Buenaventura Durruti

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Modèle:Infobox Biographie2 Buenaventura Durruti Dumange (León, Modèle:Date - Madrid, Modèle:Date) est une des figures principales de l'anarchisme espagnol avant et pendant la révolution sociale espagnole de 1936.

Après une période d'apprentissage en tant que métallurgiste, il entre comme ouvrier mécanicien à la Compañía de los Caminos de Hierro del Norte de España. Il participe au mouvement de grève de 1917, est licencié et intègre la Confédération nationale du travail (CNT). Durruti, poursuivi pour ses activités politiques, s'exile en France. À son retour en Espagne, il rejoint la Fédération anarchiste ibérique (FAI). En 1919, il est arrêté pour désertion, s'évade et gagne Paris, où il rencontre des figures majeures du mouvement anarchiste comme Sébastien Faure ou Émile Cottin<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

Il revient en début 1920 en Espagne et participe, notamment avec Francisco Ascaso, Juan García Oliver et Ricardo Sanz, aux « groupes d'action directe » Los Justicieros et Los Solidarios<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Chris Ealham, Class, Culture and Conflict in Barcelona, 1898-1937, Routledge, 2004, page 50.</ref>.

Poursuivi par la police, il se réfugie en Amérique latine puis revient en France, où il est incarcéré pour une tentative d'attentat contre le roi Modèle:Souverain2. Libéré, il vit quelque temps en Belgique où il est actif au sein du Comité International anarchiste.

Avec l'avènement de la Seconde République espagnole en 1931, il gagne Barcelone, et intègre le groupe Nosotros. Partisan de la ligne insurrectionnelle, avec notamment Isaac Puente et Cipriano Mera, qui s'impose alors dans la CNT, il participe à différents soulèvements révolutionnaires en 1931, 1933 et 1935 ce qui lui vaut plusieurs incarcérations.

Lors du [[Soulèvement nationaliste des 17 et 18 juillet 1936 en Espagne|coup d'État du Modèle:Date-]], il organise la résistance victorieuse contre les nationalistes à Barcelone. Membre du Comité central des milices antifascistes de Catalogne, le Modèle:Date-, il rejoint le front d'Aragon avec une colonne de Modèle:Nombre, plus tard connue sous le nom de « Colonne Durruti ». Durant cette campagne, il encourage la collectivisation des terres et la création du Conseil régional de défense d'Aragon. Il s'oppose à la militarisation des milices et à la participation de la CNT-FAI au gouvernement.

Le Modèle:Date-, il est appelé avec sa colonne pour défendre Madrid. Il est tué le 19 dans des circonstances mal élucidées. Le 23, son enterrement à Barcelone rassemble plus de Modèle:Nombre.

Biographie

Jeunesse

Durruti naît à León dans une famille ouvrière. Il est le deuxième des huit enfants de Santiago Durruti, cheminot de profession, et d'Anastasia Dumange. Santa Ana est un quartier modeste constitué de maisons exiguës et anciennes habitées par les ouvriers de la ville. Durruti va à l'école de la Rue de la Misericordia. C'est un bon élève.

En 1903, son père, membre de l'UGT (Union General de Trabajadores), est emprisonné pour participation à la grève des corroyeurs, qui revendique la journée de huit heures. Cette grève qui dure neuf mois affecte durement l'économie familiale. Buenaventura Durruti passe dans une autre école plus modeste. En 1910, à l'âge de quatorze ans, Durruti abandonne les études et apprend le métier de mécanicien sous la tutelle de Melchor Martínez, un socialiste ayant une certaine réputation de révolutionnaire à León. Pendant deux ans, Melchor Martínez lui enseigne la mécanique et le socialisme. Durruti passe ensuite dans l'atelier d'Antonio Mijé où il se spécialise dans le montage de machines servant au nettoyage des minerais extraits des mines.

En 1912, sous l'influence de son père et de Melchor Martínez, il entre à l'Union des métallurgistes, association faisant partie de l'UGT, mais il ne tardera pas à s'éloigner de ce socialisme trop modéré à son goût. Durruti quitte son travail de mécanicien et travaille comme monteur dans la ville de Matallana de Torio. Il participe avec les ouvriers de l'usine au licenciement d'un des ingénieurs de l'usine. En revenant à León, Durruti s'aperçoit que la Guardia civil le surveille.

La grève de 1917 et l'exil en France

Fichier:Buenaventura Durruti.jpg
Portrait de Buenaventura Durruti.

