Jean Cau

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 17 octobre 2023 à 14:42 par >APB11 (→‎Vie privée)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Jean Cau, né le Modèle:Date de naissance à Bram (Aude) et mort le Modèle:Date de décès à Modèle:Arrondissement, est un écrivain, journaliste et polémiste français.

Secrétaire de Jean-Paul Sartre de 1946 à 1957, il écrit dans Les Temps modernes, puis est journaliste à L'Express, à France Observateur, au Figaro littéraire et à Paris Match. Il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages, romans, essais, pamphlets et pièces de théâtre ainsi que de plusieurs scénarios de film.

Il reçoit, en 1961, le prix Goncourt pour son roman La Pitié de Dieu.

Biographie et parcours politique

Né d'un père ouvrier agricole, employé d'épicerie puis homme à tout faire dans une banque de Carcassonne, et d'une mère femme de ménage, à Bram, Jean Cau fait d'abord ses études au lycée de Carcassonne : grâce à l'insistance auprès de ses parents, de l'instituteur Monsieur Castel, il poursuit des études secondaires et obtient le baccalauréat. Sur les recommandations d'un professeur de lettres, qui lui permet d'obtenir une bourse, Étienne et Rose Cau acceptent de le laisser partir à Paris pour préparer l’École normale supérieure au lycée Louis-le-Grand, puis passer une licence de philosophie<ref>Alain de Benoist, « Jean Cau », Le Spectacle du monde, 2008.</ref>.

Grand admirateur de Jean-Paul Sartre, il l'aborde dans un café et lui propose ses services<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>. Khâgneux, « authentique prolétaire<ref>Modèle:Article.</ref> », il plaît au philosophe qui l'embauche en Modèle:Date-. Jean Cau sera son secrétaire<ref>Claude Lanzmann interviewé par François Busnel, Le Grand Entretien, France Inter, mardi 8 mars.</ref>,<ref name="The Independant">Jean Cau secrétaire de Jean-Paul Sartre dans The Independant.</ref> jusqu'en 1957<ref>Le Monde, 19 juin 1993.</ref>. Dans la pièce attenante au bureau de Sartre, rue Bonaparte, Cau répond au téléphone, fixe les rendez-vous, met à jour la correspondance et, en quelque sorte, gère les finances<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il devient ensuite journaliste et grand reporter, d'abord à L'Express et au Nouvel Observateur, puis au Figaro et à Paris Match. Il s'éloignera des positions de Sartre, mais ne tiendra jamais de propos déplaisants sur sa personne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1985, Cau consacre une vingtaine de pages émues et affectueuses<ref name=":1" /> à Sartre dans Croquis de mémoire et écrit Modèle:Citation (éd. Julliard)<ref name=":0" />.

Cau est également parolier, notamment pour Régine. Ami d'Alain Delon, il écrit ou co-écrit pour lui plusieurs scénarios de film ainsi qu'une pièce de théâtre, Les Yeux crevés. Delon signe la préface de son livre posthume, Le Candidat, dans lequel il décrit avec ironie sa vaine tentative pour se faire élire à l'Académie française en 1989.

Dans les années 1970, il se rapproche du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE), creuset de la « nouvelle droite », et écrit des textes polémiques fustigeant le gauchisme, la décadence de l'Europe, ou exaltant le combat et les traditions européennes. Il appartient dans le même temps au comité de patronage de Nouvelle École<ref name="AdB">Modèle:Article.</ref>. Ses romans, ainsi que plusieurs de ses essais et articles confiés à la revue Éléments, sont teintés d'un paganisme solaire, comme l'illustre ce « prière d'insérer » de l'auteur en couverture du roman Le Grand Soleil : Modèle:Citation bloc

Jacques Marlaud a consacré tout un chapitre à Jean Cau dans son étude sur le paganisme littéraire et philosophique contemporain. Il écrit : Modèle:Citation bloc

Dans la préface écrite par Jean Cau à l'étude de Jacques Marlaud, l'écrivain approuve vivement la démarche de ce dernier consistant à retracer un paganisme du style et de la pensée chez les auteurs contemporains : Modèle:Citation bloc

Vie privée

Fichier:Maison natale Jean Cau - Bram.jpg
La maison natale de Jean Cau, située à Bram dans l'Aude.

