Philippe Sarde

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 19 octobre 2023 à 07:19 par >WikiCleanerBot (v2.05b - Bot T3 PCS#64 - Correction syntaxique (Lien interne avec cible identique au texte - Référence en double - Orthographe et typographie))
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Philippe Sarde, né le Modèle:Date de naissance<ref group=s>Philippe Sarde sur Les Gens du cinéma.</ref>,Modèle:Note à Neuilly-sur-Seine, est un compositeur français de musique de film.

Il est le frère aîné du producteur Alain Sarde.

Biographie

Enfance et formation

Son père, Henri Sarde, exerce la profession d'antiquaire<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref> tandis que sa mère, Andrée Gabriel, est chanteuse à l'Opéra de Paris<ref name="Le Figaro" group="s">Modèle:Article.</ref>. Il accompagne très tôt cette dernière aux répétitions et cherche à imiter le chef d'orchestre en utilisant un spaghetti comme baguette<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès 5 ans, son père l'inscrit à des cours de solfège puis il entre au Conservatoire de Paris<ref group="d" name="ref_auto_8">Modèle:Harvsp.</ref>. Il y suit des études d'harmonie, de contrepoint, de fugue et de composition avec Noël Gallon (qui enseigna également à d'autres musiciens de cinéma comme Henri Dutilleux ou Michel Legrand)<ref name=":0" group="s">Modèle:Lien web.</ref>. Il a deux frères : Frédéric et le futur producteur de cinéma Alain Sarde. Philippe Sarde a également pour parrain Georges Auric qui était à l'époque directeur de l'Opéra. Tout jeune, il s'intéresse énormément au cinéma et collectionne des bobines de vieux films français oubliés de nos jours, comme Fantômas (1947) de Jean Sacha, avec Simone Signoret<ref group="d" name="ref_auto_8" />,<ref group="c">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les débuts

À 17 ans, il réalise Florence, un court-métrage noir et blanc en Modèle:Unité dont il compose la musique<ref group="s">La bande originale de ce court-métrage a été éditée par le label Orbis : Modèle:Lien web.</ref> et demande à Vladimir Cosma de l'aider à l'orchestrerModèle:Sfn. Il hésite alors entre la réalisation cinématographique et la musique. Après avoir demandé à cinquante personnes de son entourage de visionner son court-métrage, et suite à leurs réflexions admiratives concernant sa bande originale, il décide d'opter pour une carrière de compositeur de cinéma<ref group="d" name="ref_auto_9">Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1969, il rencontre Claude Sautet qui lui propose de signer la musique de son film Les Choses de la vie grâce à une recommandation de son producteur qui avait vu le fameux court-métrage du jeune musicien<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>, et suite au désistement de Georges Delerue qui avait signé la musique d'un des précédents films du réalisateur. Le cinéaste est d'emblée touché par la mélodie au piano écrite en La mineurModèle:Note que le musicien a imaginé comme thème principal pour son film. En larmes, il lui confie que c'est exactement ce qu'il désirait<ref group="c" name="ref_auto_6">Modèle:Harvsp.</ref>. Avec le parolier Jean-Loup Dabadie, Philippe Sarde prévoit aussi une chanson d'après le thème principal qu'il souhaite confier aux comédiens Romy Schneider et Michel Piccoli dans une version simplifiée au niveau de l'instrumentation. Par crainte qu'elle ne fasse vieillir le film, La chanson d'Hélène ne figure pas dans le long-métrage finalisé mais a néanmoins fait l'objet d'un 45T à l'époque<ref group="c">Modèle:Harvsp.</ref>.

Écrite en un mois seulement pour quelques 70 musiciens avec une orchestration signée Jean-Michel Defaye qui comporte des cordes divisées, cors et piano<ref group="d" name="ref_auto_9" />, la bande originale des Choses de la vie est le premier coup de maître d'un compositeur alors seulement âgé de 20 ans.

Parallèlement, il écrit deux chansons pour la chanteuse Régine dont le tango J'ai la boule au plafond qui obtient un grand succès<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>. De fil en aiguille, celle-ci lui demande d'écrire la musique d'un film dont elle serait la vedette et qu'Alain Delon produirait. Ce sera Sortie de secours sorti en salles juste après Les choses de la vie<ref group="c">Modèle:Harvsp.</ref>. Après celle du film de Sautet, la musique de Sortie de secours<ref group="s">Destiné aux collectionneurs, le 33T rarissime de Sortie de secours (1970) a fait l'objet d'une réédition par le label Orbis : Modèle:Lien web.</ref> contient déjà tout ce que le compositeur développera dans ses travaux ultérieurs : un thème musical principal qui retient immédiatement l'attention, des airs de jazz ou des rengaines à l'accordéon pour les musiques entendues dans le film lui-même (qu'on appelle aussi « musiques de source » ou intradiégétiques) et de surcroît un goût osé pour l'expérimentation audible dans des pistes de free jazz comme Hôtel des Familles voire de musique contemporaine, très en vogue depuis la fin des années 60 au cinémaModèle:Note. Cela s'entend particulièrement sur des morceaux comme Messe noire ou Square des innocents. C'est le réalisateur Roger Kahane lui-même qui a voulu ce type d'expérimentations afin d'illustrer la scène finale qui décrit la dérive d'une actrice ratée sombrant dans la mythomanieModèle:Note

Fort de cette expérience acquise avec ces deux long-métrages très différents, Philippe Sarde réalise la Modèle:Citation et que la réussite de la musique d'un film dépend étroitement du bon fonctionnement de ce dernier<ref group="c" name="ref_auto_6" />, c'est le début d'une longue carrière<ref name="Le Figaro" group="s" />,<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=s>Modèle:Lien web.</ref>.

Carrière française

Sarde est un homme fidèle à certaines valeurs comme l'amitiéModèle:Note,Modèle:Note,Modèle:Note et, outre Claude Sautet, il va développer une collaboration très suivie avec certains cinéastes, dont André Téchiné, Jacques Doillon, Pierre Granier-Deferre, Georges Lautner, Marco Ferreri, Laurent Heynemann ou Bertrand Tavernier. Il est très rare qu'un seul musicien parvienne à fidéliser plusieurs metteurs en scène simultanémentModèle:Sfn comme l'a fait Philippe Sarde et cette situation apparaît comme presque unique en France<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="c" name="ref_auto_12">Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Sfn. Certains d'entre eux comme Bertrand Tavernier, Yves Boisset, Alain Corneau ou Nadine Trintignant ont témoigné de son caractère entier, de son regard toujours pertinent sur le montage des films<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>, ou sur la place réservée à la musique voire aux silences quand les notes ne sont pas nécessaires<ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette relation privilégiée avec les cinéastes, mais aussi avec certains acteurs comme Alain Delon qui a travaillé à sept reprises avec le musicienModèle:Note, a parfois entraîné des jalousies, de la méfiance de la part de certains producteurs comme Ralph Baum<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref> ou encore des critiques assassines comme celles de l'historien du cinéma Alain Garel qui, sans les nommer explicitement, fustige les musiciens les plus populaires des années 70 et 80 (essentiellement Philippe Sarde et Vladimir Cosma) en les accusant de n'être que des « bons techniciens », écrivant de simples « musiquettes », et dénonçant une régression vers le « concept archaïque » de musique d'accompagnement lorsque ces derniers font travailler de grands solistes de jazz<ref>Alain Garel, « Au-delà du mépris », dans François Porcile et Alain Garel (dir.), La Musique à l'écran, Éditions Corlet / SACEM / Télérama, 1992 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.

