Bure (Meuse)
Modèle:Infobox Commune de France
Bure est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Le village, lieu d'implantation du laboratoire de Bure destiné aux recherches sur le stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde, est régulièrement le théâtre d'un conflit d'aménagement se traduisant par des manifestations hostiles à ce projet et à l'industrie nucléaire en général.
Géographie
Situation
Bure est située aux confins des départements de la Meuse, de la Haute-Marne et des Vosges. Par distance orthodromique, la localité se situe à Modèle:Nombre de Bar-le-Duc et de Saint-Dizier, à Modèle:Nombre de Nancy, et Modèle:Nombre (non orthodromique) de Vittel et Contrexéville.
Communes limitrophes
Bure est limitrophe de cinq communes, trois comprises dans le département de la Meuse et appartenant au canton de Montiers-sur-Saulx, à savoir : Mandres-en-Barrois, Montiers-sur-Saulx et Ribeaucourt ; et deux localités de la Haute-Marne (région Champagne-Ardenne) : Gillaumé et Saudron, sises dans le canton de Poissons.Modèle:Communes limitrophes
Lieux-dits et écarts
Urbanisme
Typologie
Bure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60 %), forêts (24,3 %), prairies (12,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), zones urbanisées (1,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Anciennes mentions : Bura (1135), Bures (1793)<ref name="Cassini"/>.
Étymologie
Plus que l'habit du moine qui décore son blason, Bure tire son nom d'un lieu d'origine, assez fréquent dans les départements de la Meuse, Cote-d'Or, Calvados, Essonne, Orne. Issu du germanique bur, hutte, habitation. Cette étymologie a été imposée par un article de Jean Haust, paru en 1920 dans le Bulletin du dictionnaire wallon.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les termes bur, bure, beûr (liégeois) sont fréquents à cette époque dans le sens "puits de mine" ; mais ils signifient parfois "trou", "fosse" (notamment pour enfoncer des piliers), "creux" (dans un arbre, un tronc). En gaumais et ardennais, on trouve la forme bore, "tronc, tige végétale" et bora, "très haut". Une expression, « fosse ou burres » figure dans le règlement des "ouvrages de hulhiers" datant de 1403 et reproduit par Jean de Stavelot.Modèle:Note
Histoire
Modèle:… À la suite de fouilles réalisées par l'Inrap en 2015 et 2016, une enceinte néolithique datant de la première moitié du Modèle:4e millénaire avant notre ère a été découverte, à la limite de Bure, Saudron et Gillaumé<ref>Modèle:Article.</ref>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Économie
Laboratoire de recherche souterrain
Sur le territoire de la commune est implanté le laboratoire de Bure destiné aux recherches sur le stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde. Ce laboratoire souterrain est exploité par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA). La commune accueille également la « Maison de résistance à la poubelle nucléaire de Bure »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, animée par l'association Bure Zone Libre. Ce lieu est un espace d'information indépendante sur le projet de l'ANDRA et l'industrie nucléaire en général, de rencontres militantes, de promotions des énergies renouvelables et alternatives.
Industrie
Agriculture
Potentiel géothermique
Selon le BRGM, le territoire de la commune de Bure est doté d'un certain potentiel géothermique dans la nappe aquifère du Tithonien<ref>ADEME, BRGM, Lorraine conseil régional</ref> (c'est-à-dire entre Modèle:Unité/2 de profondeur). Les forages effectués par l'Andra en 2007-2008 à Montiers-sur-Saulx ont montré qu'il n'existe pas de ressources géothermiques exceptionnelles au niveau où le laboratoire souterrain effectue ses recherches et où pourrait être implanté un jour le centre de stockage souterrain de déchets<ref>Les données communiquées au comité local d'information et de suivi prouvent que les ressources géothermiques se trouvent soit dans le Tithonien à moins de 100 mètres de profondeur, soit dans le Trias à 1875 mètres.</ref>. La Commission nationale d'évaluation aboutit aux mêmes conclusions<ref>Rapport N°4 de juin 2010.</ref>.
Fin 2013, à la demande du comité local d'information et de suivi du laboratoire de Bure, l'entreprise suisse spécialisée en géothermie Geowatt effectue une étude au terme de laquelle elle conclut que « les ressources géothermiques peuvent être aujourd'hui exploitées de manière économique, avec l'emploi de technique et de matériel appropriés, et que l'enfouissement des déchets radioactifs rend inaccessible l’accès [sic] aux ressources géothermiques ». Plusieurs associations écologistes portent alors plainte contre l’ANDRA pour dissimulation, mais elles sont déboutées d’abord par le tribunal de grande instance de Nanterre qui ne reconnaît pas leur intérêt à agir, puis par la cour d'appel de Versailles qui considère que la communication de l'ANDRA sur la question est conforme à la réalité<ref>"Pour les juges l'Andra n'a pas menti sur la géothermie", Reporterre. Le pourvoi formé par les plaignants contre l'arrêt de la cour d'appel est rejeté par la Cour de cassation le 24 mai 2018.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le lavoir abrite aujourd'hui le CLIS<ref>Modèle:Lien web.</ref> (Comité local d'information et de suivi du laboratoire de Bure).