Carnegie Hall
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Salle de spectacle
Le Carnegie Hall est une salle de concert new-yorkaise située à l’angle de la [[Septième Avenue|Modèle:7e]] et de la [[57e rue|Modèle:57e]] Ouest, juste au sud de Central Park, dans l'arrondissement de Manhattan. Sa salle principale dispose de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Article</ref>.
Tant pour la musique classique que populaire, c’est un endroit très prisé aux États-Unis, qui doit sa réputation à sa beauté architecturale, à son histoire, mais également à une très bonne acoustique.
Historique
Créateur
Dès les années 1870, Leopold Damrosch<ref>Modèle:Lien web</ref>, chef d'orchestre et violoniste virtuose, émigré d'Allemagne en 1871, avait fondé les Oratorio Society et Symphony Society, reprises par ses fils, Frank et Walter Damrosch, tous deux chefs d'orchestre. Walter Damrosch convainquit Andrew Carnegie de financer cette nouvelle salle de spectacles, qui portera le nom de 'Carnegie Hall'. La construction débute en 1890, et l’inauguration a lieu le Modèle:Date-, avec un concert de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Cependant, les travaux continuent jusqu’en 1897<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Carnegie Hall reste la propriété de la famille Carnegie jusqu’en 1925, où la veuve d'Andrew Carnegie (1835-1919) le vend à un promoteur immobilier, Robert E. Simon. Dans les années 1960, quand le Philharmonique de New York déménage au Lincoln Center, on pense détruire le bâtiment pour le remplacer par un immeuble commercial.
Sous la pression d’un groupe mené par Isaac Stern, la ville de New York le rachète pour 5 millions de dollars, et le loue à une association à but non lucratif. Il est déclaré monument historique en 1964, et entièrement rénové entre 1983 et 1995 par James Polshek, connu plus tard pour avoir conçu le nouveau planétarium de l’American Museum of Natural History.Modèle:Refsou
Le Modèle:Date-, le «concert du siècle» réunit Dietrich Fischer-Dieskau, Vladimir Horowitz, Yehudi Menuhin, Mstislav Rostropovitch, Isaac Stern et l'Orchestre philharmonique de New York, dirigé par Leonard Bernstein<ref>« Le concert du ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:s| s }} }}) siècle », France Musique, 30 novembre 2013.</ref>.
Malgré le statut protégeant ce monument, on n'a pu empêcher l'édification d’un immeuble commercial entre 1987 et 1990. Cet immeuble est constitué d'un même bloc avec une tour de 60 étages, qui abrite à la fois des commerces, des logements et un espace de Modèle:Unité, dont un ascenseur à pianos, pour les équipements du Carnegie Hall, appelé Carnegie Hall Tower. Cet immeuble de 231m de hauteur, de l'architecte argentin César Pelli, a été construit avec une façade en briques rouges et orangées, par respect pour les couleurs du Carnegie Hall.
Architecture
Le Carnegie Hall a été conçu par l'architecte Modèle:Lien. Il est construit en briques et pierres brunes, dans un style renaissance italienne. C’est l’un des seuls grands bâtiments de New York entièrement fait en maçonnerie, sans aucune structure métallique<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La façade est recouverte de briques étroites, de couleur ocre, avec des détails en terre cuite et en pierre. Le hall d’entrée évite les exagérations baroques et s’inspire avec élégance du style florentin. On peut y retrouver des similitudes avec la chapelle des Pazzi de Filippo Brunelleschi : des ouvertures arrondies, harmonieusement entourées de pierre grise et de plâtre blanc, des pilastres corinthiens qui soutiennent une corniche surmontée d’une lunette, sous un plafond voûté. Le fameux décor intérieur, blanc et or, respecte la même sobriété de style.Modèle:Refsou
Auditoriums
Le Carnegie Hall possède trois auditoriums : le Main Hall, le Recital Hall et le Chamber Music Hall.
Main Hall
Le Main Hall peut accueillir Modèle:Nombre assis sur cinq niveaux. Il s’appelle maintenant officiellement l'« Auditorium Isaac Stern »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Main Hall est un lieu qui dégage une ambiance chaleureuse et qui possède une bonne acoustique. Il est très haut de plafond, et les spectateurs du dernier balcon doivent grimper 105 marches pour y accéder. La plupart des plus grands musiciens classiques du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle s’y sont produits. Son vestibule est décoré avec des souvenirs et des portraits signés.
