Boniface VIII

Modèle:Souverain-, né quelque part entre 1217 et 1230<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et mort le Modèle:Date-, de son nom Benedetto Caetani, est à partir du Modèle:Date pape de l’Église catholique romaine.

Il est célèbre pour avoir porté à son sommet l'absolutisme théocratique de la papauté. Sa bulle Unam Sanctam, fulminée le Modèle:Date-, manifeste de la primauté du pouvoir spirituel sur le temporel, spécifiait que Modèle:Citation, et concluait que Modèle:Citation. Cette intransigeance contribua en partie à la querelle qui l'opposa au roi de France Modèle:Souverain3, au terme de laquelle il fut victime de l'« attentat d'Anagni » (7-Modèle:Date-).

Biographie

D'abord avocat et notaire du pape Modèle:Souverain2 à Rome, Benedetto Caetani obtint le chapeau de cardinal en 1281 par Modèle:Souverain2, et fut élu pape le Modèle:Date-, après l'abdication du pape Modèle:Souverain2. Bien que son élection fût régulière, on l'accusa d'avoir poussé son prédécesseur (qu'il fit emprisonner pour éviter le risque de schisme) à se retirer. Une fois au pouvoir, il mit l'interdit sur le royaume du Danemark.

De même que Modèle:Souverain2, ce pontife voulait élever la puissance spirituelle au-dessus de la puissance temporelle, et prétendait disposer des trônes ; il eut de vifs démêlés avec les Colonna, qui soutenaient les droits de la couronne d'Aragon, avec l'empereur d'Allemagne, et surtout avec Philippe le Bel, en France. Il incita les princes allemands à se révolter contre Modèle:Souverain2.

Il déclara les Fraticelles hérétiques en 1296.

Il canonisa Modèle:Souverain2, désormais appelé saint Louis de France, au mois d'Modèle:Date- par la bulle Gloria, laus, et honor.

En 1298, il fit promulguer le recueil de décrétales appelé Sexte.

En 1299, Modèle:Souverain- nomma Jean de Chevry, seigneur de Chevry et de Torcy, évêque de Carcassonne<ref>persee.fr.</ref><ref>basilique-saint-nazaire.over-blog.com.</ref> (il le sera de 1299 à sa mort en 1300).

Il créa le premier jubilé, ou année sainte, en 1300. Le succès fut considérable, l'afflux de pèlerins étant extraordinaire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Arsenio Frugoni, Il giubileo di Modèle:Souverain-, 1950, rééd. Rome, Bari, Laterza, 1999.</ref>. Il reçut la même année la délégation envoyée par le khan mongol Mahmud Ghazan et conduite par le Florentin Guiscardo de' Bastari. Les fastes furent tels que Dante situa le début de son poème au cours de la semaine sainte et n'hésita pas, dans la Divine Comédie, à placer Modèle:Souverain- dans la troisième bolge du huitième cercle, la fosse des simoniaques<ref>Dante, Divine Comédie (Enfer), Modèle:XIX, 54.</ref>.

Le conflit avec Philippe le Bel s'envenima au sujet de la perception de certains impôts que Modèle:Souverain- estimait revenir à l'Église. Le roi de France proclama un acte d'accusation contre le pape en Modèle:Date-. Il délia les sujets de Philippe le Bel de leur serment de fidélité et fulmina contre lui les célèbres bulles Clericis laicos (1296), Ausculta fili (1301) Modèle:Incise et la fameuse Unam Sanctam (1302) prônant la supériorité des papes sur les rois (du spirituel sur le temporel). Modèle:Souverain- écrivit également une bulle d'excommunication, Super Petri Solio, mais elle ne fut jamais publiée : le roi fit appel au concile et lui envoya certains hommes qui le firent prisonnier à Anagni. Il fut arrêté le Modèle:Date- dans son palais<ref>Le palais du pape Modèle:Souverain- existe toujours (cf. palazzobonifacioviii.it).</ref> par Guillaume de Nogaret<ref name="Montaubin">Pascal Montaubin, « Entre gloire curiale et vie commune : le chapitre cathédral d'Anagni au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Mélanges de l'École française de Rome, n^o 109-2, 1997, Modèle:Pp..</ref>, nouveau conseiller du roi, d'après les ordres de Philippe, qui voulait l'amener en France et le faire juger par un concile. Ce faisant, il se couvrit de sa tiare, prit en main sa crosse et les clefs, en disant : Modèle:Citation. Il se vit maltraité par Sciarra Colonna. Tiré des mains des Français le Modèle:Date- par une révolte de la population d'Anagni, il mourut peu après, à Rome le Modèle:Date-.

