ainsi la labiale म peut être affichée comme un anusvara quand elle précède la labiale ब, la dentale न quand elle précède la dentale त ou स, etc. En sanskrit, la voyelle précédent le bindu est également nasalisée, mais pas en hindi/ourdou.

L'anusvara dans les combinaisons
  Devant l'anusvara signifie Exemple
Vélaire क, ख, ग, घ ou ह पंखा = पङ्खा
Palatales च, छ, ज ou झ शतरंज = शतरञ्ज
Rétroflexes ट, ठ, ड ou ढ गुंडा = गुण्डा
Dentales त, थ, द, ध, ल ou स अंतर = अन्तर
Labiales प, फ, ब ou भ संभव = सम्भव

La nasalisation de voyelle s'appelle anunasika<ref name="Bahrixii">Modèle:Harvsp</ref> (अनुनासिक). Elle est rendue par un bindu ou un candrabindu<ref name="Bahrixii"/>. En hindi moderne, le candrabindu est rarement utilisé et le bindu seul presque systématique. Une solution parfois retenue est d'utiliser le candrabindu quand l’akshara n'est surmonté d'aucun signe, le point seul quand le graphe syllabique est accompagné d'un matra<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Dans ce cas, le point est à droite de celui-ci<ref name="MontautBakayaXXXI">Modèle:Harvsp</ref>.

Exemples de voyelles nasalisées
Voyelle indépendante non-nasalisée Voyelle indépendante nasalisée Voyelle dépendante après प
अँ पँ
आँ पाँ
इँ पिंँ (पिं)
ईं पीँ (पीं)
एँ पेँ (पें)
ओं पोँ (पों)

Exemple de distinction anusvara / anunasika

  • Hindi : पंचम [pɐɲc͡çɐm] / पाँचवाँ [pãc͡çβ̞ã]
  • Sanskrit : हंस [hɐ̃ns] / हँस [hɐ̃snɐ̙ː]

Autres signes diacritiques

La devanagari dispose d'autres signes diacritiques se plaçant après une voyelle :

Diacritique (ici après ए) Appellation Fonction
एऽ avagraha (अवग्रह)<ref>Modèle:Harvsp</ref> utilisé pour prolonger le son d'une voyelle (en marâthî, le signe marque explicitement la non-élision de la voyelle implicite en fin de mot, cette élision étant généralement implicite et non marquée)
एः visarga (विसर्ग)<ref>Modèle:Harvsp</ref> est un Modèle:SAPI sourd. Il est le plus souvent prononcée comme un Modèle:SAPI coloré de la voyelle précédente assourdie<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Consonnes

Fichier:Varnamala devanagari in gujarati school.jpg
Pancarte dans une école indienne montrant les signes de la devanagari classés selon l'ordre classique (phonétique) généralement utilisé<ref name="MontautJoshi19-21">Modèle:Harvsp</ref>.

Lorsqu’une consonne n'est ni directement précédée ni directement suivie d’une autre consonne, elle est représentée par un symbole de base (forme pleine). Dans ce cas elle est prononcée suivie de la voyelle implicite Modèle:SAPI<ref>Modèle:Harvsp</ref>, ou parfois prononcée sans voyelle du tout dans certains cas dans des langues comme le hindi<ref name="MontautJoshi22" />. De nombreux glyphes de consonnes comportent une barre verticale appelée danda<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Si la consonne est suivie du signe diacritique sanskrit virama (Modèle:Langue), aucune voyelle n'est prononcée<ref name="Coulmas136" />. Ce signe est attaché en dessous du danda final de la consonne pleine, ou centré dessous si le signe de la consonne pleine ne comporte pas de danda : क् (ici accompagnant क). Il est appelé halant (Modèle:Langue) en hindi<ref name="Bahrixvi">Modèle:Harvsp</ref>.

La devanagari distingue les consonnes occlusives aspirées de celles qui ne le sont pas, et les dentales des rétroflexes<ref name="MontautJoshi19" />.

