Arthur Rimbaud

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Arthur Rimbaud est un poète français, né le Modèle:Date de naissance à Charleville et mort le Modèle:Date de décès à Marseille. Bien que brève, son œuvre poétique est caractérisée par une prodigieuse densité thématique et stylistique, faisant de lui une des figures majeures de la littérature française.

Arthur Rimbaud écrit ses premiers poèmes à Modèle:Nobr. Après une brève phase d'initiation, par assimilation du style des grands poètes contemporains (Charles Baudelaire, Victor Hugo, Théodore de Banville...), développant déjà une franche originalité dans l'approche de thèmes classiques (« Le Dormeur du val », « Vénus Anadyomène »), il cherche à dépasser ces influences en développant ses propres conceptions théoriques, déclarant que le poète doit se faire Modèle:Citation, c'est-à-dire chercher et décrire l'inconnu par delà les perceptions humaines usuelles, quitte à y sacrifier sa propre intégrité mentale ou physique. Dès lors il se met à innover radicalement en matière d'audace formelle, jusqu'à aborder le genre du poème en prose, alors à ses balbutiements (parsemant ses œuvres d'apophtegmes énigmatiques, comme Modèle:Citation, Modèle:Citation ou Modèle:Citation<ref>Henri Meschonnic, « Il faut être absolument moderne, un slogan de moins pour la postérité », Modernité modernité, coll. Folio-Essais, Gallimard, 1994, Modèle:P..</ref>, qui seront repris comme des slogans par les poètes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en particulier le mouvement surréaliste). Il entretient parallèlement une aventure amoureuse tumultueuse avec le poète Paul Verlaine, qui influence profondément son œuvre.

Vers l'âge de Modèle:Nobr, il renonce subitement à la littérature, n'ayant alors publié qu'un seul ouvrage à compte d'auteur Modèle:Incise et quelques poèmes épars dans des revues confidentielles, ce qui contribue encore à son mythe. Il se consacre alors dans un premier temps à l'apprentissage de plusieurs langues, puis, mû par ses idées marginales, anti-bourgeoises et libertaires, choisit une vie aventureuse, dont les pérégrinations l'amènent jusqu'en Abyssinie, où il devient négociant (quincaillerie, bazar, vêtements, caféModèle:, etc.) et explorateur. Sa tentative d'armer Ménélik avec l'aval du Consul de France s'avère désastreuse pour lui ; son unique « trafic d'armes » n'a véritablement qu'une incidence politique symbolique, mais contribue à sa légende. De cette seconde vie, exotique, les seuls écrits connus consistent en près de Modèle:Nobr (correspondance familiale et professionnelle) et quelques descriptions géographiques.

Des poèmes comme Le Bateau ivre, Le Dormeur du val ou Voyelles comptent parmi les plus célèbres de la poésie française. La précocité de son génie, sa carrière littéraire fulgurante, sa vie brève et aventureuse contribuent à forger sa légende et faire de lui l'un des géants de la littérature mondiale.

Biographie

Famille et enfance

Fichier:Acte de naissance d'Arthur Rimbaud AD08.jpg
Acte de naissance d'Arthur Rimbaud.

Arthur Rimbaud naît le Modèle:Date- à Charleville<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son père, Frédéric Rimbaud, est né le Modèle:Date- à Dole<ref>Modèle:Lien web</ref>. Capitaine d'infanterie alors en garnison à Mézières, il a participé à la campagne d'Algérie où il a gagné la légion d'honneur en 1854. Il meurt à Dijon le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa mère, Vitalie Rimbaud, née Marie Catherine Vitalie Cuif le Modèle:Date- à Roche-et-Méry<ref>Modèle:Lien web</ref>, est issue d'une famille de paysans, propriétaires fonciers, relativement aisée. Ils se marient le Modèle:Date- à Charleville<ref>Modèle:Lien web</ref> et habitent un appartement à Charleville, au 12, rue Napoléon (actuelle rue Pierre-Bérégovoy).