Jean Cau avait une place régulière au restaurant Aristide du 121 rue de Rome, dans le Modèle:17e de Paris, ce dont témoigne une plaque (actuellement restaurant Clou de Fourchette). Il y venait régulièrement boucler Paris-Match en compagnie de Roger Thérond et autres fidèles de la rédaction.

Il fut le compagnon de l'actrice Louisa Colpeyn, mère de Patrick Modiano. C'est d'ailleurs Jean Cau qui préfaça le premier roman de Modiano Place de l'Étoile. Par la suite, après le décès de Cau, cette préface disparut des éditions suivantes de Gallimard.

Il repose au cimetière La Conte à Carcassonne<ref>Jean-Pierre Blanchard, « Jean Cau, "le cathare" », Modèle:N°, Montségur, novembre 2001.</ref>, commune où une salle de l'hôtel de ville et un espace situé près du stade Albert Domec portent son nom<ref>Modèle:Lien web</ref>. La « Maison des associations » située dans sa ville natale, Bram, porte également le nom de « Espace Jean Cau » ainsi que la bibliothèque municipale de Peyriac-de-Mer où il possédait une résidence secondaire<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pensée politique

Jean Cau, intellectuel « réputé de gauche<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref> » hante les caves de Saint-Germain-des-Prés en 1946 en compagnie de Raymond Queneau, d'abord au Caveau des Lorientais, puis au Tabou<ref name="Boggio 111">Modèle:Harvsp.</ref>. Les positions qu'il adopte à partir des années 1960 créent une vive déception chez les intellectuels de gauche qui le considéraient jusqu'alors comme un des leurs.

Dans L'Express, Angelo Rinaldi écrit de lui, en 1973, après la parution de son livre Les Écuries de l'Occident – Traité de morale (Éditions de la Table ronde) : Modèle:Citation bloc

Dans la préface qu'il écrit pour Le Candidat, un récit posthume, Alain Delon, qui est son ami, décrit ainsi Jean Cau : Modèle:Citation bloc

Dans son Discours sur la décadence, Jean Cau prophétise le retour de la Russie sur la scène internationale.

Tauromachie

Jean Cau était un passionné de tauromachie. Il consacra à cette forme de spectacle de nombreux livres et articles, dans lesquels il exprime son attachement envers un art qu'il estimait être l'héritage ancestral de rites et de jeux païens avec l'animal sauvage. Ses périples de férias espagnoles en férias françaises lui inspirèrent, notamment, Les Oreilles et la Queue, Sévillanes et La Folie corrida.

Condamnation pour propos discriminatoires sexistes

En 1978, il publie dans Paris-Match un article de trois pages s'opposant à la féminisation entamée du métier d'avocat, « Le procès des avocates. Jean Cau l'instruit impartialement ». Il y suggère que les femmes sont incapables d'assurer la profession d'avocate, ne pouvant que tomber sous le charme des truands : « Les truands savent « manipuler, rouler et si possible séduire » les avocates. D’où ces avocates qui servent de boîtes aux lettres et de facteur à un truand emprisonné »<ref>Modèle:Lien web</ref>. 21 avocates l'attaquent pour Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est condamné à 1 franc de dommages et intérêts, non pour diffamation mais pour ses propos discriminatoires, assimilables à un appel au boycott<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Œuvres

Modèle:Colonnes

Filmographie

Scénariste

Théâtre

Adaptation

Auteur

Culture populaire

  • Jean Cau est cité dans la chanson Trois Matelots de Renaud, sortie dans l'album Mistral gagnant en 1985. Le chanteur écrit :

<poem> Modèle:Citation bloc </poem>

  • Fabrice Luchini a souvent rendu hommage au livre Croquis de Mémoire de Jean Cau en citant des extraits des portraits de l'écrivain dans son spectacle Conversation autour des portraits et des autoportraits<ref>[1], Emission Répliques d'Alain Finkielkraut du 25/01/2020</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail