Ours noir
Modèle:Sous-titre/Taxon Modèle:En-tête label Modèle:Autre4 Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon
{{#ifeq: LC |DD||[[Image:Status iucn{{#ifeq: LC |CD|2.3|3.1}} {{#ifeq: LC |jamais|blank| LC }}-fr.svg|alt=( LC )|link=|244px]]
}}
LC {{#if:| {{{2}}}}} : {{#ifeq: LC |CR|
| }}Modèle:UICN LC{{#if: |
{{{3}}}}}
{{#ifeq:0|0|[[Catégorie:Statut UICN Modèle:UICN LC]]|}}
| I =I| II =II| III =III| #default =I}}.svg|link=|alt=Sur l'annexe II de la CITES|30px]] Annexe II , {{#if: 11/06/1992 |Rév. du 11/06/1992 |Date de révision inconnue}}{{#if: |
}}{{#ifeq:0|0||}}
L'Ours noir (Ursus americanus), aussi appelé baribal, est l'ours le plus commun en Amérique du Nord. Il se rencontre dans une aire géographique qui s'étend du nord du Canada et de l'Alaska au nord du Mexique, et des côtes atlantiques aux côtes pacifiques de l'Amérique du Nord. Il est présent dans un bon nombre d'États américains et dans toutes les provinces canadiennes. Il préfère les forêts et les montagnes où il trouve sa nourriture et peut se cacher. La population d'ours noirs était sans doute de deux millions d'individus autrefois. Aujourd'hui, l'on estime qu'il existe entre 500 000 et 750 000 ours noirs sur ce continent. Longtemps chassé pour sa fourrure, il subit aujourd'hui la réduction de son milieu naturel par l'homme. La population de l'Ours noir est généralement stable<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Plus petit que l'Ours brun et l'Ours blanc, cet animal présente une couleur de fourrure plus ou moins foncée selon les régions, allant du noir au blanc (la fourrure blanche est provoquée par un caractère récessif) en passant par le rougeâtre et le gris argenté. On le nomme donc à tort « ours noir ». Seize sous-espèces, dont certaines sont menacées, sont reconnues. L'Ours noir n'hiberne pas au sens strict, mais passe l'hiver dans un état de somnolence en vivant sur ses réserves de graisses accumulées pendant l'automne. Il est omnivore, même si son régime alimentaire est dominé par les végétaux. Contrairement aux Modèle:Refnec, l'Ours noir est un bon nageur et il grimpe facilement aux arbres pour échapper à un danger.
Caractéristiques physiques
L’Ours noir mesure généralement entre Modèle:Unité de longueur<ref name="ADW">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Sa taille au garrot est comprise entre 100 et Modèle:Unité<ref name="Faune">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
L’Ours noir est plus petit que l’Ours blanc et l’Ours brun. Sa masse dépend de l’âge, du sexe de l’animal et de la saison : en automne, l’Ours noir grossit et fait des réserves de graisse afin de passer l’hiver. Les femelles pèsent entre Modèle:Unité et Modèle:Unité (moyenne de 70-Modèle:Unité<ref name="NMNH">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Faune"/>), alors que les mâles font entre 115 et Modèle:Unité (moyenne de Modèle:Unité<ref name="NMNH"/>). Un mâle de Modèle:Unité a été trouvé dans le comté de Craven en Caroline du Nord<ref name="bearorg">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
La couleur du pelage varie du noir au blanc, en passant par de nombreuses nuances : chocolat, brun, cannelle, blond sont des couleurs plus fréquentes dans les forêts de l’ouest américain et du Canada<ref name="NMNH"/>,<ref name="ADW"/> que dans les régions de l’est. Au sud de l’Alaska et en Colombie-Britannique vit l’Ours Kermode, une sous-espèce dont de nombreux individus, les Modèle:Traduction ont un pelage blanc crème. Des ours d’un gris bleuté occupent la baie des Glaciers en Alaska<ref name="Cap38">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 38.</ref>. Tous ces animaux appartiennent bien à l’espèce de l’Ours noir américain. Les albinos sont très rares. Certains individus portent une ou plusieurs taches blanches sur le cou ou sur la poitrine<ref name="Faune"/>,<ref name="ADW"/>. L’Ours noir mue et son épaisse fourrure le protège contre les piqûres des insectes et contre les rigueurs de l’hiver.