Depuis plusieurs années, quelque peu déçu par le cinéma françaisModèle:Note, il a considérablement ralenti sa cadence. Il n'accepte plus que des projets qui lui tiennent à cœur et se consacre prioritairement à des œuvres plus confidentielles comme certains films d'auteurs de réalisateurs français (ceux du jeune Louis Garrel ou du vétéran Jacques Doillon) voire italiens (Paolo Franchi). Néanmoins, il continue de travailler pour des films plus accessibles, dont les deux derniers long-métrages de fiction de Bertrand Tavernier, La Princesse de Montpensier et Quai d'Orsay <ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.

Mais depuis 2010, le nom de Philippe Sarde n'apparaît pas ou plus au générique des films. Ses réalisateurs de prédilection ont disparu : Lautner, Ferreri, Granier-Deferre, Boisset. Quant à Jacques Doillon et André Téchiné, ils semblent moins faire appel à lui, préférant se tourner vers des musiciens issus de la nouvelle génération.

Carrière internationale

Le succès de sa musique pour le film Tess et sa proposition pour l'Oscar de la meilleure musique en 1981 lui ouvrent les portes de Hollywood avec le film Le Fantôme de Milburn.

Mais toujours fidèle à son éthique qui lui dicte ses choix professionnels et notamment ses exigences concernant le choix des orchestrateurs ou la possibilité de se diversifier sans se cantonner à un certain style Modèle:Sfn,<ref group="c" name="ref_auto_7">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="d" name="ref_auto_10">Modèle:Harvsp.</ref>, il ne mènera qu'une carrière timide aux États-Unis<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>, contrairement à ses illustres aînés tels Georges Delerue ou Maurice Jarre.

Style musical

Un scénariste musical

Le compositeur se définit lui-même comme un Modèle:Citation<ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref>, dont le rôle est d'exprimer musicalement ce que le réalisateur ne peut traduire par les images<ref>Documentaire (TV) de Frédéric Chaudier et Frédéric Zamochnikoff Philippe Sarde: Un voyage musical dans l'histoire du cinéma (2013).</ref>. Il insiste aussi sur le fait qu'au cinéma, la musique doit raconter Modèle:Citation<ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref>

Interrogé par Alain Lacombe, il a affirmé cette proximité avec les metteurs en scène, avec lesquels il met un point d'honneur à parler le même « langage » : Modèle:Citation bloc

Une sorte de « casting musical » doit donc s'élaborer parallèlement au casting traditionnel propre au monde des arts du spectacle, puisque Sarde soutient que son travail, Modèle:Citation<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>

Revers de la médaille, le fait de multiplier les casquettes et d'endosser tant de rôles à la fois (compositeur, pianiste, directeur de « casting musical », consultant auprès des cinéastes, conseiller au montage des filmsModèle:Etc.) lui a parfois joué de mauvais tours. Notamment auprès de réalisateurs pourtant fidèles comme Jacques Rouffio qui a finalement dû confier à Georges Delerue la musique de son film La passante du sans-souci à cause de l'énorme retard pris par SardeModèle:Note, ou encore lorsqu'il a eu toutes les peines du monde à livrer dans les temps la quantité de musique très importante qu'il s'était engagé à écrire pour le film Pirates de son ami Roman PolanskiModèle:Note

Recherche d'instrumentations

Choix des instruments

Toujours à la recherche de nouvelles sonorités où le répertoire classique côtoie une écriture contemporaine parfois proche de l'atonalitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn, la musique de Sarde combine souvent différentes instrumentations assez singulières<ref group="c">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Sfn.

Modèle:Citation bloc

Recherche d'analogies

Quand il élabore son « casting d'instruments », Philippe Sarde peut par exemple chercher des analogies avec l'acteur principalModèle:Sfn : le saxophone ténor pour Alain Delon dans Mort d'un pourri ou bien la trompette pour Jean-Paul Belmondo dans Flic ou Voyou. Ce dernier jouant un personnage de commissaire qui se comporte comme un délinquant mais qui est très attaché à sa fille ; ce qu'incarne à merveille le timbre de Chet Baker, tout aussi brillant dans les passages musclés que tendre, ouaté dans les nuances les plus pianissimi. Le musicien cite aussi souvent le film Le Choix des armes pour lequel le réalisateur Alain Corneau hésitait entre deux options : soit des contrebasses jazz (une normale et une basse piccolo) - symbolisant respectivement la « voix » en contre-champ du vieux truand joué par Yves Montand et celle du jeune voyou interprété par Gérard Depardieu ; ou bien une partition purement symphonique. Philippe Sarde lui a alors conseillé d'opter pour les deuxModèle:Note.

L'analogie peut fonctionner aussi avec un élément de décor, comme la verrièreModèle:Sfn du Locataire de Roman Polanski, pour lequel Sarde a eu l'idée d'utiliser ce curieux instrument qu'est l'harmonica de verre, après avoir vu le réalisateur faire glisser son doigt mouillé sur le rebord de son verre dans un restaurant<ref name="ref_auto_11" />. Cet instrument, qui fût jadis accusé de rendre fou ses auditeurs, va faire planer sur le film une sourde menace pour Trelkovsky, le personnage principal joué par Polanski. Celle de finir comme Simone Choule, la femme suicidaire dont il a pris la place dans l'appartement, et qui a atterri dans la fameuse verrière après s'être défenestrée. L'harmonica de verre, par sa seule présence éthérée, semble hanter le héros du film - alors qu'il ne devrait pourtant pas l'entendre, jusqu'à le rendre de plus en plus paranoïaque afin de le pousser lui-aussi dans cette verrière…

En restant toujours sur le terrain des analogies, mais cette fois par rapport à une entreprise, on pourrait mentionner l'étonnant thriller politique Mille milliards de dollars où Philippe Sarde a imaginé quatre pianos avec un alto soliste. Ces « milliers » de doigts frappant les touches s'apparentaient dans son esprit, aux myriades d'ordres boursiers et à toutes les manipulations ayant permis l'enrichissement des dirigeants de la multinationale dont parle le filmModèle:Note.

Une mise en scène musicale en contrepoint

A partir de ses connaissances techniques cinématographiques, Sarde cherche également à développer ses talents de « metteur de scène musical » en parallèle aux choix visuels du cinéaste qui l'emploie. Il s'agit pour lui de trouver des solutions afin d'éviter le pléonasme (comme par exemple un violon larmoyant si un personnage pleure abondamment à l'écran) et d'apporter un contrepoint musical aux mouvements de caméra:

Modèle:Citation bloc

Par exemple, si un réalisateur choisi de multiplier les plans larges, Philippe Sarde va alors chercher à apporter plus de proximité avec des « gros plans » purement instrumentaux. Il y parvient en utilisant certains instruments à vent dotés d'un souffle très perceptible comme la Modèle:Lien, la flûte de Pan ou bien en privilégiant les sonorités très intimes et presque enfantines d'instruments comme la flûte à bec ou l'ocarina (notamment dans La Grande Bouffe de Marco Ferreri). Pour le musicien, l'essentiel est que Modèle:Citation

Le compositeur cherche toujours à Modèle:Citation (d'où forcement certaines déconvenues avec les donneurs d'ordre<ref group="c">Modèle:Harvsp.</ref>…). Comme en témoigne la partition qu'il a imaginé pour le film Les Ailes de la colombe qui se déroule à Venise, où il évite tout cliché à base de mandolines ou un quelconque pastiche de Vivaldi, et opte pour un subtil motif orchestral en forme de flux et reflux rappelant l'ondulation légère des vagues de la lagune. Philippe Sarde met toujours un point d'honneur à Modèle:Citation le cinéaste qui lui fait confiance, et ceci en épousant sa personnalité au plus près afin de comprendre presque intimement sa sensibilité<ref group="c">Modèle:Harvsp.</ref> et à ce titre, sa partition pour le film La Guerre du feu constitue un point d'orgue dans sa filmographie imposante, où il combine deux orchestres, des chœurs, des solistes et des percussions dans un style avant-gardisteModèle:Sfn.

