Illiers-Combray

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Illiers-Combray (Modèle:MSAPI) est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Modèle:Sommaire

Géographie

Illiers-Combray est une petite commune, composée d'un bourg central et de nombreux hameaux à l'aspect encore très rural et n'ayant pas subi de fortes fluctuations dans sa démographie. Son territoire est située entre la plaine de la Beauce et les collines du Perche, d'où le nom choisi pour qualifier la communauté de communes dont elle est le siège, nommée « communauté de communes Entre Beauce et Perche »

Situation et description

Situation

Illiers est située sur les rives du Loir, à Modèle:Unité de Brou, à Modèle:Unité de Courville-sur-Eure, à Modèle:Unité de Bonneval, à Modèle:Unité de Thiron-Gardais, à Modèle:Unité de Chartres, à Modèle:Unité de La Loupe, à Modèle:Unité de Châteaudun, à Modèle:Unité de Voves et à Modèle:Unité de Nogent-le-Rotrou.

Position d'Illiers-Combray (en rose) dans l'arrondissement de Chartres (en vert) au sein du département d'Eure-et-Loir (grisé).
Position d'Illiers-Combray (en rose) dans l'arrondissement de Chartres (en vert) du département d'Eure-et-Loir (grisé).
Carte de la commune d'Illiers-Combray et des communes limitrophes

<mapframe zoom=11 latitude=48.3011111111 longitude =1.24833333333 height=300 width=320 align=center text=""> { "type": "ExternalData", "service": "geoline", "ids": "Q380444", "properties": { "fill": "#fc3", "stroke": "#ac6600" }} </mapframe>

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Hydrographie

Le territoire communal accueille le confluent du Loir, sous-affluent de la Loire par la Sarthe et la Maine, et de la rivière la Thironne, qui rejoint le Loir en rive droite.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 3,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 3,5 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Blandainville », sur la commune de Blandainville, mise en service en 1995<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Transports et voies de communication

Desserte ferroviaire

Modèle:Article détaillé La gare d'Illiers-Combray est situé entre Chartres et Courtalain - Saint-Pellerin sur la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean.

Accès à l'autoroute

L'autoroute A11, appelée L'Océane, passe au sud de la commune et propose depuis 2017 un échangeur qui permet d'entrer et de sortir de l'autoroute, ce qui met Illiers-Combray à 1 heure de Paris. Une zone industrielle de grande capacité jouxte l'autoroute.

Toponymie

Le nom Illiers proviendrait d'Illhari ou Islar, nom de personne d’origine germanique. Hilaire, Hilarius, le patron de la paroisse est saint Hilaire dont le nom Hilarius toutefois est d'origine grecque (anthroponyme dérivé de ἱλαρός, en latin hilarus, joyeux).

Marcel Proust rendit la ville célèbre en la décrivant sous le nom de Combray dans son cycle romanesque À la recherche du temps perdu<ref>site musées région centre, page sur le musée Marcel Proust à Illiers-Combray</ref>.

Le Modèle:Date « Illiers » est rebaptisé « Illiers-Combray » par décision du ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin pour le « centenaire de la naissance de Marcel Proust » en application d'un décret du 29 mars précédent, publié le 8 avril au JORF<ref>Michael Uras, Chercher Proust, Christophe Lucquin Éditeur, Paris, 2015.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est une des rares communes françaises à avoir adopté un nom emprunté à la littérature<ref group="Note">En 1909, Le Plessis-Picquet est rebaptisée Le Plessis-Robinson en référence indirecte à Robinson Crusoë. Une autre commune avait adopté en 1972 un nom relatif à une œuvre littéraire, Terre-Natale en Haute-Marne, mais elle a aujourd'hui disparu.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Illiers-Combray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine d'Illiers-Combray, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,9 %), forêts (7,2 %), prairies (7 %), zones urbanisées (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits et écarts

Modèle:Colonnes

Risques majeurs

Le territoire de la commune d'Illiers-Combray est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Risques naturels

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Thironne, le Loir, la Vallée du Gros Caillou et la Vallée de Reuse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.

Fichier:28196-Illiers-Combray-argile.png
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Illiers-Combray.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines<ref>Modèle:Lien web, chapitre Mouvements de terrain.</ref>. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 73,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 1312 sont en aléa moyen ou fort, soit 93 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.

Risques technologiques

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à Modèle:Unité, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.

Histoire

Préhistoire

<ref>Contrat de Mariage. La Chesnaye-Desbois. </ref>Après des recherches archéologiques effectuées entre 2012 et 2015 à Illiers-Combray<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, une occupation néandertalienne a pu être mise en évidence, datant du paléolithique moyen. La séquence limoneuse présente sur le site comporte trois cycles glaciaire-interglaciaire, dont les plus récents couvrent le Saalien, l'Éémien et le Weichsélien. Sur une surface de Modèle:Nb fouillée manuellement, des vestiges lithiques ont été trouvés et Modèle:Nb ont pu être dégagées. L'analyse archéologique suggère la présence de chaînes opératoires de débitages et de façonnages marquées par la présence d'éclats, de lames, de pointes et de bifaces<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Moyen Âge

Illiers est une des plus anciennes baronnies du pays chartrain et le sire d'Illiers fut un des quatre barons qui avaient le privilège de porter le nouvel évêque de Chartres lors de son entrée solennelle dans la ville. Les seigneurs de cette famille, qui d'ailleurs a donné plusieurs évêques de son nom au diocèse de Chartres, se sont souvent distingués aux grandes époques de notre histoire.

Fichier:Florent d'Illiers, chevalier baron du chesne doré, bailly et capitaine de Chartres.png
Florent d'Illiers, chevalier, baron du chesne doré, bailly et capitaine de Chartres et sa femme Jeanne de Coutes.

Le plus remarquable est Florent d'Illiers qui, au temps du roi Charles VII, fut un des plus braves compagnons de Jeanne Darc, et contribua avec La Hire, Dunois et Xaintrailles, à rendre au roi de Bourges son vieil héritage que lui roboient les Anglois. Les murs qui protégeaient la petite ville ont disparu depuis longtemps et de son antique château il reste à peine aujourd'hui quelques traces reconnaissables<ref name="MB"/>.

La commune était un des centres de commerce les plus actifs du département et elle avait cinq foires annuelles, un marché, fabriquait des draps, de la bonneterie, comptait plusieurs tuileries et faisait un commerce assez considérable de grains et de bestiaux<ref name="MB"/>.

Époque moderne

Les paroisses de Saint-Jacques et Saint-Hilaire d'Illiers dépendaient de la généralité d'Orléans, du diocèse et de l'élection de Chartres, du parlement de Paris, et de l'intendance d'Orléans<ref>Jean-Joseph Expilly (1719-1793), Modèle:Google Livres.</ref>.

Guerres de religion

Le 5 juin 1589, Henri de Navarre, futur roi de France, fait son entrée à Illiers. Un acte de baptême de ce même jour atteste de son arrivée<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il y reste trois jours. Pendant la dernière phase des guerres de religion, connues sous le nom de Guerre des Trois Henri, le prétendant au trône tente de reconquérir le nord de la France qui est alors sous la domination de la Ligue. C'est à ce moment qu'il tente de pacifier la Beauce, région stratégique pour contrôler l’approvisionnement de la ville de Paris et enlever toute velléité de révoltes aux partisans de la Ligue dans ce secteur.

Fichier:François de Daillon (1570-1619).jpg
Comte du Lude, marquis d'Illiers, seigneur de Pontgibaud et Briançon, Sénéchal d'Anjou (1585), Lieutenant-Général en Auvergne, conseiller d'Etat, Gouverneur de Gaston de France

Le futur Henri IV est accompagné à ce moment de François de Daillon, marquis d'Illiers et partisan du prince. Après ce séjour, la troupe du roi de Navarre enlève la ville voisine de Brou, ville partisane des ligueurs. Henri et ses hommes réclament ensuite des réquisitions à la ville d'Illiers en vue des investissements pour le siège de Paris en 1590.