Symboles représentant les consonnes
Plosives Non-plosives
Sourdes Sonores Nasales Sonantes Fricatives Spirante latérale
non-aspirées aspirées non-aspirées aspirées
Vélaires Modèle:SAPI (k) Modèle:SAPI (kh) Modèle:SAPI (g) Modèle:SAPI (gh) Modèle:SAPI (ṅ)
Palatales Modèle:SAPI (c) Modèle:SAPI (ch) Modèle:SAPI (j) Modèle:SAPI (jh) Modèle:SAPI (ñ) Modèle:SAPI (y) Modèle:SAPI (ś)
Rétroflexes Modèle:SAPI (ṭ) Modèle:SAPI (ṭh) Modèle:SAPI (ḍ) Modèle:SAPI (ḍh) Modèle:SAPI (ṇ) Modèle:SAPI (r) Modèle:SAPI (ṣ) Modèle:SAPI (ḷ)
Dentales Modèle:SAPI (t) Modèle:SAPI (th) Modèle:SAPI (d) Modèle:SAPI (dh) Modèle:SAPI (n) Modèle:SAPI (l) Modèle:SAPI (s)
Labiales Modèle:SAPI (p) Modèle:SAPI (ph) Modèle:SAPI (b) Modèle:SAPI (bh) Modèle:SAPI (m) Modèle:SAPI (v)
Glottale Modèle:SAPI (h)

Quand un mot est terminé par un akshara surmonté d'un anusvara qui ne sert pas à nasaliser une voyelle, cet anusvara représente म्<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Par exemple ग्रामं = ग्रामम्.

Consonnes nouvelles

Pour transcrire des sons non-natifs de la devanagari, et d'autres sons qui n'existaient pas en sanskrit, certaines consonnes sont souscrites d'un point<ref>Modèle:Harvsp</ref> appelé nuqtā<ref name="table_unicode">Modèle:Lien web</ref>.

Quelques exemples de consonnes souscrites d'un nuqtā
Symbole Transcription Prononciation (API)
क़ q Modèle:SAPI
ख़ x Modèle:SAPI
ग़ ġ Modèle:SAPI
ज़ z Modèle:SAPI
ड़ Modèle:SAPI
ढ़ ṛh Modèle:SAPI
फ़ f Modèle:SAPI

Combinaisons

Fichier:Devanagari ndra.png
Combinaison de consonnes regroupant dans l'ordre न (en gris), द (en bleu) et र (en rouge).

Quand plusieurs consonnes sont prononcées d'affilée (sans voyelle intermédiaire), la devanagari utilise des combinaisons de consonnes qui regroupent plusieurs symboles de consonnes formant une ligature<ref name="MontautJoshi23">Modèle:Harvsp</ref>. Elle peut être soit une simple compression graphique des consonnes attachées entre elles, soit un glyphe entièrement nouveau<ref name="MontautJoshi23-24">Modèle:Harvsp</ref>. Elle peut être complétée d'une voyelle sous forme de matra classique qui s'applique à l'ensemble de la combinaison créée<ref name="MontautBakayaXXXI" />. La ligature résultant d'une combinaison et son éventuelle voyelle forment un akshara.

Une combinaison peut aussi être représentée en apposant simplement un virama à la première consonne<ref name="Bahrixvi" />.

Regroupement par la droite

Dans le cas général le plus simple, quand la première consonne (en forme pleine) est bordée à droite par un danda, elle est combinée à l’autre en perdant son danda et en se collant à la suivante. De même क et फ voient leur extrémité droite atrophiée<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Exemples avec perte de la partie droite
Modèle:1re Modèle:2e Combinaison
स्त
ब्द
ष्य
क्य
फ़ फ़्त

Abréviation de la seconde consonne

Dans quelques cas, c'est la deuxième consonne de la combinaison qui est atrophiée, la première gardant sa forme initiale. Ainsi lorsque द est la première consonne d'une combinaison, la deuxième vient en général se coller en bas à sa gauche après avoir perdu son danda. Bien que bordée d'un danda, श peut prendre une forme spéciale — elle-même bordée d'un danda — quand elle est la première d'une combinaison et que la deuxième consonne est व, र, च ou न, la deuxième consonne venant alors se coller en bas à sa gauche. Cependant la forme habituelle avec une simple absence du danda peut se rencontrer également<ref name="MontautJoshi23" />. En première position d'une combinaison ह, elle, reçoit en bas à gauche la consonne suivante, ou bien s'ouvre par la droite<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Exemples avec द, श ou ह en Modèle:1re
Modèle:1re Modèle:2e Combinaison
द्व
द्ध
श्व
ह्म
ह्व

Le cas de र

La consonne र prend des formes très particulières dans les combinaisons.

Si elle suit une consonne munie d'un danda dans sa forme pleine, र est généralement représentée sous la forme d’un segment oblique accroché en bas à gauche du danda. Lorsque cette consonne précédente ne comporte pas de danda, र est représentée sous la forme d'un segment oblique joint attaché sous la consonne précédente en forme pleine (lorsque celle-ci comprend un danda où vient s'attacher latéralement ce segment), ou de deux segments obliques joints par le haut et attachés sous la consonne précédente en forme pleine (ne comprenant pas de danda)<ref name="MontautJoshi23-24" />.

