Démographie de la Chine

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Modèle:Infobox Démographie

La population de la Chine continentale atteint 1,41 milliard d'habitants en 2022. Cette population représente 17,6 % des 8 milliards d'habitants de la planète d'après les estimations de l'Institut national d'études démographiques.

Durant les années 1970, la politique démographique « wǎn, xī, shǎo » (littéralement « tard, espacé, peu ») fait fortement chuter la fécondité chinoise entre 1970 et 1978, passant de 5,75 à 2,75 enfants par femme. À la fin des années 1970, afin de limiter la croissance de la population, le gouvernement adopte une réglementation limitant à un le nombre d'enfants par couple (politique de l'enfant unique). Cette mesure a été remplacée par une limitation à deux du nombre d'enfants par famille en 2015, puis à trois en 2021.

Malgré ses mégapoles et son urbanisation rapide, la Chine présente une population encore très ancrée dans la ruralité : plus de 40 % des Chinois habitent encore dans le monde rural. Fin 2017, 813 millions de Chinois vivaient en ville, soit un taux d'urbanisation de 58,5 %.

La population de la Chine diminue en 2022, pour la première fois depuis les années 1960.

Histoire

Histoire ancienne

Pays à l'agriculture traditionnellement prospère, la Chine a très tôt pu développer une population rurale dense et des agglomérations importantes. Sous les Song, des villes comme Canton connaissaient une densité de population ainsi qu'une organisation administrative sans égales à l'époque.

La Chine passe le seuil des 100 millions d'habitants au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec la généralisation de la double culture du riz et l'extension des zones de sa culture<ref name="Dumont" />

L'invasion mongole en Chine se traduit par une diminution de la population qui passe de 112 à 70 millions d'habitants au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Dumont">Modèle:Lien web.</ref>.

Sous la dynastie Ming, la paix, l'amélioration des techniques agricoles et l'introduction de nouvelles cultures comme le maïs ou la pomme de terre permet une croissance démographique importante, la population passant de 70 millions d'habitants en 1400 à 130 millions en 1650<ref name="Dumont" />.

L'apogée des techniques agricoles chinoises au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, correspond à l'apogée de la dynastie Qing. Elle permet une augmentation spectaculaire de la démographie, la population passant de 150 millions d'habitants en 1700 à 330 millions en 1800<ref name="Dumont" />.

En 1900, la Chine compte 415 millions d'habitants, mais les conflits de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : guerre civile chinoise et Seconde Guerre mondiale, conduisent à une stagnation de la population<ref name="Dumont" />.

République populaire de Chine et premières tentatives de contrôle des naissances

Fichier:ChinaDemography.svg
Évolution démographique

Pendant les années 1949 à 1956, le taux de natalité est de 35 pour mille, le gouvernement se contente de bloquer la migration rurale vers les villes. C'est en 1956 qu'apparaît pour la première fois un objectif de limitation des naissances<ref name="Dumont" />.

L'absence de contrôle des naissances durant les premières années au pouvoir de Mao Zedong, encourageant au contraire un temps les Chinois à procréer une armée de « petits soldats »<ref>Modèle:Article</ref>, et la baisse rapide de la mortalité, ont contribué à une forte croissance démographique. Le recensement de 1953 (population estimée de 590 millions<ref>Modèle:Chapitre</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> en incluant Formose) provoque une prise de conscience et l'ébauche d'une campagne pour le contrôle des naissances vers 1956-57<ref>Modèle:Article</ref>. Après les années noires de la Grande famine de 1959-1961 qui voit le taux de mortalité doubler et le taux de natalité être divisé par deux a lieu un « rattrapage » des naissances menant à un indice de fécondité record de 7,41 enfants par femme en 1963<ref name="Peng">Modèle:Chapitre</ref>. Un baby boom a lieu à partir de 1962 et jusqu'en 1976, d'une ampleur supérieure à celle des autres pays. En 2019, un quart de la population chinoise est née pendant le baby-boom ; la classe d'âge née en 1969 est deux fois plus nombreuse que celle née en 1959, et 40 % plus que celle née en 1979<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une deuxième campagne de limitation des naissances de 1962 à 1966, axée sur le retard de l’âge du mariage et une diffusion plus large de la contraception, ne parvient pas à infléchir la forte natalité observée au cours des années 1960.

