Louis XI

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Louis XI, né le Modèle:Date de naissance à Bourges, mort le Modèle:Date de décès au château de Plessis-lèz-Tours, est roi de France de Modèle:Date- à Modèle:Date-, sixième roi de la branche dite de Valois (Valois directs) de la dynastie capétienne.

Son règne voit le rattachement de plusieurs grandes principautés mouvantes au domaine royal par des moyens parfois violents : territoires mouvants du duché de Bretagne (Modèle:Date-, traité de Senlis), des ducs de Bourgogne (Modèle:Date-, confirmé en Modèle:Date- par le traité d'Arras avec [[Maximilien Ier (empereur du Saint-Empire)|Modèle:Souverain- de Habsbourg]]), Maine, Anjou, Provence et Forcalquier en Modèle:Date-, par la mort sans héritier de Modèle:Souverain3, et une partie des domaines de la maison d'Armagnac qui, brisée par l'affrontement avec le pouvoir royal, s'éteint peu après.

La ligne directrice de sa politique a été constituée par le renforcement de l'autorité royale contre les grands feudataires, appuyée sur l'alliance avec le petit peuple, ce qui fait de lui un des pères de la centralisation française<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cependant, sa pratique habituelle de la diplomatie et de l'intrigue de préférence à la guerre ouverte choque la culture chevaleresque des élites et lui vaut d'être surnommé « Universelle Aragne ».

Premières années

Naissance et éducation

Fichier:Louis-XI-dauphin.jpg
Le Dauphin Louis. Portrait à la sanguine et pierre noire de Jacques Le Boucq, Recueil d'Arras, Modèle:Folio, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Bibliothèque municipale d'Arras.

Fils de Modèle:Souverain2 et de Marie d'Anjou, il fut baptisé en la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. Durant son enfance, il fut élevé par Catherine de l'Isle-Bouchard, sa marraine, son parrain étant le duc Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À sa naissance la situation politique et militaire de son père est si précaire qu'on l'envoie au château de Loches, une forteresseModèle:Sfn. Là, à partir de 1429, l'année où Jeanne d'Arc fait sacrer son père à Reims, une éducation de très bonne qualité lui est dispenséeModèle:Sfn. Il commence en effet, dès l'âge de Modèle:Nobr, à apprendre le latin, l'histoire et les mathématiques, sous les directives de Jean de Gerson, ancien chancelier de l'université de Paris, et de Jean Majoris, licencié en droit et théologien, qui fut un bon précepteur pour le futur souverain<ref>Modèle:Harvsp, ainsi que : Modèle:Louis XI à Loches, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Par conséquent, le dauphin, devenu roi, avait des bases solides en droit et en théologie et il maîtrisait l'art de convaincre et d'ordonner.

En 1433, alors qu'il a dix ans, il est autorisé à rejoindre ses sœurs et sa mère au château d'Amboise. Toutefois pour Paul Murray Kendall, il a appris, dans la forteresse de Loches, loin de ses parents, à Modèle:Citation, à se vêtir modestement, et il a adopté la religion des gens simples où Dieu est sensible à un juste tributModèle:Sfn.

Premier mariage

Le Modèle:Date-, il épouse Marguerite d'Écosse, fille de Modèle:Souverain3, au château de Tours. Le futur Louis XI a Modèle:Nobr, elle 11 ans, et ils étaient déjà prédestinés à se marier depuis 8 ans. Il la rendra tellement malheureuse<ref>Jean Favier, Modèle:Louis XI, Fayard 2001, réed. Tallandier 2012, Modèle:P..</ref> que, mourant très jeune, à Modèle:Nobr, la dauphine soupira ces ultimes paroles : Modèle:Citation. À l'occasion de ce mariage, le roi lui montre son indifférence en venant en habit de cheval sans même avoir quitté les éperons. Louis, de son côté, a du mal à cacher Modèle:CitationModèle:Sfn.

Débuts politiques

Dès l'époque de son mariage, il commence à jouer un rôle politique. Ainsi, il se déplace à Lyon et à Vienne pour recevoir les serments de fidélité de leurs habitants. Durant l'été 1437, il mène l'assaut contre Château-Landon. Son succès incite son père à l'action. Père et fils prennent Montereau et ils entrent dans ParisModèle:Sfn ensemble, ville récemment conquise par le connétable de Richemont.

Dauphin de France

Fichier:Mittelalterliches Ständebild 15. Jahrhundert.png
Les trois ordres dans L'arbre des batailles de Honorat Bovet. Au centre de la miniature, le roi Modèle:Souverain2 entouré du Dauphin Louis et du connétable Arthur de Richemont. Paris, BnF, Bibliothèque de l'Arsenal, ms. 2695 Modèle:FolioModèle:Verso, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Première mission en Languedoc et participation à la Praguerie

Au printemps 1439, Modèle:Souverain- et son fils, le futur Modèle:Louis XI, sont au Puy, où l'assemblée de la province leur octroie Modèle:Nombre et leur demande de les débarrasser des ÉcorcheursModèle:Sfn. Modèle:Souverain-, prétendant avoir des affaires urgentes à régler au nord, confie cette tâche à son fils, qu'il nomme Modèle:Page h' en Languedoc. Si le roi ne lui accorde ni argent ni hommesModèle:Sfn, il lui permet néanmoins de choisir lui-même ses conseillers<ref group="alpha">Sous son règne, la proportion de conseillers roturiers (comme Olivier Le Daim qu'il anoblit par la suite) passe de 37 à 47 % mais les nobles gardent les postes les plus importants.</ref>. C'est ainsi que Jean de Pardiac, son gouverneur, préside le Conseil.

Usant de diplomatie, le dauphin Louis obtient des États généraux et des nobles l'argent nécessaire pour négocier le départ des ÉcorcheursModèle:Sfn. À l'annonce de ses succès, dès juillet 1439, le roi le rappelle à la Cour, où aucune tâche ne lui est confiée. En décembre de la même année, il est nommé en Poitou, cette fois sans vrai pouvoir de décision. En février Modèle:Date-, après une entrevue avec Modèle:Souverain2, il rejoint la Praguerie, révolte de grands seigneurs mécontents, comprenant Modèle:Souverain- d'Alençon, Modèle:Souverain3, Jean de Dunois, le maréchal de La Fayette ou encore Georges de la TrémoilleModèle:Sfn. Les frondeurs voient vite leur exigence comblée, à l'exception du Dauphin, qui doit offrir sa soumission à Cusset, mais obtient néanmoins le gouvernement partiel du Dauphiné et d'autres garantiesModèle:Sfn.

Succès militaires et expulsion des Écorcheurs

[[Fichier:Vigiles de Charles VII, fol. 127v, Louis XI et son armée.jpg|vignette|Modèle:Souverain2. Enluminure du manuscrit de Martial d'Auvergne, [[Les Vigiles de la mort de Charles VII|Les Vigiles de Modèle:Souverain-]], BnF, département des manuscrits, ms. Français 5054, Modèle:Folio, vers 1484.]] En Modèle:Date-, il participe au siège de Pontoise du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Cette ville est alors considérée comme étant la porte de la NormandieModèle:Sfn. Début Modèle:Date-, il secourt Dieppe, ville assiégée par les Anglais de Talbot. Après avoir rendu grâce à la Vierge pour sa victoire, il fait montre de générosité envers les combattants et ceux qui ont secouru les blessésModèle:Sfn. Immédiatement après, à la tête de nombreux soldats et assisté de bons capitaines dont Antoine de Chabannes, il fait campagne contre Modèle:Souverain3, grand vassal insoumis. Il obtient peu après sa capitulation à Rodez et la soumission à l'Isle-Jourdain du comte d'Armagnac. Il l'emprisonne à Carcassonne tandis qu'il s'adjoint ses meilleurs capitaines : Jean de Salazar et Jean, le jeune Bâtard d'ArmagnacModèle:Sfn.