Durant l'été de 1917, l'UGT lance une grève à laquelle Durruti participe activement. C'est à ce moment que Durruti est expulsé de l'UGT en raison de ses positions révolutionnaires. Le gouvernement espagnol fait appel à l'armée pour faire cesser cette grève ; plus de Modèle:Nobr sont tués ou blessés, et Modèle:Nombre sont emprisonnés sans procès légal ou juste. Durruti est de ces jeunes saboteurs qui prônent l'insurrection ouvrière. Le syndicat les désavoue et ils sont licenciés. En septembre, Durruti se réfugie à Gijón, puis, toujours recherché, passe en France.

Durant son exil, jusqu'en 1920, Durruti travaille à Paris comme mécanicien. Il y rencontre Sébastien Faure, Louis Lecoin et Émile Cottin ainsi que des anarchistes espagnols exilés militant à la CNT. Puis il décide d'aller à Barcelone où il devient membre de la CNT.

La CNT

En Modèle:Date-, à Barcelone, avec Joan García Oliver (1901-1980), Francisco Ascaso (1901-1936) et Ricardo Sanz (1898-1986) il fonde Los Solidarios (Les Solidaires). En 1923, le groupe dévalise la Banque d'Espagne à Gijón. L'argent sert à venir en aide aux familles de militants emprisonnés. Des membres de Los Solidarios essayent sans succès de tuer le roi d'Espagne Modèle:Souverain2. Toujours en 1923, le groupe est impliqué dans l'assassinat du cardinal de Saragosse Juan Soldevilla y Romero en représailles de l'assassinat commandité par Soldevila du militant anarchiste Salvador Seguí. Le cardinal Soldevila était le principal bailleur de fonds des pistoleros à la solde du patronat qui exécutaient les meneurs ouvriersModèle:Refnec.

En 1924, l'anarchiste belge Hem Day l'accueille chez lui à Bruxelles avec Francisco Ascaso et les aide à rejoindre Cuba<ref>L'Éphéméride anarchiste : « Buenaventura Durruti ».</ref>.

Ils poursuivent vers l’Argentine, puis le Chili où ils mènent des attaques contre des banques afin de récolter des fonds dans le but de libérer des camarades emprisonnés.

Durruti traverse plusieurs pays sud-américains puis revient en Europe.

Fichier:Émilienne Morin - Buenaventura Durruti (1936).jpg
Avec Émilienne Morin et leur fille Colette en Modèle:Date- à Barcelone.

En France, en 1927, il est emprisonné avec Francisco Ascaso et Gregorio Jover (1891-1964) en raison de leurs activités révolutionnaires. Commence alors, à l'initiative du Comité international du droit d’asile (CIDA) animé par Nicolas Faucier<ref>Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : « Nicolas Faucier ».</ref> et de Louis Lecoin<ref>Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : « Louis Lecoin ».</ref>, une grande campagne en faveur de l'amnistie des trois militants anarchistes qui aboutit à leur libération.

Le Modèle:Date-, il rencontre Émilienne Morin (1901-1991) à la Librairie internationale anarchiste de Paris. Il devient son compagnon jusqu'à sa mort<ref>Abel Paz, Durruti : le peuple en armes, Éditions de la Tête de feuilles, 1972, page 501.</ref>.

Le Modèle:Date- naîtra leur fille, Colette Durruti<ref>Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : « Buenaventura Durruti ».</ref>.

Durruti revient à Barcelone en 1931 (avènement de la Seconde République), et devient un militant influent à l'intérieur de deux des plus grandes organisations anarchistes d'Espagne à l'époque : la CNT (Confederación nacional del trabajo) et la FAI (Federación anarquista ibérica). En 1932 et 1933, il participe aux insurrections menées par la CNT contre le gouvernement républicain de Manuel Azaña. Durruti est déporté par le gouvernement républicain en compagnie d'autres anarchistes en Guinée équatoriale et aux Iles Canaries.

Durant toute la période républicaine (1931-1936), il participe activement dans ses grèves, meetings et conférences effectuant plusieurs séjours en prison.

Il vit pauvrement avec sa compagne Émilienne Morin et leur fille Colette<ref>Photos de Colette Durruti sur gimenologues.org, Modèle:Date-.</ref>. Selon la militante de la CNT Federica Montseny, Modèle:Citation bloc

La guerre

Fichier:Mohamed Saïl.jpg
Des membres du Groupe international de la colonne Durruti.

