Amarante (plante)

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Amaranthus (les amarantes ou amaranthes) est un genre de plantes dicotylédones de la famille des Amaranthaceae, originaire des régions tempérées et tropicales.

Ce sont des plantes herbacées annuelles, dont certaines espèces sont cultivées comme plantes potagères, pour leurs feuilles comestibles<ref>À consommer avec modération en raison de leur richesse en acide oxalique.</ref> à la manière des épinards ou pour leurs graines<ref>Comme le sarrasin et le quinoa, l'amarante n'est pas vraiment une céréale, mais elle est utilisée comme telle et peut être réduite en farine.</ref>, et parfois comme plantes ornementales pour leur floraison en épis spectaculaires. Quelques espèces sont considérées comme « mauvaises herbes », communes dans les champs cultivés et pour certaines devenues très problématiques dans les cultures transgéniques car résistant maintenant au glyphosate, le désherbant le plus utilisé au monde<ref>Wu C, Davis A.S & Tranel P.J (2018). Limited fitness costs of herbicide‐resistance traits in Amaranthus tuberculatus facilitate resistance evolution. Pest management science, 74(2), 293-301.</ref>. On la trouve sur tout le territoire français jusque dans le sud sur des stations sèches (friches et terrains en construction, région d'Aix-en-Provence).

Étymologie

Amaranthus vient du nom de cette plante en grec ancien, Modèle:Grec ancien amarantos, « amarante ou immortelle », nom formé du préfixe privatif a-, « sans », sur le verbe qui signifie « flétrir, se faner »<ref>Dioscoride, 3, 9 ; 4, 55 et 57.</ref> : en effet, l'amarante a la réputation de ne pas se faner, avec notamment son calice qui reste persistant, et pour cette raison, représente un symbole de l’immortalité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Certaines espèces sont d'ailleurs utilisées dans les bouquets secs.

La forme amaranthus (avec H), provient d'un rapprochement erroné avec l'étymon grec anthos (lat. -anthus) signifiant fleur, que l'on trouve dans le nom de nombreuses plantes (l'agapanthe, par exemple).

Histoire

Depuis très longtemps, diverses espèces d’amarantes sont cultivées pour l’alimentation en Asie, en Amérique et en Afrique.

Ainsi, Amaranthus caudatus (l'amaranthe queue-de-renard), Amaranthus cruentus et Amanthus hypochondriacus jouèrent un rôle alimentaire important dans les civilisations précolombiennes, aussi bien en Mésoamérique (chez les Mayas et les Aztèques, notamment) qu'en Amérique du Sud (chez les Incas par exemple)<ref name=sarangi>Modèle:Chapitre</ref>.

En 2000, l'industrie du génie génétique a envisagé de transférer à la pomme de terre un gène de l'amarante qui lui fait produire de l'albumine<ref>Chakraborty, S., Chakraborty, N., & Datta, A. (2000). Increased nutritive value of transgenic potato by expressing a nonallergenic seed albumin gene from Amaranthus hypochondriacus. Proceedings of the National Academy of Sciences, 97(7), 3724-3729.</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'importants phénomènes de résistances aux désherbants chimiques et en particulier au roundup apparaissent, notamment dans les cultures transgéniques américaines<ref>Nichols, R. L., Bond, J., Culpepper, A. S., Dodds, D., Nandula, V., Main, C. L.,... & Patterson, M. (2009). Glyphosate-resistant Palmer amaranth (Amaranthus palmeri) spreads in the Southern United States. Resist. Pest Manag. Newsl, 18(2), 8-10</ref>. On avait déjà montré en 1999 que le trait de résistance peut passer d'une espèce d'amarante à l'autre<ref>Wetzel, D. K., Horak, M. J., Skinner, D. Z., & Kulakow, P. A. (1999). Transferal of herbicide resistance traits from Amaranthus palmeri to Amaranthus rudis. Weed science, 538-543|résumé.</ref>. Le genre Amaranthus est connu pour avoir certaines des mauvaises herbes les plus communes et les plus gênantes au monde, dont Amanthus palmeri S. Wats (amarante de Palmer), Amaranthus tuberculatus (Moq.) Sauer, et Amaranthus retroflexus L.