En avril 1444, le futur Modèle:Louis XI rejoint la cour à Tours. La perspective du mariage entre Modèle:Souverain2 et Marguerite d'Anjou, fille du Roi René, fait espérer une trêve. Le problème est alors de trouver une occupation aux Écorcheurs. Comme l'empereur d'Allemagne et le duc d'Autriche ont demandé des troupes à la France pour combattre les Suisses, le Dauphin est chargé d'employer ces hommes à cette tâche. Il réunit le 28 juillet 1444, 17 000 écorcheurs à LangresModèle:Sfn. En Modèle:Date-, le Dauphin Louis conduit une armée d'Écorcheurs hors du royaume pour affronter les Suisses, à la demande du duc Sigismond d'Autriche, allié du roi. Le Modèle:Date-, il remporte la victoire de Pratteln, puis se dirige vers Bâle où se tient un concile autour de l’antipape Modèle:Souverain2. Louis est nommé gonfalonier, c’est-à-dire protecteur de l’Église, par le pape Modèle:Souverain2Modèle:Sfn. Il négocie le traité d’Ensisheim, conduisant à la paix, le Modèle:Date-. En récompense de quoi il est nommé protecteur du Comtat Venaissin le Modèle:Date-.

Parallèlement, Louis consacre ses importants revenus à se constituer une clientèle. Depuis Modèle:Date-, en effet, il reçoit une pension royale de Modèle:Unité. Il faut y ajouter les subsides et primes, accordés par les États qu’il débarrassait des routiers. Cependant, il restait insatisfait de sa situation. Il était frustré de n’avoir retiré que le Dauphiné de la Praguerie.

Maître du Dauphiné

Fichier:Dauphin Ludwig XI..jpg
Représentation héraldique du dauphin Louis, futur Modèle:Louis XI, armorial Hyghalmen, vers 1450.

À la fin de l'année Modèle:Date-, ayant conspiré contre Agnès Sorel et [[Pierre de Brézé|Modèle:Souverain- de Brézé]], il est chassé de la cour et se réfugie dans son gouvernement, en Dauphiné, d'abord à Romans-sur-Isère, puis à Grenoble, où il fait son entrée le Modèle:Date-.

C'est probablement à cette époque qu'il rencontre un jeune noble dauphinois, Imbert de Batarnay, qu'il attache à son service et dont il allait faire, parvenu sur le trône, l'un de ses chambellans et conseillers les plus écoutés. Installé à Grenoble place Saint-André<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> dans l'hôtel de la Trésorerie, spécialement aménagé, il fait son apprentissage de roi pendant neuf ans. Peu à peu, sous son administration rigoureuse, le Dauphiné devient un État bien géré, nettement distinct de la France. Il réforme la fiscalité, attire à Grenoble des artisans étrangers et des banquiers juifs maltraités par Modèle:Souverain2 . Et il fonde aussi en Modèle:Date- une université à Valence, confirmée par le pape Modèle:Souverain2 en Modèle:Date-<ref>Université de Valence, présentation.</ref>.

Louis transforme en Modèle:Date- le vieux Conseil delphinal en Parlement du Dauphiné, le troisième du royaume après ceux de Paris et Toulouse, faisant passer la cité au statut de capitale provinciale. Louis charge même son conseiller Mathieu Thomassin d'établir les bases juridiques de sa souveraineté, par un volumineux bréviaire des anciens droits, honneurs et prérogatives du Dauphiné, intitulé Registre delphinal, achevé en Modèle:Date-.

Il défendit les paysans vaudois du Valpute contre l'inquisition épiscopale en Dauphiné. La vallée de la Vallouise fut ainsi rebaptisée en son honneurModèle:Refnec.

Louis continua à entretenir avec le roi son père des relations apparemment excellentes en lui écrivant des lettres pleines de respect. Malgré ce dévouement, le dauphin poursuivit une politique personnelle en nourrissant l'ambition de constituer un vaste fief sur les deux versants des Alpes<ref>Paul Dreyfus, Histoire du Dauphiné, Modèle:P..</ref>. Dans ce but, il signe un traité d'assistance avec le duc Modèle:Souverain3, et forme le projet d'épouser sa fille Charlotte de Savoie, âgée de Modèle:Nobr seulement. Il en avertit son père qui dépêche un émissaire en Savoie, afin d'exprimer au duc sa surprise et son courroux. Mais des envoyés du dauphin Louis interceptèrent le cavalier et, sous prétexte de lui faire escorte, ralentirent sa marche autant qu'ils le purent.

Enfin arrivé à destination le Modèle:Date-, l'émissaire du roi Charles VII arrive pour voir les époux vêtus de velours cramoisi franchir le seuil de la chapelle du château de Chambéry. Le Modèle:Date-, Louis épouse Charlotte de Savoie, fille du duc Modèle:Souverain3, somptueusement dotée de Modèle:Unité, dont Modèle:Unité. Néanmoins, Louis rencontrera par la suite des difficultés pour entrer en possession de toute la dot. Parallèlement au mariage, Louis et le duc de Savoie ont signé une alliance exclusive. Louis profite également des bonnes grâces du pape pour s’immiscer dans les élections épiscopales.

L'hôte du duc de Bourgogne

Fichier:Philip the good.jpg
Philippe le Bon, duc de Bourgogne, d'après Rogier van der Weyden, vers 1450, musée des Beaux-Arts de Dijon.

Ses relations avec son père étaient tissées de double jeu et d’intrigues. Son père, Modèle:Souverain2, furieux de ses agissements, leva une armée pour marcher contre le Dauphiné et la Savoie. Apprenant la nouvelle à Grenoble, Louis parvint cependant à négocier une trêve. Cela ne l’empêcha pas de mener une campagne de libelles contre son père, l’accusant de mœurs dissolues. Par prudence, il envoya plusieurs ambassades auprès du roi pour se justifier. Modèle:Souverain2 ne s'en laissa pas conter et envoya Antoine de Chabannes à la tête d'une armée pour lui arracher le Dauphiné. Le Modèle:Date-, Louis s'enfuit en Franche-Comté, puis à Louvain (duché de Brabant), en territoire bourguignon. Il y fut bien reçu et, en octobre, le duc de Bourgogne, Philippe le Bon lui rend hommage et lui alloue le petit château de Genappe, à Modèle:Unité de Bruxelles, comme résidence, ainsi qu'une pension annuelle de 36 000, puis Modèle:Unité.

Commentaire cinglant et prémonitoire de Modèle:Souverain2 : Modèle:Citation. Louis coûta cher à la Bourgogne, qui n'avait pas une fiscalité permanente, jusqu'à la mort de son père, qu'il apprendra le Modèle:Date-. Il quitte alors Genappe pour aller prendre possession de son royaume.

Son épouse, Marguerite, était morte le Modèle:Date- à Châlons-en-Champagne, sans lui laisser d'enfant vivant. Le Modèle:Date- son premier fils Louis naquit de Charlotte de Savoie, à Genappe en Brabant; il mourut en Modèle:Date-, à l'âge de deux ans. Le Modèle:Date-, toujours au château de Genappe, naît un second fils, Joachim, mort quatre mois plus tard, le Modèle:Date- (il est enseveli dans la basilique Saint-Martin de Hal). En Modèle:Date-, c'est au tour d’une fille, Louise, de mourir en bas âge. En avril Modèle:Date- naît enfin un enfant qui vivra, Anne, la future Anne de Beaujeu.

Roi de France

Accession au trône

Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- meurt à Mehun-sur-Yèvre. Modèle:Louis XI affecte l’indifférence, il est absent lors des funérailles royales à Saint-Denis. Il se fait sacrer à Reims le Modèle:Date- par l'archevêque de Reims Modèle:Souverain3. Son sacre est représenté sur le tympan des verrières de la chapelle de la Mère de Dieu de la cathédrale d'Évreux. Il entre dans Paris le Modèle:Date-. Philippe le Bon se fait remarquer avec son escorte comptant pour la moitié du cortège, et comprenant une troupe en armes. Le nouveau roi ne demeure pas longtemps à Paris. Il regagne, le Modèle:Date-, le château d'Amboise, où sa mère Marie d'Anjou réside.

