Zéphyr

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Divinité Dans la mythologie grecque, Zéphyr (en Modèle:Lang-grc) est la personnification du vent de l'ouest ou du nord-ouest. Son équivalent romain est Favonius.

Étymologie

Le nom de Zéphyr provient probablement de Modèle:Grec ancien, Modèle:Cita, c'est-à-dire l'ouest<ref>Chantraine, s.v. Modèle:Grec ancien.</ref>.

L'érudit byzantin Jean le Lydien (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) nomme le mois de mars Modèle:Grec ancien<ref name="CZ" />. Il existe dans le bassin méditerranéen un bon nombre de caps Zéphyrion (Modèle:Grec ancien), littéralement Modèle:Cita. On retrouve enfin son nom en composition dans le nom des Locriens épizéphyréens (Modèle:Grec ancien), en Grande-Grèce Modèle:Incise

Dans le français argotique, Zéphyr a donné l'expression Modèle:Cita (ou Modèle:Cita) pour désigner le vent, souvent fort<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Famille

Zéphyr est le fils des titans Astréos et Éos (l'Aurore)<ref>Modèle:Méta-modèle source (Modèle:V.).</ref>.

Un des vents directionnels, les Anémoi, il est le frère d'Euros, Caecias, Notos, Apéliote, Lips, Borée et Sciron. Hygin et Aratos lui donnent également Astrée pour sœur<ref>Aratos, Les Phénomènes et les Prognostics (v. 96)</ref>,<ref>Modèle:HygAst (II, 25)</ref>. Il a aussi pour demi-frères maternels l'étoile du matin et l'étoile du soir, Éosphoros et Hespéros, et les étoiles en général<ref>Modèle:Méta-modèle source (378-382).</ref>.

Il s'unit avec une des Harpies, Podarge, qui a pris la forme d'une jument ; de cette union naissent les célèbres chevaux immortels Xanthos et Balios qui seront offerts à Achille<ref>Iliade (XVI, 149-151).</ref>, ainsi que Phlogéos et Harpagos, les chevaux des Dioscures. Selon certaines traditions, il est également le père d'Éros par Iris<ref>Alcée de Mytilène, frag. 327 L-P. </ref>.

Enfin, il a pour épouse la nymphe Chloris, déesse des fleurs, dont il a un fils, Carpos<ref>Modèle:Méta-modèle source (V, 183–378).</ref>.

Mythe

Fichier:Ca' Rezzonico - Zefiro e Flora (Inv.103) - Sebastiano Ricci.jpg
Sebastiano Ricci, Zéphyr et Flore, Ca' Rezzonico (Venise)

Zéphyr est souvent mentionné en compagnie de son frère Borée, le vent du nord<ref>Par exemple Iliade (XXIII, 194-230).</ref>. Comme lui, il est réputé habiter dans une caverne en Thrace<ref>Iliade (IX, 5).</ref>. On lui attribue comme royaume Modèle:Cita

Épris du jeune prince spartiate Hyacinthe, il le dispute à Apollon. Emporté par la jalousie, il dévie le disque lancé par le dieu<ref>Modèle:Ouvrage (46) ; Lucien de Samosate, Dialogue des dieux (16).</ref>. Le disque frappe Hyacinthe à la tempe, et le tue.

Enfin, Zéphyr joue un petit rôle dans le mythe d'Éros et Psyché : c'est lui qui porte la jeune fille du rocher escarpé où elle attend la venue de son mari au palais du dieu de l'amour<ref>Modèle:ApuMét (IV, 35, 4).</ref>.

Culte

Son culte remonte à la civilisation mycénienne : le nom Zepu₂ro a été retrouvé sur les tablettes en linéaire B<ref name="CZ">Chantraine, s.v. Modèle:Grec ancien.</ref> ; on connaît l'existence d'une prêtresse des Vents à Cnossos à la même période<ref>Modèle:BurRel, Modèle:P..</ref>. Comme pour les autres vents, des sacrifices en son honneur se déroulent à plusieurs reprises dans l'année : l'objectif est de faire venir Zéphyr ou au contraire de le tenir éloigné, suivant l'effet voulu pour les récoltes. Zéphyr possède un autel à Athènes<ref>Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}} (I, 37, 2).</ref> et l'on voit encore son image sur la frise de la Tour des Vents.

