Langogne

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Modèle:Infobox Commune de France

Langogne est une commune française située dans le nord-est du département de la Lozère, en région Occitanie.

Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par l'Allier, le Donozau, le Langouyrou, la Ribeyre, le Chasalde, le Réal et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Langogne est une commune rurale et littorale qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année. Elle est dans l'agglomération de Langogne. Ses habitants sont appelés les Langonais ou Langonaises.

Modèle:Sommaire

Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Située dans le nord-est de la Lozère, la commune est limitrophe des départements de l'Ardèche et de la Haute-Loire.

Langogne se trouve à égale distance (environ 45 min en voiture) de Mende (préfecture de la Lozère) et (environ 45 min) du Puy-en-Velay (préfecture de la Haute-Loire).

La ville se situe également à 1 h de Marvejols (Lozère), de Saint-Chély-d'Apcher (Lozère) ou d'Yssingeaux (Haute-Loire) et 1 h 15 d'Aubenas (Ardèche).

Pour se rendre dans de plus grandes agglomérations, il faut compter 1 h 40 pour Saint-Étienne (Loire), 1 h 50 pour Alès (Gard), 2 h 15 pour Lyon (Rhône) ou Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), 2 h 30 pour Nîmes (Gard) ou Valence (Drôme), et près de 3 h pour Montpellier (Hérault).

Voisine du lac de Naussac, la commune de Langogne est cernée par une couronne de montagnes au relief atténué : la Margeride à l'ouest, le volcan de Bonjour au sud-ouest et la butte de Beauregard à l'est avec une petite élévation aplatie au sommet appelée Mont Milan. Elle se trouve aussi à l'orée de la vaste forêt de Mercoire d'où serpente le Langouyrou, qui lui a probablement donné son nom. Cette rivière, au parcours tumultueux parfois, s'écoule doucement en traversant Langogne puis se jette dans l'Allier qui continue sa course à la sortie de la ville.

Position privilégiée, à l'abri du vent, malgré une altitude élevée (Modèle:Nobr), Langogne bénéficie d'une ouverture vers le nord sur l'axe Lyon-Toulouse via la RN 88, de la proximité des départements de l'Ardèche et de la Haute-Loire et aussi du lac de Naussac.

Le bassin de vie de Langogne a depuis toujours été un espace de commerce privilégié. En effet, Langogne est située sur le chemin de Régordane, ancienne route romaine, mais aussi sur le chemin de Stevenson.

De nos jours, la commune est desservie par la route nationale 88 et par la ligne de chemin de fer des Cévennes (axe Clermont-Ferrand-Nîmes).

En 1980, la commune cède une petite partie de son territoire à la commune voisine de Naussac afin de pouvoir construire le nouveau village près du lac. Ce territoire, non contigu, est enclavé dans la commune de Langogne.

Langogne est également connue pour son marché aux veaux le samedi matin (dernier marché au sifflet de France).

Modèle:Communes limitrophes

Géologie et relief

À l'ère primaire (il y a 300 millions d'années), des bouleversements ont créé le « V hercynien » au milieu du Massif que l'on appelle aujourd'hui Massif central. Il s'agissait de plissements terrestres très importants : l'un du nord-ouest au sud-est, l'autre du nord-est au sud-ouest, qui ont modifié complètement le paysage et l'altitude. Langogne se trouvait vers le point de jonction de ces deux phénomènes géologiques. C'était l'époque appelée « pénéplaine » ou « post-hercynienne ».

Au cours des âges, d'une altitude élevée, par le phénomène d'érosion (le vent et l'eau), les sommets se sont atténués et les crêtes adoucies. À l'ère secondaire, la mer arrive tout près et dépose d'immenses bancs de calcaire ou de grès (aux environs de Villefort, les causses du Bergognon, Prévenchères…) mais elle n'arrive pas à Langogne.