Dès le 9 octobre, il s’installe à Tours, ville gagnée à sa cause, et aussi à Amboise jusqu'à ce que le château de Plessis-lèz-Tours soit bien bâti<ref>Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains : itinéraire, Modèle:P., 1909, Paris.</ref>.

La succession d'Aragon et les projets du roi

Fichier:Princep carles de viana.jpg
Charles d'Aragon, prince de Viane.

Sa première action de monarque fut de profiter de la crise de succession en Aragon. En effet, Alphonse le Magnanime était mort en Modèle:Date-. Modèle:Souverain2, frère du défunt, disputait la couronne à son fils Charles de Viane. Celui-ci fut retrouvé mort en septembre Modèle:Date-, ce qui déclencha une guerre civile entre Modèle:Souverain2 et les villes, en particulier Barcelone. Modèle:Louis XI tenta de s’allier aux États de Catalogne.

Devant leur refus poli, Louis XI se tourne vers Modèle:Souverain2, lequel lui cède les revenus des comtés de Roussillon et de Cerdagne en échange de son aide. Modèle:Louis XI en prend tout bonnement possession.

En 1462, en cherchant une alliance, Louis XI épouse sa sœur Madeleine de France à Gaston de Foix, fils aîné de Gaston IV de Foix-Béarn. Aussi le Béarn reste-t-il indépendant, jusqu'à ce que Louis XIII ordonne son annexion au royaume.

Il intervint également dans la querelle dynastique savoyarde. Avant que Nicolas Machiavel écrive Le Prince, il savait bien que le souverain devait se présenter au peuple, afin de régner mieux. Ainsi, Louis étant à Saint-Jean-de-Luz s'en alla jusqu'à Toulouse, dévastée par un grand incendie (à partir du Modèle:Date-). Il y arriva le Modèle:Date- et y demeura trois semaines pour soutenir la reconstruction de la ville<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains : itinéraire, Modèle:P., Librairie Renouard, Paris 1909.</ref>. « Le roi sur les routes » (selon l'expression de Jacques Heers) devint désormais une de ses manières politiques de prédilection.

En décembre 1463, Modèle:Louis XI ordonne la création de l'université de Bourges, sa ville natale<ref>Ordonnance de Modèle:Louis XI, donné à Mareuil près d'Abbeville et vraisemblablement [[Voyages de Louis XI#1463|le Modèle:Date-]].</ref>. Le pape Modèle:Souverain2 l'autorisa le Modèle:Date-<ref>Bulle que donna le pape Modèle:Souverain- le 12 décembre 1464.</ref>. Si les lettres patentes avaient été expédiées de Montils-lèz-Tours le Modèle:Date-<ref>Archives nationales, X1A 8606, Modèle:Folio (d'après Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P., note Modèle:N°, Librairie Renouard, Paris 1890).</ref>, l'université dut subir des empêchements d'autres universités, avant son inauguration<ref>Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P. (lettre datée du Modèle:Date-) ainsi que Modèle:P. (celle du Modèle:Date-), Librairie Renouard, Paris 1890.</ref>.

Un mois après la naissance de sa fille Jeanne en Modèle:Date-, il apprend que l’enfant est boiteuse (elle fut d’une laideur proverbiale, petite, contrefaite, malingre) et décide sur le champ de la marier à son lointain cousin Louis d’Orléans, fils du poète Charles d’Orléans, dans le but avoué que le mariage restât stérile et que s’éteignît une branche capétienne rivale de la sienne. Quand Louis d'Orléans deviendra roi sous le nom de Modèle:Souverain2, il obtiendra l’annulation de son mariage avec Jeanne. Jeanne reçut alors, en compensation, le titre de duchesse de Berry et elle fonda à Bourges, l'ordre monastique de l'Annonciade. Jeanne fut finalement canonisée.

La ligue du Bien public

Fichier:Charles the Bold 1460.jpg
Charles le Téméraire, portrait par Rogier van der Weyden, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Modèle:Article détaillé À l'intérieur se forma, en mars Modèle:Date-, la ligue du Bien public. Très comparable à la Praguerie, elle avait à sa tête Charles de Charolais (Charles le Téméraire), fils de Philippe le Bon, qui, au fond, souhaitait que se pérennise la rupture du lien de vassalité du duc de Bourgogne au roi de France.

Le déclenchement de cette révolte des grands féodaux était dû à un incident avec les Bourguignons. En Modèle:Date-, Modèle:Louis XI avait décidé de racheter les villes de la Somme qui avaient été cédées au duc de Bourgogne, alors premier pair de France et prince le plus puissant du Saint-Empire. Cette cession, décidée au traité d'Arras de Modèle:Date-, devait compenser l’assassinat de Jean sans Peur à Montereau le Modèle:Date-. La nouvelle du rachat avait suscité la colère de Charles de Charolais qui s'était dès lors opposé à son père, Philippe le Bon. Modèle:Souverain3 s’allia aux Bourguignons. Se joignirent à eux Modèle:Souverain3 et Modèle:Souverain3. Le mécontentement ne s’arrêtait pas aux grands vassaux.

La pression fiscale avait beaucoup augmenté à la suite du rachat des villes de la Somme, pour Modèle:Unité<ref>Plus précisément, le roi ne fournit que Modèle:Unité. Ce furent les villes près de la Somme qui préparèrent Modèle:Unité supplémentaires. Voir la note Modèle:N° du traité d'Arras.</ref>. Modèle:Louis XI avait exigé des prêts du clergé, forcé les établissements religieux à lui fournir un inventaire de leurs biens, privé l’Université et le corps des archers et arbalétriers de Paris de leurs privilèges. Il avait supprimé la Pragmatique Sanction.

Fichier:Bataille de Montlhéry.jpg
Bataille de Montlhéry, enluminure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Contre la ligue du Bien Public, Modèle:Louis XI se mit personnellement à la tête d’une grande offensive. Après la chute de Moulins, les Bourbon se soumirent. Modèle:Louis XI fit volte-face vers Paris, menacée par les Bretons et les Bourguignons. Il livra une grande bataille à Montlhéry, le Modèle:Date-, pleine de confusion et de sang et sans réel vainqueur. Mais le siège de Paris fut brisé, Modèle:Louis XI parvenant à négocier avec les ligueurs une paix — traités de Conflans (Modèle:Date-), Saint-Maur (Modèle:Date-) et de Caen (Modèle:Date-) — où il ne concédait rien pour réformer l’État. La Bourgogne récupérait néanmoins les villes de la Somme et le comté de Boulogne ; de plus, Modèle:Louis XI lâcha le gouvernement de Normandie à son frère. Celui-ci ne parvint pas à prendre en main son gouvernement et dut s’exiler.

Le troisième fils du roi naît le Modèle:Date-. Prénommé François, il meurt Modèle:Nobr plus tard.

Le Modèle:Date-, par le traité d'Ancenis, Charles de France et Modèle:Souverain- de Bretagne firent la paix avec la couronne et rompirent, du moins officiellement, avec les Bourguignons. Mais un second traité sera nécessaire pour vaincre les velléités de Modèle:Souverain-, lors du traité de Senlis de Modèle:Date-.

