Joseph-Marie Vien

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Joseph-Marie Vien né à Montpellier le Modèle:Date de naissance- et mort à Paris le Modèle:Date de décès- est un peintre, dessinateur et graveur français, précurseur du néoclassicisme.

Il est le père du peintre Joseph-Marie Vien le jeune (1761-1848).

Biographie

Fils d’un simple serrurier, Joseph-Marie Vien étudia quelque temps chez un peintre de portraits nommé Legrand et chez Jacques Giral<ref name="LouisGrassetMorel">Modèle:Ouvrage</ref>, puis fut employé dans une manufacture de faïences.

Formation

Monté à Paris en 1740, il fut, dès lors, élève de l’Académie royale, dans l’atelier de Charles-Joseph Natoire, où il est conseillé par Charles Parrocel, et protégé par le comte de Caylus, « antiquaire » et théoricien du retour à l’antique<ref name="RDFF">René Démoris, Florence Ferran, La Peinture en procès : l’invention de la critique d’art au siècle des Lumières, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2001, Modèle:ISBN, 419Modèle:Nb p., Modèle:P..</ref>.

En 1743, il remporte le prix de Rome et part, le Modèle:Date-, pour la Ville éternelle où il rencontrera Duplessis, alors élève dans l’atelier de Pierre Subleyras, et avec qui il restera lié. Là, découvrant les peintures antiques dégagées des ruines d’Herculanum, il se passionna par l’art antique et, modifiant ses idées sur la peinture, se mit à peindre des tableaux dans un style plus sévère que ceux qu’on faisait alors, mais qui ne fut pas apprécié du public alors habitué à la petite manière libertine de Boucher alors à la mode<ref name="Réveil">Étienne Achille Réveil, Louis Ménard, René Joseph Ménard, Musée de peinture et de sculpture ; ou, Recueil des principaux tableaux statues et bas-reliefs des collections publiques et particulières de l’Europe, Modèle:Vol., Paris, Ve A. Morel & Cie, 1875, Modèle:P..</ref>. Tentant d’allier imitation de la nature et des maitres anciens<ref name="RDFF"/>, il est considéré, avec Pompeo Batoni, comme un des précurseurs du néoclassicisme en peinture<ref>Société de l’histoire de l’art français (France), CNRS, Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, F. de Nobele, 1972, Modèle:ISSN, Modèle:P..</ref>.

Le protégé du comte de Caylus eut la plus grande peine à entrer à l’Académie royale de peinture et de sculpture, où on l’accusait de mauvais gout<ref name="Réveil"/>. Lorsque, l’année suivant son retour à Paris en 1750, il voulut se faire agréer, avec son Embarquement de sainte Marthe<ref>Tableau présenté au Salon de 1753.</ref>, dont le succès fut cependant considérable<ref name="HGBA"/>, on jugea les œuvres qu’il présentait insuffisantes ; on l’accusait d’imiter trop simplement la nature<ref name="HGBA">Roger Raymond Peyre, Histoire générale des beaux-arts, Paris, Charles Delagrave, 1895, 821Modèle:Nb p., Modèle:P..</ref>. En 1754, il faillit de nouveau être refusé lorsqu’il présenta à l’Académie, comme morceau de réception, son Dédale dans le Labyrinthe attachant les ailes à Icare, qui sera son premier sujet mythologique conservé. Boucher, qui savait apprécier un art différent du sien, déclara, à cette occasion, qu’il ne reparaîtrait plus à l’Académie si Vien n’y était pas admis<ref name="HGBA"/>.

Renommée

Bientôt il se trouva surchargé de travaux. En 1772, Mme du Barry suivit l’engouement général pour le style classique en renvoyant à Fragonard les peintures pour son pavillon de Louveciennes, qu’il avait déjà livrées sur commande, pour les remplacer par des tableaux modernes de Vien. Le directeur des Bâtiments du roi, d’Angiviller, commanda à Vien une série de scènes de grand format d’après Homère qui furent exposées au Salon<ref name = Archives>Suzanne, Nantes</ref>.

Il fonda une école où il forma un nombre prodigieux d’élèves, mais c’est Jacques-Louis David, qui allait vraiment créer la nouvelle école à ses théories<ref>Le succès retentissant de son Serment des Horaces, au Salon de 1785, est un fait d’autant plus considérable que le mérite de l’œuvre ne suffit pas à l’expliquer. Il indique le changement du goût public et marque une époque dans l’histoire de la peinture. Voir Peyre, Modèle:Opcit</ref>. C’est, en effet, l’élève qui a poussé jusqu’à la dernière rigueur le mouvement de retour vers l’antiquité commencé dans l’École française par Vien avec un héroïsme qui a dépassé l’antiquité élégante, un peu froide et parfois mièvre de ce dernier<ref name="RDFF"/>, et c’est pour cette raison qu’on l’a placé, lui et son maître, au rang des restaurateurs du grand art<ref name="Réveil"/>. En 1763, sa Marchande à la toilette, appréciée par Diderot, le rend célèbre<ref name="RDFF"/>.