Entre septembre et Novembre 1589, le capitaine de Bréhainville, qui défendit Brou contre les troupes royales et se réfugia à Chartres, reprend les armes, enlève Villebon, assiège Illiers qu'il emporte. Bréhainville meurt à Bonneval, ville restée fidèle à Henri III. Bréhainville inhumé le 17 décembre 1589 à Chartres, Jacques de Courcillon, marquis de Dangeau, huguenot et grand-père de Philippe de Courcillon de Dangeau reconquiert Illiers pour le parti royaliste, ses troupes ayant déjà occupé Illiers quelques mois auparavant.

La présence protestante à Illiers est attestée dans un cahier de doléances pour les États généraux de 1576-1577<ref>Modèle:Article</ref>. Si la présence du poète Ronsard et de son rival Philippe Desportes (1546-1606) sont attestées dans la région, c'est bien à Illiers-Combray qu'Olives Desportes, nièce du célèbre poète, épousa Jacques de Milleville le 18 mai 1592<ref>La Chesnaye Desbois- Dictionnaire de la Noblesse Vol p 855-861 : Généalogie Milleville. Contrat de Mariage. </ref>. Ce commandant des Canonniers de la ville de Chartres s'était fait un nom l'année précédente durant un épisode sanglant de l’histoire du siège de Chartres par Henri IV .

Époque contemporaine

La Révolution française

1788, la Beauce est sujette à une crise de subsistance et à une très forte hausse du prix du blé ; en novembre, Brou, village voisin, s'est révolté, remarque de façon laconique le procureur du Roi, d'Illiers ; il affirme également que « les pauvres ne peuvent plus acheter du blé sur le marché et préfèrent acheter au boulanger ». Drouet, l'officier de police du bourg, ne sait comment faire face à des boulangers, qui ne souhaitent pas vendre aux indigents et aux ouvriers le pain à un prix où ils ne tireraient aucun bénéfice. Il est finalement décidé que la première heure du marché sera strictement réservée aux habitants d'Illiers. Les blatiers et les négociants pourront s'approvisionner ensuite. En 1789, le cahier de doléances de la paroisse fera apparaître une demande pour que les laboureurs soient obligés d'ouvrir les magasins afin que les personnes les plus modestes puissent recevoir du blé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 21 janvier 1790, l'Assemblée nationale constituante décrète que le département d'Eure-et-Loir est divisé en six districts. Le canton d'Illiers est rattaché au district de Chartres.

Le 11 juillet 1792, à Paris est déclarée la Patrie en danger par l'Assemblée législative. Le 30, Illiers se dote d'une garde nationale de soixante hommes armés.

Six mois après l'exécution de Louis Capet, les français sont appelés à voter pour la seconde fois au suffrage universel masculin. Ce scrutin fait suite aux premières élections de 1792, qui décidèrent des représentants à la Convention nationale. Lors de ce plébiscite pour la Constitution du 6 messidor an I (24 juin 1793), dite aussi Constitution de l’an I, une forte abstention eut lieu dans l'assemblée primaire d'Illiers. Les motifs sont d'ordres pratiques ; le vote en plein mois de juillet chevauchait les travaux de moissons, que beaucoup de paysans ne souhaitaient pas interrompre, fût-ce même une journée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cette même année, la société populaire des sans-culottes d'Illiers envoie deux pétitions à la Convention nationale. La première, le Modèle:Date républicaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la société annonce sa formation à l'Assemblée.

« [...] Pour vous, législateurs, notre seule espérance, continuez d'affermir la République, de vous occuper des lois qui doivent faire mouvoir la constitution, et ne vous séparez que lorsqu'elles seront faites. Par là vous aurez mérité le juste titre de sauveurs et de pères de la patrie que vous donnent les Français. Daignez regarder notre formation et cette adresse d'un œil favorable et recevez les bénédictions de la société républicaine et sans-culotte d'Illiers, district de Chartres, département d'Eure-et-Loir » (suivent 35 signatures).

Fichier:Balcon en fer forgé représentant un bonnet phrygien..png
Mairie d'Illiers en 1794, rue Saint-Hilaire. Sur la façade se trouve un balcon en fer forgé représentant un bonnet phrygien. Sur le haut de la porte était inscrite la date de 1794, aujourd'hui illisible.