Le duel avec Charles le Téméraire

Fichier:Francesco laurana, medaglia di luigi xi, provenza, 1465 ca..JPG
Médaille à l'effigie de Modèle:Louis XI, par Francesco Laurana (BnF, vers 1465, Cabinet des Médailles, Paris).
Fichier:Louis XI 1475 éCu au solail 08409.jpg
Écu d'or au soleil (1475).
Fichier:Louis XI à Angers par Jules Dauban (1901).jpg
Remise de la charte aux bourgeois de la ville d'Angers par le roi de France Modèle:Louis XI Modèle:Nobr, par Jules Dauban (1901).
Fichier:Louis XI préside le chapitre de Saint-Michel.jpg
Modèle:Louis XI préside le chapitre de Saint-Michel, dans les Statuts de l'ordre de Saint-Michel, miniature de Jean Fouquet, 1470, Paris, BnF.

En cette même année Modèle:Date-, redoutant le débarquement d'une armée anglaise qui unirait ses forces à celles des Bourguignons, et persuadé qu'il saurait manipuler à son avantage son cousin le duc de Bourgogne, Modèle:Louis XI propose une négociation à celui-ci (via le cardinal de La Balue), à la suite de quoi le duc l'invita dans son château de Péronne. Modèle:Louis XI s’y rend aussitôt, avec une petite escorte. Au cours des pourparlers de cette entrevue, Liège se rebella contre la tutelle bourguignonne. Il apparut rapidement que des commissaires royaux avaient encouragé les Liégeois à se révolter une nouvelle fois.

Bouillant de colère face à la duplicité royale<ref>Pour une relation du long affrontement entre Modèle:Louis XI et Charles le Téméraire, on peut également consulter : https://fr.vikidia.org/wiki/Louis_XI_contre_Charles_le_T%C3%A9m%C3%A9raire</ref>, le Téméraire fit fermer les portes du château et de la ville : Modèle:Louis XI était pris au piège, en fait en danger de mort. Secrètement averti (par Philippe de Commynes, alors chambellan du duc de Bourgogne) de la gravité du danger encouru, le roi n'eut d'autre solution que de signer un traité désavantageux selon lequel, en cas de manquement de sa part, les fiefs bourguignons de mouvance française échapperaient à sa juridiction et suzeraineté. Il dut en outre promettre de donner la Champagne et la Brie en apanage à son frère cadet Charles de France, ex-ligueur du Bien Public et allié du Téméraire. Il dut enfin accompagner le Bourguignon dans son expédition punitive contre Liège et regarder brûler, le Modèle:Date-, la ville rebelle.

Une fois sa pleine liberté d'agir retrouvée, Modèle:Louis XI refusa de s’exécuter et n’accorda à son frère Charles que la Guyenne, pays pacifié depuis peu et difficile à tenir. Il fit emprisonner son conseiller, le cardinal La Balue, en Modèle:Date-, année au cours de laquelle il fonda l'ordre de Saint-Michel. En décembre Modèle:Date-, le roi dénonça le traité de Péronne. En réponse, le duc de Bourgogne se déclara, en novembre Modèle:Date-, affranchi de la suzeraineté du roi de France, conformément à la clause de non-respect incluse dans ce traité.

En 1470, naquit le quatrième fils du roi : Charles, futur Modèle:Souverain2, et deux ans plus tard un cinquième fils vit le jour (à Amboise, le Modèle:Date-) ; prénommé à nouveau François, il fut titré duc de Berry, mais il mourut hélas en juillet 1473.

En juin Modèle:Date-, pour répondre à une demande d'aide du duc de Bretagne<ref>Jean-Pierre Soisson, Charles le Téméraire, (Grasset & Fasquelle, 1997), Modèle:P..</ref>, à la frontière de laquelle Modèle:Louis XI vient d'envoyer des troupes, le Téméraire rompt la trêve avec la France, envahit la Picardie, massacre la population de Nesle, mais échoue devant Beauvais, vaillamment défendu par ses habitants, dont Jeanne Hachette ; il ravage alors la Normandie vainement, avant de se retirer dans ses terres, sans gain politique réel.

À la suite d'un traité d'alliance (traité de Londres<ref>Joseph Calmette, Les Grands Ducs de Bourgogne (Albin Michel, 1949 et juin 1976) Modèle:P..</ref>, Modèle:Date-) avec son beau-frère Charles le Téméraire qui l'avait convaincu de reprendre les hostilités contre Modèle:Louis XI, le roi d’Angleterre Modèle:Souverain2 débarque à Calais<ref>Joseph Calmette, Les Grands Ducs de Bourgogne (Albin Michel, 1949 et juin 1976) Modèle:P..</ref> avec son armée (Modèle:Date-) pour la joindre à celle du duc de Bourgogne, envahir la France, et si possible détrôner son monarque.

Démontrant toute son habileté de négociateur et tacticien, Modèle:Louis XI parvint à dénouer cette alliance anglo-bourguignonne, en signant lui-même avec Modèle:Souverain-, moyennant Modèle:Unité<ref name="75000ecus" />,<ref name="50000ecus" /> versés à celui-ci, le traité de Picquigny (le Modèle:Date-) qui mettait fin à la guerre de Cent Ans et privait, à la grande colère du Téméraire, les États bourguignons de leur dernier vrai allié.

Modèle:Article détaillé

Neutralisation des autres grands féodaux

Réduire la puissance des grands vassaux fut une constante du règne de Modèle:Louis XI.

En Modèle:Date-, il décide de punir Jean V d'Armagnac, à cause de ses incessantes intrigues, en mettant sous séquestre le Rouergue et l'Armagnac. Jean se révoltera et trouvera la mort dans le conflit à Lectoure en Modèle:Date-. Sa veuve Jeanne de Foix-Grailly, enceinte, mourut enfermée au château de Buzet peu de temps après.

En Modèle:Date-, le Roi de France manœuvre contre son oncle René d'Anjou, dont il désire annexer le domaine angevin. Modèle:Louis XI se rend à Angers avec son armée, sous couvert d'une visite de courtoisie. René d'Anjou, qui réside dans sa résidence de chasse de Baugé, non loin d'Angers, voit arriver son royal neveu, sans se douter qu'une fois dans la cité angevine, celui-ci demandera les clefs de la capitale de l'Anjou. La surprise est totale. Modèle:Louis XI installe aussitôt une garnison dans le château d'Angers et en confie le commandement à Guillaume de Cerisay<ref>Louis François Villeneuve-Bargemon, Histoire de René d’Anjou, Modèle:Nobr romains (1446-1476) Éditions J.J. Blaise, Paris 1825.</ref>.

À Modèle:Nobr, René d'Anjou ne peut ni ne veut entamer une guerre contre son neveu, le roi de France. Il lui cède l'Anjou sans combat, et il se tourne vers la Provence (roi René) dont il est le souverain et qu’il rejoint aussitôt<ref>Louis François Villeneuve-Trans, Modèle:P..</ref>. Modèle:Louis XI nomme Guillaume de Cerisay, gouverneur de l'Anjou, ainsi que maire de la cité d'Angers<ref>Répertoire des maires d'Angers (de 1475 à 1790)</ref>. L'Anjou cessa dès lors d'être un apanage et entra définitivement dans le domaine royal<ref>Ordonnance de Modèle:Louis XI, février 1475 (1474 avant Pâques), Ordonnances des rois de France, Modèle:Nobr romains, Modèle:P.86, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

En Modèle:Date-, après le traité de Picquigny, Modèle:Louis XI obtint la libération de Marguerite d'Anjou, fille de René d'Anjou et qui fut reine consort d'Angleterre, avant d'être emprisonnée après l'exécution de son mari, le roi Modèle:Souverain3, dans la tour de Londres en 1471. Il fallut que Modèle:Louis XI paie Modèle:Unité d'or pour cette libération. Le Modèle:Date- Marguerite regagna Rouen. Cependant, avant de rejoindre son père à Aix-en-Provence, elle dut par conséquent renoncer à ses droits sur l'héritage angevin, en faisant un testament en faveur du roi Modèle:Louis XI. C'est la raison pour laquelle elle passa en Anjou ses derniers jours sans ressources, après la mort du roi René (Modèle:Date-)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Mémoire établissant les droits de Louis XI sur le duché de Bourgogne.jpg
Entouré des quatre vertus (Droiture, Raison, Justice et Vérité), Modèle:Louis XI fait valoir ses droits sur le duché de Bourgogne, entre autres possessions du défunt duc Charles le Téméraire.
Paris, BnF, département des manuscrits, ms. Français 5079, Modèle:Folio, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