Les ours noirs sont capables de se tenir debout et de marcher sur leurs pattes arrière : celles-ci sont légèrement plus longues (13 à Modèle:Unité<ref name="Cap41">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 41.</ref>) que les pattes avant. Chaque patte est dotée de cinq doigts avec des griffes non rétractiles utilisées pour déchirer, creuser, gratter le sol et grimper aux arbres. Un coup d’une patte avant suffit à tuer un cerf adulte.
L’Ours noir possède de petits yeux généralement de couleur noire ou marron, des oreilles arrondies, un long Modèle:Page h' pointu de couleur brune, des naseaux allongés et une queue relativement courte (8-Modèle:Unité<ref name="ADW"/>). Sa vision n’est pas particulièrement bonne mais les expériences montrent qu’elle lui permet de distinguer les couleurs<ref name="bearorg"/>. En revanche, son ouïe et son odorat, sept fois plus affûté que celui d'un chien limier<ref name=":0" />, sont très développés ; sa langue agile et ses lèvres mobiles lui permettent de manger de petites baies et des fourmis. Enfin, son profil facial droit et son museau pointu le différencient du Grizzli qui vit aussi en Amérique du Nord<ref name="Faune"/>. L’Ours noir est en outre plus petit et ne possède pas de bosse entre les épaules<ref name="Faune"/>.
Parties caractéristiques de l’Ours blanc, brun et noir | |||
A : tête d’un ours blanc | B : patte avant | C : patte arrière | |
D : tête d’un ours brun | E : patte avant | F : patte arrière | |
G : tête d’un ours noir | H : patte avant | I : patte arrière |
Répartition et habitat
L’Ours noir occupe un espace compris entre les régions septentrionales de l’Alaska et le Mexique. Il est réparti sur seulement trois pays, le Mexique, les États-Unis et le Canada, alors qu'il comporte deux fois plus d'individus que toutes les autres espèces d'ours connues. Il se rencontre du littoral de l’Atlantique aux côtes du Pacifique<ref name="USDA"/>. Même s’il préfère les forêts et les zones plantées d’arbustes, il peut s’adapter à des climats et des milieux naturels très variés : il fréquente aussi bien les marécages et les forêts pinifères subtropicales du sud-est des États-Unis (Louisiane, Alabama, Floride, etc.) que les hautes montagnes du sud-ouest, entre 900 et Modèle:Unité d’altitude<ref name="ADW"/>, ou encore la toundra du Labrador<ref name="Cap36"/>. Il habite aussi dans les forêts mixtes du sud-est du Canada et du nord-est des États-Unis, mais également dans le sud des montagnes Appalaches. L'Ours noir est également trouvé partout dans des habitats convenables à l'ouest. Ces habitats comprennent souvent Modèle:Pas clair en Californie du Sud, les forêts tempérées de l'Oregon et de Washington, sur toute la longueur des montagnes Rocheuses, et même des parties du désert de Sonora. Modèle:Contrad du continent nord-américain.
L’hiver passé, l’Ours noir quitte son abri et se met en quête de nourriture à des altitudes moyennes et dans les vallées exposées au soleil. À mesure que l’été approche, il regagne des altitudes plus élevées<ref name="USDA"/>. La forêt constitue un milieu favorable pour l’Ours noir qui peut s’y cacher et se protéger du soleil.
Comportement
Malgré leur taille et leur masse, les ours noirs sont étonnamment agiles dans leurs mouvements.
Ils se déplacent en fonction des saisons pour rechercher leur nourriture. Ils grimpent facilement aux arbres pour échapper au danger, grâce à leurs muscles dorsaux puissants et à leurs griffes. Ils peuvent courir jusqu’à Modèle:Unité<ref name="Faune" />. L’ours est un animal plantigrade, c’est-à-dire qu’il marche en posant entièrement la plante des pieds sur le sol. Il utilise la démarche à l’amble. Il est en outre un excellent nageur et est capable de traverser un lac pour rejoindre une île.
L’Ours noir est la plupart du temps un animal solitaire sauf pendant la période de rut et dans la relation qu’entretient la mère avec ses oursons. Les ours peuvent se rassembler occasionnellement dans les zones d’abondance alimentaire. Ils sortent généralement le jour, sauf dans les secteurs où il y a beaucoup d’humains : ils préfèrent alors la nuit pour les éviter. Contrairement aux idées reçues, les attaques d’ours noirs contre les humains sont rares : moins de 36 attaques mortelles ont été recensées tout au long du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="ADW"/>. Si la femelle grizzly n’hésite pas à défendre ses petits, l’ourse noire ne s’en prend pas aux humains pour protéger sa progéniture<ref name="ADW"/>.