La seconde adresse à la Convention, le Modèle:Date républicaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>, félicite les députés pour les journées du 31 mai et du 2 juin 1793 ainsi que d'avoir « fait tomber la tête de l'infâme veuve Capet et purgé votre sein des traîtres et des fédéralistes qui le déchiraient ; pour ceux enfin par lesquels vous avez fixé le maximum du prix des grains, des marchandises et denrées de première nécessité ». La société déclare qu'ils ont bien mérité de la patrie ; elle reçoit la mention honorable de la Convention. La société populaire d'Illiers remet avec cette pétition des médailles reçues par certains de ses membres lors de la fête de la Fédération à Orléans le 9 mai 1790.

« [...] Pour nous, qui avons en horreur les tyrans, nous vous faisons passer 7 médailles de bronze, dont une dorée, que plusieurs membres de la Société ont reçues lors de la fédération d'Orléans du 9 mai 1790, et qu'ils ont déposées sur le bureau, et parce que l'effigie du tyran guillotiné s'y trouve empreinte, nous désirons qu'elles soient remises à la fonderie pour y servir à la fonte des canons destinés à détruire les despotes coalisés. Nous saisissons avec empressement cette occasion de vous prouver que nous sommes au pas et dans les vrais principes dont nous ne dévierons jamais. Salut et fraternité. Braun, président ; Denfert, secrétaire. Ce vingt-deux frimaire an II de la République française, une et indivisible.»

Modèle:Date républicaine, la municipalité élue proclame le culte de la Raison, de la liberté et de l'égalité dans l'église Saint-Jacques qui devient par la même occasion un temple de la Raison.

Le Modèle:Date républicaine, le club des jacobins d'Illiers, fait une demande qui est renvoyée au comité d'agriculture. Il réclame le recensement des récoltes et le contrôle des grains<ref>Modèle:Article</ref>.

Fichier:Représentant en mission.JPG
Un représentant en mission, École française, huile sur toile, 1793, musée de la Révolution française. Cette peinture a longtemps été identifiée comme un portrait de Jean-Baptiste Milhaud attribué à David. Elle est aujourd'hui sans attribution certaine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Sous la Convention thermidorienne, le représentant en mission Fleury est envoyé dans le département d'Eure-et-Loir en ventôse an III afin de presser l'approvisionnement de Paris qui vit une crise frumentaire. Le 2 germinal, Illiers a un arriéré de 3000 quintaux de blé. Fleury menace la municipalité de sanctions financières si sous trois jours, l'arriéré n'est pas envoyé à Chartres. Les élus locaux protestent sur le risque d'une crise de subsistance dans la localité. Malgré les moyens mis en place par les envoyés en mission, Paris sera touchée par l'Insurrection du 12 germinal an III.

Pendant le Directoire, la cloche de l'église descendue en l'an II afin de la fondre pour garantir des fournitures aux armées lorsque la patrie a été déclaré en danger est toujours sur place. Le Modèle:Date républicaine, elle est remontée. À la suite de la loi du Modèle:Date républicaine qui proclame la neutralité religieuse de la République<ref>Modèle:Article</ref>, les cloches sont aussi réglementées. Elle ne sera sonnée qu'une seule fois par jour et non pour convoquer à l'exercice du culte.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Pendant la guerre franco-allemande de 1870, cette localité a subi, dès le 19 octobre, les douleurs de l'invasion et même un commencement de bombardement<ref name="MB"/>.

Fichier:18 novembre 1870, combat d'Illiers..jpg
18 novembre 1870, combat d'Illiers.

Le 31 octobre elle fut le théâtre d'un combat entre les prussiens et le Modèle:6e mixte de cavalerie formé d'un escadron des 1er, 7e, 9e, 11e de chasseurs à cheval et du [[3e régiment de hussards|Modèle:3e]].
Le 18 novembre, la commune fut l'enjeu d'une affaire entre les 3 bataillons du Modèle:49e provisoire formé de la garde nationale mobile de l'Orne et les Prussiens.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Modèle:Article détaillé Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution<ref name="sodigné-43"/>, dont Illiers<ref name="sodigné-46"/>. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré<ref name="sodigné-43-44"/>. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé<ref name="sodigné-47"/>.