En Modèle:Date-, quand Charles le Téméraire mourut au siège de Nancy, Modèle:Louis XI tenta de s’emparer de ses États, mais se heurta à Maximilien d'Autriche, qui avait épousé la fille du défunt, Marie de Bourgogne<ref group="alpha">Modèle:Louis XI invoquait son héritage, les apanages devant retourner à la couronne en cas d'extinction de la lignée du fils de France qui en avait bénéficié pour lui et sa descendance. Ainsi, le roi écrivit le Modèle:Date- : « Monsr le chancelier, j'ay receu le seel que vous m'avez envoye par maistre Jehan du Ban, et aussi les lettres que vous m'avez escriptes par vostre homme, avec les geneologies par escript et mes droiz de la duche de Bourgongne et des contez de Bourgongne et de Boulongne, dont je vous mercye,… Escript a Soulommes, le {{#ifeq:jour | s | Modèle:Siècle | XXIIe{{#if:jour| jour }} }} d'aoust. »</ref>,<ref>Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P., Librairie Renouard, Paris, 1900.</ref>.

La modernisation du royaume

La même année 1477, Louis XI crée le Relais de poste<ref>Histoire de La Poste : Chronologie de 1477 à 1672.</ref>. En effet, Modèle:Louis XI aimait décider de tout. Encore lui fallait-il connaître tout. Il est vrai qu'il dictait très fréquemment :

«Je vous prye que me faictes souvent sçavoir de voz nouvelles». C'est précisément la raison pour laquelle il organisa ce système. Modèle:Citation<ref>Jean Favier, « Modèle:Louis XI, moins cruel que sa légende, un fauve politique », Le Point, 18-Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.

D'ailleurs, Modèle:Louis XI est le premier personnage qui ait promu l'imprimerie dans le royaume de France. En 1469, Guillaume Fichet et Jean Heynlin, docteurs en théologie auprès de la Sorbonne, avaient obtenu l'autorisation du roi d'y établir l'atelier d'imprimerie<ref name="bnflivre">Site de la bibliothèque nationale au regard de ce sujet.</ref>. Dans les années 1470, plusieurs villes françaises telles que Lyon (Modèle:Date-) ou Albi (Modèle:Date-) profitaient de cette nouvelle technique, sous la protection du roi<ref>Lettres patentes de Modèle:Louis XI, le Modèle:Date-.</ref>,<ref name="bnflivre" />.

En Modèle:Date-, il modernisa enfin l'armée royale en remplaçant la milice des francs-archers par une infanterie permanente, organisée sur le modèle suisse, connues sous le nom de bandes françaises ou bandes de Picardie. Pour financer cette modernisation et ses nombreuses guerres, il ne cesse d'augmenter impôts et taxes, l'imposition étant multipliée par trois durant son règne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le traité d'Arras et les dernières acquisitions du règne

Fichier:Louis-XI-roi.jpg
Portrait présumé de Modèle:Louis XI, attribué à Colin d'Amiens.

En Modèle:Date-, il parvint à récupérer la Picardie et le duché de Bourgogne, par le traité d’Arras. Le comté de Bourgogne ou Franche-Comté, l'Artois et la Flandre étaient également remises à la France au titre de la dot de Marguerite de Bourgogne (la fille de Marie de Bourgogne), qui devait devenir reine de France en épousant le futur Modèle:Souverain2 ; Modèle:Louis XI s'était assuré auparavant de leur possession, lors des combats qui avaient suivi la mort de Charles le Téméraire. Finalement, Modèle:Souverain- renoncera à ce mariage et restituera la plus grosse part de la dot.

Par le jeu d’héritages, dont celui de Modèle:Souverain3, il entra en possession du Maine et de la Provence. Louis récupère également la vicomté de Thouars, qu’il avait repris à Nicolas d’Anjou en 1472, après qu’il eut rallié le Bourguignon.

Soucieux que son fils poursuive sa politique de réunions, Modèle:Louis XI fit rédiger vers 1482<ref>Modèle:Harvsp.</ref> à son intention un traité d'éducation politique, historique et moral par son médecin Pierre Choisnet, le Rosier des guerres.

Il attribua Talmont et Berrie à Philippe de Commynes. Concernant la vicomté de Thouars, il finit par engager son attribution à Modèle:Souverain3, mais le roi décéda avant la restitution effective de ce vicomté.

François de Paule à la cour de Modèle:Louis XI

Fichier:San Francisco de Paula y el rey Luis XI de Francia. Iglesia de San Nicolás de Córdoba.JPG
Le roi Modèle:Louis XI accueillant saint François de Paule (église Saint-Nicolas de Cordoue).

À partir de Modèle:Date-, François de Paule vivait à la cour de Modèle:Souverain3. Comme celui qu'on surnommait « le saint homme » avait la réputation d'opérer des guérisons miraculeuses, des marchands napolitains parlèrent de ses miracles à Modèle:Louis XI, gravement malade depuis 1478. Le roi, espérant être guéri par ses prières, écrivit au Pape Modèle:Souverain2 pour lui demander de permettre l'envoi du saint moine en France. Modèle:Souverain- adressa deux brefs à François de Paule<ref>Dictionnaire universel des sciences morale, économique, politique et diplomatique ; ou… par Jean-Baptiste-René Robinet, réd. Robinet, Modèle:P..</ref> lui ordonnant d'aller en France, et il obéit.

Arrivé à Marseille sur un navire, accueilli partout avec de grandes marques de respect et de dévotion, François de Paule remonte le Rhône en bateau. La ville de Lyon l'accueille le 24 avril avec honneur<ref>Les comptes de la ville de Lyon précisent l'entrée de ce saint dans cette ville (Archives de la ville de Lyon, CC483, d'après Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P., note Modèle:N°, Librairie Renouard, Paris 1908).</ref>, le roi ayant ordonné à la ville, par lettre du Modèle:Date-, de fêter son arrivée en grande pompe, comme si elle recevait la visite du Pape<ref>"De par le Roy. Tres chiers et bien amez, nous vous avons escript par Rigault d'Oreille, nostre maistre d'ostel, touchant les choses que nous voulons estre faictes pour le saint homme que Guynot de Losiere, aussi nostre maistre d'ostel, nous amene. Et pour ce, faites ce qu'il vous dira, et quant ledit saint homme sera arrive par dela, recevez le et le festiez comme ce c'estoit nostre Saint Pere, car nous le voulons ainsi pour l'onneur de sa personne et de la sainte vie qu'il mene ; si gardez qu'il n'y ait faulte. Donne au Plessis du Parc, le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXVIIe{{#if:|  }} }} jour de mars (1483). LOYS. B. ESSONAT(secrétaire). A nos tres chiers et bien amez les consulz, manans et habitans de nostre ville de Lion. (Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P., Librairie Renouard, Paris 1908).</ref>. Passant par Roanne puis Tours, François de Paule arriva au château de Plessis-lèz-Tours auprès de Modèle:Louis XI. Le roi se jeta littéralement à ses pieds et implora ses bénédictions<ref>La scène a été peinte par Nicolas Gosse : son « Modèle:Louis XI au pied de saint François de Paule » se trouve au musée du Louvre à Paris.</ref>. Il le flatte, il le supplie, et fait le vœu de construire deux couvents pour son ordre<ref>Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle, par Pierre Bayle, Pierre Desmaizeaux, Eusèbe Renaudot, Anthelme de Tricaud, Modèle:P..</ref>.