Fichier:Vitalie Rimbaud ca 1890.jpg
Vitalie Rimbaud, la mère d'Arthur Rimbaud (vers 1890).

Le couple n'est réuni qu'au gré de rares permissions du mari, mais cinq enfants naissent : Jean Nicolas Frédéric (1853-1911) le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui deviendra conducteur de voitures à Attigny ; Jean Nicolas Arthur le Modèle:Date-, baptisé un mois plus tard<ref>Modèle:Lien web</ref> ; Victorine Pauline Vitalie le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> (elle ne vivra que quatre mois) ; Jeanne Rosalie Vitalie le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui décèdera le 18 décembre 1875 à l'âge de 17 ans ; Frédérique Marie Isabelle (1860-1917), le Modèle:Date-<ref>Archives des Ardennes en ligne, acte Modèle:N° du 3/6/1860, vue 320</ref>. Après la naissance de cette dernière, le couple vit séparé ; le capitaine Rimbaud ne reviendra plus à Charleville.

Se déclarant veuve, la mère déménage avec ses enfants, en 1861, pour habiter au 73, rue Bourbon, dans un quartier ouvrier de Charleville (qui sera le décor du poème « Les Poètes de sept ans »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>). En octobre, le jeune Arthur entame sa scolarité, il entre en neuvième (équivalent du CE2) à l'institution Rossat (école délabrée mais prisée de l'élite de Charleville), où il se révèle rapidement un élève brillant, récoltant les premiers prix.

Figure rigide et soucieuse de respectabilité, vigilante quant à l'éducation de ses enfants, Vitalie Rimbaud rend le climat familial étouffant.

Fin 1862, la famille déménage à nouveau pour un quartier bourgeois au 13, cours d'Orléans (actuel cours Briand).

Carrière de poète

Premières compositions (1865 à 1869)

Fichier:Arthur Rimbaud 1866 fond C Gide.jpg
Arthur Rimbaud, premier communiant, à Modèle:Nobr.

En 1865, à la rentrée de Pâques, Arthur Rimbaud quitte l'institution Rossat où il a passé le début de sa sixième, et entre au collège municipal de Charleville, où il confirme ses aptitudes exceptionnelles, collectionnant les prix d'excellence en littérature, version et thème latins. Il rédige en latin avec aisance, des poèmes, des élégies, des dialogues. Mais il bout intérieurement, comme cela transparaît dans « Les Poètes de sept ans »<ref>Le poème est daté du « 26 mai 1871 », mais il ne s'agirait que d'une date symbolique. Le poète qui n'aime pas « Dieu ; mais les hommes […] Noirs, en blouse » commémorait vraisemblablement la Semaine sanglante. Dans le même ordre d'idées, le poème « Les Pauvres à l'Église » est daté évasivement de 1871 dans une lettre du mois de juin. Certains poèmes pourraient être plus anciens qu'on ne le croit de quelques mois.</ref> : Modèle:Vers Tous les jours avant la classe, Arthur et Frédéric montent dans une barque amarrée aux rives<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, chose que l'on peut voir dans un de ses dessins intitulé Navigation, où l'un des personnages crie « au-secours »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En juillet 1869, il participe aux épreuves du Concours académique<ref>C'est sous ce nom qu'existait alors en province le Concours général. Cf. Jean-Jacques Lefrère, Arthur Rimbaud, Fayard, 2001, Modèle:P..</ref> où il remporte facilement le premier prix de vers latins sur le thème « Jugurtha ». Le principal du collège, Jules Desdouets, aurait dit de lui : Modèle:Citation En obtenant tous les prix dès l'âge de quinze ans, il s'affranchit des humiliations de la petite enfanceModèle:Précision nécessaire. Pendant ces années, il a comme ami Ernest Delahaye, avec qui il échange de nombreuses lettres<ref>Lettres d'Arthur Rimbaud à Ernest Delahaye sur mag4.net.</ref>.