L'Orchestre philharmonique de New York, qui y a joué pendant plusieurs décennies, a maintenant déménagé au Lincoln Center, dans l'Avery Fisher Hall. Beaucoup de critiques regrettent ce départModèle:Refnec.
Autres salles
Les deux autres salles, plus petites, que l’on appelle maintenant le « Judy and Arthur Zankel Hall » et le « Joan and Sanford I. Weill Recital Hall», contiennent respectivement 599 et Modèle:Nombre assises.Modèle:Refsou
Les deux plus grands auditoriums ont été rebaptisés à la suite de leur rénovation complète en 1986. Le plus petit avait été loué à l'American Academy of Dramatic Arts (AADA)<ref>Scott Eyman, Empire of Dreams: The Epic Life of Cecil B. DeMille, page 35 édition Simon and Schuster, 2010, 592 pages.</ref> en 1898, et transformé en salle de cinéma vers 1959. On décida de le réutiliser pour la musique en 1997 et il ouvrit ses portes en 2003.Modèle:Refsou
Dans l’enceinte du Carnegie Hall, on trouve également le « Rose Museum » et le « Carnegie Hall Archives », qui sont deux extensions relativement récentes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Archives
En 1986, on se rend compte que ce haut lieu de la musique n'a curieusement pas conservé d’archives sur son histoire ; tous les documents et souvenirs le concernant étaient dispersés. Une grande campagne d’information est alors lancée, à l’aide de publicités et de messages dans les médias, provoquant une excellente réaction du grand public.
En effet, beaucoup de mélomanes avaient conservé leurs anciens programmes et les envoyèrent. Les gestionnaires du Carnegie Hall n’en reçurent pas moins de 12 000, ainsi que d’autres objets et documents, ce qui permit de reconstituer la plus grande partie de son histoire.Modèle:Refsou
Concerts célèbres
Depuis que le Carnegie Hall existe, la plupart des plus grands compositeurs et interprètes de musique classique ont effectué des représentations en ce lieu, et ses couloirs sont ornés de portraits signés, ainsi que des souvenirs de leur passage. De nombreuses légendes du blues, du jazz, du rock et de la pop y ont également donné des concerts, devenus légendaires, dont certains ont été enregistrés.
- Jascha Heifetz, le Modèle:Date- (à l'âge de seize ans)<ref name=carnegie>Site officiel du Carnegie Hall</ref>.
- George Gershwin, le Modèle:Date-. Rencontre mythique avec Maurice Ravel (anniversaire) autour de Rhapsody in Blue. Ravel refuse leur collaboration, Modèle:Citation ; néanmoins, on peut déceler des traits de Rhapsody in Blue dans le Boléro de Ravel (longueur, présence appuyées des instruments à vent, mélodies fantasques et narrant une odyssée, marche militaire, alternance de rythme mélodique, montées en puissance)<ref name=Gershwin>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « When Ravel Met Gershwin », carnegiehall.org (consulté le 16 novembre 2018).</ref>.
- Maurice Ravel, le Modèle:Date-<ref name=Gershwin/>.
- W.C. Handy, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.
- Vladimir Horowitz (Les 12, 13 et 15 janvier, 11, 20, 21 février, 23 mars, 2 novembre, 3, 6 et Modèle:Date-, le Modèle:Date-, le 24 février et le Modèle:Date- et le Modèle:Date-)<ref name="carnegie"/>.
- Benny Goodman, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; le disque The Famous 1938 Carnegie Hall Jazz Concert y est enregistré et sort en 1950.
- From Spirituals to Swing, les Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, avec Count Basie, Benny Goodman, Meade Lux Lewis, Albert Ammons, Big Joe Turner, Pete Johnson, Rosetta Tharpe le Golden Gate Quartet, Big Bill BroonzyModèle:Etc
- Duke Ellington, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Lors du 4025e concert au Canergie Hall, le Modèle:Date- à Modèle:Heure, le chef d'orchestre Bruno Walter, grippé, ne peut diriger son orchestre ; la baguette est finalement confiée à un inconnu. Il s'agit d'un jeune assistant chef d'orchestre du New York Philharmonic. Il obtient un énorme succès sur place et sur les ondes, le concert étant retransmis par la radio. Ainsi commença la carrière publique de Leonard Bernstein<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The Debut Concert », Leonard Bernstein, comme raconté à Burton Bernstein, leonardbernstein.com (consulté le 25 août 2018).</ref>,<ref>Image d'un article de journal anglophone racontant l'histoire, leonardbernstein.com (consulté le 25 août 2018).</ref>.