La mise en place de la politique démographique « 晚,稀,少 (wǎn, xī, shǎo)<ref>wǎn, xī, shǎo, littéralement « tard, espacé, peu » représentent les qualificatifs décrivant les trois axes de cette politique : le mariage et la procréation tardifs, espacement des naissances et réduction de la descendance</ref> » durant les années 1970 fait par contre fortement chuter la fécondité chinoise entre 1970 et 1978, passant de 5,75 à 2,75 enfants par femme<ref name="Peng"/>. Toutefois, en raison de la fécondité particulièrement élevée des années pro-natalistes, la densité du nombre de femmes en âge de mettre au monde progresse jusqu'au début des années 1990<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Banister J. & Hardee-Cleaveland, 1988, China Quarterly, p. 248.</ref>. Ainsi, la natalité subit un fort effet d'inertie et demeure élevée pendant encore plusieurs décennies. À la fin des années 1970, la politique de l'enfant unique est la réponse à cette explosion.

La politique de l'enfant unique

Modèle:Article détaillé L'origine de la politique fait débat. Certains sont d'avis qu'elle trouve ses racines dans la peur d'une surpopulation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. Greenhalgh, Missile science, population science : The origins of China's one'child population policy, juin 2005, p. 253-276, China Quarterly, Vol. 182.</ref>. D'autres auteurs, notamment Pascal Rocha da Silva, avancent l'hypothèse que la politique ait avant tout une motivation économique. En effet, elle est mise en place par Deng Xiaoping de manière concomitante avec les Quatre Modernisations. Celles-ci indiquent que la nouvelle légitimité de l'État chinois se trouve non plus dans le dogme mais dans l'amélioration concrète du niveau de vie. Limiter drastiquement le nombre d'enfants permettrait d'allouer les maigres ressources de l'État plus pleinement à la croissance économique. En 1997, l'État indique que tel est le but de la politique en ces termes : « le planning familial doit servir et être subordonné à la tâche centrale du développement économique ». Une raison secondaire est que les Quatre Modernisations vont entraîner, de manière prévisible, une baisse de la supervision étatique des campagnes : il n'est dès lors plus possible de poursuivre la politique de wan-xi-shao, qui repose sur la structure de la période maoïste (qui permet de surveiller chacun en tout temps)<ref>Pascal Rocha da Silva, La politique de l'enfant unique en république populaire de Chine, 2006, Université de Genève, p. 22-28.</ref>.

Cependant, tout à la fin des années 1970, la république populaire de Chine, afin de limiter la croissance de sa population, a adopté une réglementation limitant le nombre d'enfants par couple à un. Les minorités ethniques (à l'exception des Zhuang, la première minorité ethnique de Chine) ne sont, dans un premier temps, pas concernées.

À partir de 2002, le versement d'une somme d'au moins Modèle:Monnaie (à rapporter au salaire moyen urbain de Modèle:Monnaie) permet la naissance légale d'un deuxième enfant. Cette somme varie selon les provinces, elle est souvent bien plus élevée. Dans le cas de naissances illégales, des pénalités sont prévues : amendes et non-délivrance de hukou, livret de résidence permettant, entre autres, l'accès à la scolaritéModèle:Etc Un nombre inconnu d'« enfants noirs » Modèle:Incise existe en RPC. D'autre part, les nouveaux riches chinois peuvent payer les amendes. Toujours dans le but de ralentir l'accroissement naturel, la constitution chinoise limite les mariages en imposant l'âge minimal de 22 ans pour les hommes et de 20 ans pour les femmes. En retardant la formation des foyers, elle espère réduire la période de fécondité.

Le respect des quotas ayant une incidence politique sur les responsables des cantons, certaines exactions auraient été observées dans ce sens, notamment des stérilisations et des avortements forcés<ref name="Hansard_181296">Modèle:Lien web.</ref>.

En dépit du caractère restrictif de la loi, on n'a pas observé de diminution notable du taux de fécondité en Chine au cours de la décennie qui a suivi l'entrée en vigueur de cette loi. Au contraire, la forte tendance à la baisse observée au cours de la décennie précédente, au cours de laquelle des campagnes d'information en direction des femmes avaient été menées, a été interrompue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La politique de l'enfant unique prend fin en 2015. Elle est d’abord remplacée par une limitation à deux du nombre d'enfants par famille, puis à trois en mai 2021, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Population

Fichier:China Population Density, 2000 (6171905307).jpg
Densité de population en Chine en 2000.

En 2022, la population de la Chine a reculé de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre d'habitants selon les données officielles. Les naissances sont tombées à Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre en 2021. Les décès ont augmenté à Modèle:Nombre<ref name="Échos17012023">La population chinoise commence à diminuer, Les Échos, 17 janvier 2023.</ref>.