À l'ère tertiaire, c'est au tour des monts pyrénéens et alpins de subir de vastes plissements qui poussent le Massif central et font éclater de part en part l'écorce terrestre. Des éruptions volcaniques ont lieu alors dans la contrée : les volcans de Bonjour près de Langogne, vers Tartas en Haute-Loire et au bois du Chapelas, qui ont créé par leur lave fumante et le jaillissement de leurs cendres de vastes plaines fertiles (Barres, le Plagnal et Concoules). Cette croûte s'est étendue peu à peu sur un relief précédemment cristallin de la pénéplaine. Les eaux aussi ont subi à cette époque de profonds bouleversements suivant progressivement les modifications de relief. C'est ainsi que l'Allier et le Langouyrou ont suivi les plissements géologiques et formé petit à petit leur lit actuel. Ces modifications terrestres qui se sont étalées sur des millions d'années ont créé dans cette région une mosaïque géologique : des granits à l'ouest, des gneiss à l'est et des laves volcaniques au centre.

Hydrographie

Fichier:FR-48-Langogne05.JPG
Langogne.

La ville est traversée par le Langouyrou au confluent avec l'Allier au nord de la ville.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant<ref name=Joly/>.

Modèle:Centrer
  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 8,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 2,7 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitation : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 8,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Issanlas », sur la commune d'Issanlas, mise en service en 1952<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lanas Syn », sur la commune de Lanas, dans le département de l'Ardèche, mise en service en 1990 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Milieux naturels et biodiversité

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> sont recensées sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> :

et trois ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref>,<ref name=INPN1/> :

Urbanisme

Typologie

Langogne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I >Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Langogne, une unité urbaine monocommunale<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, constituant une ville isolée<ref group=I name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à Modèle:Unité, le lac de Naussac, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,2 %), forêts (25,6 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,7 %), zones urbanisées (6,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Langogne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Risques naturels

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Allier, le Langouyrou et le Donozau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 2008 et 2020<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.

Langogne est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023<ref name=Feux>Modèle:Lien web</ref>. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de Modèle:Unité de celles-ci. L’arrêté du Modèle:Date-, complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du Modèle:Date-, abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit<ref group=Note>Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de Modèle:Unité (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de Modèle:Unité de part et d’autre des voies privées y donnant accès.</ref>,<ref name=Feux/>,<ref>Modèle:Lien web, chapitre Feux de forêts.</ref>.

Fichier:48080-Langogne-argile.jpg
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Langogne.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 0,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.

Risques technologiques

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.

La commune est en outre située en aval du barrage de Naussac, un ouvrage de classe AModèle:Note. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.

Risque particulier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Langogne est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Toponymie

Le nom de Langogne est répertorié comme d'origine « gauloise »<ref>Voir par exemple la carte du § « Les sites et les noms » dans Qui étaient les Gaulois ? Matthieu Poux, François Malrain, Éditions de la Martinière, 2011, p. 153 Modèle:ISBN.</ref> (même racine « lingo » que la rivière Langouyrou qui traverse la ville et qui signifierait « saut »). En latin médiéval, elle était Lingonia. Le nom occitan, en écriture occitane normalisée, est Lengònha, ce qui rend bien compte de la prononciation locale proche de « lingouogno ».

Histoire

La création de la ville de Langogne remonte à la fondation de son monastère, en 998<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Préhistoire

L'analyse des sites archéologiques autour du mont Milan laisse penser à une activité humaine au moins aux {{#switch: I

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}}, c'est-à-dire entre la fin du Modèle:2e de fer et le début de l'époque gallo-romaine. Deux sites importants de vestiges archéologiques (Lago et Coudelines) attestent d'une présence gauloise dans la vallée de Naussac et si la vidange du barrage en 2005 a fait apparaître en surface des pièces étonnantes à exploiter, les pages d'histoire restent muettes jusqu'en l'an 998 où, les actes de fondations de la ville, texte officiel capital, parlent pour la première fois de Langogne.

Le Moyen Âge

Le territoire appelé Gévaudan est divisé alors en huit vicairies. Le vicomte Étienne et sa femme Angelmode qui, avancés en âge, voulaient marquer Langogne de leur empreinte spirituelle ont, avec leur fortune, fait bâtir une église et un monastère. Ce sont douze moines bénédictins de Saint-Chaffre du Monastier qui s'installent ici et une vie rurale s'organise alors autour d'eux. Des remparts sont construits pour protéger cette communauté laborieuse : de petites maisons en chaume viennent se blottir près du prieuré et l'on peut supposer que, malgré la pauvreté des terres et les maigres ressources, des années s'écoulent calmement dans le respect des règles religieuses et de l'autorité du prieur, puisque celui-ci est propriétaire des terres et jouit des droits seigneuriaux.

La situation géographique de cette petite cité médiévale en fait rapidement un carrefour d'échanges et de négoce. En 1336, le premier marché notoire appelé foire de la Saint Gilles donne à Langogne la réputation commerciale qu'elle gardera toujours. On y vend du vin, du cuir, des tissus, de la laine et des produits agricoles divers. Les marchands s'installent petit à petit dans le bourg, la population s'accroît et des constructions se font au-delà des murs.

Temps modernes

En 1568, en pleines guerres de Religion, le capitaine huguenot Merle à la tête de Modèle:Nombre pille et détruit la ville<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : il s'agit d'une de ses premières exactions. La ville doit se reconstruire.

Au cours des siècles, le régime féodal laisse progressivement place à une administration laïque. Langogne devient ville de consulat et obtient ses libertés et ses magistrats. D'abord administrée par un conseil politique composé d'un maire, de deux assesseurs, de quatre consuls et quatre conseillers, un édit de 1771 vient établir officiellement le rôle du maire. Il reste toutefois au seigneur la justice et la puissance territoriale. Il faudra attendre les États généraux, en 1789, et la Révolution pour que le département de la Lozère soit créé. Langogne, après quelque hésitation (car la Haute-Loire s'intéresse aussi à ce territoire bien situé géographiquement), y est rattaché. Le premier maire, Jean Bourguignat de Chabaleyre a poursuivi son mandat quelques mois suivi par Jean Louis Mathieu.

Révolution française et Empire

La ville fut chef-lieu de district de 1790 à 1795. Si l'administration est bien établie, la vie quotidienne de la cité demeure difficile : deux inondations ravagent la partie basse de Langogne (le Modèle:Date- et le Modèle:Date-) tuant neuf personnes. Le gel touchant les récoltes conduit la municipalité à emprunter 25 000 francs pour nourrir ses citoyens. En 1792, après la chute de la royauté, une société populaire est chargée de surveiller les municipalités. Des faits rapportés dans les archives font état de perquisitions, rafles d'animaux, d'objets précieux ou religieux. On traque surtout les anti-révolutionnaires en dispersant les religieux et occupant leurs locaux. Ainsi, les Bénédictins, les Capucins, les sœurs de Notre-Dame et de Saint-Joseph sont expropriés. Le Modèle:Date, tous les objets religieux sont amoncelés sur la place des Moines et brûlés. La statue de la Vierge est retirée du bûcher subrepticement par le pharmacien Tantoine et protégée en attendant des jours meilleurs. Les périodes sombres du Directoire laissent des souvenirs amers : les villageois sont bien sûr favorables aux réformes nécessaires, mais ils restent profondément attachés à la religion et aux communautés religieuses qui ont régi leur pays durant des siècles. Pourtant, si l'on en croit les écrits, ils ne semblent pas réagir fortement aux cruautés et aux actions dévastatrices du comité de surveillance pourchassant le clergé : perquisition du couvent de Saint-Marie (collège) pour y mettre 106 détenus et condamnation à mort d'Honoré Mazoyé, père bénédictin réfractaire, et de Gabrielle Privat, sa protectrice dénoncés par ses voisins.

C'est en 1815 que monsieur de Colombet de Landos, lieutenant colonel et chevalier de Saint-Louis, devient maire et grand administrateur de la commune. Il érige la Tour de l'Horloge. Il a même, à plusieurs reprises, prêté de l'argent à la mairie pour faire aboutir ses projets de modernisation de la ville. Il a également fait ouvrir le cimetière actuel (le précédent se trouvait au pied de la chapelle des Pénitents) et le collège (lycée Saint-Pierre-et-Saint-Paul actuel).

Époque contemporaine

Le temps du chemin de fer

Le Modèle:Date, l'ouverture du tronçon Langeac-Villefort de la ligne ferroviaire Le Cévenol, reliant Paris à Nîmes, désenclave la commune.