L'obsession de la perfection

Sa personnalité exigeante et son perfectionnisme musical ne connaissent pas (ou peu) de limites<ref group="c" name="ref_auto_5">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref> et Sarde n'hésite pas à demander aux musiciens ou orchestres les plus renommés de venir travailler sur ses partitions : le saxophoniste Stan Getz (sur Mort d'un pourri), le trompettiste Chet Baker (sur Flic ou Voyou), le violoniste Stéphane Grappelli, l'accordéoniste Marcel Azzola, le clarinettiste Hubert Rostaing, le contrebassiste Ron Carter, le flûtiste Hubert Laws, l'harmoniciste Toots Thielemans, les Percussions de Strasbourg, le London Symphony OrchestraModèle:Etc Le musicien exige toujours le meilleur des interprètes qu'il choisit<ref group="s">Pierre-Granier Deferre insiste sur le perfectionnisme quasi maniaque de Sarde : Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="c">Modèle:Harvsp.</ref>, et peut aller jusqu'à remplacer un simple joueur irlandais de cuillères musicales par un autre habitant à des milliers de kilomètres à l'occasion de l'enregistrement de la bande originale d'Un taxi mauveModèle:Note.

Il peut passer beaucoup de temps pour faire comprendre ce qu'il désire à certains musiciens, et a pu à cet égard être considéré par certains comme un « névrosé de la perfection »Modèle:Note, notamment ceux qui ne maitrisent pas bien la lecture de partitions comme le groupe de tango Cuarteto Cedrón qu'il avait recruté pour le film Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre et qui a eu beaucoup de mal pour rendre l'atmosphère pleine d'ambiguïté et de mystère que le compositeur désirait ; ce dernier, excédé par ce dilettantisme a même failli choisir une autre formation mais le quatuor a fini par y arriver au bout du compte<ref>Interview filmée de Philippe Sarde figurant en bonus du DVD Une étrange affaire, Studio Canal, 2004.</ref>.

Une prédilection pour le jazz

Passionné de jazz depuis ses années de conservatoire, Philippe Sarde a beaucoup écouté des pianistes comme Thelonious Monk<ref group="c" name="ref_auto_5" /> et a eu la chance de pouvoir travailler avec les plus grands solistes<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>encore vivants ; et ce dans tous les styles de jazz :

De manière générale, le jazz irrigue profondément toute l'œuvre sardienne, non seulement les célèbres Flic ou Voyou, Mort d'un pourri mais aussi L'Homme aux yeux d'argent, La Couleur du vent, Un frère ou Princesses. Cependant tout reste sous contrôle et l'improvisateur n'est jamais réellement libre car curieusement, Philippe Sarde s'est toujours méfié de l'improvisation plaquée sur des images, comme un Miles Davis a pu le faire avec Ascenseur pour l'échafaud ou bien Thelonious Monk pour Les Liaisons dangereuses.

Pour le compositeur : Modèle:Citation

Il ajoute encore : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Malgré toutes ces précautions, certains solistes de jazz, pourtant parfaitement capables de lire la musique mais très peu familiarisés avec la culture française, peuvent tout de même ne pas comprendre ce que veut le compositeur. C'est ce type de mésaventure que le saxophoniste Johnny Griffin a rencontré à l'occasion de l'enregistrement de la chanson Paris Jadis figurant sur la bande originale du film Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier. Ce dernier détaille toute l'histoire sur la pochette intérieure du disque sorti à l'époqueModèle:Note, où il narre avec humour l'imbroglio pour faire comprendre au grand soliste américain la différence entre valse et java, et ce dans un anglais des plus laborieux<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.

Influences, emprunts et pastiches

Influences principales

Philippe Sarde a déclaré admirer des confrères français comme Maurice Jaubert, Georges Van Parys, René Cloërec, François de Roubaix et surtout Paul Misraki<ref group="c">Modèle:Harvsp.</ref> dont il est en quelque sorte le digne héritier. Il apprécie aussi certains grands compositeurs américains comme Henry Mancini ou l'incontournable Bernard Herrmann<ref group="s">Philippe Sarde se dévoile dans la revue Télérama : Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note, mais on note aussi l'influence du suisse Arthur Honegger (aimé du musicien<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref> et qui fut l'un des pionniers de la musique au cinéma) dans le rythme de la partition du Train.

Parmi ses genres musicaux favoris, Sarde reconnait écouter beaucoup de musique classique et surtout de musique contemporaine<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref>. On peut effectivement percevoir l'influence de Stravinsky, de Penderecki (dans La Guerre du feu), Varèse (dans la piste La Partie De Tennis de Sept Morts sur ordonnance), Maurice Ohana (dans l'écriture des chœurs sur Sortie de secours) voire la musique spectrale sur la piste très expérimentale Et l'amour, enfin de La Petite Apocalypse. Le compositeur a parfois utilisé certaines formes de musique minimaliste, en particulier dans les séquences répétitives de Moog sur certaines pistes de César et Rosalie<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.

Mais en dehors du jazz, c'est sans doute la musique impressioniste française qui semble avoir exercé le plus d'influence sur l'esthétique du compositeur, notamment dans le générique très debussyste de Sept Morts sur ordonnance, l'atmosphère rêveuse de L'Adolescente, la délicatesse des Ailes de la colombe ou le raffinement de Premiers Désirs qui reste une de ses partitions préférées<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref> parmi toutes celles qu'il a écrite.

Adaptations de musiques classiques

Répondant à la demande des cinéastes, Philippe Sarde a adapté ou emprunté de nombreuses pièces de musique classique, chansons ou airs issus de diverses traditions folkloriques. Concernant ses emprunts au répertoire classique en particulier, le compositeur a une position extrêmement claire : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Cependant, Sarde tombe parfois dans le travers de ne pas citer d'où proviennent ces empruntsModèle:Note, ou d'omettre le nom du compositeur adapté par ses soinsModèle:Note. C'est arrivé à plusieurs reprises, notamment sur Les Sœurs Brontë, film pour lequel André Téchiné désirait Gioachino Rossini, et surtout Robert Schumann dont la folie lui paraissait correspondre avec celle des sœurs Brontë<ref>Interview d'André Téchiné par Stéphane Lerouge extraite du livret du CD Le Cinéma D'André Téchiné, Universal Music Jazz France, 2004.</ref>. Sur la première édition 33T de la bande originale<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref>, le nom de Schumann n'est absolument pas cité, ni celui des œuvres adaptées. Il a fallu attendre la réédition CD de 2004 pour voir enfin la mention « D'après Robert Schumann » apparaître. Et comme l'explique judicieusement son biographe Daniel Bastié : Modèle:Citation<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.