Quand र précède une autre consonne, elle est représentée sous forme d’un arc de cercle courbé vers la droite, placé en haut à droite de l’akshara (c’est-à-dire le groupe de consonnes qui suit et qui peut lui-même former une ligature ou être accompagné d'une voyelle dépendante) à laquelle elle appartient<ref name="MontautJoshi23" />.

Exemples avec र
Modèle:1re Modèle:2e Combinaison
क्र
प्र
ग्र
ट्र
र्त
चा र्चा
र्र

Cas particuliers

Il existe enfin des combinaisons particulières pour lesquelles les formes initiales sont très modifiées voire inapparentes<ref name="Bahrixvi" />.

Quelques cas particuliers
Modèle:1re Modèle:2e Combinaison
त्त
त्र
क्त
द्द
द्य
द्म
ज्ञ
क्ष

L’écriture devanagari traditionnelle utilise des centaines de ces ligatures spécifiques, toutefois aucune n'est essentielle à la lecture, tant que le signe virama permettant la distinction des consonnes mortes et vives est bien représenté.

Autres symboles et ponctuation

Symbole Appellation Fonction
danda (दण्ड), (khadi<ref name="Snell16" />) pai<ref>Modèle:Harvsp</ref> (खड़ी पाई) ou purna virama (पूर्ण विराम)<ref>Modèle:Ouvrage</ref> marque la fin d’un vers en poésie ou dans un texte religieux, ou bien la fin d'une phrase
double danda marque de fin de paragraphe ou d’une strophe en poésie
  symbole d’abréviation placé après un akshara<ref name="Snell16" />
Om̐ symbole sacré hindou Om̐
प॑ udatta<ref name="table_unicode" /> (उदात्त) accentuation pour la prononciation de certains textes en sanskrit
प॒ anudatta<ref name="table_unicode" /> (अनुदात्त) accentuation pour la prononciation de certains textes en sanskrit

Chiffres

Bien qu'étant de plus en plus souvent utilisée avec les chiffres arabes<ref>Modèle:Harvsp</ref>, la devanagari dispose de ses propres symboles pour ceux-ci :

Chiffre devanagari
Chiffre arabe 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Ils sont empruntés à la brahmî.

Variantes

En plus de légères différences esthétiques dans certains cas, la devanagari connaît d'importantes variations dans la représentation des symboles अ, आ, ओ, औ, ण et झ<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Variantes des symboles
Forme courante Forme alternative
Fichier:Devanagari new a.jpeg Fichier:Devanagari a old.svg
Fichier:Devanagari new aa.jpeg
Fichier:Devanagari new o.jpeg
Fichier:Devanagari new au.jpeg
Fichier:Devanagari new jh.jpeg Fichier:Devanagari old jh.jpeg
Fichier:Devanagari new n.jpeg Fichier:Devanagari retroflex na alternate.png
Fichier:Devanagari l old.svg Fichier:Devanagari ल.svg

Ordre lexicographique

De même que l'alphabet latin suit l'ordre alphabétique, la devanagari suit un ordre, notamment utilisé dans les dictionnaires<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

On a d'abord les voyelles dans l'ordre , , , , , , , , , , , , , , , , puis les signes de nasalisations (anusvara ou candrabindu) suivi de visarga, et enfin les consonnes dans l'ordre , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , <ref name="MontautJoshi19-21" />,<ref>Constaté dans Modèle:Harvsp pour ॠ et ऌ</ref>. Une consonne marquée d'un nuqta suit immédiatement la consonne non marquée<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Codage informatique

L'alphasyllabaire est représenté dans Unicode par les blocs suivants : Modèle:Table des caractères Unicode/U0900 Modèle:Table des caractères Unicode/UA8E0 Modèle:Table des caractères Unicode/U11B00

Fichier:10th century college foundation grant Devanagari inscription in Sanskrit on stone, Kaladgi Karnataka.jpg
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : inscription en devanagari sur pierre, Kaladgi Karnataka.

Tibétain

Thonmi Sambhota, ministre de Songtsen Gampo, le Modèle:33e du Tibet aurait créé l'écriture tibétaine à partir de l'alphabet indien devanâgarî. Selon Eugène Burnouf, l'écriture tibétaine se rapproche plus de la devanagari ancienne que de la devanagari actuelle<ref>Eugène Burnouf, Sur la littérature du Tibet, extrait du n° vii du Quarterly Oriental magazine de Calcutta, Journal asiatique, vol. 10, 1827, p. 131</ref>.

Notes et références

Notes

<references group="note"/>

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail Modèle:Bon article