On peut noter également l’existence de la Pierre d’Amarante, une tablette d’écriture rituelle qu’utilisaient les prêtres Toltèques pour la fête de Texcatlipoca en gloire à Tezcatlipoca.

En Mésoamérique

Depuis plusieurs millénaires<ref>Comme l'indique D. Guillet (2002, Modèle:P.), « la culture d'amaranthe remonte à un lointain passé (...) puisque des graines d'amaranthes cultivées ont été découvertes dans les grottes de Tehuacan Puebla au Mexique et datées à 5500 ans. »</ref>, les graines ont été consommées grillées (comme le pop-corn) ou sous forme de farine tandis que les feuilles étaient cuisinées comme légume vert.

Selon D. Guillet (2002, Modèle:P.) : Modèle:Citation

Après la conquête espagnole du Mexique, sa culture fut interdite car elle servait dans divers offices religieux aztèques<ref>D. Guillet (2002, Modèle:P.) précise à ce sujet : Modèle:Citation.</ref>. Du fait de cette interdiction et de la violente répression qui sévit durant plusieurs siècles à l'encontre des jardiniers qui continuaient à cultiver cette plante, l'Amaranthe a, depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, presque totalement disparu de l'alimentation mexicaine, alors même qu'elle entrait dans la constitution de très nombreux plats aztèques (tamales, tortillas, sauces et boissons). L'utilisation traditionnelle de graines d'amarante dans la confection de têtes de mort en sucre pour le Jour des morts perdure toutefois.

Description

Appareil végétatif

Ce sont généralement des plantes herbacées annuelles, aux feuilles alternes et aux tiges ramifiées. L'insertion des feuilles dans l'axe de la tige (type rameau de hêtre, tige en zigzag), avec développement d'un rameau à l'insertion, ainsi que le réseau particulier de nervures de la feuille (voir photo ci-dessus) et les panicules des fleurs puis des graines peuvent permettre de reconnaitre l'amarante.

Appareil reproducteur

Les inflorescences sont généralement de longues panicules rameuses constituées de fleurs minuscules verdâtres ou rougeâtres. Les espèces sont monoïques ou dioïques. Les fleurs mâles ont trois à cinq bractées, trois à cinq sépales et trois à cinq étamines. Les fleurs femelles ont un ovaire prolongé par deux à trois styles<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Principales espèces

Modèle:Infobox Valeur nutritionnelle

Le genre Amaranthus comprend une soixantaine d'espèces, originaires principalement des régions tropicales et tempérées d'Amérique et d'Asie, dont :

Liste d'espèces

Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes

Aspects culturels

Le poème en vers no Modèle:LXXIX intitulé Bruxelles d'Arthur Rimbaud, daté de Modèle:Date commence par « Plates-bandes d'amarantes »<ref>Arthur Rimbaud, Œuvres complètes, Gallimard, Éd. La Pléiade, 1963, Modèle:P.136.</ref>.

Dans son album de 2007, Dark Passion Play, le groupe de métal Nightwish consacre une chanson entière (Amaranth) à cette espèce, « Caresse l'unique, celle qui ne fane jamais, (...) caresse l'unique, l'amarante cachée, dans la terre de l'aube. »

Début 2011, le groupe de metal Amaranthe sort son premier album éponyme en référence à cette plante.

Le poète Gilliatt Lazarel évoque les amarantes dans son poème "Les Algues" : « Se répétant sans cesse qu'elles sont nées amarantes ».[1]

Le béret des parachutistes français est appelé « béret amarante », tant pour sa couleur rappelant la plante, que pour la symbolique d'immortalité s'y rattachant.