Rencontre avec Georges Izambard (janvier 1870)

En Modèle:Date-, alors en classe de rhétorique, Arthur Rimbaud se lie d'amitié avec Georges Izambard, son professeur de rhétorique, qui commence sa carrière à Modèle:Nobr. Ce dernier lui prête de nombreux livres, notamment Les Misérables de Victor Hugo, qui font bondir sa mère<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Modèle:Incise.

De cette époque datent ses premiers vers publiés : « Les Étrennes des orphelins », parus dans la Revue pour tous en Modèle:Date-. L'orientation poétique est alors celle du Parnasse, sous l'influence de la revue collective Le Parnasse contemporain.

Lettre à Théodore de Banville (mai 1870)

Le Modèle:Date-, Arthur Rimbaud, alors âgé de quinze ans et demi, écrit au chef de file du Parnasse, Théodore de Banville. Dans cette lettre, il transmet ses volontés de Modèle:Citation et de se faire publier. Pour cela, il joint trois poèmes : « Ophélie », « Sensation » et « Credo in unam ». Banville lui répond, mais les poèmes en question ne paraîtront pas dans la revue.

Son poème À la musique témoigne de son mal-être de vivre à Charleville. Rimbaud songe alors à se rendre à la capitale pour Modèle:Référence nécessaire.

Première fugue à Paris (août-septembre 1870)

Alors qu'il vient, à la fin de sa classe de rhétorique, de rafler les prix les plus prestigieux, au cours des vacances scolaires d'été suivantes, le 29 août 1870, quelques jours avant la bataille de Sedan, Rimbaud trompe la vigilance de sa mère (le poème « Mémoire » en décrit possiblement la scène<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>) et se sauve avec la ferme intention de se rendre à Paris.

Contrôlé à son arrivée en gare du Nord, il ne peut présenter qu'un billet de transport irrégulier. Les temps troublés n'invitent pas à la clémence. Tandis que les armées prussiennes se préparent à faire le siège de Paris et que la Troisième République est sur le point d'être proclamée, le voilà détenu dans la prison Mazas.Modèle:Ancre

De sa cellule, il écrit à Georges Izambard, à Douai<ref>Lettre écrite le Modèle:Date-, au lendemain de la proclamation de la République.</ref>, pour lui demander de payer sa dette. Le professeur exécute sa demande et lui paie également le voyage pour se rendre à Douai, lui offrant l'hospitalité avant de le laisser retourner à son foyer.

Rimbaud arrive à Douai vers le 8 septembre. Redoutant le retour à Charleville, il y reste trois semaines<ref>Georges Izambard, Rimbaud tel que je l'ai connu, Mercure de France, 1963, chapitre XIII, Modèle:P..</ref>. Pendant ce temps, l'armée prussienne encercle la capitale à partir du 19 septembre. Jusqu'ici antimilitariste déclaré, Rimbaud est pris d'élans martiaux depuis la capitulation de Sedan, si bien qu'il est décidé à suivre son professeur parti s'engager volontairement dans la Garde nationale. N'étant pas majeur, il en sera empêché malgré ses protestations.

Par ailleurs, Rimbaud fait la connaissance du poète Paul Demeny, un vieil ami de son hôte. Celui-ci est codirecteur d'une maison d'édition, La Librairie artistique, où il a fait paraître un recueil de poésies (Les Glaneuses). Rimbaud saisit l'occasion et, dans l'espoir d'être édité, lui dépose une liasse de feuillets où il a recopié quinze de ses poèmes.

Izambard, qui a prévenu Vitalie Rimbaud de la présence de son fils à Douai, en reçoit la réponse : Modèle:Citation Pour calmer les esprits, il décide de raccompagner son élève jusqu'à Charleville. À leur arrivée, l'accueil est rude : une volée de gifles pour le fils, une volée de reproches, en guise de remerciements pour le professeur qui, ébahi, Modèle:Citation.

Le « Recueil Demeny » (ou « les Cahiers de Douai »)

Fichier:Rimbaud lettre à Izambard 1870.jpg
Lettre à Izambard le Modèle:Date-.

