Artemisia vulgaris

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 30 septembre 2023 à 12:37 par >Jean.claude (→‎Usage culinaire et d'aromatisant)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon

Modèle:Infobox V3/Titre Bloc

{{#ifeq: LC |DD||[[Image:Status iucn{{#ifeq: LC |CD|2.3|3.1}} {{#ifeq: LC |jamais|blank| LC }}-fr.svg|alt=( LC )|link=|244px]]
}} LC {{#if: | }} : {{#ifeq: LC |CR|
| }}Modèle:UICN LC{{#if: Europe, France |
Europe, France }}

{{#ifeq:0|0|[[Catégorie:Statut UICN Modèle:UICN LC]]|}}

Modèle:Infobox V3/Fin

L'Armoise commune ou Armoise citronnelle (Artemisia vulgaris) est une espèce de plantes herbacées vivaces de la famille des Astéracées ou Composées (Asteraceae). Elle est commune dans les régions tempérées, parfois cultivée comme ornementale, appréciée pour son feuillage découpé. Certaines de ses propriétés médicinales sont connues depuis l'Antiquité ; elles ont connu un regain d'intérêt scientifique et de popularité, en raison de nouvelles propriétés découvertes dans les années 1990-2020.

Dénominations

  • Nom scientifique valide : Artemisia vulgaris L., 1753,
  • Noms vulgaires (vulgarisation scientifique) recommandés ou typiques en français : armoise communeModèle:Bioref,<ref name = "inpn">Nom en français d'après l'Inventaire National du Patrimoine Naturel, sur le site Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)</ref>,<ref name = cirad>Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales. Modèle:Lire en ligne. Montpellier, France, Cirad. [12/05/2015].</ref>,<ref name = termium> Nom en français d'après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada</ref>,<ref name="vascan"/>,Modèle:Bioref ou armoise citronnelleModèle:Bioref ou encore armoise vulgaire<ref name = cirad/>,Modèle:Bioref,<ref name = termium/>,<ref name="vascan">Nom en français d'après la fiche de cette espèce dans Brouillet Modèle:Et al. 2010+. VASCAN (Base de données des plantes vasculaires du Canada) de Canadensys.</ref> (mais ce genre de latinismes est à éviterModèle:Bioref)
  • Autres noms vulgaires ou noms vernaculaires (langage courant), pouvant désigner éventuellement d'autres espèces : armoise<ref name = cirad/>,<ref name = gdt>Nom en français d'après le Grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française.</ref>, artémiseModèle:Bioref,<ref name = cirad/>, ceinture de Saint-Jean<ref name = cirad/>, couronne de Saint-Jean<ref name = cirad/>, herbe aux cent goûtsModèle:Bioref,<ref name = cirad/>, herbe à Saint-Jean<ref name = cirad/>,<ref name="vascan"/>, herbe de feuModèle:Bioref,<ref name = "inpn"/>,<ref name = cirad/>, herbe royaleModèle:Refsou, remiseModèle:Bioref,<ref name = cirad/>, tabac de saint PierreModèle:Bioref,<ref name = cirad/>.
  • dans l'Antiquité, les Gaulois la nommaient ponema mais son genre vient du nom latin de la déesse Artémis, déesse de la chasse et des naissances, qui avait également pour rôle de protéger les femmes malades.
  • Le nom de la ville de Tchernobyl, чорнобиль, transcrit chornóbyl, désigne l'Armoise commune en ukrainien. Ce mot est constitué de chorno = noir et byl = tige, en référence à la tige noire de la plante<ref>Etymology from O. S. Melnychuk, ed. (1982–2012), Etymolohichnyi slovnyk ukraïnsʹkoï movy (Etymological dictionary of the Ukrainian language) v 7, Kyiv: Naukova Dumka.</ref>. Ce dernier nom s'est souvent spécialisé au sens d'armoise, comme en polonais bylica (l'Armoise commune = Bylica pospolita. Pospolita en polonais qualifie ce qui est commun, ordinaire). Ces « herbes à tige noire » sont très communes dans les steppes, où elles finissent par se casser et rouler sur de longues distances.