Les mâles griffent et mordent les arbres pour communiquer pendant la saison de l’accouplement<ref name="Faune"/> et peut-être pour marquer leur territoire. Ils se grattent le dos sur les arbres<ref name=":0" />. Ils utilisent également leurs odeurs. Ces territoires varient entre 20 et Modèle:Unité<ref name="Cap36"/> et couvrent ceux de plusieurs femelles. En cas de menace, les ourses poussent des plaintes ; les oursons émettent des cris ressemblant à des pleurs lorsqu’ils ont peur. Les adultes claquent des dents lorsqu’ils sont effrayés<ref name="bearorg"/>. L’Ours noir communique également par des expressions faciales et des positions particulières. Lorsqu’il se dresse sur ses pattes arrière, c’est pour flairer un danger, une odeur intrigante ou avoir un meilleur point de vue.
Les ours noirs figurent parmi les mammifères les plus intelligents<ref name="bearorg"/> : ils sont souvent dressés pour réaliser des numéros de cirque. Leur cerveau est relativement gros comparé à la taille de leur corps.
Les ours noirs passent l’hiver dans un état de somnolence : cela signifie qu’ils peuvent réagir à une attaque d’un autre animal. Lorsque les jours diminuent, ils sécrètent une hormone qui agit comme un somnifère. Leur rythme cardiaque passe alors de 50 à 10 pulsations par minute<ref name="Cap40"/>. La température du corps diminue légèrement (moins de Modèle:Unité, soit Modèle:Unité en dessous de la température corporelle d’été<ref name="bearorg"/>) car leur masse est imposante (ils perdent donc moins facilement leur chaleur que les petits mammifères qui hibernent). Ils passent tout l’hiver sans manger, ni boire, ni uriner, ni déféquer<ref name="NMNH"/>,<ref name="bearorg"/> et ressortent au printemps. Cet état de dormance dure de quatre à sept mois entre octobre et mai<ref name="USDA"/>,<ref name="NMNH"/>,<ref name="Cap40">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 40.</ref>. Cette durée varie en fonction du climat : plus l’hiver est long, plus la période de somnolence se prolonge. Aussi, celle-ci n’existe pas dans les régions du sud sauf pour les ourses enceintes<ref name="NMNH"/>. Un ours noir peut perdre jusqu’à 30 % de sa masse pendant l’hiver<ref name="Faune"/>.
Régime alimentaire
Les ours noirs sont omnivores : les végétaux représentent 75 % de leur alimentation<ref name="Cap36"/>. Ils mangent des graminées, des herbes, des fruits (noisettes, noix, baies, pignons, fruits d’églantiers, pommes…), des glands et des faînes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charles Jonkel, « Modèle:Langue », dans John L. Schmidt, Douglas L. Gilbert (éd), Modèle:Langue, Harrisburg, PA, Stackpole Books, 1978, p. 227-248.</ref>,<ref name="USDA"/>,<ref name=":0" />. Ils mangent également, de temps en temps, des insectes, des larves, des poissons et des charognes. Il leur arrive de chasser des mammifères<ref name=":0" />. Ils sont opportunistes et mangent parfois dans des poubelles et d'autres restes de nourriture laissés dans des campements<ref name=":0" />.
Reproduction
Les femelles atteignent leur maturité sexuelle entre 2 et 9 ans contre 3 ou 4 ans pour les mâles<ref name="ADW"/>. L’Ours noir mène une vie essentiellement solitaire, sauf pour le lien étroit qui unit la femelle à ses petits et durant l’accouplement qui a lieu à l’époque du rut, soit en juin ou au début de juillet. Alors que le mâle continue de grandir jusqu’à l’âge de sept ans, la femelle cesse de se développer plus tôt. Les ours noirs s’accouplent tous les deux ou trois ans environ<ref name="USDA"/> au cours des mois de mai et juin<ref name="USDA"/>, et jusqu’en août dans les forêts de feuillus de l’est<ref name="bearorg"/>.