Après la Première Guerre mondiale, le Modèle:Date-, le conseil municipal de Langogne adopte la commune de La Neuville-Bosmont (Aisne) afin de l'aider dans le cadre de la reconstruction des régions dévastées par les combats. Il s'engage à lui verser la somme de Modèle:Nobr par an pendant cinq ans et invite les cantons de Grandrieu, Villefort et Châteauneuf à se joindre à lui. Il décide également que le jour de la fête votive une vente d'insignes sera effectuée et que la recette sera reversée à La Neuville-Bosmont<ref>Lucie Boulet, Les Réfugiés français et étrangers de la Première Guerre mondiale en milieu rural : l'exemple de la Lozère (1914-1922), mémoire de master II en histoire contemporaine sous la direction de Nicolas Beaupré et Stéphane Le Bras, université Clermont-Auvergne, 2018, p. 87.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville est libérée par la [[1re division blindée (France)|Modèle:1re DB]]<ref>Modèle:Atlas-Libération-France, Modèle:P..</ref> en Modèle:Date-.

La contestation au barrage de Naussac

En 1976, le mouvement de contestation du barrage de Naussac<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> culmine avec une manifestation à Langogne et au Mas d'Armand les 7 et Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est alors une des premières, avec Orgosolo en Sardaigne ou Cervières (Hautes-Alpes), à participer à la révolte non-violente des agriculteurs pour leurs terres, des années 1970, sur le mode de la désobéissance civile.

Le Modèle:Date, Langogne obtient le record du monde de la saucisse la plus longue du monde de Modèle:Nobr<ref>« La saucisse la plus longue du monde », sur le site de la commune.</ref>. Il s'agissait de Modèle:Unité exactement. Ce record consacre la tradition charcutière de la ville.

En 2017, la commune possède un centre hébergeant des sans-papiers.

Politique et administration

Découpage territorial

La commune de Langogne est membre de la communauté de communes du Haut Allier<ref name="meta2" group=I/>, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Langogne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Mende, à la circonscription administrative de l'État de la Lozère et à la région Occitanie<ref group=I name="meta2">Modèle:Lien web.</ref>.

Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Langogne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta2" group=I/>, et de la circonscription de la Lozère pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe

Liste des maires

Modèle:Article détaillé

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Jumelages

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 30,5 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (29,7 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (35,1 %) est supérieur au taux départemental (32,5 %).

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 50,90 % de femmes, supérieur au taux départemental (50,04 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Manifestations et événements

  • En 2007, le tour cycliste du Gévaudan a fait étape à Langogne, et c'est l'Australien du VC La Pomme Marseille, David Tanner, qui s'est imposé.
  • Le Festival Interfolk, fin juillet.
  • Festiv'Allier, festival de la nouvelle scène de la chanson française, des arts du cirque et des arts de rues, début août.
  • Fête de Langogne avec défilé de chars fleuris, le premier dimanche d'août.

Économie

Revenus

En 2018, la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>). 40 % des ménages fiscaux sont imposés<ref group=Note>La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.</ref> (43,2 % dans le département).

Emploi

Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 66,4 % d'actifs (57,2 % ayant un emploi et 9,2 % de chômeurs) et 33,6 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France.

La commune est hors attraction des villes<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 1 537 en 2013 et 1 640 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 994, soit un indicateur de concentration d'emploi de 148,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,3 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur ces 994 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 727 travaillent dans la commune, soit 73 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 74,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 18,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Bâtiments et lieux publics remarquables

Fichier:Halles de Langogne.JPG
La halle.

La halle, classée monument historique, massive, imposante, érigée en 1742, abrita les importantes transactions de grains qui se faisaient à cette époque. De nos jours, elle accueille les marchés hebdomadaires et diverses manifestations traditionnelles.

Devant la halle, le monument aux morts est également inscrit au titre des monuments historiques.