Description

Appareil végétatif

Fichier:Artemisia vulgaris - Köhler–s Medizinal-Pflanzen-016.jpg
Armoise commune.
Fichier:Beifuss.JPG
Feuillage au printemps.
Fichier:Artemia vulgaris leaf.jpg
Dessus de la feuille.
Fichier:Artemisia vulgaris lower side of leaf.jpg
Dessous de la feuille.
Fichier:ArtemisiaVulgaris.jpg
Plante en fleur.

L'armoise commune est une plante herbacée qui peut mesurer de Modèle:Unité à Modèle:Unité de haut.

Elle possède une tige dressée très rameuse et élancée sans stolons souvent de couleur rouge violacé.

Son feuillage est vert foncé, ses capitules duveteux sont serrés et très abondants sur les branches. Ses feuilles sont basales, longuement pétiolées et pennées de Modèle:Unité de long.

Sa partie souterraine est un rhizome horizontal ramifié, parfois de fort diamètre.

Diversité

Au sein d'une même population, et entre des populations différentes, on trouve des variations significatives dans la forme des feuilles (plus ou moins ramifiées et/ou lobées) des plants d'Armoise, mais aussi des variations dans les taux et types de substances volatiles émises par la plante<ref name=allelopathie>Modèle:Article</ref>.

Appareil reproducteur

Les fleurs jaunâtres ou pourprées exhalent une odeur forte (voire désagréable pour certains). La floraison a lieu de juillet à octobre. Les feuilles froissées dégagent une odeur similaire à celle de l'absinthe.

Ses fruits sont des akènes sans aigrette d'environ Modèle:Unité, une seule plante peut en produire plusieurs dizaines de milliers.

Pollen : la structure biochimique des unités et sous-unités composant les exines (parois) du pollen d'Artemisia vulgaris a été étudiée<ref>Modèle:Article</ref>.

Distribution et habitat

L'Armoise commune vivait originellement en climat tempéré en Europe centrale, en Afrique du Nord et un peu en Asie, mais elle a été introduite dans divers pays hors de son aire naturelle de répartition.

Composition

En 2005, dans le genre Artemisia, rien que par l'hydrodistillation, le Modèle:Anglais des molécules extractibles avait identifié plus de Modèle:Nobr biochimiques (204 exactement, dont beaucoup semblent présenter un intérêt pour l'industrie pharmaceutique).

Substances volatiles

Ce sont une partie de ces molécules qui sont responsables de l'odeur particulière émise par les parties aériennes et souterraines de la plante ; il est maintenant démontré que certaines d'entre elles jouent un rôle majeur dans l'allélopathie et la défense de la plante (voir plus bas pour plus de détails).

Les compositions chimiques des huiles essentielles hydrodistillées sont différentes selon que l'huile provient des parties aériennes ou racinaires, ce laisse suspecter des voies différentes de biosynthèse (rem : il en va de même pour Artemisia absinthium L.)<ref name=Blagojevic2006>Modèle:Article</ref>.
Selon la souche, et selon le lieu et les conditions croissance, la proportion des composés volatils produits par la plante varie probablement beaucoup.

Une analyse de l'huile essentielle de feuilles d'armoise (Artemisia vulgaris L. var Indica Maxim) échantillonnées au Vietnam y a trouvé Modèle:Nobr, dont principalement : le β-caryophyllène (24,1 %) et le β-cubébène (12.0 %)<ref>Modèle:Article</ref>. Parmi les autres composés d'intérêt figurent notamment : camphre (34,9-1,4 % du total de l'huile essentiel), 1,8-cinéole (9,5-1,5 %), chamazulène (17,8-nd %), propionate de nuciférol (5,1-nd %), butanoate de nuciférol (8,2-nd %), oxyde de caryophyllène (4,3 à 1,7 %), bornéol (5,1 à 0,6 %), α-terpinéol (4,1 à 1,6 %), spathulénol (3,7 à 1,3 %), cubénol (4,2 à 0,1 %), β-eudesmol (7,2 à 0,6 %) et terpinène-4-ol (3,5-1,2 %).