Dix ans plus tard, la bande originale de L'Ours est tout aussi problématique. En effet, la partition écrite pour le film de Jean-Jacques Annaud est en grande partie basée sur une adaptation orchestrale de la sixième pièce pour piano intitulée Barcarolle, extraite du recueil Les saisons de Tchaïkovski, et ce, d'après une suggestion du réalisateur lui-même<ref name="ref_auto_14">Interview de Jean-Jacques Annaud par Stéphane Lerouge extraite du livret du CD La Guerre Du Feu, Universal Music Jazz France, 2008.</ref>. Conformément aux habitudes de Sarde, le thème a été retravaillé et a fait l'objet de nombreuses variations au fil de l'œuvre, ce qui exclut bien évidemment toute accusation de plagiat. Mais le minimum aurait été de mentionner le nom de l'œuvre et son compositeur, et pourtant rien ne figure sur le 33T d'origine<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref>. La réédition en CD parue sur le label Music Box Records mentionne enfin le nom du compositeur russe dans le livret, mais la mention « d'après Tchaïkovski » ne figure toujours pas au verso<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref>.

Toutes ces omissions ont à l'époque jeté le trouble parmi les amateurs du musicien, et suscité la polémique dans le petit monde de la presse spécialisée<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Sfn. Peu d'années après la parution de L'ours, certains critiques ont même mis en doute le talent du compositeur et laissé entendre qu'il n'écrirait pas sa musiqueModèle:Note.

Autres emprunts (sélection)

Citations (sélection)

Pastiches (sélection)

Le rôle des orchestrateurs

Préambule

Bien qu'il ait fait l'objet de très nombreuses critiquesModèle:Note, Philippe Sarde n'a jamais caché avoir collaboré dès ses débuts avec des orchestrateurs :

Modèle:Citation bloc

Cette façon de procéder est d'ailleurs la norme aux États-Unis. Et en matière de musique de film, à l'échelle mondiale tout du moins, c'est une petite poignée de grands noms qui peuvent se targuer de se passer totalement de l'aide des orchestrateurs. Si Ennio Morricone, Lalo Schifrin ou Georges Delerue sont dans ce cas, la plupart des autres compositeurs dont John Williams<ref>John Williams a beaucoup travaillé avec l'orchestrateur Herbert W. Spencer notamment dans les trois premiers films de la Guerre des Étoiles.</ref>, Howard Shore<ref>Howard Shore orchestre souvent lui-même mais il a parfois fait appel à l'orchestrateur Homer Denison.</ref> ou Danny Elfman<ref>Danny Elfman a confié ses orchestrations à Steve Bartek qui a été l'un des fondateurs de son premier groupe de rock.</ref> recourent à leurs services, tout simplement pour mieux gérer leur emploi du temps et parvenir à livrer leurs travaux dans les délais impartis<ref>Pour plus d'information, voir la définition du mot « Orchestration » dans l'ouvrage suivant : Modèle:Ouvrage.</ref>. Par le passé, même des compositeurs aussi prestigieux et visionnaires que Claude Debussy avaient parfois besoin d'un coup de main<ref group="s">André Caplet a aidé Claude Debussy à finaliser l'orchestration du Martyre de saint Sébastien : Modèle:Lien web.</ref>, notamment d'un André Caplet (entre autres), pour pouvoir finaliser une orchestration dans les temps.

Chronologie des principaux orchestrateurs

<timeline> ImageSize = width:1020 height:auto barincrement:20 PlotArea = left:110 bottom:80 top:5 right:10 Alignbars = justify DateFormat = yyyy Period = from:1966 till:2023 TimeAxis = orientation:horizontal format:yyyy Legend = orientation:vertical position:bottom columns:4 ScaleMajor = unit:year increment:4 start:1966 ScaleMinor = unit:year increment:1 start:1969

Colors =

 id:orch    value:rgb(0.5,1,0.7)         legend:Orchestrations
 id:arr     value:rgb(0.20,0.8,0.20)     legend:Arrangements_&_orchestrations
 id:cond    value:rgb(1,0.7,0.3)         legend:Direction_d'orchestre
 id:bars    value:gray(0.95)

BackgroundColors = bars:bars

BarData =

 bar:Vlad     text:Vladimir Cosma
 bar:JMDef    text:Jean-Michel Defaye
 bar:Rostg    text:Hubert Rostaing
 bar:Sav      text:Carlo Savina
 bar:Knght    text:Peter Knight 
 bar:Bill     text:Billy Byers
 bar:Bgis     text:Hubert Bougis
 bar:Nic      text:Nic Raine
 bar:Spagn    text:Dominique Spagnolo

PlotData=

 width:11 textcolor:black align:left anchor:from shift:(10,-4)
 bar:Vlad      from:1966 till:1968 color:arr
 bar:Vlad      from:1966 till:1968 color:cond width:3
 bar:JMDef     from:1969 till:1972 color:arr
 bar:JMDef     from:1969 till:1972 color:cond width:3
 bar:Rostg     from:1972 till:1979 color:arr
 bar:Rostg     from:1972 till:1978 color:cond width:3
 bar:Sav       from:1973 till:1988 color:cond
 bar:Sav       from:1976 till:1984 color:orch width:3
 bar:Knght     from:1979 till:1983 color:orch
 bar:Knght     from:1980 till:1983 color:cond width:3
 bar:Bill      from:1984 till:1989 color:orch
 bar:Bill      from:1984 till:1989 color:cond width:3
 bar:Bgis      from:1984 till:2009 color:orch
 bar:Nic       from:1993 till:1994 color:orch
 bar:Nic       from:2009 till:2010 color:orch
 bar:Nic       from:2009 till:2010 color:cond width:3
 bar:Spagn     from:2012 till:end  color:orch
 bar:Spagn     from:2012 till:end  color:cond width:3
</timeline>

Vladimir Cosma

Avant de devenir l'un des compositeurs les plus populaires du cinéma comique français, Vladimir Cosma a d'abord fait ses armes en tant qu'arrangeur dans l'univers de la variété, bien avant de pouvoir pénétrer le monde du cinémaModèle:Sfn. En 1966, Philippe Sarde l'appelle pour lui demander de l'aider à arranger la musique de son premier court-métrage. Cosma rencontre donc le tout jeune homme avec ses parents dans leur appartement aux Champs-Élysées, et se souvient d'une famille aimable et Modèle:Citation. Il dit conserver un excellent souvenir de sa très courte collaborationModèle:Sfn avec Sarde (dont il arrangera également une chanson écrite pour Régine). Trois ans plus tard, Philippe Sarde le sollicite à nouveau pour Les Choses de la vie. Mais Vladimir Cosma lui conseille plutôt de prendre contact avec Jean-Michel Defaye dont il connaissait le travail pour Michel Legrand.