Mais, lucide, observant silencieusement le roi, l'austère ermite ne tarda pas à lui faire doucement comprendre qu'il devait se résigner et se préparer à mourir chrétiennement, ce qui devait survenir un peu plus tard, le Modèle:Date-<ref group="alpha">Soit, assez curieusement, un an jour pour jour après l'assassinat du prince-évêque de Liège Louis de Bourbon (cousin germain de Charles le Téméraire et son allié, puis celui de Marie de Bourgogne et Maximilien de Habsbourg), lequel assassinat avait été perpétré à l'instigation de Guillaume de La Marck, l'homme de main de Modèle:Louis XI en « pays de par-deçà » bourguignon.</ref>.

Mort et inhumation

Fichier:LouisXI wikipédia.jpg
Tombeau de Modèle:Louis XI représenté en orant à Cléry-Saint-André, Modèle:Louis XI étant revêtu de son costume de l'ordre de Saint-Michel et entouré de quatre génies.

Selon le diagnostic rétrospectif de l'historien Paul Murray Kendall, Modèle:Louis XI mourut d’une hémorragie cérébrale. Il avait subi plusieurs attaques d'apoplexie au cours de sa vie, la première en Modèle:Nobr. En mars 1481 lors d'un dîner à Saint-Benoît-sur-Loire, il s'effondre. Il vient à nouveau d'être victime d'une hémorragie cérébrale. C'est grâce à son médecin et astrologue italien, Angelo Cato qu'il se remet totalement en deux semaines. En septembre 1481 au château de Plessis-lèz-Tours, il a une nouvelle attaque et n'hésite pas à entreprendre un pèlerinage à Saint-Claude dans le Jura où il arrive épuisé, après un voyage d'un mois. De retour au Plessis, guéri mais craignant d'être assassiné, il fait garder le château jour et nuit par quatre-cents hommes. Il ne fait plus confiance qu'au médecin Jacques Coitier qui avait trouvé la faille du roi : son caractère hypocondriaque et sa superstition. Sur son lit de mort il voulut avoir près de lui la Sainte Ampoule. Superstitieux, il avait interdit que l’on prononçât le mot « mort » devant lui, et il était convenu avec ses officiers de l'expression codée « Parlez peu » avant de recevoir les derniers sacrements<ref>Charles Pinot Duclos, Histoire de Modèle:Louis XI, Modèle:Vol.2, 1745, Modèle:P..</ref>.

Le 30 août 1483, Louis XI s’éteint au Château de Plessis-lèz-Tours après 22 ans de règne, à l'âge de 60 ans. Son fils, le Dauphin, alors âgé de treize ans, lui succéda sous le nom de Charles VIII.

Conformément à son souhait de refuser le prestige de la nécropole royale (comme les deux autres capétiens Modèle:Souverain2 et Modèle:Souverain2), Modèle:Louis XI fut inhumé, après une étape le 2 septembre à Tours, le 6 septembre 1483 dans la basilique qu'il avait fait construire seize ans auparavant, Notre-Dame de Cléry, et non en la basilique Saint-Denis<ref name="inter"/>.

Sépulture et représentations

Fichier:Horribles cruautés Des Huguenots en France, Cléry et Pat.png
Destruction du tombeau de Modèle:Louis XI à Cléry-Saint-André, en 1562.

À Cléry-Saint-André, la statue en cuivre et bronze doré de Modèle:Louis XI représentait le roi en habits de chasseur, priant à genoux devant Notre Dame, sur un coussin, servant de prie-dieu, aux couleurs des armes de France. Elle était l'œuvre de l'orfèvre Conrad de Cologne et du fondeur Laurent Wrine. La statue dégageait une réelle simplicité, le roi tenant un chapeau de chasseur entre les mains et accompagné de son chien<ref>http://www2.biusante.parisdescartes.fr/img/?refphot=CIPA0565&mod=s.</ref>. Le Modèle:Date-, le tombeau du roi fut détruit par les protestants, à la suite de la prise de la ville d’Orléans par les armées du prince de Condé.

En Modèle:Date-, Modèle:Souverain2 fit construire une nouvelle sépulture en marbre qui fut à son tour détruite à la Révolution française. Seuls la statue moderne du roi (priant sur un coussin portant un livre sur lequel est posé son bonnet favori), de Michel Bourdin, et les quatre anges furent préservés par Alexandre Lenoir à Paris dans son Musée des monuments français.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le comte de Choiseul d’Aillecourt rapatrie les sculptures du Musée des monuments français en Modèle:Date-<ref>Modèle:Palissy.</ref>. Les sculpteurs Beauvallet puis Barberon en Modèle:Date- reconstituèrent une nouvelle sépulture<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, classée monument historique depuis Modèle:Date-, et qui figure depuis dans la nef de l'église. Sur un dais porté par quatre colonnes en marbre de Pentélie, le roi et quatre génies en coin supportant des écussons reposent sur un piédestal en marbre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1896, le docteur Duchâteau effectue l'inventaire du caveau royal et constate la présence de cinq morceaux de crâne (témoin d'une craniectomie d'autopsie ou d'embaumement avec excérébration)<ref>Patrice Georges, « Modèle:Louis XI eut-il cinq crânes ? Évolution du nombre de crânes dans le caveau royal de l’église Notre-Dame de Cléry-saint-André (Loiret) », dans Philippe Charlier (dir.), Actes du Modèle:1er International de Pathographie (Loches, 2005). Paris, De Boccard, 2006, Modèle:P..</ref>. Seuls la base d’un crâne scié et une mâchoire, attribués à Charlotte de Savoie, une voûte crânienne sciée, une mâchoire et un fragment de la partie nasale attribués à Modèle:Louis XI, demeurent à Cléry, dans le caveau de la crypte de la basilique, le reste des ossements ayant disparu en Modèle:Date-, après le passage des révolutionnaires<ref>Cuve de sarcophage et vitrine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle montrant les restes crâniens.</ref>.

Le sens politique de Modèle:Louis XI

La rupture du traité de Péronne

Modèle:Article détaillé

Le roi établit tout d'abord une assemblée de princes et juristes du Grand Conseil et du Parlement, présidée par Jean de la Driesche, président de Chambre des comptes et ancien fidèle de Charles le Téméraire. Elle dénonça que le roi avait accepté le traité sous la contrainte. Puis, l'assemblée de Tours décida de convoquer le duc de Bourgogne devant le Parlement, et elle envoya un huissier à Gand afin de notifier la citation. Le duc Charles s'abstint de comparaître. Le Modèle:Date-, le roi de France déclara la trahison et le parjure du duc. La procédure juridique était respectée<ref>Jean Favier, Modèle:Louis XI, Modèle:P. ; d'ailleurs, à l'époque de Modèle:Louis XI, les lois étaient effectivement respectées. Ainsi, lorsque ce roi octroya quelque chose à quelqu'un, cette donation devait être enregistrée au parlement et à la chambres des comptes, comme « Lecta, publicata et registrata in Parlamento, tredecima Julii, anno Domini… » Parfois, ils refusèrent ou repoussèrent. D'ailleurs, Modèle:Louis XI était le fondateur du parlement de Bordeaux.</ref>.

L'arme financière

En Modèle:Date-, après avoir coupé le ravitaillement de l'armée ennemie, et sans engager la bataille, il acheta le départ de l'armée royale d'Angleterre en dépensant Modèle:Unité<ref name="75000ecus">Texte original du traité de Picquigny en latin.</ref>, ainsi que Modèle:Unité de pension annuelle<ref name="50000ecus">Note en français ; le Modèle:Date-, Modèle:Louis XI expédia sa lettre patente aux villes royales (il reste celles de Lyon, de Poitiers et de Harfleur) : « et avec lequel avons prins tresves et entrecours de la marchandise pour sept ans, » publiées par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P..</ref> pour sept ans, soit Modèle:Unité.