On parle aussi de la fleur d'Amarante dans le jeu de rôle Vampire : la Mascarade de l'univers Le monde des ténèbres créé par White Wolf Publishing. La fleur est utilisée comme synonyme de la « diablerie », le cannibalisme vampirique, qui était souvent annoncée en envoyant une amarante à la victime.

L'amarante voit son nom attribué au Modèle:8e du mois de vendémiaire du calendrier républicain ou révolutionnaire français<ref>Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, Modèle:P..</ref>, généralement chaque 29 septembre du calendrier grégorien.

Résistance à des herbicides

Fichier:Amaranthus palmeri.jpg
résumé.</ref>.

Depuis 1977 (environ vingt ans après le début de l'utilisation des herbicides de synthèse) de nombreux cas de résistance de populations d'amaranthes à des herbicides ont été signalés dans divers pays. Ces populations (ou écotypes) appartiennent à onze espèces du genre Amaranthus, à savoir Amaranthus albus, Amaranthus blitoides, Amaranthus blitum, Amaranthus cruentus, Amaranthus hybridus, Amaranthus palmeri, Amaranthus powellii, Amaranthus retroflexus, Amaranthus spinosus, Amaranthus reticulatus, Amaranthus viridis. Les herbicides concernés appartiennent à plusieurs groupes de la classification HRAC (classement selon le mode d'action). Ces groupes sont les suivants : B (inhibiteurs de l'enzyme acétolactate synthase), C1 (inhibiteurs de la photosynthèse au niveau du photosystème II : triazines), C2 (inhibiteurs de la photosynthèse au niveau du photosystème II : urées et amides), C3 (inhibiteurs de la photosynthèse photosystème II : nitriles), D (inhibiteurs de la photosynthèse : diversion d'électrons dans le photosystème I), E (inhibiteurs de la protoporphyrinogène oxydase), G (inhibiteurs de la 5-énolpyruvylshikimate-3-phosphate synthase : glyphosate), F2 (inhibiteurs de la 4-hydroxyphénylpyruvate dioxygénase), K1 (inhibiteurs de l'assemblage des microtubules) et O (herbicides auxiniques). Dans de nombreux cas il s'agit de résistances croisées (résistance à plusieurs matières actives du même groupe par mode d'action) ou de résistances multiples (résistance d'une même population à des herbicides appartenant à deux ou trois groupes différents). Ainsi en 2009 dans des champs de maïs et de sorgho du Kansas, une population d'amaranthe de Palmer était signalée résistante aux herbicides suivants : atrazine, mésotrione, pyrasulfotole, tembotrione, thifensulfuron-méthyl et topramézone, relevant de trois groupes (B, C1 et F2)<ref name="weedscience.org 5705">Modèle:Lien web.</ref>. Au total, de 1977 à 2015, 101 écotypes résistants ont été documentés dans 19 pays (Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Canada, Chine, Espagne, États-Unis, France, Grèce, Israël, Italie, Malaisie, Pologne, République tchèque, Serbie, Suisse)<ref name="weedscience.org">Modèle:Lien web.</ref>.

L'amarante s'est fait connaître du grand public lors de l'apparition, dans l'état de Géorgie (États-Unis), d'une population résistante à l'herbicide Roundup. La plante s'y est adaptée et s'est multipliée dans les champs traités avec l'herbicide Roundup par une plus grande capacité de résistance.

La résistance s'explique par une amplification génique, la multiplication du gène de l'enzyme cible du glyphosate, l'EPSPS (5-énolpyruvylshikimate-3-phosphate synthase)<ref name="Gaines et al">Modèle:Article.</ref>.

Modèle:Quand, l'amarante inca ou kiwicha (Amaranthus caudatus) devient un problème pour les cultures telles que le soja, car cette espèce d'amarante est très résistante à certains herbicides, comme le glyphosate.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Article connexe

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Références taxinomiques

Liens externes

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