À la fin de 2021, la population de la Chine continentale (hors Hongkong et Macao) atteignait Modèle:Nombre d'habitants, en augmentation de 480 000 par rapport au niveau de fin 2020, dont 62,5 % en âge de travailler (16 à 59 ans). Le nombre de naissances a reculé à Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre en 2020. Le taux de natalité était de 7,52 naissances pour Modèle:Nombre en 2021, le niveau le plus bas depuis au moins 1978. Le nombre de décès a atteint Modèle:Nombre<ref name="Échos170122">Modèle:Lien web.</ref>.

La population atteignait Modèle:Nombre fin 2020 selon les résultats du recensement décennal publiés fin avril 2021 par le Bureau national de la statistique (BNS), sans compter les étrangers résidant en Chine. Cette population reste la plus élevée du monde. Elle s'est accrue de 5,38 % depuis le précédent recensement (2010). En 2020, le nombre de naissances est tombé à 12 millions contre 14,65 millions en 2019. La part des Chinois âgés de 60 ans et plus atteint 18,7 % (264 millions) contre 13,3 % en 2010, et la population en âge de travailler (15-59 ans) s'abaisse à 63,3 % en 2020 contre plus de 70 % dix ans auparavant. Les experts chinois considèrent alors que la population chinoise devrait atteindre un pic vers 2027, voire en 2025<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Finalement, elle commence à baisser dès 2022, pour la première fois depuis la Grande famine du début des années 1960<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Structure de la population

La population chinoise a tendance à vieillir : la part des 60 ans et plus est passée de 7,5 % de la population totale en 1950 à 10,9 % en 2005. Le vieillissement a atteint un niveau plus avancé qu'en Inde, où les plus de 60 ans représentent 5,9 % de la population, mais ce niveau reste inférieur à celui de l'Europe où 17,3 % des habitants ont plus de 60 ans<ref name="Badie">Bertrand Badie, Béatrice Didiot (dir.), L'état du monde 2007, Paris, La Découverte, 2006, p. 93.</ref>. Ce vieillissement rapide soulève des enjeux économiques, sociaux et politiques<ref>Modèle:Article</ref>.

La nouvelle structure par âge de la population a accru considérablement le taux d'emploi qui est aujourd'hui un des plus élevés du monde, ce qui contribue à expliquer les forts taux d'investissement, d'épargne et de croissance économique observés depuis 1980. Mais cette politique de l'enfant unique n'est pas sans poser des problèmes sociologiques et des problèmes futurs avec un vieillissement accéléré de population prévu dès 2030.

Le rapport de masculinité en Chine est particulièrement élevé, de l'ordre de 118 pour cent à la naissance en 2010-2011<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce phénomène est dû notamment à la politique de l'enfant unique, qui a conduit certains parents à tout faire pour que leur unique enfant soit un garçon. Traditionnellement, les filles s'occupent surtout de leur belle famille après le mariage. Les couples craignent donc qu'en cas de naissance d'une fille ils n'aient finalement plus personne pour s'occuper d'eux une fois devenus âgés. Cette crainte est renforcée par l'absence d'un système de protection sociale généralisé en Chine, et a conduit à des cas d'infanticides, à des abandons et des avortements sélectifs. La mortalité des filles au cours de la première année est également nettement plus élevée que celle des garçons (38,9 pour mille contre 26,5 pour mille)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour éviter les avortements sélectifs, il est en principe interdit aux médecins de dévoiler aux parents le sexe de leur enfant avant la naissance. Par ailleurs le gouvernement chinois a lancé une campagne « Chérir les filles » pour rééquilibrer le ratio de masculinité là où il était le plus élevé.

Vieillissement

En 2022, la population en âge de travailler tombe à 62 % contre 70 % en 2012<ref name="Échos17012023"/>.

Du fait des conséquences de la politique de l'enfant unique, la Chine devrait connaître à l'avenir un vieillissement de sa population important. La part des plus de 65 ans devrait passer de 10 % en 2016 à 18 % en 2030 et 25 % en 2050<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par conséquent, la population en âge de travailler diminue depuis 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La population active pourrait ainsi passer de 911 millions en 2015 à 700 millions en 2050<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le vieillissement démographique a des conséquences économiques : si l'âge de départ à la retraite, actuellement de 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, est maintenu, il y aura 1,3 actif pour financer un retraité en 2050, contre trois pour un en 2019. Cela fait craindre un déséquilibre du système des pensions<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Natalité

Fichier:Birth rate in China fr.jpg
Évolution des taux de naissance et de mortalité en Chine.