Jean Favier souligne : Modèle:Citation<ref>Jean Favier, « Modèle:Louis XI, un fauve politique », Le Point, 18-Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>. En outre, le commerce entre les deux pays permettait de récupérer une partie de ce montant.

Fichier:Écu d'or au soleil sous Louis XI le Prudent.jpg
Écu d'or au soleil frappé sous le règne de Modèle:Louis XI.

La diplomatie

Le Modèle:Date- à Lyon, seulement deux jours après la bataille de Morat, le roi reçut la nouvelle. Sitôt, il expédia une lettre au grand maître, chef de guerre : « Je vous pri, faictes tousjours tenir voz gens prestz, mais ne commances riens, et que voz gens n'entrepreigne chose par quoy on puisse dire que la treve ait este rompue<ref>Bibliothèque nationale (Mss.), Français 2898, fol. 58, publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P., Société de l'histoire de France et Librairie Renouard, Paris 1898.</ref>. »

En soutenant d'autres armées, Modèle:Louis XI sut être tacticien, et il n'engagea pas le combat jusqu'à ce que Charles le Téméraire meure l'année suivante.

Sa propre sœur Yolande de France, qui soutenait le duc de Bourgogne, fut cependant enlevée par ce dernier après la bataille de Morat, et était enfermée dans le château de Rouvres. En septembre 1476, le roi décida d'y envoyer confidentiellement Modèle:Souverain3 et deux cents lances. Ce gouverneur était non seulement son meilleur élément mais aussi un excellent diplomate. Aussitôt que la duchesse de Savoie eut été libérée, le roi envoya une lettre au duc de Milan, bien entendu, en raison de la trêve : Modèle:Citation<ref>Archives de Milan, publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P..</ref>.

Philippe de Commynes résume ainsi le réalisme politique du roi : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La santé du roi

Fichier:Louis XI par J Baffier.jpg
Bronze du roi Modèle:Louis XI, exécuté par Jean Baffier en 1885 à Bourges.
Fichier:Louis XI ordre de saint-michel.jpg
Modèle:Louis XI, porteur du collier de l'ordre de Saint-Michel. Toile de Georges A. L. Boisselier, 1925.

Tout comme la légende noire, quelques historiens accentuaient la maladie de Modèle:Louis XI, par exemple selon Ivan Gobry qui — pour son physique — cite Basin sans indice concret : Modèle:Citation bloc

Pourtant, les témoins contemporains du roi racontaient d'autres histoires. Philippe de Commynes, l'un des principaux conseillers de Louis XI, en aperçut le premier signe en 1478, après sa mission en Italie : Modèle:Citation bloc

Puis, le roi subit la première attaque importante en mars 1479 : Modèle:Citation bloc

La santé du roi se rétablit dix ou douze jours plus tard<ref>Commynes, Mémoires, Modèle:Nobr romains, Modèle:Nobr romains.</ref>. Le 31 juillet 1479, il put arriver à Dijon<ref>Une lettre du roi destinée à l'évêque d'Albi datée le Modèle:Date-, de Méry-sur-Seine : « mais ainsi que je partis de Romereu je chevauche par la chaleur et m'en vins coucher a ung chasteau qui est a l'evesque de Troyes, en une chambre haulte, fort chaude et ne peux respirer, et me print le mal du ventre, dont j'ai este deux ou trois jours malade ; ains la merci de Dieu et Nostre Dame, je suis a present bien guery. » (Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P., Société de l'histoire de France et Librairie Renouard, Paris 1903).</ref>. L'année suivante, Modèle:Louis XI régnait encore et décidait de tout. Parmi Modèle:Nombre du roi restant de nos jours, Joseph Vaesent en attribua 178 à l'année 1480<ref>Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P., Société de l'histoire de France et Librairie Renouard, Paris 1903.</ref>, ce qui confirme scientifiquement le rétablissement de la santé du roi.

Le Modèle:Date-, ce dernier expédia cependant une lettre au prieur de Salles<ref>Il s'agit de la collégiale fondée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Bourges, sous la règle de Saint Colomban (Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr romains, Modèle:P., note Modèle:N°, Librairie Renouard, Paris, 1895).</ref> : Modèle:Citation bloc Selon cette lettre, Auguste Brachet conclut en Modèle:Date-, dans son livre Pathologie mentale des rois de France, que la maladie du roi était l'épilepsie<ref>Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI Modèle:Nobr romains Modèle:P., Librairie Renouard, Paris 1905.</ref>. Claude Gauvard ajoute une autre raison pour cette hypothèse : le roi portait toujours un chapeau. En cas de chute, cela pourrait amortir les chocs<ref>« Ces malades qui nous ont gouvernés », Le Point, Modèle:Date-.</ref>.

Fichier:Coitier.jpg
Victor Hugo fit du médecin du roi Jacques Coitier un personnage de son célèbre roman Notre-Dame de Paris.

En dépit de cette fragilité, Louis XI était capable de régner sur le pays jusqu'à ses dernières années. En fait, le roi ne manqua jamais de bons médecins. Aussitôt sacré, il délivra Adam Fumée enfermé dans la tour de Bourges, avec privilège attribué au sacre. Modèle:Souverain2 et le dauphin Louis séjournèrent, au printemps 1437, en Languedoc dont Montpellier. Toute la famille royale profitait désormais des meilleurs professeurs de la faculté de médecine de Montpellier<ref group="alpha">Ainsi, le Modèle:Date-, le roi expédia pour le futur Modèle:Souverain- une lettre au gouverneur de finances en Languedoc, François de Genas : « Monsr le general, je vous ay ja escript que vous m'envoyssiez maistre Jehan Martin, medecin, pour ce que maistre Guillaume Girard, qui estoit medecin de Monsr le daulphin, est trespasse, et qu'on m'a conseille que je prinsse en son lieu ledit maistre Jehan Martin … ».</ref>,<ref>Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:T., Modèle:P., Librairie Renouard, Paris, 1903.</ref> : Adam Fumée, Déodat Bassole, Jean Martin, Robert Poitevin et Robert de Lyon. Aussi cette université était-elle toujours protégée et soutenue par le roi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. On compte encore Enguerrand de Parent, doyen de la faculté de Paris, et Jacques Coitier. Certains devinrent les personnels importants du royaume. Ainsi, Adam Fumée fut nommé garde des sceaux de France alors que Jacques Coitier devint président-clerc dans la Chambre des comptes en 1482. Enfin, l'ancien doyen Jean Martin, maître de la Chambre des comptes sous Modèle:Souverain2<ref>Alfred de Martonne, Fagots et fagots, p. 199 - 200, 1865 Modèle:Lire en ligne</ref>.

Modèle:Louis XI contribua par ailleurs à l'évolution de la médecine. En effet, il soutenait les projets de copie et de traduction dans ce domaine, afin que s'améliore la disponibilité des livres et des manuels de médecine dans le royaume de France.

Ainsi, le roi faisait copier la Pratica de Jean Pacis, doyen de la faculté de Montpellier, tandis que fut achevée pour la première fois la traduction du Regimen Sanitatis Salernitatum de l'École de médecine de Salerne. Enfin Modèle:Louis XI se faisait apporter des reliques de l’Europe entière, et envoyait des dons à toutes les églises réputées pour leurs guérisons miraculeuses<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il collectionnait aussi les images pieuses, par contre les médailles de plomb censées orner son chapeau n'existaient pas du vivant du roi<ref name="lexpress">Modèle:Lien web.</ref>.

Image posthume

Fichier:Dictionnaire Décembre Alonnier-I-058.jpg
Louis XI raillant le cardinal La Balue prisonnier dans sa cage de fer : une image apocryphe popularisée par les romanciers. Illustration d'Edmond Alonnier et Joseph Décembre, Dictionnaire populaire illustré d'histoire, de géographie, de biographie, de technologie, de mythologie, d'antiquités, des beaux-arts et de littérature, 1862.