Il a une importante activité pédagogique à la tête des Élèves protégés en 1771<ref name="RDFF"/>, devient directeur de l’Académie de France à Rome de 1775 à 1781, et est nommé premier peintre du roi le Modèle:Date-, peu de temps avant la suppression de ce titre. Les dernières années de Vien furent pleines de vicissitudes car la Révolution le ruina mais, quoique octogénaire, il ne se découragea pas et prit part à un concours ouvert par le gouvernement en 1796, et obtint le prix<ref name="HGBA"/>. L’avènement de l’Empire améliora sa situation et il est couvert d’honneurs par Napoléon Bonaparte. Il est nommé sénateur en 1799, comte de l’Empire en 1808 et commandeur de la Légion d’honneur. À sa mort en 1809, Napoléon lui fait l’honneur de funérailles nationales au Panthéon<ref>Extrait de l'ouvrage « Dictionnaire de la peinture » : Joseph Marie Vien, publié sur le site de Larousse.fr (consulté le 11 août 2019)</ref>, où il est le seul artiste peintre à reposerModèle:Refnec.

Sa femme, Marie-Thérèse Reboul, et son fils, Joseph-Marie Vien dit Vien le jeune, étaient également peintres.

Élèves

Modèle:Colonnes

Œuvre

Fichier:Joseph-Marie Vien - Sweet Melancholy (1756).jpg
La Douce Mélancolie (1756), Cleveland Museum of Art.
Fichier:Collection Motais de Narbonne - Saint Jérôme en prière - Joseph-Marie VIEN H. 1,60; L. 1,29.jpg
Saint Jérôme en prière, Toulouse, Fondation Bemberg.

François Boucher, son contemporain, le décrit comme un bon peintre mais un peu froid. D’un dessin correct qui cherche la fermeté et d’un coloris assez solide, ses peintures sont assez consciencieuses, mais froides<ref name="HGBA"/>. S’il n’est pas étonnant que cette « froideur » néoclassique ait déplu au maître du rococo, il n’en reste pas moins que Vien ne sut pas toujours donner l’élan et la grandeur que les théories de son style préféré imposaient. Y étant parvenu, David reste, à juste titre, plus connu que son maître qui ne reste plus connu que comme son véritable précurseur. Diderot a jugé ainsi cet artiste, cité par Honoré de Balzac dans Sarrasine pour la beauté de son tableau Adonis<ref>Oliver Bonard, La Peinture dans la création balzacienne : invention et vision picturales de « La maison du chat-qui-pelote » au « Père Goriot », Genève, Droz, 1969, Modèle:P..</ref>, à qui l’on doit 179 tableaux : « Vien a de la vérité, de la simplicité, une grande sagesse dans ses compositions<ref>Salon de 1761.</ref>. »

Mais s'il ne fait pas partie des peintres majeurs, retenus par l’histoire de l’art comme auteurs d’œuvres capitales, il a ouvert de nouvelles voies. Par son œuvre et surtout grâce à son grand talent pédagogique, il conduisit l’évolution de la peinture française de l’époque rococo vers le néoclassicisme<ref name = Archives/>.

Académicien

Dates non documentées

Dessins

  • Offrande à Vénus, plume, encre grise, encre brune, lavis brun et gris, H. 0,335 ; L. 0,240 m<ref>Modèle:Lien web</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.132-133, Cat. 40</ref>. Œuvre préparatoire pour un tableau aujourd'hui perdu, les figures et le décor sont déjà mis en place de manière précise. Daté de 1761, il est à mettre en rapport avec l'ensemble des œuvres "à la grecque" de l'artiste dans lequel figure également une série de quatre Saisons. .
  • Envoyés pour traiter de la paix, plume, encre noire et lavis gris, H. 0,129 ; L. 0,211 m<ref>Modèle:Lien web</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.134-135, Cat. 41</ref>. De dimension modeste, le dessin est construit comme une frise qui déroule de droite à gauche le cortège des figures. Il s'inscrit dans une série de vingt dessins qui a pour thème "les vicissitudes de la guerre", depuis le départ d'une armée jusqu'aux réjouissances publiques. Cette feuille porte le numéro manuscrit 15.

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Hommages

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

Iconographie

Article connexe

Liens externes

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Modèle:Palette Personnalités enterrées au Panthéon de Paris

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