En 2021, le taux de natalité était de 7,52 naissances pour Modèle:Nombre, le niveau le plus bas depuis au moins 1978. Le nombre de naissances a reculé à Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre en 2020. Le nombre de décès a atteint Modèle:Nombre<ref name="Échos170122"/>.

En 2019, le taux de natalité est tombé à 10,4 naissances pour mille habitants, niveau le plus bas depuis 70 ans. Le nombre de naissances s’élève à environ 14,6 millions, soit une baisse de 4 % par rapport à 2018 ; c’est le nombre de naissances le plus faible depuis la période du Grand Bond en avant<ref>En Chine, toujours moins de naissances, Les Échos, 17 janvier 2020.</ref>.

Indice de fécondité

Le taux de fécondité est tombé à 1,15 enfant par femme en 2021<ref>La Chine, pays le plus peuplé du monde, a vu sa population baisser pour la première fois en plus de soixante ans, Le Monde, 17 janvier 2023.</ref>.

Au cours de la période de 1950 à 2015, le taux de fécondité le plus élevé est enregistré de 1960 à 1965<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour le professeur Yi Fuxian de l'Université du Wisconsin à Madison, les données officielles sont incohérentes et auraient été revues à la hausse par le gouvernement. Selon son analyse des données de recensement, le taux de fécondité était de 1,22 en 2000 et 1,18 en 2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Taux de fécondité
1950–1955 1960–1965 1970–1975 1980–1985 1990–1995 2000–2005 2010–2015
Modèle:Pays 6,02 6,20 4,77 2,55 1,90 1,55 1,60
Moyenne mondiale 4,96 5,03 4,46 3,60 3,02 2,63 2,47

Stérilisation et avortement

En république populaire de Chine 13 millions d'avortements sont réalisés et environ 55 % des femmes chinoises ont avorté au moins une fois alors que 70 % des femmes interrogées déclarent souhaiter plus d'un enfant sans pouvoir y accéder.

Par ailleurs la politique de l'enfant unique induit des stérilisations et avortements forcés. Le dissident politique Chen Guangcheng a défendu la cause de femmes forcées à être stérilisées ou à avorter, parfois à quelques jours de l'accouchement<ref name="nouvelobs">Le défenseur des avortées par force In Chine, l'empire du double langage, L'Obs, no 2265, Modèle:Page, avril 2008.</ref>.

Le respect des quotas ayant une incidence politique sur les responsables des cantons, des cas de stérilisation et d'avortement forcés auraient été observés au Tibet<ref name="Hansard_181296"/>. Le spécialiste en économie du développement Andrew Martin Fischer estime que les allégations d'abus concernent, pour un grand nombre d'entre elles, les zones tibétaines en dehors de la région autonome du Tibet, et, dans la plupart des cas, renvoient aux années 1980 et au début des années 1990. Il voit dans ces abus moins une politique érigée en système que des excès de zèle très localisés et brefs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Andrew Martin Fischer, « Population Invasion » versus Urban Exclusion in the Tibetan Areas of Western China : Modèle:Citation étrangère.</ref>.

Dans son étude démographique sur la région de Pala dans le Changtang occidental publiée en 1994, le tibétologue américain Melvyn Goldstein estime que de 1959 à 1990 les familles nombreuses ont continué à être la norme chez les pasteurs nomades et qu'aucune contrainte n'a été imposée à ces derniers : Modèle:Citation. L'étude des grossesses d'un échantillon de 71 femmes âgées de 15 à 59 ans le conduit à affirmer qu'aucune politique de contrôle des naissances visant à réduire le nombre de naissances à deux, voire trois, n'était en vigueur. Bien plus, selon lui, aucun nomade de Pala n'a dû payer d'amende pour avoir eu un troisième, quatrième, cinquième enfant et au-delà, et ces enfants ont joui de tous leurs droits au sein de la communauté<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Melvyn C. Goldtein, Change, conflict and continuity among a community of nomadic pastoralists. A case study from Western Tibet, 1950-1990, in Resistance and Reform in Tibet, sous la direction de Robert Barnett et Shirim Akiner, 1994, pp. 106-107.</ref>.