Pour valoriser son huile essentielle, la plante doit être utilisée rapidement ; Polina Blagojević notait, en 2006, une diminution significative des rendements en huiles essentielles (isolées directement après séchage et après un an de stockage en conditions contrôlées)<ref name=Blagojevic2006/>.

Composés solubles dans l'eau

La médecine traditionnelle, pour soigner ou prévenir plusieurs maladies, utilise depuis longtemps toutes les parties aériennes de l'armoise (et de sa cousine l'absinthe) en infusion (procédé capable d'extraire les molécules hydrosolubles libres<ref name=polysaccharidesLocatelli2014/> et susceptible d'extraire de la plante une partie des molécules également extractibles par hydrodistillation).

On retrouve principalement dans la tisane de grandes molécules hydrosolubles telles que l'amidon ainsi que des sucres (Modèle:Ex fructanes notamment, qui sont des oligomères et polymères du fructose)<ref name=Hendry2006>Modèle:Article</ref> très solubles dans l'eau<ref>Modèle:Article</ref>, de même que divers composés de faible masse molaire (petites molécules) qui sont notamment des lactones sesquiterpéniques (au moins cinq), des lignanes (au moins deux), les flavonoïdes et les monoterpène également retrouvés chez d'autres plantes du genre Artemisia et notamment chez l'Absinthe<ref name=Aberham2010>Modèle:Article</ref>. Ces molécules comptent parmi les principaux composés actifs des plantes du genre Artemisia<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=KhanAntispasmodic2009>Modèle:Article</ref>,<ref name=LeeAl2004>Modèle:Article</ref>.

Des polysaccharides sont les molécules prédominantes de la tisane d'Armoise. ils proviennent surtout de la paroi cellulaire végétale, ainsi que des réserves énergétiques de la plante<ref name=Reid1997/>. Le processus de l'infusion (préparée avec de l'eau chaude) permet l'extraction d'une partie de cette réserve et des polysaccharides structuraux de la plante, lesquels sont généralement classés en pectines, hémicelluloses et cellulose, en fonction de leur extractibilité<ref name=Reid1997/>. Des protéines dites arabinogalactanes (AGP) en font partie<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=Reid1997>Reid J.G (1997) Carbohydrate metabolism: structural carbohydrates. In Plant biochemistry (pp. 205-236). Academic Press</ref>,<ref name=polysaccharidesLocatelli2014/>.

Concernant les molécules hydrosolubles (polysaccharides principalement) retrouvés dans la tisane, chez une espèce proche (Artemisia iwayomogi), Koo et al ont montré en 1994 chez la souris de laboratoire que la fraction glucidique hydrosoluble de la plante est immunomodulatrice et antitumorale<ref name=Koo1994>Modèle:Article</ref> (cette fraction glucidique hydrosoluble modifie le comportement des macrophages et les lymphocytes de la rate, et augmente la population de ces deux types de cellule (in vivo et in vitro)<ref name=Koo1994/>. En laboratoire, elles stoppent la croissance des cellules tumorales transplantées, tout en augmentant la production d'anticorps.
Lee Modèle:Et al. ont ensuite (en 2008) montré qu'elle module la différenciation fonctionnelle des cellules dendritiques dérivées de la moelle osseuse<ref>Modèle:Article</ref>.

Chez une autre espèce proche (Artemisia tripartita) Xie Modèle:Et al. en 2008 ont montré que certains polysaccharides hydrosolubles ont une forte activité immunomodulatrice sur les phagocytes, ainsi qu'une activité de piégeage des dérivés réactifs de l'oxygène et de fixation du complément<ref>Modèle:Article</ref>.

Les tisanes d'Armoise sont actuellement considérées comme ayant des propriétés vermifuges, antibactériennes, antipyrétiques, cytostatiques, stomachiques et antitumorales<ref name=Blagojevic2006/>,<ref name="Kordali2005">Modèle:Article</ref>,<ref>Lorenzi, H., et Matos, F. J. (2002). Plantas medicinais no Brasil: nativas e exóticas.</ref>,<ref name=polysaccharidesLocatelli2014/>. L'eau chaude de la tisane extrait de la plante des métabolites secondaires, mais aussi certains glucides ayant des propriétés thérapeutiques et des fonctions biologiques induites par leurs structures biochimiques<ref name=polysaccharidesLocatelli2014/>.

