Pierre Cambronne
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire
Pierre Cambronne, né le Modèle:Date de naissance- à Nantes et mort le Modèle:Date de décès- dans la même ville<ref>Le cours Cambronne retrouve la statue du Général, Nantes.fr</ref>,<ref>« M… ! Cambronne a été enlevé », Nantes.maville.com, 12 juin 2008.</ref>, est un officier général français, vicomte et général de brigade du Premier Empire.
Biographie
Son père, Pierre Charles Cambronne (1738-1784), négociant à Nantes, épouse Françoise-Adélaïde Druon, fille de Charles Druon, licencié ès lois, conseiller du roi, de Noyon.
Son grand-père, Louis-Marie Cambronne (né en 1710), conseiller du roi, négociant à Saint-Quentin, épouse Marie-Antoinette (Anne) Reneuf. Son arrière-grand-père, Jean-Louis Cambronne, courtier de toiles, épouse Marie-Anne Blondel à Saint-Quentin. Son arrière-arrière-grand-père, Nicolas Cambronne (1644-1723) épouse Marie-Madeleine Botté<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Carrière militaire
Destiné au commerce, il s'enrôle, en Modèle:Date-, dans la compagnie de grenadiers du [[1er bataillon de volontaires de la Loire-Inférieure|Modèle:1er de volontaires nantais]]<ref>Un peu d'histoire avec le Général Cambronne Modèle:Lien archive</ref>,<ref>Louis Nicolas CAMBRONNE</ref>, engagé en Vendée avant de partir pour Saint-Domingue. Il sert ensuite sous les ordres de Dumouriez en Belgique. Durant la deuxième chouannerie, il participe à la bataille de Quiberon. D'une bravoure remarquable, il parvient rapidement au grade de capitaine. La Vendée pacifiée, il s'embarque pour l'expédition d'Irlande sous les ordres de Hoche en 1796.
Il passe ensuite à l'armée des Alpes sous les ordres de Masséna, où il se fait remarquer à la tête d'une compagnie de grenadiers à la bataille de Zurich en 1799. Il passe ensuite à l'armée d'Helvétie, où il enlève une batterie russe avec une poignée d'hommes. Il voit périr à ses côtés La Tour d'Auvergne, et refuse le titre de premier grenadier de France que ses soldats voulaient lui donner.
L'Empire
Colonel à Iéna, il est nommé major commandant du [[3e régiment de voltigeurs de la Garde impériale|Modèle:3e de voltigeurs de la Garde impériale]] en 1810 et il est créé baron de l'Empire la même année, puis il participe pendant deux ans à la Campagne d'Espagne.
Il rejoint la Grande Armée pendant la campagne de Russie. Il y commande le Modèle:3e de voltigeurs et participe aux batailles de Bautzen, Dresde, et de Leipzig, avant d'être nommé général de brigade à la Bataille de Hanau.
Les Cent-Jours et Waterloo
Nommé major de la Garde impériale en 1814, il prend part à toutes les opérations de la campagne de 1814, il est blessé plusieurs fois.
Fidèle parmi les fidèles à l'Empereur, il est commandant militaire (dirigeant la garde impériale et la place de Porto-Ferraio) de l'île d'Elbe en 1814-1815. Il accompagne Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} en 1815, lors de son retour sur le continent, et commande l'avant-garde de sa petite armée.
Il neutralise la forteresse de Sisteron le Modèle:Date- et le seul pont sur la Durance. Arrivé à Paris, il est nommé comte de l'Empire par décret du Modèle:Date-, mais qui ne sera pas confirmé par lettres patentes.
Une fois arrivé à Paris, il refuse le grade de général de division, de crainte qu'on y voit un passe-droit, mais accepte les dignités de comte et pairs des Cent-Jours le 2 juin 1815.
Le 16 juin 1815, il attaque Ligny et le 18, à Waterloo, commande le dernier carré de la garde. Atteint d'un coup de feu au sourcil gauche, il est fait prisonnier par les Anglais qui le conduisent dans leur pays.
Le Modèle:Citation
La légende
Selon une légende très populaire, commandant le dernier carré de la Vieille Garde à Waterloo et sommé de se rendre par le général britannique Colville, Cambronne répondrait<ref>Modèle:Lien web, à 0 min 43 secondes.</ref> : Modèle:Citation bloc
Puis, devant l'insistance du Britannique, il aurait une réponse aussi énergique que concise, aujourd'hui connue comme le « mot de Cambronne », qu'il niera cependant tout le reste de sa vie avoir prononcé<ref>Le Journal général de France, édition du 24, la nouvelle étant parvenue à Paris le 21.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation bloc
Sa détermination provoqua l'admiration des Britanniques, qui firent tout pour le capturer<ref>Le colonel britannique Modèle:Lien, commandant de la Modèle:3e hanovrienne et, à cet instant, à la tête du bataillon d'Osnabrück, affirme être l'auteur de cette capture alors que Cambronne « se promenait » en dehors du carré.</ref>. Grièvement blessé, il est en effet fait prisonnier après le massacre des derniers carrés.