Dans une étude sur la fertilité et la planification familiale au Tibet, publiée en 2002, Melvyn Goldstein, Ben Jiao, Cynthia M. Beal et Phuntsog Tsering affirment que dans aucun des endroits qu'ils ont étudiés, il n'y a d'indications montrant que Lhassa applique dans le Tibet rural la règle des deux enfants. Alors qu'un rapport du Tibet Information Network (TIN) affirme que cette politique est en place, les chercheurs ne constatent aucune limite de ce genre dans le comté de Ngamring où ils enquêtent. Le gouvernement du comté de Ngamring a fait de gros efforts pour accroître le recours à la planification familiale dans les années 1990, mais à l'été 2000 (après la parution du rapport du TIN) aucun nomade ni responsable local n'a entendu parler d'une limite fixée à deux enfants ni aucun responsable au chef-lieu du comté. Enfin, aucune amende n'est infligée pour le Modèle:4e et au-delà. [...] Pour Melvyn Goldstein et al., leur étude fait ressortir combien il est dangereux d'utiliser des récits de réfugiés et des indications anecdotiques pour interpréter des situations très politisées<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. C. Goldstein, Ben Jiao, C.M. Beall, Phuntso Tsering, Fertility and Family Planning in Rural Tibet, in The China Journal, 2002, vol. 47, fasc. 1, pp. 19-40 : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Mortalité

Évolution du taux de mortalité chinois selon les données de la banque mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Année Taux de mortalité
1960 25,43
1965 9,5
1970 7,6
1975 7,32
1980 6,34
1985 6,78
1990 6,67
1995 6,57
2000 6,45
2005 6,51
2010 7,11
2015 7,11
2018 7,10

Mortalité infantile

Fichier:Taux de mortalité Chine populaire Banque mondiale 1969-2019.png
Évolution du taux de mortalité infantile mâle (‰) depuis 1969.

Un article paru en 2013 indique que le taux de mortalité infantile a été divisé par cinq depuis 1990<ref name=defi>Modèle:Article.</ref>. La fréquence des maladies contagieuses et des maladies liées à une mauvaise hygiène a diminué.

Mortalité liée à l'urbanisation, la pollution, la mauvaise alimentation, le tabac...

Les décès causés par des maladies respiratoires seraient, en 2010, supérieurs à un million par an<ref name=defi/>. Plus d'un homme sur deux fume en Chine, et le pays se classe parmi les trois derniers pays du G20 pour les maladies liées à la pollution de l'air.

Les victimes de cancers (+43 % depuis 1990<ref name=defi/> ; et +465 % en 30 ans, soit plus de 300 000<ref>Modèle:Article.</ref>), maladies cardiovasculaires et de la maladie d'Alzheimer augmentent ; en raison notamment du vieillissement de la population et de l'urbanisation<ref name=defi/>.

La mortalité sur les routes a augmenté de 79 % depuis 1990<ref name=defi/> et serait comprise entre Modèle:Unité/2 par an<ref>Modèle:Article.</ref>.

Distribution de la population

Fichier:China Pop Density.svg
Carte de la densité de la population par province de la république populaire de Chine et de Taïwan (2009).

La population chinoise est très inégalement répartie sur son territoire, les densités les plus fortes étant réparties sur les régions côtières. Les plus hautes densités de population se trouvent dans le delta du Yangzi Jiang, le delta de la Rivière des Perles, la plaine de Chengdu ou le bassin du Sichuan<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La ligne Heihe-Tengchong sépare la Chine en deux parties à peu près égales, mais plus de 90 % de la population se trouve à l'est de cette ligne. Cela s'explique en partie par la géographie (les régions à l'ouest de la Chine sont plus montagneuses et désertiques) et par les bassins historiques de peuplement de la Chine, qui sont situés près de la côte et le long des parties avales des grands fleuves chinois (notamment, un des principaux foyers de peuplement préhistorique se situe au niveau du coude du fleuve Yang Tse)<ref>Harvard course, Origin stories, 1999</ref>. Le rôle du commerce maritime peut aussi être invoqué, notamment pour expliquer la très forte croissance des villes côtières : Shanghai, par exemple, qui compte aujourd'hui environ 20 millions d'habitants, n'était qu'un village de pêcheurs jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Mais elle s'est très rapidement développée à la suite de l'ouverture du commerce avec les puissances étrangères britanniques et américaines, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Modèle:...

Migration

On estime que chaque année près de 18 millions de Chinois migrent des campagnes vers les villes (chiffres 2007)<ref>Hervé Kempf, « La moitié de la population mondiale est citadine », dans Le Monde du 28/06/2007.</ref>.

