Nanar

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 19 juillet 2023 à 16:46 par >Jules* (Orthographe : a ≠ à.)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homophone Modèle:Voir homonymes

Fichier:Plan 9 Alternative poster.jpg
Affiche du film Plan 9 from Outer Space réalisé par Ed Wood, un exemple célèbre de « nanar ».

Un nanar est, dans le registre familier, un film qui possède tant de défauts qu'il en devient involontairement ridicule et comique. Ce n'est pas exactement la même chose qu'un navet.

Bien qu'il n'existe pas de définition officielle de ce qu'est un « nanar », on le distingue généralement du « navet » par sa capacité à divertir : le nanar amuse par ses défauts, tandis que le navet est simplement ennuyeux (en référence au goût fade du légume du même nom)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le terme « nanar » est cependant parfois utilisé abusivement pour désigner tous les films sans intérêt ; il fait alors double emploi avec le terme de « navet », auquel il devrait s'opposer<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le nanar est également parfois confondu à tort avec le cinéma bis ; or, des productions du cinéma bis peuvent être considérées comme de « bons films » et des films à gros budget peuvent aussi être considérés comme des nanars.

Malgré le fait que les nanars soient, par définition, de mauvais films, certains cinéphiles affectionnent ce type de production et les recherchent volontairement. Certains nanars ont même acquis une renommée internationale et font maintenant partie de la culture populaire ; par exemple Plan 9 from Outer Space, The Room, Turkish Star Wars, Les Barbarians, Troll 2 ou Birdemic: Shock and Terror.

Dans le jargon des brocanteurs et des bouquinistes, le « nanar » désigne un livre ou un objet médiocre et invendable.

Histoire

Étymologie

Selon Bernard Pivot, le terme « nanar » serait en fait dérivé du mot « navet », qui daterait lui-même d'avant même l'invention du cinéma : on l'utilisait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans les salons littéraires pour désigner des tableaux de peu de valeur (le terme employé aujourd'hui serait plutôt une « croûte ») ou des œuvres littéraires ennuyeusesModèle:Refinc. Selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales, le mot « nanar » désigne une Modèle:Citation<ref>Modèle:CNRTL.</ref>. Le terme s'est semble-t-il répandu dans les années 1950 à partir des cinémas du Quartier latin de ParisModèle:Refnec.

Selon Modèle:Lequel, le terme « nanar » date bien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais s'orthographiait alors « nanard ». Il ne dériverait pas de « navet », mais de l'ancien mot d'argot « panard » signifiant « vieil homme »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un « nanard » est donc aussi à l'origine une vieille « croûte » (une vieille personne étant d'ailleurs parfois surnommée un « vieux croûton »), une œuvre que l'on trouve mauvaise et risible car elle est désuète<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ce dernier point est parfois pris en compte, des dictionnaires traduisant « nanar » par « mauvais car démodé »Modèle:Refnec.

On peut aussi employer le mot « nanar » comme adjectif dans tout ce qui est drôle, car mauvais. Par exemple, parler d'un livre « nanar » pour un livre qui fait rire parce qu'il est très mal écrit, ou d'un jeu vidéo « nanar » car mal programmé et truffé d'éléments insensés<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Refnec.

Quelques réalisateurs américains sont largement considérés comme des Modèle:Lang (des réalisateurs de nanars), notamment Ed Wood qui est connu pour ses films à petit budget ainsi que pour ses erreurs techniques dans ses films, comme les mauvais effets spéciaux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La « nanarophilie »

Selon Antonio Dominguez Leiva et Simon Laperrière, auteurs du livre Éloge de la nanarophilie, l'origine de la pratique du visionnage de nanars, ou Modèle:Citation, se trouve dans le mouvement surréaliste<ref name=nanarophilie>Modèle:Lien web.</ref>.

Les surréalistes cherchent volontairement au cinéma tout ce qui relève du « bizarre », c'est-à-dire ce qui est contraire au « bon goût », et vagabondaient de salle en salle en quête de moments nanars. Ils évitaient le « bon cinéma » ou le cinéma reconnu par la critique. Leiva et Laperrière soutiennent que le nanar naît avant tout dans le regard du spectateur, qui jouit d'un mauvais film au lieu de simplement s'ennuyer ou s'irriter<ref name=nanarophilie/>.

Nanars « volontaires »

Certains films sont volontairement réalisés comme des « nanars », constituant des formes de parodies qui se donnent l'air sérieux sans l'être (humour pince-sans-rire), et qui se distinguent des nanars « involontaires » dus à un manque de moyens assumé<ref name=Leiva_Laperrière>Modèle:Harvsp.</ref>.

Une société de production comme Troma, pionnière du genre, a de nombreux nanars volontaires à son actif. La société The Asylum, plus récente, se distingue par son utilisation massive d'images de synthèse<ref name=Leiva_Laperrière/>.

Les séries The Toxic Avenger et Sharknado sont les exemples les plus connus de nanars volontaires<ref name=Leiva_Laperrière/>.

Personnalités liées aux nanars

France

Italie

États-Unis

Chine (essentiellement Hong-Kong)

  • Godfrey Ho (de son vrai nom Ho Chi Keung, « Godfrey Ho » étant son pseudo le plus connu), réalisateur hongkongais de films d'arts martiaux (très souvent impliquant des ninjas) souvent considérés comme des nanars. Il a par ailleurs beaucoup utilisé la technique du « 2 en 1 » qui consiste à produire plusieurs films à partir d'un unique tournage, souvent sans en prévenir les équipes et les acteurs, bien qu'il ait nié avoir fait appel à ces techniques dans ses interviews.
  • Joseph Lai, qui a travaillé avec Godfrey Ho et qui a notamment fondé la société IFD, responsable de nombreux films considérés comme des nanars, dont des films d'animation produits en Corée du Sud.
  • Tomas Tang, un concurrent de Joseph Lai.
  • Bruce Lee, acteur célèbre été imité dans des films de Bruceploitation, des films destinés à imiter les films de Bruce Lee dans les années qui suivirent sa mort.

Autres

Films notables

Quelques films considérés comme des « nanars » sont entrés dans la culture populaire.

Émissions et sites spécialisés

Plusieurs sites internet et émissions télévisées se sont spécialisées dans la chronique des nanars, comme Nanarland en France<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Escale à Nanarland est une émission consacrée à ce type de films, diffusée sur le site Allociné en collaboration avec l'équipe du site Nanarland et arrêtée depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Depuis 2017, la chaîne Arte propose sur son site internet la websérie « Nanaroscope ». Deux saisons sont disponibles pour des épisodes durant entre 7 et 10 minutes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Mystery Science Theater 3000 est une émission de télévision humoristique américaine dans laquelle étaient diffusés des nanars, régulièrement ponctués des interventions d'acteurs plaisantant sur les défauts de ces films<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Portail