Le 6 octobre 1870, nouvelle fugue. Paris étant en état de siège, Arthur Rimbaud part à Charleroi Modèle:Incise<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Rêvant d'être journaliste, il tente, sans succès, de se faire engager comme rédacteur dans le Journal de Charleroi. Dans l'espoir de retrouver Georges Izambard, il se rend à Bruxelles, puis à Douai où son professeur arrive quelques jours après, aux ordres de Vitalie Rimbaud, pour le faire revenir, escorté de gendarmes, le Modèle:Date-.

Entre-temps, il est passé chez Paul Demeny pour lui déposer les sept poèmes composés au cours de ce dernier périple (dont des versions antérieures ont été transmises à Théodore de Banville et à Georges Izambard). Le Modèle:Date-, Rimbaud écrira à Demeny : Modèle:Citation. Oubliés par Demeny, ces manuscrits seront retrouvés dix-sept ans plus tard<ref>Après avoir été en possession de divers collectionneurs, ils sont conservés au département des Manuscrits de la British Library de Londres, depuis 1985.</ref>. Ceux-ci ont été répertoriés par les biographes sous l'appellation de « Cahier de Douai » ou « Recueil Demeny ».

La réouverture du collège de Charleville fréquenté par Rimbaud l'année précédente est retardée d'octobre 1870 à avril 1871. Rimbaud collabore alors modestement sous le pseudonyme de Jean Baudry<ref>Pseudonyme emprunté à Jean Baudry, comédie d'Auguste Vacquerie, créée au Théâtre-Français en Modèle:Date-.</ref> au journal Le Progrès des Ardennes, fondé en novembre 1870 et paru jusqu'en avril 1871. Il parvient à y faire publier, dans l'édition du Modèle:Date-, un récit satirique, « Le Rêve de Bismarck », découvert en 2008<ref>Texte découvert en avril 2008 à Charleville-Mezières par Patrick Taliercio, cinéaste, lors du tournage d'un documentaire sur "La 2ème fugue de Rimbaud" et authentifié par Jean-Jacques Lefrère, spécialiste de Rimbaud et auteur de plusieurs ouvrages sur le poète, dans Le Figaro du Modèle:Date-. Ainsi, « Le Rêve de Bismarck » figure dans la troisième édition de la Pléiade des Œuvres complètes de Rimbaud, réalisée sous la direction d'André Guyaux, parue en février 2009.</ref>. Rimbaud y développe, après Victor Hugo, la symbolique d'une ville de Paris, lumière de la Révolution, qui sera autrement difficile à combattre pour les Prussiens. Rimbaud prédit que Bismarck s'y brûlera le nez.

Les lettres à Izambard et Demeny pendant la Commune (mai 1871)

Fichier:Arthur Rimbaud Les Assis.jpg
Manuscrit du poème « Les Assis » (1871).

Modèle:Citation bloc

En Modèle:Date-, à l'issue du siège de Paris, Rimbaud fait une nouvelle fugue vers la capitale du 25 février au 10 mars. La situation politique du pays est tendue et Rimbaud cherche à entrer en contact avec de futurs communards comme Jules Vallès et Eugène Vermersch, mais aussi avec le milieu des poètes ; il rencontre aussi le caricaturiste André Gill.