Le Modèle:Date-, au moment où se produit la tentative de coup d'État des généraux fascistes, Durruti est un des principaux protagonistes des événements révolutionnaires. Avec son groupe Nosotros (nouveau nom de Los Solidarios) il dirige la défense de Barcelone au cours de laquelle meurt son ami Francisco Ascaso. Le Modèle:Date-, une fois l'armée mise en déroute, la CNT contrôle la ville. Après le plenum des fédérations locales de la CNT, Durruti et les autres principaux dirigeants de la CNT proposent de créer un Comité Central des Milices Antifascistes de Catalogne (CCMA) où sont admises le reste des organisations politiques. Ce comité formé par libertaires, républicains, catalanistes et marxistes devient le nouveau pouvoir en Catalogne. La Generalitat présidée par Lluis Companys devant se contenter de ratifier ce que le CCMA décide.

Durruti se retrouve nommé responsable du département des Transports du CCMA. Exaspéré par les discussions vaines au sein du CCMA et se rendant compte dans quel piège bureaucratique il est tombé, il part dès le Modèle:Date- pour le front d'Aragon avec pour objectif la libération de Saragosse, autre capitale de l'anarchisme avec Barcelone. Il mène plusieurs milliers de « guérilleros » (plus tard connus comme la « colonne Durruti ») de Barcelone vers Saragosse.

Après une brève et sanglante bataille à Caspe, la colonne s'arrête à Pina de Ebro. Sur les conseils d'un officier régulier de l'armée, employé comme « conseiller technique » et malgré la conviction de Durruti, l'assaut de Saragosse est remis à plus tard, ce qui est peut-être une erreur de Durruti, et même une faute des républicains : Saragosse ne sera jamais reprise, même par l'armée un an plus tard. En fait, en libérant rapidement tout le nord de l'Espagne, ce qui supposait de commencer par cette ville, la révolution sociale aurait pu progresser en même temps que le front antifascisteModèle:Refnec ; mais c'est précisément ce que les républicains, dont la politique est ensuite appliquée en pire par les staliniens, voulaient éviterModèle:Refnec.

Les partis républicains, dont les communistes aux ordres de Moscou, cherchent à limiter autant que possible l'accès aux armes de la Colonne Durruti. Celle-ci pâtira constamment de la mauvaise qualité de l'armement et du manque de munitions. La colonne Durruti combat les troupes fascistes et mène la révolution dans le même temps. Modèle:Pas clair, la propriété privée et l'argent sont abolis, et le communisme libertaire est instauré au grand dam des communistes qui ne veulent pas de révolution sociale en Espagne en raison des alliances nouées par Moscou avec les démocraties bourgeoises. Durruti déclare à ce moment : Modèle:Citation bloc

Même les dirigeants de la CNT restés à Barcelone, tels que Federica Montseny ou García Oliver, qui collaborent au gouvernement avec les partis républicains bourgeoisModèle:Non neutre et communiste, ne voient pas d'un bon œil les activités révolutionnaires de la Colonne Durruti. Qui plus est, Durruti est opposé à l'idée de militarisation des milices anarchistes. C'est pourquoi les dirigeants de la CNT chercheront à éloigner Durruti du front d'Aragon pour l'attirer dans le guêpier de Madrid.

À propos de la militarisation des milices anarchistes, Durruti se montre en totale opposition avec la volonté des communistes, des dirigeants de la CNT et du reste des républicains : Modèle:Citation bloc

Cependant, le jour même de sa mort, il disait à Cipriano Mera (qui pourtant auparavant était plus antimilitariste que Durruti et l'accusait de vouloir devenir général), quant à la nécessité d'une discipline militaire exprimée par Cipriano : « Tu sais, Mera, en gros, nous sommes d'accord. Sur le fond je te rejoins [...]. Cet après-midi nous discuterons de tout cela ». Ils n'ont jamais pu confronter leurs points de vue<ref>Guerre, exil et prison d'un anarcho-syndicaliste, Cipriano Mera (mémoires de guerre), Le Coquelicot, Modèle:P..</ref>.

À la même époque, précisant sa piètre opinion du régime républicain, il ajoute que : Modèle:Citation bloc

Modèle:Date- : le discours sur la Radio CNT-FAI

Fichier:Radio CNT-FAI.jpg
Timbre de promotion de la Radio CNT-FAI ECN1 à Barcelone.

Le Modèle:Date-, 21 heures 30, Durruti prend la parole sur l'antenne de la Radio CNT-FAI ECN1. Le jour même, quatre représentants anarcho-syndicalistes entrent dans le gouvernement de Madrid : Federica Montseny, Juan Garcia Oliver, Juan López Sánchez et Joan Peiro. La colonne Durruti n'est pas parvenue à prendre Saragosse du fait d'une privation d'approvisionnement en armements et ravitaillement, organisée par la tête de la CNT en collaboration avec les gouvernements.