Représentations littéraires

Fichier:Tiepolo, Giovanni Battista - The Triumph of Zephyr and Flora - 1734-35.jpg
Zéphyr et Flore
Giambattista Tiepolo, 1730-1735
Ca' Rezzonico, Venise

Dans l’Iliade, Zéphyr est un vent doux ou pluvieux<ref>Modèle:Méta-modèle source (XXIII, 200).</ref>. Dans l’Odyssée et dans les textes ultérieurs, on le considère au contraire comme un vent doux et léger, une brise tiède qui amène la fonte des neiges<ref>Modèle:Méta-modèle source (IV, 566-568).</ref>. Hésiode est le premier à mentionner son ascendance. Son union avec une Harpie, à l'époque seule représentante de son espèce, est une tradition très ancienne, les Harpies étant considérées comme des esprits des tempêtes<ref>Pénélope les nomme Modèle:Grec ancien, « tempêtes » dans Modèle:Méta-modèle source (XX, 66).</ref>. Au contraire, son mariage avec Chloris n'apparaît que de manière très tardive ; l'enfant qui en naît, Carpos (littéralement « fruit ») est très largement inspiré du personnage de Hyacinthe<ref name="S105">Sergent, p. 105.</ref>.

Son amour pour Hyacinthe est mentionné pour la première fois par Palaiphatos, repris par Lucien de Samosate ; Ovide ne le cite pas quand il rapporte la mort et la métamorphose du garçon. Virgile le nomme au début de l’Énéide<ref>Modèle:Méta-modèle source (I, 124-141).</ref> : Zéphyr est convoqué en même temps qu'Euros<ref>Modèle:Lien web</ref>, et tancé par Neptune pour avoir obéi aux ordres de Junon et déclenché la tempête qui a écarté Énée des rives italiennes. Dans la littérature romaine, le nom commun « zéphyr » est le plus couramment employé, notamment au pluriel<ref>Par exemple dans Horace, Odes (III, 1, 24).</ref>. Apulée met toutefois de nouveau le dieu en scène dans son récit du mythe d'Éros et Psyché.

Jean de La Fontaine, dans sa fable Le Chêne et le Roseau, fait référence au Zéphyr comme un vent doux et le met en parallèle avec l'Aquilon, un vent violent. Tout pour le roseau est Aquilon, tout semble au chêne Zéphyr. Pourtant, à la fin, le chêne est déraciné et le roseau plie et ne rompt pas.

Iconographie

Fichier:Affreschi romani - pompei - nozze zefiro e clori particolare.JPG
Zéphyr réprésenté sur la fresque de son mariage à la nymphe Flore (en latin Flora, en grec Chloris) de la Casa del Naviglio à Pompéi.
Fichier:Sandro Botticelli 042.jpg
Zéphyr (à droite) s'empare de Chloris, détail du Printemps de Botticelli
Fichier:Zephyrus, the west wind; in the summer brings very sultry weather, but in the spring is pleasant, warm, and favorable to - Stuart James & Revett Nicholas - 1762.jpg
Gravure de la représentation de Zéphyr de la tour des Vents.

Comme tous les vents, Zéphyr est représenté dans l'art grec comme un personnage ailé<ref>John Boardman, Les Vases athéniens à figures rouges. La période archaïque, Thames & Hudson, Paris, 1991, Modèle:P..</ref>. De ce fait, il est parfois difficile à distinguer d'Éros<ref>Gantz, Modèle:P..</ref>. Les vases le montrent le plus souvent poursuivant Hyacinthe ou le tenant dans ses bras. La scène présente un caractère érotique certain : sur un vase à figures rouges du musée des beaux-arts de Boston<ref>Boston 13.94 = John Beazley, Attic Red-Figure Vase-Painters (ARV), 1570.</ref>, le sexe en érection du dieu s'enfonce dans les plis des vêtements du jeune homme<ref>Kenneth J. Dover, Greek Homosexuality, Harvard University Press, Cambridge, MA, 1989, ill. R603 et Modèle:P..</ref> ; sur le vase 95.31 du même musée<ref>ARV 95.31.</ref>, c'est un coït intercrural qui est représenté. Zéphyr est également représenté comme l'amant de Cyparisse<ref name="S105" />.

Par la suite, Zéphyr est fréquemment représenté en train de transporter Psyché : la scène inspire notamment Henri-Joseph Ruxthiel, un disciple de Houdon<ref>Zéphyr et Psyché, Salon de 1814. Musée du Louvre, inv. LL 7.</ref>. Il est également montré en compagnie de Chloris ; la représentation la plus célèbre du couple est sans doute celle de Botticelli dans Le Printemps et La Naissance de Vénus.

Giambattista Tiepolo le représente avec Flore, nom romain de Chloris<ref>Musei di Venizia</ref>.

Notes

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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