Concernant les propriétés de ces tisanes liées à leurs glucides, elles diffèrent pour ces deux espèces : l'armoise libère dans la tisane un arabinogalactane de type II, alors que la seconde (Absinthe) libère un fructane de type inuline<ref name=polysaccharidesLocatelli2014>Modèle:Article</ref>.

En 2010, Aberham et ses collègues montrent qu'une solution aqueuse d'absinthine se montre stable jusqu'à 6 mois (de même pour une solution méthanoliques, et pour le composé solide, mais s'il est conservé au froid (Modèle:Ex Modèle:Tmp) car il se dégrade à température ambiante (virant du transparent au jaune en se dégradant en anabsine, anabsinthine et un nouveau dimère baptisé 3′-hydroxyanabsinthine)<ref name=Aberham2010/>.

Mécanismes allélopathiques

Une étude a montré au début des Modèle:Nobr que le feuillage d' Artemisia vulgaris a parfois un effet allélopathique significatif sur les espèces qui l'entourent, mais bien moins que pour sa cousine Artemisia absinthium qui, elle, peut fortement inhiber le développement des plantes voisines, voire les tuer jusqu'à un mètre de distance, peut-être grâce à un composé qui est l'absinthine selon G.L. Funke (1943)<ref>Modèle:Article</ref>.
Le taux de terpénoïdes bioactifs dans les feuilles a été corrélé à une certaine phytotoxicité (allélopatie) de la plante. Ces molécules sont surtout présentes dans la chimie de la surface des feuilles de jeunes armoises, ce qui laisse penser que les terpénoïdes jouent un rôle<ref name=allelopathie/> dans la prolifération de l'armoise dans les habitats où elle a été introduite hors de son aire naturelle de répartition, et où elle peut alors avoir un comportement invasif<ref>Barney, J. N. 2003. Characterization of allelopathic and invasive potential of mugwort (Artemisia vulgaris L.). Masters Thesis, Cornell University</ref>,<ref>Henderson J.C et Weller S.C (1985) Biology and control of Artemisia vulgaris. In Proc. North Central Weed Control Conf (Vol. 40, pp. Modèle:P.).</ref>. Barney Modèle:Et al. (2005) ont cherché si ses feuilles émettent des composés allélopathiques (c’est-à-dire toxiques pour d'autres plantes). Ils ont montré que les feuilles (en proportion variable selon la plante et sa population) émettent plusieurs composés volatils allélochimiques, dont des terpènes, tels que le camphre, l'eucalyptol, le α-pinène et le β-pinène)<ref name=allelopathie/>, mais les essais biologiques faits sur les composés disponibles dans le commerce pour les laboratoires n'ont pas montré qu'aucun de ces monoterpènes individuels pouvait expliquer la phytotoxicité observée<ref name=allelopathie/>. Ceci suggère un effet synergique ou l'effet d'un composant non testé<ref name=allelopathie/>.

Les feuilles ne sont pas seules en cause : Hale en 1982 montrait que le rhizome d' Artemisia vulgaris a aussi des propriétés allélopathiques sur des cultures faites hors de son aire naturelle de répartition<ref>Hale, M. 1982. Allelopathic potential of Artemisia vulgaris rhizomes. Plant Physiol.69 (Supplement 126).</ref>. Et des expériences ont montré que le lixiviat récolté sous les rhizomes de la plante s'avère phytotoxique pour d'autres espèces (trèfle rouge lors de ces expériences), même avec un enrichissement du sol en nutriments tels que l'azote et le phosphore (après arrosage par le lixiviat, la croissance des racines du trèfle diminuait de 67 à 79 % et celle des pousses de 34 à 44 %)<ref name=Inderjit2017/>. Par contre, l'ajout de charbon de bois activé au sol a supprimé l'allélopathie<ref name=Inderjit2017/>.
Les phytopathologistes américains Inderjit et Chester L. Foy (en 2017) attribuaient ces effets à des composés phénoliques libérés dans le sol par le rhizome<ref name=Inderjit2017>Modèle:Article</ref>.