Cinquante-six « nationalités »

Modèle:Article détaillé

Ethnie Taux
Hans 92,1 %
Zhuangs 1,4 %
Mandchous 1,0 %
Huis 0,9 %
Hmongs 0,8 %
Ouïghours 0,7 %
Yis 0,7 %
Tujias 0,6 %
Mongols 0,6 %
Tibétains 0,6 %
Buyeis 0,4 %
Coréens 0,2 %

La nationalité « han » : homogénéité ou hétérogénéité ?

Le groupe ethnique han, largement majoritaire (92 % de la population) est lui-même relativement hétérogène, et peut être également appréhendé comme un vaste ensemble de coutumes partageant des caractéristiques culturelles et linguistiques proches (en particulier la grammaire et l'écriture). Les différences entre les langues parlées, notamment entre le mandarin et le cantonais, et dans une moindre mesure entre le mandarin et le wu, sont cependant très fortes.

Selon Aymeric Chauprade, une des grandes forces de la Chine dans la mondialisation est non seulement sa puissance démographique mais aussi et surtout le fait que sa population soit ethniquement et culturellement homogène<ref>Aymeric Chauprade, Chronique du choc des civilisations, Éditions Chronique, 2013, 256 p., p. 107.</ref>.

Les cinquante-cinq autres nationalités

La république populaire de Chine reconnaît l'existence, en plus des Hans, de cinquante-cinq nationalités ou minorités ethniques officielles qui totaliseraient 100 millions de citoyens au sein de la nation chinoise. Elles sont constituées de citoyens chinois ayant une langue maternelle ou une culture non han<ref>La politique chinoise à l'égard des minorités nationales, Chine Informations.</ref>. D'après la Constitution de la république populaire de Chine, les nationalités quelles qu'elles soient bénéficient du droit « de développer leur propre langue parlée et écrite ainsi que de préserver ou réformer leurs propres us et coutumes »<ref>Article 4 de la Constitution : Modèle:Citation.</ref>, ainsi que d'une priorité de recrutement dans les entreprises ou dans les établissements d'une région autonome<ref>Article 23 de la loi sur l'autonomie des régions ethniques : Modèle:Citation.</ref>. En outre, la loi sur le contrôle des naissances autorise certaines nationalités, notamment dans les régions peu peuplées de l'ouest, à avoir plus d'un enfant par couple, contrairement aux Hans qui n'ont droit qu'à un seul enfant<ref>Modèle:Citation Unir le guide de l'État avec le désir de la masse, China Internet Information Center.</ref>.

Cependant, certaines minorités cohabitant avec les Hans se plaignent des différences qu'elles ressentent entre ce que prévoit le droit chinois et la situation effective telle qu'elle peut être vécue sur le terrain. Des Occidentaux dénoncent en effet des mesures discriminatoires, notamment des atteintes à la liberté de religion, une marginalisation culturelle entraînant une marginalisation économique, ou la loi autoritaire sur le contrôle des naissances (malgré les aménagements spécifiques)<ref>Rapport de la sous-commission établi en application de la résolution 8 (XXIII) de la Commission des Droits de l'Homme, 24 juin 1999.</ref>,<ref>« Quelle solution politique pour le Tibet ? », rapport du groupe interparlementaire français d'amitié no 77 (2007-2008) - 17 octobre 2007 : L'envers du décor.</ref>.

Fichier:Ethnolinguistic map of China 1983.jpg
Carte d'ethnolinguistique de la république populaire de Chine et de la république de Chine (Taïwan) en 1983.

Religions

Modèle:Article détaillé

Langues

Modèle:Article détaillé

Urbanisation

Modèle:Article détaillé

Fichier:Taux d'urbanisation en Chine populaire de 1960 à 2018.png
Évolution du taux d'urbanisation depuis 1960.

Modèle:- Fin 2017, 813 millions de Chinois vivaient en ville, soit un taux d'urbanisation de 58,5 % de la population totale ; ce taux a progressé de 5,95 % en cinq ans : 101,65 millions de Chinois ont quitté les campagnes pour s'établir dans des villes<ref>Le taux d'urbanisation frôle les 60 % en Chine, Challenges, 5 février 2018.</ref>.

L'évolution de cette urbanisation est plutôt lente en comparaison d'autres pays. Par le système de hukou, le gouvernement restreint les installations dans les chefs-lieux de province et les mégapoles, pour favoriser les villes petites et moyennes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La Chine a connu un boom immobilier depuis la libéralisation de 1998, permettant aux ménages de devenir propriétaires et aux travailleurs migrants de se loger en ville.

Sources

Modèle:Références

Bibliographie et sources en ligne

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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