La Seconde Guerre mondiale

Après la percée allemande lors de la bataille de France, Illiers subit de plein fouet la débâcle. Dès mai 1940, un flux de réfugiés passent par Illiers pour rejoindre la Bretagne ou le sud de la Loire ; dans ce long cortège d'exilés, Simone de Beauvoir y passera la nuit du 10 au 11 juin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Au cours du mois de juin, le village est bombardé trois fois par la Luftwaffe. Le premier bombardement le 13 juin est le plus meurtrier, dix victimes civiles sont à déplorer ainsi qu'une trentaine de blessés. Le lendemain, terrifiée, une partie de la population prend les chemins de l'exode, ou se cache dans les bois et les fermes environnantes. Les quelques habitants avec l'appui de l'équipe municipale restante essaient d'organiser la fabrication et la distribution du pain, de mettre fin aux pillages ainsi que de gérer le flot passager mais continu des réfugiés. Le même jour, le préfet d'Eure-et-Loir, Jean Moulin, fait placarder dans tout le département une affiche ou le message est de ne pas écouter les « paniquards » et qui prévoit de sanctionner les élus qui quitteront leurs postes ; le préfet termine par ses mots : « J’ai confiance. Nous vaincrons »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le lendemain, une batterie de D.C.A. se cantonne à Illiers. 15 juin, deux bombardements perforent de nouveau la ville. Le 16 juin, une partie des autorités municipales, les gendarmes, le garde champêtre sont déjà partis. Dans la nuit la D.C.A. française a tiré sur les avions allemands jusqu'à deux heures du matin. La Wehrmacht fait son entrée à Illiers le 17 dans l'après-midi, arrivant par la route de Chartres. Les soldats allemands rentrent dans les maisons et font prisonniers les soldats français restants.

Cinq évadés du camp de Voves sont recueillis par Rémi Sédillot conseiller municipal d'Illiers et militant communiste, ainsi que par ses fils Pierre et François, dans leur ferme de la Grande-Barre, le 10 janvier 1943.

Le 30 mars 1944, cinq résistants islériens, Ellie Gallou<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Spada Girard<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Pierre Sédillot<ref>Modèle:Lien web.</ref>, François Dargent<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Gilbert Damas<ref>Modèle:Lien web.</ref>, membres des FTP-F sont fusillés par les forces d'occupations allemandes au Mont Valérien. Gallou est arrêté par la gendarmerie française à Illiers. Il est accusé de sabotage de voies ferroviaires, de protection d’aviateurs alliés et de réception de parachutages. Girard est arrêté par la Sipo-SD en 1943. Sédillot est arrêté le 21 janvier 1944 à Péronville également par la Sipo-SD pour « activités de franc-tireur », sabotages et attentats. Dargent est arrêté par les allemands pour sabotage et comme réfractaire au S.T.O. le 17 novembre 1943 à Chartres. Damas entre dans la Résistance en janvier 1943 et est arrêté le 20 décembre 1943 par la police allemande pour « activité de franc-tireur ». Leurs noms figurent sur le monument aux morts d'Illiers-Combray ainsi que sur la cloche commémorative du mémorial de la France combattante.

Politique et administration

Fichier:Illiers - Mairie.jpg
La mairie.
La communauté de communes Entre Beauce et Perche en Eure-et-Loir (2018).
La communauté de communes Entre Beauce et Perche en Eure-et-Loir, 2018.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article détaillé

Élection municipale de 2020

Résultats de l'élection municipale du Modèle:Date- à Illiers-Combray<ref>Résultats officiels pour la commune Illiers-Combray.</ref>
Tête de liste Liste Premier tour Sièges
Voix % Modèle:Abréviation Modèle:Abréviation
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| Bernard Puyenchet 533 100 23 8
Inscrits Modèle:Unité 100,00
Abstentions Modèle:Unité 69,90
Votants Modèle:Unité 30,10
Blancs et nuls 163 7,05
Exprimés Modèle:Unité 23,05

La totalité des sièges est pourvue lors de ce premier tour par la liste unique conduite par Bernard Puyenchet.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Modèle:Article détaillé Depuis 2016, Illiers-Combray est le siège de la communauté de communes Entre Beauce et Perche, la sixième d'Eure-et-Loir par sa population, environ Modèle:Unité (2015). En 2018, la communauté regroupe 33 communes.