Bulles

• Modèle:Date- : avec la bulle In excelso throno, il dépose solennellement Giacomo et Pietro Colonna de leur dignité cardinalice.
• Modèle:Date- : par la bulle Sanctæ Romanæ Ecclesiæ, il promulgue le Sexte, un recueil de droit canonique<ref>Joseph Nicolas Guyot, Sébastien-Roch-Nicolas Chamfort, Ferdinand Camille Duchemin de la Chesnaye, Le grand vocabulaire françois, publié par C. Panckoucke, 1774.</ref>.
• Modèle:Date- : il adresse une bulle à Raimond de Castres, abbé de l'abbaye Saint-Pons de Thomières, le maintenant dans sa juridiction, contre les prétentions de l'Official de Narbonne<ref>F. B. T. L. G. Prêtre et chanoine de l'église de Saint-Pons de Thomières, Chronologie des abbez du monastère et des evesques de l'église de S. Pons de Thomières, Bézierss 1703, réédition en 1873, p. 29.</ref>.
• Modèle:Date- : il fulmine la bulle Unam Sanctam pour proclamer la suprématie de l'Église sur l'État. Cette bulle, contestée par Modèle:Souverain3, fait naître le conflit entre le pape et le roi de France.

Décrétales

• 1298 : constitution Periculoso, décrétant la claustration perpétuelle des religieuses.

Culture populaire

Son personnage est joué par Jim Carter dans la série Knightfall, produite par la chaine américaine History<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

• Modèle:Bouillet

Annexes

Bibliographie

• Modèle:Ouvrage.
• Modèle:Ouvrage
• Modèle:Ouvrage.
• Jean Coste, Modèle:Souverain- en procès. Articles d'accusation et dépositions des témoins, Rome, L'Erma di Bretschneider, 1995.
• {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Arsenio Frugoni, Il giubileo di Modèle:Souverain-, 1950, rééd. Rome, Bari, Laterza, 1999.
• Patrick Gilli, Julien Théry, « L'hommage de Bologne à Modèle:Souverain- : la statue du Palazzo della Biada (1300-1301) », Le gouvernement pontifical et l'Italie des villes au temps de la théocratie (fin {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XII^e{{#if:s| s }} }}-mi-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles), Montpellier, PULM, 2010, chapitre 9, p. 575-798, disponible en ligne.
• Antoine de Lévis-Mirepoix, L’Attentat d’Anagni : Le conflit entre la Papauté et le Roi de France, Paris, Gallimard, 1969.
• Agostino Paravicini Bagliani :
  • Modèle:Souverain- : Un pape hérétique ?, Payot, 2003.
  • « Modèle:Souverain-, le pape qui voulait être Dieu », L'Histoire, Modèle:N°279, septembre 2003. Accès réservé aux abonnés.
• {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tilmann Schmidt, Der Bonifaz-Prozess. Verfahren der Papstanklage in der Zeit Bonifaz'VIII. und Clemens'V., Cologne-Vienne, Böhlau Verlag, 1989.
• Julien Théry, « Le triomphe de la théocratie pontificale, du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | III^e{{#if:|  }} }} concile du Latran au pontificat de Modèle:Souverain- (1179-1303) », dans Structures et dynamiques religieuses dans les sociétés de l’Occident latin (1179-1449), dir. Marie-Madeleine de Cevins et Jean-Michel Matz, Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2010, Modèle:P. En libre accès et téléchargeable sur le site academia.edu.
• Julien Théry, « Le pionnier de la théocratie royale. Guillaume de Nogaret et les conflits de Philippe le Bel avec la papauté », dans Guillaume de Nogaret. Un Languedocien au service de la monarchie capétienne, éd. B. Moreau, Nîmes, Lucie éditions, 2012, Modèle:P., disponible en ligne.

Articles connexes

• Attentat d'Anagni
• [[Boniface VIII (film, 1911)|Modèle:Souverain-]], film muet italien sorti en 1911.

Liens externes

• {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} La bulle Unam Sanctam sur Wikisource.