La gestation dure généralement 6 ou 7 mois<ref name="USDA"/>. Le développement de l’embryon commence dix semaines après l’accouplement<ref name="ADW"/> : cette implantation différée, qui est commune chez toutes les espèces d’ours, permet d’éviter les naissances en automne<ref name="Cap16">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 16.</ref>. L’embryon arrête de croître quelques jours après la fertilisation et s’implante dans l’utérus uniquement au début de la période d’hibernation, les premiers jours de novembre. À la fin de l’été et en automne, la femelle de l'Ours noir mange tout ce qui lui tombe sous la dent pour prendre le plus de poids possible. Si elle pèse au moins Modèle:Unité quand elle s’installe dans sa tanière, il y a de bonnes chances que les embryons s’implantent et que la gestation se poursuive.
Les oursons naissent de la fin novembre à février, donc de 5 à 8 mois après l'accouplement qui se fait entre le mois de mai et de juin<ref name="USDA"/>, dans la tanière. Chaque portée compte en moyenne un ou deux ou trois oursons<ref name="USDA">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":0" /> et jusqu’à 6 dans l’est des États-Unis<ref name="bearorg"/>. Seules les femelles en très bonne santé donneront toutefois naissance à plus de trois oursons. La quantité de nourriture présente dans l’habitat déterminera donc essentiellement la probabilité de mise bas et la grosseur des portées. Ils pèsent chacun entre 200 et Modèle:Unité<ref name="NMNH"/>,<ref name="ADW"/>, en moyenne Modèle:Unité<ref name="Cap36"/>. Comparativement à d’autres mammifères, cette masse est très faible par rapport aux Modèle:Unité de la mère. Les petits mesurent 15 à Modèle:Unité à la naissance<ref name="Faune"/>. Les petits viennent au jour sans poils, avec les yeux bleus et sont aveugles<ref name="bearorg"/>. Ils sont nourris au lait maternel et tenus propres dans la tanière pendant l’hiver. Les femelles allaitent en position assise.
Lorsqu’ils sortent de la tanière au printemps, les jeunes pèsent entre 2 et Modèle:Unité<ref name="ADW"/>,<ref name="Cap36"/> ; ils sont sevrés au bout de 6 à 8 mois<ref name="ADW"/>. À un an, ils pèsent entre 13 et Modèle:Unité, mais guère plus à deux ans. Normalement, 80 % des oursons atteindront la maturité, contre 30 % seulement dans le cas de ceux qui perdent leur mère durant leur premier été.
Ils ne quittent leur mère qu’à l’âge de 16 ou 17 mois<ref name="Faune" />, parfois 29 mois<ref name="bearorg" />. Leur survie dépend de l’aptitude de la mère à leur enseigner à chasser et à trouver un repaire. La mère apprend à ses oursons à grimper aux arbres pour échapper aux prédateurs. Elle s’occupe aussi de la tanière qui permet de passer l’hiver. Il faut beaucoup d’énergie pour allaiter et élever des oursons, et les femelles en mauvaise santé pourraient être incapables de se reproduire.
Les mâles vivent à l’écart et parcourent des territoires de 50 à Modèle:Unité, englobant ceux où vivent les femelles ; ils ne participent pas à l’éducation des oursons.
Menaces et conservation
Histoire
Avant l’arrivée des Européens, les Amérindiens chassaient l’ours pendant l’hiver, profitant de la période de dormance. L’animal leur fournissait de la viande, de la graisse et de la fourrure. Les guerriers portaient des colliers de griffes autour de leur cou ; par superstition, ils ne prononçaient jamais son nom<ref name="Cap39">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 39.</ref> et le chasseur devait demander pardon avant de tuer un ours. L’art amérindien représentait cet animal vénéré sur les totems. Au cours de certaines cérémonies, ils pratiquaient la danse de l’ours. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la Compagnie de la Baie d’Hudson encourageait les Amérindiens à faire le commerce des fourrures d’ours : ils échangeaient des couvertures de laine contre des peaux d’ours noirs<ref name="Cap21">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 21.</ref>. L’Ours noir fut également chassé pour confectionner les célèbres chapeaux de la garde britannique et de certains régiments de l’armée canadienne et de l’armée britannique. L’utilisation de la fourrure des ours pour ces couvre-chef, des animaux tués dans des collisions avec des automobiles ou des prises de chasse, est critiquée par des associations de protection des animaux comme PETA. Des essais de chapeaux en fourrure synthétique ont été réalisés. Enfin, les pattes et la bile du plantigrade sont aujourd’hui encore très recherchées en Asie : un gramme de bile, utilisée dans la pharmacopée chinoise, coûte Modèle:Unité<ref name="Marmori91">Kiki Marmori, Les Ours, Paris, Nathan, 2003, p. 91.</ref>.