Jean-Michel Defaye

C'est donc le célèbre arrangeur de Zizi Jeanmaire, Juliette Gréco et Léo Ferré, qui a finalement orchestré la partition des Choses de la vie en 1969. A l'époque, Jean-Michel Defaye n'est pas un nouveau venu dans le monde du cinéma puisqu'il avait, entre autres, composé la musique de Pouic-Pouic de Jean Girault. En 1969, l'auteur Eddy Marnay le met en relation avec Philippe Sarde, avec qui il démarre une collaborationModèle:Sfn de deux ans, incluant Le Chat, La Veuve Couderc, César et Rosalie (qui comporte une partie pour le synthétiseur Moog, instrument alors peu utilisé en France) et Hellé.

Hubert Rostaing

Jean-Michel Defaye ne désirant plus poursuivre sa collaboration avec Sarde, ce dernier doit trouver rapidement un nouvel arrangeur. En 1972, le jeune compositeur rencontre le réalisateur italien Marco Ferreri qui aime le jazz français d'avant-guerre<ref name="ref_auto_13">Interview de Philippe Sarde par Stéphane Lerouge extraite du livret du CD Le Cinéma De Marco Ferreri, Universal Music Jazz France, 2007.</ref>. Ce dernier lui demande une partition dans le même esprit pour son film Liza et pour lequel Sarde écrit un thème délibérément « rétro». C'est à l'occasion de l'enregistrement de Liza qu'il fait la connaissance d'Hubert Rostaing. Peu connu du grand public, Rostaing est considéré par Sarde comme un Modèle:Citation<ref name="ref_auto_13" />, et il est vrai que son parcours est impressionnant. En tant que clarinettiste, il a notamment créé le célèbre Nuages avec le Quintette du Hot Club de France et il est reconnu comme un Modèle:Citation<ref>Extrait de l'article Hubert Rostaing dans le Dictionnaire du Jazz : Modèle:Ouvrage.</ref> dans la lignée de grands solistes comme Benny Goodman et Artie Shaw. Lorsqu'il commence à collaborer avec Philippe Sarde, Rostaing travaille comme arrangeur depuis la fin des années 50, notamment pour Yves Montand (la célèbre rengaine La Bicyclette) ou Maxime Le Forestier (San Francisco). Il jouit de la même réputation dans le monde de la musique la plus exigeante puisqu'il devient ami avec Jean Barraqué, l'un des papes de la musique sérielle. Barraqué lui confie le soin de jouer en tant que soliste, un Concerto pour clarinette qui lui est dédié et qui sera créé en 1968Modèle:Sfn. Rostaing se souviendra sûrement de cette expérience quand il travaillera sur les orchestrations de l'inquiétante partition (partiellement) dodécaphonique que Philippe Sarde avait imaginée pour le film Les Seins de glace<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>.

Hubert Rostaing ne va plus quitter Sarde de 1973 à 1979, et va orchestrer, avec l'aide de son copiste Michel Brédia une trentaine de bandes originales dans des styles très variésModèle:Sfn. Il interviendra même à plusieurs reprises comme clarinettiste soliste, notamment dans Le LocataireModèle:Sfn. Rostaing a clairement marqué de son empreinte une bonne partie de la première période de Philippe SardeModèle:Sfn. Le jazzman Ivan Jullien, qui a signé avec lui de nombreuses musiques pour des films policiers des années 80, se souvient d'un arrangeur très à l'aise dans l'écriture des cordesModèle:Sfn (ce qu'on peut effectivement constater dans des partitions comme Deux Hommes dans la ville mais surtout Le Train et L'Adolescente).

Carlo Savina

Formé en italie par Franco Alfano (qui termina Turandot de Puccini, et écrivit lui-même Modèle:Lien, autre opéra exotique très influencé par l'esthétique impressionniste dans sa version transalpine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>) et Giorgio Federico Ghedini, le vétéran Carlo Savina est tout à la fois compositeur, arrangeur de variété et surtout chef d'orchestre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, notamment pour Nino Rota, Miklós Rózsa mais aussi Stephen Sondheim. C'est notamment lui qui tient la baguette sur les mythiques La dolce vita, Amarcord, Le Parrain et surtout Casanova, une partition très singulière signée par Nino Rota, comme les autres films sus-cités. On retrouve souvent son nom aux côtés de son frère Modèle:Lien qui fut ingénieur du son sur de nombreux enregistrements effectués pour Sarde ou d'autres. On sait peu de choses concernant sa relation avec Philippe Sarde, en dehors du fait qu'il a travaillé comme orchestrateur<ref group="d" name="ref_auto_10" /> mais surtout qu'il fut son chef d'orchestre de 1973 à 1988, sans doute pour apporter un cachet plus symphonique (par exemple sur Sept Morts sur ordonnance ou Barocco) à la facette jazz de Rostaing.

Ennio Morricone, qui fut l'assistant de Carlo Savina au début des années 50, se souvient d'un musicien ouvert d'esprit et qui avait une Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce soin se retrouve tout particulièrement dans les partitions qu'il a orchestrées et dirigées comme Un taxi mauve, Le Crabe-Tambour, Le Toubib ou Fort Saganne.

Peter Knight

A la fin des années 70, alors qu'il est déjà parvenu au zénith de son inspiration, Philippe Sarde cherche à élargir ses ambitions et pourquoi pas, à s'internationaliser (ce qu'il fera d'ailleurs dès 1981 avec La Guerre du feu et Le Fantôme de Milburn). Pour réaliser les orchestrations du film franco-britannique Tess de son complice Roman Polanski ; Sarde décide de collaborer avec Peter Knight, un arrangeur, compositeur et chef d'orchestre anglais qui démarra dès les années 50 dans la musique légère, fonda le Peter Knight Orchestra, un orchestre de danse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et travailla pour d'innombrables artistes de variétés comme Petula Clark, Dusty Springfield, The Carpenters, et même le chanteur inclassable Scott Walker.

Mais le britannique doit surtout sa réputation pour avoir écrit et arrangé la partie symphonique de l'album culte Days of Future Passed des Moody Blues, et qui contient le succès Nights in White Satin qui mélange les sons typiques d'une chanson rock aux cordes soyeuses du London Festival Orchestra<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'écoute de ce disque révèle en tout cas un musicien au métier impressionnant, parfois similaire à celui de Michel Legrand (des flûtes souvent mises en avant, nombreux arpèges de harpe et sonorités cristallines…). Certaines envolées spectaculaires ne sont d'ailleurs pas sans évoquer celles des futurs Guerre du feu et Coup de torchon.

Sarde considérait Peter Knight Modèle:Citation<ref group="d" name="ref_auto_10" />, et il a collaboré avec lui sur presque tous les films dont il a écrit la musique depuis la fin de l'année 1979 jusqu'à son décès en 1985. C'est le réalisateur Jean-Jacques Annaud (dont La Guerre du feu constitue l'un des sommets de la carrière de l'orchestrateur) qui lui a rendu le plus bel hommage en confiant à Stéphane Lerouge Modèle:Citation<ref name="ref_auto_14" />.