De ce cœur de la ville partent de petites routes montantes. L'une d'entre elles, la rue Haute, fut sans doute un des chaînons d'une voie celtique menant à l'oppidum du mont Milan. Elle a conservé quelques souvenirs émouvants de son passé : fenestrons avec des vitraux à armature de plomb, dates sur des portails en pierres appareillées (1621, 1622, 1685, 1717, 1778), des enseignes rouillées, des anneaux de fer où l'on attachait les montures. C'étaient les rues des tisserands, des drapiers, des cardeurs, des fileuses. Cette activité textile a donné, pendant des siècles, une grande animation à ce quartier maintenant endormi.

Bâtiments religieux

Église Saint-Gervais-Saint-Protais de Langogne

L'église romane Saint-Gervais-Saint-Protais de Langogne fut édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par les moines venus de Saint-Chaffre, sur les bords du ruisseau de Mercoire, affluent de l'Allier au pied de la butte de Beauregard. Elle est détruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Durant les guerres de Religion, Langogne fut assiégée, une grande partie du monastère fut brûlée et l'église subit de grandes destructions. Il a fallu plus de trente ans pour réparer les dégâts. La restauration apporta des modifications profondes. À l'extérieur, les échauguettes ne furent pas reconstruites et le portail fut entièrement refait en style gothique flamboyant. Le prieuré de Langogne étant très lié à celui de Chamalières-sur-Loire, il put bénéficier des études et des plans des architectes qui dirigeaient la construction de l'église de Chamalières. Les deux monuments ont été réalisés avec les mêmes caractéristiques du style roman bourguignon. Mais leur destin ne fut pas identique ; Chamalières est restée presque dans son état d'origine tandis que l'église de Langogne fut victime de la méchanceté et des bêtises des hommes. L'incendie de 1784 fit disparaître le clocher quadrangulaire, lequel fut remplacé par un clocher octogonal. La nef ne fut réparée qu'en 1829. Le clocher a gardé ses quatre cloches fondues en 1850, qui rappellent l'heure aux habitants par leur tintement. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'église fut agrandie pour répondre à l'augmentation de la population.

L'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Langogne fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840<ref name=":0">Modèle:Base Mérimée.</ref>. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)<ref name=":0" />.

Petit patrimoine

Fichier:Maison du Cagot à Langogne (48).gif
Sculpture saillante de façade indiquant l'habitation d'un cagot.

Par la présence d'une étrange sculpture saillante, en façade d'une maison située dans ce qui fut naguère un des faubourgs de la ville, celle-ci conserve la mémoire de ce que fut la relégation des cagots.

Musées

Le passé plus que millénaire de Langogne est depuis toujours lié à sa rivière, le Langouyrou, affluent de l'Allier : eau nourricière, eau des lavandières, eau guérisseuse, eau des tanneries, eau permettant d'actionner des martinets et moulins de la rue des Calquières. C'est depuis 1442 que l'on atteste la présence de moulins : moulins bladiers, moulins à foulons et c'est ici qu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'ancêtre de la famille Engles est venu installer une filature. Découvrir la filature des Calquières, c'est renouer avec ses racines, avec le passé lainier si riche en Gévaudan, c'est découvrir l'histoire de l'eau, des hommes et d'un métier. La filature des Calquières, monument historique, en bordure du Langouyrou est alimentée en eau par un béal, dérivé du Langouyrou grâce à une digue Modèle:Nobr en amont.

Fichier:FR-48-Langogne12.JPG
Une rue de Langogne.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Voir aussi

Bibliographie

  • Évasions, première partie, M.L. Barbaray
  • Langogne et ses alentours, Charles Alméras
  • Le Millénaire de Langogne, an 1 000, an 2 000, Archives départementales de la Lozère
  • Mémoire Modèle:N°, Contribution à l'étude du peuplement du bassin de Naussac, d'après les découvertes récentes du mas d'Armand, Lozère, des temps préhistoriques à nos jours, Centre d'étude et de recherches littéraires et scientifiques de Mende
  • Langogne en Gévaudan, Félix Viallet
  • Le Village perdu, Noël Aujoulat, Éditions De Borée (2011)Modèle:ISBN. Ce récit contient des descriptions du Langogne des années 1930-1940.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

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  • Cartes

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Références

Site de l'Insee

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Autres sources

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