Prédateurs et mortalité
Dans la nature, l’espérance de vie moyenne du mammifère est d’environ 10 ans ; il peut parfois vivre jusqu’à 30 ans<ref name="USDA"/>,<ref name="Faune"/>. Aujourd’hui, on estime entre 500 000<ref name="Faune"/> et 750 000<ref name="bearorg"/>,<ref name="Cap39"/> le nombre d’ours noirs sur le continent américain. Leur faible fécondité et leur maturité sexuelle tardive constituent des menaces à la survie de l’espèce.
Les principales causes de mortalité sont les collisions avec les automobiles, sur des routes qui sont une cause de fragmentation forestière<ref>Brody. A.J. & Pelton, M.R. (1989) Effects of roads onBlack Bear movements in western North Carolina. Wilcl.Soc: Biill. 17. 5-10.</ref>. La chasse, également facilitée par les routes, est une autre source de mortalité.
Les oursons meurent parfois sous-alimentés, ou d'une chute depuis un arbre. Ils constituent des proies pour les prédateurs tels que le loup, le puma, le lynx, le coyote<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charles Jonkel, « Modèle:Langue » dans John L. Schmidt, Douglas L. Gilbert (éd), Modèle:Langue, Harrisburg, PA, Stackpole Books, 1978, p. 227-248.</ref>,<ref name="USDA"/>, l’Ours brun et les autres ours noirs, notamment les mâles en manque de nourriture<ref name="Faune"/>. Les jeunes séparés accidentellement de leur mère meurent rapidement.
Les ours noirs continuent d’être chassés pour finir comme trophée, descente de lit mais aussi pour leur viande, au Canada et en Alaska<ref name="Faune"/>. Environ 30 000 ours noirs par an sont tués dans toute l’Amérique du Nord<ref name="ADW"/>, mais cette chasse est très réglementée. Les principaux parasites de l’Ours noir sont le ténia, l’ascaris et les vers du genre trichinella<ref name="Faune"/>. Ils peuvent également souffrir de tuberculose, d’arthrite et de broncho-pneumonie<ref name="Cap17">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 17.</ref>.
Les populations de l’ouest des États-Unis sont encore nombreuses, alors que celles de l’est du pays ont tendance à se réduire dangereusement. Ces dernières vivent essentiellement dans les montagnes, les forêts ainsi que dans les parcs nationaux et les réserves naturelles. Les régions à l’est du Mississippi sont en effet les plus anthropisées alors que de larges zones des Montagnes Rocheuses des hauts plateaux et du Grand Bassin demeurent sauvages. L’animal est absent de onze États sur 50 dont Hawaii, les deux Dakota, les États très urbanisés comme le Maryland ou le Delaware, et plusieurs États du centre-est dans lesquels montagnes et forêts sont inexistantes<ref name="USDA"/>.
La situation de l’Ours noir varie selon les sous-espèces et les régions. Ainsi, l’Ours noir de Floride (Ursus americanus floridanus) est classé comme espèce menacée<ref name="USDA"/>. Une étude menée en Californie en 1998 évalue entre 17 000 et 23 000 le nombre d’ours noirs dans cet État de l'ouest des États-Unis<ref name="SanDiego">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Cette population est actuellement stable, voire en très légère progression<ref name="SanDiego"/>.
Dans le parc national de Yosemite en Californie, la population des ours noirs est estimée entre 300 et 500 individus<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Bears », site officiel du parc, (page consultée le Modèle:Date).</ref>. Les rangers en dénombrent une quinzaine dans la vallée de Yosemite<ref>« Au cœur des parcs américains », dans Terre sauvage Modèle:N°, décembre 2006-janvier 2007, p. 16.</ref>, c’est-à-dire le secteur le plus fréquenté par les touristes. L’Ours noir s’adapte facilement à la présence des hommes et ne néglige pas leur nourriture. Il peut alors pénétrer dans les campings et dans les véhicules stationnés sur les parkings. Autrefois, les ours étaient nourris par l'homme, ce qui provoqua des attaques et de nombreux blessés. Aujourd’hui, de nombreux panneaux d’information et des messages de prévention déconseillent de nourrir les animaux sauvages, en particulier les plantigrades. Les poubelles du parc ont été consolidées et fermées hermétiquement ; des box ont été aménagés dans les campings pour entreposer la nourriture. Les incidents sont en baisse, pourtant deux à trois ours agressifs doivent être abattus chaque année dans le Yosemite.