Autres orchestrateurs

Après la disparation de l'arrangeur britannique, Sarde a eu beaucoup de mal à retrouver des partenaires de la même trempe, même s'il a continué sa collaboration avec Savina notamment sur La Pirate et Fort Saganne. Au milieu des années 80, il engage l'arrangeur de jazz Billy Byers qui, malgré la réussite d'Harem, ne parvient pas toujours à saisir la subtilité de l'écriture du compositeur, notamment sur Pirates<ref group="c" name="ref_auto_7" />. Pour cette raison, Sarde lui adjoint parfois l'aide du compositeur et arrangeur Hubert Bougis<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref> (qui a travaillé surtout pour le cinéma, certaines comédies musicales et la variété française) qui finira par devenir son orchestrateur quasi exclusif à partir de 1990. Après la mort de Bougis en 2009, le compositeur a parfois collaboré de façon sporadique avec Modèle:Lien<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref>, avant de rencontrer le jeune Dominique Spagnolo<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref>, qui est devenu depuis son orchestrateur et chef d'orchestre attitré.

Thèmes musicaux

Un mélodiste thématique et intemporel

Philippe Sarde a été considéré par le journaliste Alain Lacombe comme un compositeur « thématique », doté en outre de « dons de mélodisteModèle:Sfn » ce qui peut le rapprocher de confrères de la génération précédente comme Francis Lai ou Michel Legrand. Le compositeur a affirmé à ce sujet que : Modèle:Citation Il est aujourd'hui très critique concernant les pratiques actuelles de la musique de film : Modèle:Citation

Ce qui ne l'empêche pas d'insister sur le fait de rester intemporel et d'éviter le plus possible « d'être à la mode<ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref>. » Cette intransigeance a pu engendrer parfois des conflits avec certains producteurs ou acteurs, notamment Jean-Paul Belmondo qui désirait une musique disco pour Le Guignolo. Le compositeur et le réalisateur Georges Lautner se sont opposés au choix du comédien car ils ne voulaient pas d'une bande originale qui fasse vieillir prématurément le film<ref group="c" name="ref_auto_7" />. L'acteur s'est ensuite brouillé avec le musicien, et n'a plus voulu de lui pour son film suivant<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>.

Développement et reprise des thèmes

Philippe Sarde n'hésite pas à retravailler certains de ses thèmes musicaux pour en proposer de nouvelles variations sur d'autres films : c'est le cas pour le thème musical du film Le Chat qui sera ré-exploité sur Le Fantôme de MilburnModèle:Sfn, ou pour ceux du film Le Choc, dont l'un a été réutilisé sur The Manhattan Project et l'autre dans Le bossu (pour la piste Les noces de Caylus). Ce qui l'a exposé parfois à de nombreuses critiques, y compris de son biographe Daniel Bastié qui regrette par exemple que le disque de la bande originale du film Les Égarés se contente de reprendre la quasi totalité de celui de L'Adolescente (épuisé depuis longtemps) sans le mentionner explicitement dans son livret<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. A cet égard, le musicien assume totalement ce recyclage en affirmant : Modèle:Citation

Il a confié à Gérard Dastugue qu'il agissait souvent Modèle:Citation et on pourrait presque le comparer, toute proportion gardée, à un jazzman paraphrasant ou développant un « standardModèle:Note ». Le musicologue André Hodeir semble définir à merveille le travail de recréation que Sarde applique à ses propres thèmes, quand il explique que Modèle:Citation

Liste des thèmes réutilisés d'un film à l'autre

Modèle:N.B.: les informations mentionnées dans cette liste non exhaustive proviennent essentiellement des travaux universitaires de Gérard Dastugue portant sur la réutilisation des thèmes de Philippe Sarde, ainsi que des recherches effectuées par son biographe Daniel Bastié. Les références pointent vers les pages qui mentionnent les thèmes réutilisés, ou à défaut qui analysent le film en question.