Plus tard, Cambronne niera la phrase qui lui est attribuée : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage, renvoie à Modèle:Ouvrage ; voir aussi, des mêmes auteurs, Dictionnaire de la bêtise, 1965.</ref>.
Il semble que la fameuse phrase soit née sous la plume d'un journaliste, Michel-Nicolas Balisson de Rougemont, qui, dès le Modèle:Date-, la publia dans un article du Journal général de la France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La paternité de cette réponse, devenue honorable, est également disputée et vaut même un procès aux descendants de Cambronne, par ceux du général Michel. Le Conseil d'État ne tranche pas. Le témoignage d'Antoine Deleau semble sujet à caution, car paru après la première édition des Misérables, où Victor Hugo attribue ces paroles à Cambronne. Soigné par Mary Osburn, une infirmière d'origine écossaise, durant sa captivité, Cambronne l'épouse, et lui jurerait alors ne pas être l'auteur de cette réplique — ce qui lui vaudrait de recevoir une montre en cadeau<ref>‘’Le mot de Cambronne’’ Modèle:Pdf, Modèle:P..</ref>,<ref>Sophie-Catherine Adamson épouse Roussin, fille adoptive du Général Cambronne (1818-1903)</ref>.
Impact culturel
Cette grossièreté héroïque a inspiré une pièce à Sacha Guitry : Le Mot de Cambronne. Comme elle est en vers et que le mot en question ne possède qu'une seule rime (« perde », conjugaison du verbe « perdre »), l'oreille du spectateur est évidemment aux aguets.
Victor Hugo, lui, a écrit : Modèle:Citation, et dans Les Misérables : Modèle:Citation
Dans Du côté de chez Swann, Marcel Proust fait Charles Swann et la princesse de Laumes se moquer du nom de la marquise de Cambremer :
On trouve aussi une allusion dans L'Aiglon d'Edmond Rostand. Au cours d'un bal à la Cour de Vienne, deux invités évoquent la Cour de Napoléon Bonaparte :
Que le mot soit authentique ou non, le nom du général y est maintenant indissociablement attaché, à ce point qu'il est devenu un euphémisme (« Oh, et puis Cambronne à la fin ! ») et l'on trouve parfois le verbe cambronniser.
Et comme le mot est censé porter chance à celui à qui on le dit, Tristan Bernard a eu cette constatation désabusée : Modèle:Citation bloc
Jacques Prévert cite dans son recueil Choses et Autres un épisode du Tragique destin de Nicolas II et de sa famille de Pierre Gilliard : Modèle:Citation bloc
Les rappeurs Shurik'N et Faf LaRage font une allusion directe à cet épisode par le titre et le refrain de la chanson La Garde meurt mais ne se rend pas (sur la compilation Chronique de Mars), toutefois sans référence au mot de Cambronne proprement dit.
Et selon Jean Yanne : Modèle:Citation
Dans la chanson de Mireille et Jean Nohain, Le Petit bureau de poste, figurent les deux vers suivants : Et la petite Yvonne / Vous dit le mot d' Cambronne.
Il a également inspiré le groupe de rock Kambrones qui voulait revendiquer, au début des années 1980, l'existence d'un rock français au milieu de la déferlante de rock anglo-saxon.
Dans l'album Le Schtroumpfissime, Peyo rend hommage à Cambronne tout en restant poli en utilisant un « Schtroumpf ! » comme réponse à une injonction de se rendre<ref>Le petit livre bleu - analyse critique et politique de la société des Schtroumpfs (Livre numérique Google)</ref>.
Fin de carrière
Conduit en Angleterre, il écrit à Louis XVIII pour obtenir la permission de rentrer en France. Il revient sans avoir reçu de réponse, est arrêté, conduit à Paris, traduit devant le conseil de guerre. Il est libéré pour pouvoir assister à son procès pour trahison (attaque de la France à main armée). Défendu par le royaliste Berryer, il est acquitté le Modèle:Date-. Cambronne retourne ensuite résider à Nantes au no 3, rue Jean-Jacques-Rousseau (où se trouve actuellement le Cercle Cambronne, dans un immeuble bâti en 1785)<ref name="CC">Modèle:Lien web</ref>.