Substances non volatiles

Deux acides caféoylquiniques ont été nouvellement isolés des sommités fleuries d'Artemisia vulgaris : l'acide 3,5-di-O-caféoylquinique et l'acide 1,5-di-O-caféoylquinique ; pour la souche d'Absinthe utilisée dans ce cas, le rendement d'extraction était de 2,0 % et 0,3 % (en poids sec, respectivement)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Habitat naturel, aire de répartition

Les armoises communes sont fréquentes presque partout en Europe. Elles poussent principalement au bord des chemins et des routes, ainsi que sur les remblais, décombres, berges, terrains vagues.

Appréciant les sols riches en azote, elles peuvent pousser jusqu'à une altitude de Modèle:Unité et endurer des températures hivernales de Modèle:Tmp.

Liste des variétés

Selon Modèle:Bioref :

  • Artemisia vulgaris var. indica
  • Artemisia vulgaris var. vulgaris
  • Artemisia vulgaris var. xizanensis Ling et Y. R. Ling

État des populations

Dans une partie de son aire naturelle de répartition, Artemisia vulgaris L. (armoise) est une plante médicinale précieuse (Inde…) et elle pourrait un jour être utilisée comme insectifuge, mais elle est déjà menacée par des cueillettes trop intensives sur une partie de son aire de répartition.

Au début des Modèle:Nobr, de premiers essais de culture in vitro ont montré que cette technique pourrait faciliter la culture clonage (à des fins de production d'huile essentielle notamment)<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. L'analyse d'huile essentielle produite à partir de feuilles fraîches issues de plants nés in vitro puis acclimatés en laboratoire puis cultivés sous serre ont détecté Modèle:Nobr, dont notamment camphre (16,8%), α-thuyone (11,3 %), germacrène D (7,2 %), camphène (6,5 %), 1,8-cinéole (5,8 %) et β-caryophyllène (5,4 %).

Artemisia vulgaris et l'Homme

Histoire

Artemisia vulgaris L. est aussi appelée « herbe de feu ». Ce nom lui a probablement été donné parce qu'on portait l'armoise en chapelets (associé à la verveine) lors de la fête de la Saint-Jean au Moyen Âge. Ceci a encore été attesté jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en AllemagneModèle:Référence souhaitée. OnModèle:Qui regardait à travers des gerbes/bouquets de pieds-d'alouette en portant ce chapelet le feu de Saint-Jean. Ceci était censé protéger les yeux et la santé en général pendant toute une année. En partant de la fête, on jetait le chapelet dans le feu en disant Modèle:Citation<ref>The Golde Bough : a study of magic and religion by Sir James George Fraser 1922 LXII-5</ref>.

Le Grand Albert indique que l'armoise possède toutes les vertus : Modèle:Citation<ref>guide de visite, les plantes magiques, du jardin des neuf carrés de l'abbaye de Royaumont</ref>.

Usage culinaire et d'aromatisant

L'Armoise (Artemisia vulgaris) est une aromatique et une plante comestible dont on a fait divers usages culinaires, par exemple :

Son goût amer et sucré pourrait se transmettre à la viande et au lait d'animaux qui en mangent Modèle:Référence nécessaire.

Usages thérapeutiques, anciens et modernes

Attention, l'Armoise commune (Artemisia vulgaris) est souvent toxicologiquement considérée comme « analogue » de l'Absinthe (Artemisia absinthum). Comme cette dernière, elle contient de la thuyone qui présente - à forte dose - un caractère toxique (au-delà de 3 mg par jour, cette molécule peut provoquer des vomissements, des diarrhées, des vertiges voire des convulsions) Ces effets sont peut être compensés par d'autres molécules aux vertus Modèle:Citation<ref name=KhanAntispasmodic2009/> mais une absorption fréquente par voie orale doit être précédée d'une consultation médicale.

Cette armoise est reconnue depuis longtemps comme plante médicinale en Europe, en Asie occidentale et en Amérique du Nord. Bien que botaniquement proche de l'absinthe (qui était décrite dans l'Europe médiévale comme « le maître le plus important contre tous les épuisements »)<ref name=HistMed2020>Modèle:Ouvrage</ref>, elle a des propriétés légèrement différentes. Elle était par exemple utilisée en phytothérapie coréenne pour éliminer la « chaleur humide » et traiter l'utérite et la jaunisse<ref name=LeeAl2004/>.

La phytothérapie lui reconnait aujourd'hui plusieurs propriétés :

Mise dans les chaussures, cette plante aurait comme vertu de diminuer la fatigue pendant la marcheModèle:Référence souhaitée.

En médecine chinoise, on l'utilise pour faire des moxas : bâtonnets d'armoise séchée que l'on fait brûler à proximité des points des méridiens pour les chauffer. Ce principe est utilisé en moxibustion et est une alternative à l'acupuncture et l'acupression.Modèle:Référence nécessaire

Au jardin

L'Armoise apparait parfois spontanément au Jardin, mais y est rarement cultivée ou maintenue pour son intérêt décoratif.

Le jardinier peut l'utiliser en purin (macération longue jusqu'à fin de la fermentation), car, probablement grâce à sa teneur en thuyone, est un répulsif efficace contre les insectes, rongeurs, escargots et limacesModèle:Référence souhaitée.

Usage chamaniques, religieux

Modèle:Référence nécessaire.

Modèle:Référence nécessaire.

Au Népal, la plante, dite « Titepati » (Tite signifiant amer, pati signifiant feuille) est utilisée comme offrande aux dieux, à la manière de l'encens et comme moyen de protéger la maison (sous forme d'une gerbe suspendue à l'extérieur de la maison). C'est aussi une plante médicinale et on en fait des balais pour nettoyer le sol<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Modèle:Référence nécessaire.

Prédateurs

Cette plante se montrant localement invasive en Amérique du Nord où elle a été introduite. À des fins éventuelles de lutte biologique, des chercheurs se sont intéressés aux prédateurs naturels de l'Armoise dans son aire naturelle de répartition, dont en Allemagne.

À titre d'exemple, en 1994 à Hambourg, des plants d'armoise ont été exposés aux prédateurs le long d'un gradient rural-urbain, dans six zones différentes caractérisées par des indicateurs d'artificialisation et d'isolement écopaysager croissant. Un relevé hebdomadaire des insectes ectophages (récoltés sur la plante puis en disséquant les tiges en fin de saison de croissance), mineuses de feuilles et galles, fait de mi-mai à mi-septembre. Le nombre d'espèces d'insectes (phytophages, parasitoïdes et prédateurs) diminuait le long du gradient passant de 43 espèces en contexte rural à 12 en contexte très urbanisé. Ce phénomène affectait autant les herbivores monophages que les polyphages, et les parasitoïdes (espèces rares notamment) étaient plus fortement affectés par l'insularisation écopaysagère que les prédateurs de premier rang. Les quelques espèces phytophages dominantes étaient de bons colonisateurs jusque dans les parties du centre-ville dépourvues de végétation naturelle. Parfois, ils étaient plus abondants dans le centre-ville que dans la frange urbaine (sans doute faute de prédateurs). Selon les auteurs, la fragmentation écologique des milieux semblait le mieux expliquer les tendances observées, car les conditions de surface et de sol étaient maintenues constantes dans cette expérience. Dans ce contexte, ni le microclimat ni la pollution ambiante ne semblait jouer un rôle significatif<ref>Modèle:Article</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

  • Plantes sauvages comestibles - I. Hunault - Éditions Ulmer

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} C. L. Foy, « Effect of selected herbicide-adjuvant combinations on mugwort (Artemisia vulgaris) », Weed Sci. Soc. Am. Abstr, Modèle:Vol., 2001, Modèle:P..
  • Modèle:Article.

Articles connexes

Liens externes

Bases taxinomiques

Autres liens externes

Modèle:Portail