Année de création Film d'origine Réutilisation dans :
1966 Florence
(court-métrage)
Dorothea
(le thème du générique de fin reprend la Balade extraite de Florence avec une orchestration différente)<ref group="a" name="ref_auto_3">Modèle:Harvsp.</ref>.
Flic ou Voyou
(le thème principal reprend le morceau En route extrait de Florence, et le thème romantique de Tendresse trompette réutilise la Balade en version jazz)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1969 Des comme moi
(chanson pour Régine)
Barocco
(la chanson On se voit se voir écrite pour Marie France reprend la même mélodie avec un arrangement plus sophistiqué)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1970 Les Choses de la vie Le Locataire
(la séquence atonale de L'accident Ralenti des Choses de la vie est l'ébauche du motif entendu au début de la piste Apparitions du film de Polanski)<ref group="a" name="ref_auto_1">Modèle:Harvsp.</ref>.
1970 Sortie de secours L'Ami de Vincent
(le thème du personnage joué par Régine dans le film d'origine est réinterprété en version big band par le trompettiste Clark Terry en tant que thème principal du film de Granier-Deferre). L'organiste Eddy Louiss le rejoue aussi mais cette fois en combo jazz dans le morceau bonus Ballade pour Bertrand de l'édition CD de Beau-Père)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
Les Sœurs fâchées
(la simple java à l'accordéon entendue dans le Café du centre de Sortie de secours se retrouve sous la forme d'une valse viennoise symphonique dans le morceau Trois jours à Paris)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1970 La Liberté en croupe Le Choc
(la chanson Mon enfance est un rubis interprétée par le groupe vocal The Swingle Singers est reprise plusieurs fois en tant que thème d'amour dans le film de Robin Davis)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
Tess
(la mélodie de Laurence chantée par The Swingle Singers se retrouve comme thème principal du film de Polanski mais transfigurée par une orchestration très brahmsienne)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1971 Max et les Ferrailleurs Vincent, François, Paul... et les autres
(le motif B du thème principal reprend celui de Max et les Ferrailleurs avec des cordes en trémolo)Modèle:Sfn.
1971 Le Chat Le Fantôme de Milburn
(le film américain reprend le thème du Chat avec une orchestration plus hollywoodienne évoquant parfois Miklós Rózsa)Modèle:Sfn.
Un sac de billes
(L'introduction du générique reprend celle - à l'accordéon seul - de la piste Le cirque extraite du Chat avec une orchestration modifiée et un vibrato exagéré, on la retrouve aussi dans un thème secondaire de Ennemis Intimes)<ref group="a" name="ref_auto_17">Modèle:Harvsp.</ref>.
Noyade interdite
(la chanson Le temps des souvenirs y est reprise sous forme sifflée)Modèle:Sfn.
1971 La Veuve Couderc L'Horloger de Saint-Paul
(le foxtrot Péniche New Orleans est réutilisé lors d'une fête foraine dans le film de Tavernier)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
Garçon !
(la java à l'accordéon pour Le bal de La Veuve Couderc a été recyclée de la même manière dans une séquence de fête foraine chez Sautet)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1972 Hellé Beau-père
(le thème orchestral d'Hellé est repris en jazz au piano dans le film de Blier, et réapparaît tel quel dans la Ballade pour Patrick, morceau bonus de la réédition CD de Beau-père)<ref group="a" name="ref_auto_3" />.
1972 Liza La Race des seigneurs
(le thème de type big band avec cordes et son introduction, se retrouvent sur le film de Granier-Deferre mais avec une orchestration et un tempo légèrement différent)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1972 Le Droit d'aimer Lovesick
(le thème romantique du film de Éric Le Hung est recyclé sous une version encore plus sophistiquée et avec une flûte très présente)<ref group="a" name="ref_auto_2">Modèle:Harvsp.</ref>.
1973 La Valise Lucie Aubrac
(la piste easy listening Martini Dry a resservi pour le thème principal du film de Claude Berri mais sous la forme d'un trio de musique de chambre)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1973 Le Fils K
(reprise du thème du Fils mais avec une orchestration plus symphonique rappelant le folklore juif avec clarinette et violon soliste)Modèle:Sfn.
1973 Les Corps célestes Mille milliards de dollars
(le thème principal pour petit orchestre et saxophone écrit pour le film de Gilles Carle a été radicalement transformé sous la forme d'une petite suite pour quatre pianos et alto)<ref group="a" name="ref_auto_3" />.
1973 Le Train Souvenirs d'en France
(Le film du jeune Téchiné a été monté entièrement avec la bande originale du film de Granier-Deferre)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Locataire
(On peut réentendre l'introduction très agressive aux cordes du thème L'Attaque lors de la séquence de paranoïa au cours de laquelle Trelkovsky est agressé en pleine nuit par des voisins invisibles tentant de s'introduire dans son appartement)<ref group="a" name="ref_auto_1" />.
1974 L'Horloger de Saint-Paul L.627
(la séquence de la visite à la nourrice dans le premier long-métrage de Tavernier a été recyclée sous une autre forme dans L.627 lors de l'épisode du retour à Lyon)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1974 Les Seins de glace Les Deux amis
(le thème mélancolique du film de Lautner joué par le violon électrique de Michel Ripoche réapparaît mais en version acoustique dans la piste Retour En Prison du film de Louis Garrel)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1974 Lancelot du Lac Le Choc
(Le thème à la bombarde qui ouvre le court générique de Lancelot est réinterprété et imité par le saxophone de Wayne Shorter avec une orchestration jazz-fusion et un tempo un peu plus lent)Modèle:Sfn.
Rendez-vous
(on retrouve furtivement le même thème dans sa version jazz-fusion lors d'un spectacle de cabaret présenté par le personnage joué par Lambert Wilson)Modèle:Sfn.
Le bossu
(le thème moyenâgeux d'origine revient cette fois dans Les noces de Caylus extrait du film historique de Philippe de Broca dans une orchestration proche mais avec un tempo très ralenti)Modèle:Sfn.
1974 La Confession d'un enfant du siècle Un taxi mauve
(Le début du générique de fin est repris en plus ample en tant que thème principal du film de Boisset, et on le retrouve plus récemment dans Le Grand Meaulnes avec une construction rythmique et un tempo totalement transformé, ce qui le rend presque méconnaissable)<ref group="s">On peut visionner la première partie du téléfilm d'origine ici : Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn.
Le Juge et l'Assassin
(la partie B du thème d'origine est l'ébauche du futur thème de Bouvier l'éventreur joué à l'accordéon diatonique dans le film de Tavernier)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1975 Sept Morts sur ordonnance Le Petit Garçon
(la piste Cher Vieux du film de Rouffio a resservi pour le film de Granier Deferre mais sous une forme plus orchestrée)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1975 La Cage La Tribu
(le thème principal du film de Granier Deferre a resservi pour celui de Boisset)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
Quai d'Orsay
(le même thème réapparaît avec une instrumentation un peu plus chambriste et des nouveaux arrangements)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1975 Pas de problème ! Le Fils préféré
(le thème nostalgique de la comédie de Lautner est repris comme thème secondaire dans le film de Garcia dans une orchestration plus chambriste voire jazz)<ref group="d" name="ref_auto_10" />,<ref group="c" name="ref_auto_4">Modèle:Harvsp.</ref>.
1975 Un sac de billes Ennemis intimes
(dans les pistes Moto circus et Déferlante, on retrouve le thème du générique du film de Doillon dans un arrangement un peu différent)<ref group="a" name="ref_auto_17" />.
1976 Barocco Passe montagne
(réutilisation du thème principal du long-métrage de Téchiné)<ref group="d">Modèle:Harvsp.</ref>.
1976 Le Locataire Il faut tuer Birgitt Haas
(le thème joué à l'harmonica de verre dans la piste L'appel du verre revient dans le film de Heynemann sous une forme plus wagnérienne jouée uniquement par des violons et alti dans le registre suraiguModèle:Note. La version wagnérienne se retrouve presque à l'identique en tant que thème récurrent du film E la chiamano estate de Paolo Franchi).
La Femme flic
(un thème enfantin de type boîte à musique, nommé The Park dans la réédition intégrale du Locataire parue sur le label Quartet Records et enregistré pour la séquence du jardin des Tuileries dans le film de Polanski resservira avec une orchestration beaucoup plus lyrique dans le drame policier de Boisset).
1976 Marie-poupée Violette et François
(le thème principal de Marie-poupée, qui s'inspire d'une aria du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }}, a été réutilisé dans le film de Rouffio sous le titre de La lettre de Violette)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1976 On aura tout vu Mort d'un pourri
(le tendre thème du générique de fin d'On aura tout vu a resservi en tant que thème principal pour le thriller de Lautner avec Alain Delon)Modèle:Sfn,Modèle:Note.
1977 Le Juge Fayard dit « le Shériff » L'Adolescente
(la seconde partie de la séquence de l'Usine ébauche le futur thème en forme de valse de l'Adolescente)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1977 Des enfants gâtés Le Crabe-Tambour
(la séquence dans un bistro du film de Schoendoerffer fait réentendre la chanson Paris Jadis du film de Tavernier)<ref group="a" name="ref_auto_16">Modèle:Harvsp.</ref>.
1977 Un taxi mauve E la chiamano estate
(On retrouve, à peine transformé, le motif quasi atonal de six notes de la première partie de La maison Templar dans plusieurs morceaux dont le Mouvement V du film de Paolo Franchi, la seconde partie se retrouvant dans le Mouvement II)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1978 Une histoire simple Nelly et Monsieur Arnaud
(nouvelle composition symphonique bâtie en grande partie à partir du morceau Le temps qui passe composé pour le film de 1978)Modèle:Note,Modèle:Sfn.
1978 Le Sucre Ennemis intimes
(on retrouve un fragment de la partie mélancolique du thème principal du film de Rouffio dans un thème secondaire d'Ennemis intimes, comme par exemple à la fin de la piste Billy)<ref group="a" name="ref_auto_16" />.
1978 La Clé sur la porte Every Time We Say Goodbye
(recyclage du thème principal tiré de l'aria Se tu m'ami de Parisotti).
Pour Sacha
(le même thème adapté de l'aria de Parisotti réapparaît en version symphonique et ré-harmonisée dans la piste Quand On Aime, Il Faut Partir)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1979 L'Adolescente Le Fantôme de Milburn
(le Love Theme recycle la valse de L'Adolescente sous une forme très transformée mais toujours reconnaissable)<ref group="a" name="ref_auto_2" />.
L'Été prochain
(le thème principal de L'Adolescente revient dans le film de Trintignant en version concertante avec piano).
La Vieille qui marchait dans la mer
(le thème principal du film de Heynemann reprend la chanson de l'Adolescente en version instrumentale mais avec des arrangements modifiés)Modèle:Sfn.
La Maison assassinée
(la valse de l'Adolescente se retrouve dans la scène de bal du film de Lautner)Modèle:Sfn.
Les Égarés
(l'édition CD des Égarés reprend presque intégralement le 33T d'origine de L'adolescente avec des titres différents et un morceau extrait du Train, mais la musique entendue dans le film utilise une autre orchestration et sans Stéphane Grappelli, décédé six ans avant l'enregistrement)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1979 Le Toubib Hiver 54, l'abbé Pierre
(le thème du Toubib a été recyclé sous une forme jazz-musette)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1980 Le Guignolo Mon beau-frère a tué ma sœur
(la seconde partie à la mandoline du thème romantique de la comédie de Lautner est réutilisée dans le thème principal du film de Rouffio)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1980 Chère inconnue Harem
(le thème, originellement écrit pour piano, du film de Mizrahi réapparaît avec diverses variations en tant que thème secondaire sur Harem, par exemple dans une piste orientalisante comme Hammam, ou bien en piano jazz sur Freedom)Modèle:Sfn.
1981 Allons z'enfants Modèle:Lien
(le film australien recycle les principaux thèmes du drame de Boisset, et le téléfilm français Le Rouge et le Noir réutilise lui aussi son thème mélancolique dans un autre arrangement)<ref group="a" name="ref_auto_2" />.
Fort Saganne
(un thème de parade militaire comme Exercices revient dans des morceaux plus orchestraux comme Fantasia du film de Corneau)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1981 Les Ailes de la colombe La Pirate
(le thème secondaire figurant dans le générique de fin des Ailes de la colombe est recyclé dans le film de Doillon)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1981 La Nuit ensoleillée Joyeuses Pâques
(le thème principal très country-jazz du film de Patrick Segal a été réutilisé dans celui de Lautner mais sous une forme plus conventionnelle)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1981 Est-ce bien raisonnable ? L'Histoire de Piera
(réutilisation du même thème et des solistes Stan Getz et Eddy Louiss déjà entendus chez Lautner)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
La Pirate
(le thème secondaire du film de Lautner est réutilisé dans celui de Doillon avec une orchestration radicalement différente écrite pour deux orchestres à cordes et un saxophone)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1982 Que les gros salaires lèvent le doigt ! Les Deux Crocodiles
(réutilisation de la chanson principale de Drupi entendue tout le long de la comédie de Denys Granier-Deferre).
1982 Le Choc Le Projet Manhattan
(le thème L'épopée se retrouve sur les morceaux Plutonium et Ithaca avec une orchestration plus hollywoodienne)<ref group="a" name="ref_auto_2" />.
1983 Attention, une femme peut en cacher une autre ! Pirates
(le thème principal du film de Polanski réutilise l'espiègle concertino pour flûte entendu dans le générique du film de Lautner mais avec une orchestration épique et musclée en hommage à Erich Wolfgang Korngold)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1983 Garçon ! Les Sœurs fâchées
(la comédie d'Alexandra Leclère recycle le thème de Garçon avec des arrangements différents, y compris sous forme de chanson : Rue de Jollières)<ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref>.
1983 Premiers Désirs Cours privé
(le thème principal du drame de Granier-Deferre réutilise le thème debussyste des Parasols au piano mais avec parfois plusieurs variations dont une version avec guitare électrique. Ce même thème réapparaîtra dans Les Deux amis de Louis Garrel)Modèle:Sfn.
La Maison de jade
(le film de Trintignant reprend le thème générique de Premiers désirs dans un arrangement plus néo-classique, de même que le plus récent Je m'appelle Élisabeth).
La Couleur du vent
(autre réutilisation interprétée cette fois par le Modern Jazz Quartet avec une couleur rétro)<ref group="c" name="ref_auto_4" />.
Max et Jérémie
(la piste Un marché dans le Sud du film de Claire Devers s'inspire du thème orchestral En Bateau, mais avec un tempo très lent et dans un arrangement jazz-fusion dans lequel il devient presque méconnaissable)Modèle:Sfn.
1985 Ça n'arrive qu'à moi Pirates
(Un motif déjà présent dans la comédie d'aventure de Perrin deviendra le mystérieux thème du Trône du film de Polanski)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1985 Harem Colette, une femme libre
(le CD de la musique du téléfilm reprend la quasi totalité des thèmes de la bande originale d'Harem, sous la forme d'un nouvel enregistrement et avec des pistes en moins)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1985 La Tentation d'Isabelle Le bossu
(réutilisation d'un motif rapide et nerveux audible dans le film de Doillon mais avec des instruments anciens sur la piste Dieu se met toujours du côté des plus forts)Modèle:Sfn.
1987 Ennemis intimes L'ange de la destruction
(réutilisation du thème orchestral et acoustique du film de Denis Amar dans une nouvelle orchestration métissant le London Symphony Orchestra à des sons de percussions synthétiques)Modèle:Sfn.
1988 La Travestie Le Mystère de la chambre jaune
(reprise du thème principal du film de Boisset dans une version pour orchestre de chambre)Modèle:Sfn.
1988 Mangeclous Le bossu
(le troisième tableau néo-classique de la musique du film de Mizrahi est réutilisé avec des instruments anciens pour le thème générique de celui de Philippe de Broca)Modèle:Sfn.
1991 Jalousie La Fille de d'Artagnan
(le thème du personnage d'Eloïse provient d'un film obscur de Kathleen Fonmarty)Modèle:Sfn.
1994 La Fille de d'Artagnan Un frère
(le thème principal du film de Sylvie Verheyde réutilise le thème de La passion selon Eloïse en version jazz avec notamment le contrebassiste Ron Carter en soliste)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
1995 Nelly et Monsieur Arnaud Le bossu
(un petit motif bâti à partir d'une gamme descendante provenant d'un thème secondaire du film de Sautet se retrouve dans la seconde partie de la piste Il Teatro Del Sol avec une orchestration différente).
1996 Les Voleurs Le Mystère de la chambre jaune
(recyclage à l'identique du sixième mouvement des Voleurs dans la piste L'amour secret du film de Podalydès)<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.