- Florence Foster Jenkins, le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Donald Collup et Gregor Benko, Florence Foster Jenkins: A World of Her Own, DVD, 2008.</ref>.
- Billie Holiday, le 27 mars 1948 et le 10 novembre 1956<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Édith Piaf, le Modèle:Date- et en 1957<ref>Hugues Vassal, Dans les pas de... Édith Piaf, Univers poche, 30 mai 2013.</ref>.
- Herbert von Karajan, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.
- Maria Callas, le Modèle:Date-<ref name="carnegie"/>.
- Judy Garland, le Modèle:Date-, enregistré sur l'album Judy at Carnegie Hall<ref name="carnegie"/>.
- Miles Davis, le Modèle:Date- et le Modèle:Date- ; l'album Dark Magus y est enregistré<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- The Dave Brubeck Quartet, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Pete Seeger, le Modèle:Date- ; le disque Modèle:Lien, y est enregistré.
- Bob Dylan, en 1963<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Nina Simone, en 1963 ; le disque Nina Simone at Carnegie Hall y est enregistré<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Charles Aznavour, le Modèle:Date-<ref>« Charles Aznavour - On n'est pas couché 13 décembre 2008 », chaine YouTube officielle de l’émission (à partir de Modèle:Heure), mise en ligne le 25 novembre 2014.</ref>.
- The Beatles, le Modèle:Date-<ref name="carnegie"/>.
- Manitas de Plata, en décembre 1965<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Jacques Brel, en Modèle:Date- et en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Simon and Garfunkel, le Modèle:Date-<ref>New York Magazine du Modèle:1er décembre 1969.</ref>.
- Melanie Safka, le Modèle:Date- ; le disque Leftover Wine y est enregistré. Les 2 et Modèle:Date-, le disque Melanie Live at Carnegie Hall y est enregistré ; le Modèle:Date-.Modèle:Refsou
- Frank Zappa & The Mothers of Invention, le Modèle:Date-, pour deux concerts<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Bill Withers, les Modèle:Date-<ref>New York Magazine du 29 novembre 1971, page 22.</ref>, Modèle:Date-<ref>New York Magazine du 9 octobre 1972, page 21.</ref>, Modèle:Date-<ref>New York Magazine du 25 octobre 1976, page 27.</ref>.
- Pink Floyd, le Modèle:Date-<ref>New York Magazine, Modèle:1er mai 1972.</ref>.
- The Beach Boys, le Modèle:Date-<ref>New York Magazine, 20 mars 1972.</ref>.
- Shirley Bassey, le Modèle:Date-<ref>New York Magazine du 3 juin 1974, page 27.</ref>.
- Bernard Peiffer, en 1974 ; album The Newport Jazz Festival et un enregistrement en 1975.Modèle:Refsou
- Mireille Mathieu, en 1975 et 1982.Modèle:Refsou
- Le « Concert du siècle » (classique) pour le Modèle:85e du Carnegie Hall, le Modèle:Date- : Leonard Bernstein, Dietrich Fischer-Dieskau, Vladimir Horowitz, Yehudi Menuhin, Mstislav Rostropovitch, Isaac Stern, le New York Philharmonic... ; ce concert a donné lieu à un enregistrement, republié en CD par Sony<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Live from Carnegie Hall: Concert of the Century », carnegiehall.org, 15 septembre 2010.</ref>.
- Dalida, en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Stevie Ray Vaughan, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Thierry Le Luron, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
- Violetta Villas, en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Buena Vista Social Club, le Modèle:Date- ; un double CD At Carnegie Hall, enregistré ce jour, sort 10 ans plus tard<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Tammy Wynette, le Modèle:Date,
- Youssou Ndour, le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « About Youssou N'Dour », nonesuch.com (consulté le 24 août 2018).</ref>.
- The Chieftains et la Kevrenn Alré, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Denis Matsuev, le Modèle:Date- : Modèle:2e pour piano de Tchaikovski.Modèle:Refsou.
- Daniil Trifonov, le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Daniil Trifonov, Piano », carnegiehall.org, 9 février 2019.</ref>.
La pédagogue italienne Maria Montessori y donna une conférence en 1913<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Richard Schickel, The World of Carnegie Hall, 1960.