Dans un autre parc national américain, au Yellowstone, on nourrissait aussi les ours, ce qui constituait une attraction appréciée des touristes. Aujourd’hui, le parc a abandonné cette habitude. On compte actuellement Modèle:Nombre noirs au Yellowstone<ref name="Marmori16">Kiki Marmori, Les Ours, Paris, Nathan, 2003, p. 16.</ref>.
À l’est des États-Unis, il y a une population de 400 à 600 ours noirs dans le Parc national des Great Smoky Mountains<ref name="Cap53">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 53.</ref>. C’est au cours des années pauvres en faînes que les incidents avec les visiteurs se sont multipliés. Dans cette région, l’Ours noir subit la concurrence d’espèces invasives telles que le Sanglier d’Europe, qui est un important consommateur de glands. Les rangers endorment les ours mâles les plus dangereux et les déplacent vers des secteurs sauvages.
Dans le New Hampshire, le naturaliste Ken Killian a ouvert un établissement qui recueille et soigne les ours noirs blessés ou les oursons égarés<ref name="Marmori91"/>. Une expérience similaire est menée dans le Minnesota où 3 000 ours noirs vivent dans la Superior National Forest<ref name="Marmori16"/>.
Des corridors biologiques et des écoducs ont été aménagés pour l’Ours noir de Floride pour empêcher son extinction.
L’Ours noir américain est protégé par la loi dans plusieurs États américains du Sud comme la Louisiane, le Mississippi ou le Texas. Tuer illégalement un ours noir est puni par une importante amende et une peine de prison.
Classification et sous-espèces
Nom commun
En anglais, l’Ours noir est couramment appelé Modèle:Langue, Modèle:Langue ou encore Modèle:Langue (Modèle:Langue signifie « cannelle ») pour les animaux de coloration brun-roux. Il porte également le nom de « Baribal ».
Taxonomie
Les relations phylogéniques avec les autres espèces de la famille des ursidés ne sont pas clairement définies<ref name="Cap10">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 10.</ref>. L’Ours noir est cependant très proche des ours à collier, blancs et bruns<ref name="Cap11">Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 11.</ref>. Toutefois, il est beaucoup plus petit que l’Ours blanc dont la masse peut atteindre Modèle:Unité pour un mâle<ref name="Cap11"/>.
Seize sous-espèces sont recensées sur le continent nord-américain<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael R. Pelton, « Modèle:Langue », dans : Joseph A. Chapman, George A. Feldhamer (éd.), Modèle:Langue, Baltimore, Johns Hopkins Press, 1987, p. 504-514.</ref>,<ref name="USDA" />,<ref name="bearorg"/> :
- Ursus americanus altifrontalis (Ours bleu) : côte nord-ouest du Pacifique, depuis la Colombie-Britannique au nord de la Californie et au nord de l’Idaho ;
- Ursus americanus amblyceps : Colorado, Mexique, Texas occidental et moitié orientale de l’Arizona, sud-est de l’Utah ;
- Ursus americanus americanus : du Montana oriental jusqu’à l’océan Atlantique, du sud et de l’est de l’Alaska et du Canada jusqu’à l’océan Atlantique et au sud vers le Texas ;
- Ursus americanus californiensis (Ours noir de Californie) : vallée centrale de la Californie et sud de l’Oregon ;
- Ursus americanus carlottae (Ours noir de Haïda Gwaii) : Alaska ;
- Ursus americanus cinnamomum (Ours noir cannelle) : Idaho, Montana occidental, Wyoming, est du Washington, Oregon et nord-est de l’Utah ;
- Ursus americanus emmonsii (Ours noir argenté) : sud-est de l’Alaska ;
- Ursus americanus eremicus (Ours noir du Mexique) : nord-est du Mexique ;
- Ursus americanus floridanus (Ours noir de Floride) : Floride, Géorgie méridionale et Alabama ;
- Ursus americanus hamiltoni (Ours noir de Terre-Neuve) : île de Terre-Neuve ;
- Ursus americanus kermodei : côte centrale de la Colombie-Britannique ;
- Ursus americanus luteolus (Ours noir de Louisiane) : Texas oriental, Louisiane, Mississippi méridional ;
- Ursus americanus machetes : Mexique ;
- Ursus americanus perniger : Péninsule Kenai en Alaska ;
- Ursus americanus pugnax : Archipel Alexander en Alaska ;
- Ursus americanus vancouveri (Ours noir de Vancouver) : Île de Vancouver en Colombie-Britannique.