-
Appartement de Cambronne à Nantes, le salon.
-
Appartement de Cambronne à Nantes, la chambre.
-
Jean-Baptiste Joseph Debay fils, Monument au général Cambronne (1847), Nantes, cours Cambronne.
-
Buste au Musée royal de l'Armée et de l'Histoire militaire, Bruxelles.
-
Tombe de Pierre Cambronne, cimetière Miséricorde.
Sa résidence d'été se trouvait à Saint-Sébastien-sur-Loire<ref>Saint-Sébastien-sur-Loire : depuis 1920. Références sur Cambronne à Saint-Sébastien : Robert Durand, Didier Guyvarc'h, François Macé et alii : Du village à la cité-jardin Saint-Sébastien-sur-Loire depuis ses origines, Nantes, Editions Arts-Culture-Loisirs, 1986</ref>, près de Nantes, d'abord dans la propriété familiale où enfant il passait ses vacances, puis dans le manoir de la Baugerie, propriété de Mary Osburn<ref>D'origine écossaise, née en 1773, naturalisée française en 1813</ref>, qu'il épousa le Modèle:Date-<ref>Le général Cambronne sur le site de Saint-Sébastien-sur-Loire</ref>.
En 1820, Louis XVIII le nomme commandant de la place de Lille avec le grade de maréchal de camp, puis le fait vicomte au mois d'Modèle:Date-. Cambronne prend alors sa retraite. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur le Modèle:Date-, et en 1832, le préfet de Loire-Inférieure le nomme conseiller municipal de Saint-Sébastien — mais il démissionne immédiatement, alléguant des raisons de santé.
Il meurt dans la nuit du 28 au Modèle:Date-, à son domicile nantais de la rue Jean-Jacques-Rousseau, et est inhumé au cimetière Miséricorde<ref name="CC"/>. Par une ordonnance du Modèle:Date-, le roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] autorise sa ville natale à élever une statue en son honneur. Le monument, inauguré le Modèle:Date-, est placé au centre du cours situé non loin de son ancien domicile et qui, depuis 1936, porte son nom. À Paris, une rue, une place, un square et une station de métro situés dans le [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e]] portent son nom.
Il est représenté sur la frise Le départ des armées de l'Arc de triomphe de l'Étoile et son nom est inscrit sur le pilier Nord du même monument.
Blessures
Il est blessé :
- d'une balle à la cuisse à la bataille de Bar-sur-Aube le Modèle:Date- ;
- d'un éclat de mitraille à la cuisse, d'une balle au bras gauche, d'une autre balle au corps, et d'un coup au corps, à la bataille de Craonne le Modèle:Date- ;
- d'un éclat d'obus à la tête, d'un coup de sabre au bras droit, d'un coup de baïonnette à la main droite à la bataille de Waterloo.
Décorations
- Légion d'honneur :
- chevalier le Modèle:Date- ;
- officier le Modèle:Date- ;
- commandeur le Modèle:Date- ;
- grand officier le 2Modèle:Date-.
Armoiries
Image | Blasonnement |
---|---|
Modèle:Armoiries avec ornements communs | Armes du baron Cambronne et de l'Empire (décret du Modèle:Date-, lettres patentes du Modèle:Date- (Saint-Cloud)).
D'azur au lion en abîme, à l'orle de dix grenades d'argent, allumées du même au franc quartier des barons tirés de l'armée.<ref name="PLEADE">publication_d0e57249&qid=sdx_q0&fmt=tab&idtoc=BB_29_Test publication-pleadetoc&base=fa&n=1&ss=true&as=true&ai=second|standard| PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).</ref>,<ref name="Roret1854">Modèle:Ouvrage</ref> Livrées : bleu, jaune, blanc<ref name="PLEADE"/>. |
Modèle:Armoiries avec ornements communs | Armes du comte Cambronne et de l'Empire (décret du Modèle:Date-, (non confirmé par lettres patentes).
D'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules, accompagné de dix grenades d'argent allumées de gueules disposées en orle ; au canton des Comtes Militaires de l'Empire brochant.<ref name="heraldique-europeenne">Source : www.heraldique-europeenne.org</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> |
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie partielle
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Chapitre
- Modèle:Mullié
- Stéphane Calvet, Cambronne, la légende de Waterloo, Paris, Vendémiaire, 2016, 288 pages
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- Cote S.H.A.T., état de services, distinctions d'après Vincent Albouy, web.genealogie.free.fr : Les militaires
- Modèle:Ouvrage.