Son intense activité diplomatique, perçue par ses adversaires comme sournoise, lui vaut de la part de ses détracteurs le surnom d'« Universelle Aragne »<ref>Pierre Champion, Modèle:Louis XI, Modèle:2e, Paris, H. Champion, 1928, Modèle:Nobr</ref>,<ref>Département d'histoire, UL - Cours - HST-20718B - Travail de F.-A. Raymond (Aut. 2002)</ref>,<ref>http://www2.cndp.fr/archivage/valid/3418/3418-188-202.pdf, Modèle:P..</ref>,<ref group="alpha">Surnom donné par le chroniqueur Georges Chastelain.</ref>. Thomas Basin, évêque de Lisieux tombé en disgrâce, développe la légende noire posthume du roi (tyran laid, fourbe et cruel, enfermant ses ennemis dans des cages en fer, les « fillettes »), le décrivant dans son Histoire de Modèle:Louis XI comme un Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Pierre Champion souligne qu'à part Commynes, plus nuancé, la plupart des chroniqueurs du règne sont du parti bourguignon, donc très hostiles : Thomas Basin, Georges Chastelain, Olivier de la Marche, Jean Molinet<ref name="Louis XI compte-rendu Pierre Champion. Louis XI, t. I. Le Dauphin, t. II. Le Roi">Modèle:Article</ref>. Claude de Seyssel, dans La Monarchie de France, traité politique publié en 1519, oppose la figure tyrannique de Louis XI à celle de Louis XII, présenté comme le roi idéal<ref>Nicole Hochner, Louis XII : les dérèglements de l'image royale, 1498-1515, Éditions Champ Vallon, coll. « Époques », 2006, p. 201-202 [1]</ref>.

Le « roman national » édifié par les historiens du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en a fait tantôt un «génie démoniaque»<ref name="inter">Jean Lebrun, « Modèle:Louis XI », La Marche de l'Histoire, Modèle:Date-.</ref>, tantôt, plus rarement, un souverain réfléchi et habile qui a contribué à l'unité nationale en matant les grands féodaux et écartant le danger anglais<ref name="Louis XI compte-rendu Pierre Champion. Louis XI, t. I. Le Dauphin, t. II. Le Roi" />.

Ce mythe est aujourd'hui totalement dépassé : en témoigne, les travaux entre autres de la médiéviste Monique Sommé qui soutient dans la lignée des études menées par Jean-Marie Cauchies<ref>Jean-Marie Cauchies, Louis XI et Charles le Hardi. De Péronne à Nancy (1468-1477) : le conflit, Bruxelles, De Boeck Université, coll. « Bibliothèque du Moyen Âge » (no 8), 1996.</ref> « que Louis XI ne fut pas l'« universelle aragne », le manipulateur entravant tous les projets du duc de Bourgogne, mais un roi moderne qui eut pour lui de bien connaître les hommes et de savoir observer et attendre »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Louis XI dans les arts

Littérature

Romans historiques

  • Quentin Durward de Walter Scott, paru en 1823, a pour toile de fond la confrontation de Louis XI et de Charles le Téméraire dans les guerres de Liège vue par un jeune archer de la Garde écossaise : le roman montre le roi méfiant, calculateur, adroit manipulateur, piégé lors de l'entrevue de Péronne par un adversaire violent et impulsif mais qui se tire de ce mauvais pas en maître de la stratégie indirecte<ref name="La genèse du «Louis XI» de Delavigne">Modèle:Article</ref>.
  • Notre-Dame de Paris de Victor Hugo publié en 1831, montre une image très sombre de Louis XI en 1482, à la fin de sa vie. Le roi, vêtu de façon mesquine, amaigri et tordu par la maladie, vivant dans la hantise des complots, s'abrite dans la Bastille avec quelques fidèles : le rusé et arrogant Olivier Le Daim surnommé Le Diable, Tristan L'Hermite (en fait, mort en 1479), chef de sa police militaire et toujours disponible pour pendre les ennemis du roi, le cupide médecin Jacques Coitier. Cependant, le roi se montre bon prince en faisant relâcher le poète voyou Pierre GringoireModèle:Sfn. Hugo souligne avec exactitude la méfiance de Louis XI envers la haute noblesse et sa dévotion à sa sainte patronne la Vierge Marie, qui mènera à l'issue tragique du roman quand (épisode fictif) il ordonne de faire abattre les truands qui tentaient de libérer Esmeralda prisonnière dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.
  • Dans la même année, Honoré de Balzac publie sa nouvelle Maître Cornélius, intrigue galante et policière à la cour du roi Louis XI : le jeune Saint-Vallier, amant adultère d'une fille naturelle de Louis XI, soupçonné de vol par un argentier avare, échappe à la potence grâce à la sagacité du roi pour lequel le romancier éprouvait une vive admiration<ref>Lucienne Frappier-Mazur, « Maître Cornélius », Maison de Balzac.</ref>. Dans un des Cent Contes drolatiques, publiés entre 1832 et 1837, « Les Joyeulsetez du Roy Loys le unziesme », Balzac montre sous un angle inattendu le roi en joyeux compère, fêtard et amant d'une grasse comtesseModèle:Sfn.
  • Publié en 1926, le roman historique Le Diable, d'Alfred Neumann, retrace la vie d'Olivier Necker dit Le Mauvais, rebaptisé Le Daim et anobli par Louis XI. Outre la relation ambiguë de dévotion et de haine entre les deux protagonistes, le roman explore les événements autour de l'affaire de Péronne, dans une atmosphère de ruses et de conspirations.
  • Le dernier mot d'un roi de Pierre Moustiers, paru en 2003, raconte les derniers jours du roi, qui prépare sa succession.

Théâtre

  • Louis XI, tragédie de Casimir Delavigne créée en 1832, contribue à fixer la légende noire du roi-tyran comparé à Tibère<ref name="La genèse du «Louis XI» de Delavigne" />.

Filmographie

Louis XI a été incarné à plusieurs reprises sur le petit et le grand écran.

Cinéma

Télévision

Séries
Téléfilm

Ascendance

Modèle:Boîte déroulante début Modèle:Centrer Modèle:Boîte déroulante/fin

Descendance

De son épouse, Charlotte de Savoie, reine de France, il eut huit enfants, dont seulement trois ont atteint l'âge adulte : Anne de France (future Anne de Beaujeu et régente du royaume), Jeanne de France (future épouse de Modèle:Souverain2) et le futur Modèle:Souverain2. Modèle:Louis XI veillera à l'éducation de son fils Charles, et Charlotte à l'éducation de ses filles.

Enfants légitimes :

Fichier:Caveau Louis XI Charlotte de Savoie.jpg
Caveau à Cléry-Saint-André présentant les crânes présumés de Modèle:Louis XI (à droite) et Charlotte de Savoie (à gauche).

Modèle:Louis XI eut aussi deux filles de sa première maîtresse, Félizé Regnard, toutes deux légitimées : Jeanne de Valois (1447-1519), épouse de Louis de Bourbon-Roussillon (1450-1487) dont postérité, et Guyette de Valois<ref> Van Kerrebrouck Patrick, Brun Christophe, de Merindol Christian, Les Valois, Villeneuve d'Ascq, Van Kerrebrouck, 1990 - In-4.</ref>.

Louis aurait eu aussi des enfants de sa maîtresse Marguerite de Sassenage, dame de Beaumont (avant Modèle:Date--Modèle:Date-)<ref>Edme-Théodore Bourg, Amours et galanteries des rois de France : mémoires historiques sur les concubines, maitresses et favorites de ces princes ; depuis le commencement de la monarchie jusqu'au règne de Modèle:Souverain-, t. {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}, Bruxelles, Louis Tencé, 1830, 319 p. (lire en ligne [archive]), p. 252-259</ref> :

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Articles connexes

Sources primaires imprimées

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Bibliographie

Ouvrages

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Articles, communications, contributions à des ouvrages collectifs

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Liens externes

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