Dans la culture
- Les Amérindiens Ojibwés ont fait du baribal leur totem.
- En 1902, le président américain Theodore Roosevelt se rendit dans le Mississippi afin de régler un conflit portant sur le tracé des limites séparant les États de Louisiane et du Mississippi. Lors de son séjour, il participa à une partie de chasse au cours de laquelle il décida d’épargner un ours noir blessé. L’épisode fut relaté dans un article du Washington Post. Clifford K. Berryman l’illustra par un dessin appelé Modèle:Langue (voir l’image) qui représentait le Président et l’ours noir en question<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Rapidement, l’anecdote devint populaire. Deux émigrants russes, Rose et Morris Mictchom, créèrent un ours en peluche qu’ils baptisèrent « Teddy », le diminutif du prénom Theodore, en hommage au Modèle:26e Président des États-Unis.
- En 1950, les rangers de la Lincoln National Forest dans l’État du Nouveau-Mexique sauvèrent un jeune ours noir d’un incendie qui ravageait les Montagnes Capitan. L’animal dut être soigné pour ses brûlures mais il survécut et inspira la création de l’ours Smokey, la mascotte de la prévention des feux de forêt aux États-Unis.
- L’Ours noir est, en outre, l’emblème de l’université du Maine; l’une des trois mascottes des Jeux olympiques d’hiver de 2002 à Salt Lake City était un ours noir du nom de Coal (« charbon »).
- Valentin est un ours noir dressé.
- L'un des antagonistes principaux du film d'animation Nos voisins, les hommes est un ours noir.
Faits divers
Modèle:Anecdotes En Modèle:Date-, un ours noir sauvage a été trouvé ivre après avoir bu 36 canettes de bière dans l’État de Washington, au nord-ouest des États-Unis. L’ours avait ouvert la glacière d’un campeur et utilisé ses griffes et ses dents pour perforer les canettes.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- P. Dubois, « L’ours noir. Une vieille connaissance encore mal connue », dans Forêt Conservation, magazine de l’AFQ et des clubs 4-H du Québec. Québec, 1992, (59)6:24–27.
- Walker’s Mammals of the World, 4th Ed. Nowak, Ronald, M. and John L. Paradiso. 1983. Johns Hopkins University Press, Baltimore, MD.
- Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, Modèle:ISBN Modèle:BNF
- Tom Anderson, Black Bear : Seasons in the Wild, Voyageur Press, 1992, Modèle:ISBN
- George A. Feldhamer, Bruce C. Thompson, Joseph A. Chapman (éd.), Wild Mammals of North America: Biology, Management, and Conservation, The Johns Hopkins University Press, 2nde édition, 2003, Modèle:ISBN
- Dave Taylor, Black Bears: A Natural History, Fitzhenry and Whiteside, 2006, Modèle:ISBN
- Howard Smith, In the Company of Wild Bears: A Celebration of Backcountry Grizzlies and Black Bears, The Lyons Press, 2006, Modèle:ISBN
- John J. Beecham, Jeff Rohlman, A Shadow in the Forest: Idaho’s Black Bear, University of Idaho Press, 1994, Modèle:ISBN
- Daniel J. Cox, Black Bear, Chronicle Books, 1990, Modèle:ISBN
- Kiki Marmori, Les Ours, Paris, Nathan, 2003, Modèle:ISBN
- Hébert R (2009) Conservation de l'ours noir dans une aire protégée: le parc national de la Mauricie (Thèse de doctorat, Université de Laval).
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Modèle:MSW
- Modèle:Brainmuseum
- Modèle:CatalogueofLife
- Modèle:TPDB
- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Ursus americanus Pallas, 1780{{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
- Modèle:ADW
- Modèle:NCBI
- Modèle:UICN
- Modèle:CITES species+
- Modèle:CITES fr
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} L’ours noir sur Faune et flore du pays (site canadien) : fiche de renseignements, clip sonore, carte, bibliographie