Filmographie

Comme compositeur

Cinéma

Années 1970

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Années 1980

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Années 1990

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Années 2000

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Années 2010

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Télévision

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Courts métrages

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Comme arrangeur ou co-compositeur

Comme directeur musical

Comme consultant musical

Comme acteur

Chansons (sélection)

Compilation

  • Anthologie de musiques de films - 50 ans de cinéma, Label BMG, 2022. Coffret de cent musiques de film de Philippe Sarde, qui en a composé au total plus de deux centsModèle:Note.

Distinctions

César

Toutes les récompenses et nominations concernent le César de la meilleure musique originale.

Avec 10 nominations, Philippe Sarde détient le record de la catégorie.

Autres récompenses

Décorations

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Ouvrages récurrents

  • Daniel Bastié, Philippe Sarde, des notes pour l'écran, Grand Angle, 2014

Modèle:Références

  • Benoît Basirico, La musique de film : compositeurs et réalisateurs au travail, Hémisphères, 2018

Modèle:Références

  • Luc Larriba, Entretien avec Philippe Sarde, Revus & Corrigés n°9, 2020, p. 12–25

Modèle:Références

  • Vincent Perrot, B.O.F. : Musiques et compositeurs du cinéma français, Dreamland, 2002

Modèle:Références

Autres références

Modèle:Références

Sites web

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Documentaires

  • Compositeurs/Réalisateurs, dialogue impossible? (DVD) de Vincent Perrot, France, 2002.
  • Philippe Sarde: Un voyage musical dans l'histoire du cinéma (TV) de Frédéric Chaudier et Frédéric Zamochnikoff, France, 2013.

Liens externes

Modèle:Autres projets

Modèle:Portail