Le décret de militarisation des milices confédérales a été discuté passionnément au sein de la Colonne Durruti, qui a décidé de le refuser. Durruti, en tant que délégué de la colonne, fait part dans son discours de l'indignation et des protestations des miliciens du front d'Aragon face au cours clairement contre-révolutionnaire qui se développe à l'arrière.

Avant l'allocution, des rassemblements se forment à proximité des haut-parleurs installés dans les arbres sur La Rambla à Barcelone. Le présentateur annonce : « Durruti parle ». Modèle:Citation bloc

La mort de Durruti

Fichier:Durruti 23 novembre 1936.jpg
Enterrement de Buenaventura Durruti le Modèle:Date- à Barcelone.
Fichier:Groupe International de la Colonne Durruti.jpg
Le Groupe International de la Colonne Durruti à l’enterrement de Buenaventura Durruti (Barcelone, le Modèle:Date-).

Début Modèle:Date-, après avoir été persuadé par les dirigeants de la CNT favorables à la collaboration avec les communistes de mener une colonne de combattants à Madrid, attaquée par les franquistes, Durruti y est blessé grièvement et meurt quelques heures plus tard. Les circonstances exactes de sa mort restent incertaines : est-ce une balle franquiste qui l'a tué ? La preuve formelle manque, mais puisque Durruti affrontait directement les soldats de Franco lorsqu'il périt par balles, la vraisemblance impose de pencher pour une responsabilité des franquistes. Cependant, les communistes ont fait courir le bruit qu'il aurait été abattu par un de ses propres hommes, en raison de son supposé « autoritarisme ». Henri Guillemin défend une thèse similaire dans sa conférence sur la guerre civile espagnole<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Certains accusent les staliniens du PCE qui lui étaient hostiles. D'autres encore envisagent un dysfonctionnement de son arme. On suppose généralement, sans aucune preuve tangible, que la balle d'un de ses lieutenants l'aurait atteint accidentellement. Abel Paz, principal biographe de Durruti, laisse entendre dans son livre que ce sont les staliniens qui ont tué Durruti<ref>Éditions Champ Libre, Correspondance, volume 2, Champ Libre, 1981.</ref>. Pour Miguel Amorós, la thèse de la responsabilité d'agents staliniens dans la mort de Durruti avec la complicité de la bureaucratie de la CNT ne fait pas le moindre doute, même si sa thèse reste isolée<ref>Présentation de la réédition de Durruti en el laberinto, lamalatesta.net.</ref>.

Les trous dans la chemise de Durruti semblent confirmer que le coup fatal a été tiré de très près, par derrière. Peut-être, selon une version, un accident avec son propre MP28 Naranjero.

Le corps de Durruti est transporté à travers le pays jusqu'à Barcelone pour ses funérailles.

Le Modèle:Date-, l'allemand Carl Einstein prononce son oraison funèbre sur les ondes de la Radio CNT-FAI<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, plus de Modèle:Nombre défilent pour accompagner le cortège funéraire jusqu'au cimetière de Montjuïc où il est inhumé.

C'est la dernière démonstration publique à grande échelle de la force des anarchistes pendant la guerre d'Espagne.

Postérité

Oliver, Durruti et Ascaso sont parfois surnommés les « trois mousquetaires de l'anarchisme espagnol »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paul Preston, Ann L. Mackenzie, The Republic Besieged : Civil War in Spain 1936-1939, Edinburgh University Press, 1996, page 146.</ref>,<ref>Louis Nucéra, L'ami, Grasset, 1974, page 69.</ref> qui comme ceux d'Alexandre Dumas, étaient quatre, avec Jover<ref>Caballero Marcel, Les anarchistes espagnols à Force ouvrière, Mouvements 1/2006, Modèle:P. lire en ligne.</ref>.

La colonne Durruti

La formation créée par Durruti ne disparaît pas après sa mort ; elle est maintenue pendant toute la guerre civile, avec la dénomination officielle de Modèle:26e, commandée (en 1939 au moins) par Ricardo Sanz.

The Durutti [sic] Column est le nom d'un groupe musical de post-punk britannique.

Paroles de et sur Durruti

Fichier:Tumba Durruti.JPG
La tombe de Durruti en 2011.

« Dernières » paroles

Modèle:Citation bloc Ces paroles ne sont en fait pas de Durruti, il s'agit d'une manipulation des staliniens de l'époque visant à justifier le renoncement à la révolution au nom de l'effort de guerre<ref>Miguel Amoros, Durruti dans le labyrinthe.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

Fichier:Itinéraire 1.png
Itinéraire : une vie, une pensée, Buenaventura Durruti (1987).
Numéro spécial de la revue Itinéraire : une vie, une pensée

Autres ouvrages

Articles

Filmographie

Articles connexes

Notices

Liens externes

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