Jumelages

Modèle:Jumelages

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Manifestations culturelles et festivités

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Enseignement

  • Illiers-Combray comporte un collège portant le nom de Marcel Proust.
  • L'école primaire publique porte le nom imaginaire que Proust a donné au Loir : La Vivonne.
  • L'école maternelle publique s'appelle Les nymphéas.
  • S'ajoute une école primaire privée Saint-Joseph.

Santé

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Sports

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Économie

Le Grand Larousse encyclopédique relève des activités de traitement du lin et des constructions mécaniques<ref>Vol. 6, juillet 1962.</ref>. Modèle:…

Culture locale et patrimoine

Fichier:Illiers-Combray - St Jacques 1.jpg
Le clocher-tour.
Fichier:Illiers-Combray place du gué Bellerin mural Proust Eure-et-Loir (France).jpg
Hommage à Marcel Proust, place du gué Bellerin.
Fichier:Manoir de Mirougrain.JPG
Manoir de Mirougrain.
Fichier:Illiers - Lavoirs.jpg
Lavoir sur le Loir.

Lieux et monuments

Église Saint-Jacques

Modèle:Classé MH<ref name=PA00097124/>. Modèle:Article détaillé

Marcel Proust et Illiers-Combray

  • « Maison de Tante Léonie », aujourd'hui musée Marcel-Proust :

Modèle:Article détaillé

Marcel Proust y passe ses vacances d'enfance entre 1877 et 1880. Ce lieu est une source d'inspiration majeure de son œuvre À la recherche du temps perdu. La maison et le jardin sont classés au titre des monuments historiques depuis 1961<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Le jardin a été restauré et réinterprété par les paysagistes de l'Atelier de Paysages Bruel-Delmar et F. Dollfus en 1998.
Dessiné en 1850<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ce jardin romantique à l'anglaise a été créé par Jules Amiot, oncle paternel par alliance de Marcel Proust, en référence au jardin du Pré-Catelan du bois de Boulogne à Paris. Le site est classé depuis 1946, protégé au titre de monument historique en 1999<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> et classé à l'inventaire général du patrimoine culturel en 2002<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Dans son œuvre romanesque, ce jardin est évoqué par l'écrivain sous le nom de « parc de Tansonville », Tansonville étant le nom d'un hameau d'Illiers-Combray, distant d'environ deux km. Il est la propriété du conseil départemental d'Eure-et-Loir.

Autres monuments

Modèle:Article détaillé

Pavillon d'entrée de l'ancien château d'Illiers, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Inscrit MH<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.

Personnalités liées à la commune

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Marcel Proust (à droite) et son frère cadet Robert en 1877.

Héraldique

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Voir aussi

Bibliographie

  • Lucien Goron, Le Combray de Marcel Proust et son horizon (Conférence prononcée à la Faculté des lettres de Toulouse, le Modèle:Date). Toulouse : Impr. de Julia, (s. d.). 40 p.
  • Claude Thisse, Illiers-Combray au temps de Marcel Proust, Éditions Alan Sutton, 2009. Album de dessins à la plume des vues d'Illiers ayant inspiré Proust, légendées par des citations correspondantes de La Recherche du Temps perdu.
  • Jacques Lelong, Illiers-Combray [Eure-et-Loir] au temps de la Révolution, bulletin de la société archéologique d'Eure-et-Loir, n° 73 (2002), pp. 50–60.
  • Rémi Sédillot, La Guerre chez nous à Illiers, Éditions Bernard Gadeau, 2007, Eaubonne, 35 p.

Archives

  • Registres paroissiaux et d'état-civil depuis :
    • 1582-1792 pour la paroisse Saint-Hilaire (lacunes) ;
    • 1598-1792 pour la paroisse Saint-Jacques (lacunes) ;
    • depuis 1792 pour l'état civil rédigé par la commune.
    • le lieu de conservation des registres d'Ancien Régime reste à préciser.

Articles connexes

Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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Notes et références

Notes et cartes

Notes

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Cartes

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Références

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