Rimbaud revient à Charleville le Modèle:Date-, avant le début de la Commune. Le collège de Charleville annonce sa réouverture pour le mois d'avril. Bien que brillant élève, Arthur Rimbaud ne retourne pas au collège. Le 17 avril, il écrit à Paul Demeny qu'il dépouille la correspondance du Progrès des Ardennes. Plusieurs témoignages prétendent qu'il serait retourné à Paris à ce moment-là<ref>Notamment celui d'Ernest Delahaye qui, dans Souvenirs familiers à propos de Rimbaud, Verlaine et Germain Nouveau, éditions Albert Messein 1925, raconte une anecdote, tenue de Rimbaud et située à Villers-Cotterêts sur le trajet de son retour à pieds de Paris à Charleville après ce séjour durant la Commune.</ref>, bien que ceci reste impossible à démontrer dans l'état actuel des recherches. Quoi qu'il en soit, la Commune suscita l'enthousiasme du poète. Son ami Ernest Delahaye se rappelle le 20 mars 1871 où tous les deux ont lancé à la Modèle:Citation des boutiquiers de Charleville : Modèle:Citation Le poème « Chant de guerre parisien », que le poète a placé en tête de sa lettre à Paul Demeny du 15 mai 1871, célèbre « le printemps » qui a vu le peuple prendre le pouvoir ; quant aux « Mains de Jeanne-Marie », il les voit Modèle:Citation Il ressentit ensuite très profondément la tragédie de la répression. Dans « L'Orgie parisienne » ou « Paris se repeuple », envoyé à Verlaine dans une lettre de septembre 1871, il évoque Paris après la Commune dont Modèle:Citation, Paris qui reçut Modèle:Citation. Le poème dénonce la lâcheté des vainqueurs auxquels Rimbaud s'adresse (Modèle:Citation)<ref>Selon Paul Verlaine, Rimbaud aurait composé à la suite de la semaine sanglante (du 21 au 28 mai) un poème intitulé « Les Veilleurs », probablement en alexandrins et comptant 52 vers, que Verlaine décrit dans Les Poètes maudits comme Modèle:Citation Ce poème n'a pas été retrouvé.</ref>.

Pendant la Commune la poésie de Rimbaud se radicalise encore, devient de plus en plus sarcastique : « Les Pauvres à l'église », par exemple. L'écriture se transforme progressivement. Rimbaud en vient à critiquer fortement la poésie des romantiques et des Parnassiens, et, dans sa lettre à Georges Izambard du Modèle:Date- (première lettre dite « du Voyant »), il affirme son rejet de la « poésie subjective ». C'est également dans la deuxième lettre dite « du Voyant », adressée le 15 mai à Paul Demeny, qu'il exprime sa différence en exposant sa propre quête de la poésie : il veut se faire « voyant », par un Modèle:Citation, Modèle:Citation, jusqu'à Modèle:Citation — faisant ainsi écho au dernier vers du poème « Le Voyage » de Charles Baudelaire : « Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » ; Baudelaire qu'il cite d'ailleurs comme un des rares précurseurs sur cette voie exigeante : Modèle:Citation, bien qu'il lui reproche une forme « mesquine », estimant que Modèle:Citation.

Relations avec Verlaine (août 1871 à juillet 1873)

Fichier:Henri Fantin-Latour - By the Table - Google Art Project.jpg
Henri Fantin-Latour, Un coin de table, 1872, musée d'Orsay. Paul Verlaine et Arthur Rimbaud sont assis à gauche.

Le 15 août 1871, Rimbaud envoie à Théodore de Banville un poème parodique, « Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs », critiquant ouvertement la poétique selon lui dépassée de son ancien maître, qui y est cité nommément. Le 28 août, il écrit à Paul Demeny : il cherche un travail dans la capitale qui lui permette de continuer son activité de poète. Un ami de Rimbaud, Charles Auguste Bretagne (1837-1881), lui conseille d'écrire à Paul Verlaine qu'il avait connu auparavant dans le Pas-de-Calais.

Fichier:Album Zutique page de titre fac-simile.jpg
Page de titre de l'Album zutique.

Il est difficile de situer précisément le début de la relation épistolaire avec Paul Verlaine. Verlaine prétend avoir reçu très peu de courriers de Rimbaud et ne parle que de l'envoi de deux poèmes (« Les Premières communions » et « Les Effarés »). Finalement, rentré à Paris de son exil après la Commune, il invite Rimbaud : Modèle:Citation Rimbaud arrive dans la capitale fin septembre 1871. Il est présenté et très bien accueilli par ses pairs plus âgés, au dîner des « Vilains Bonshommes » le 30 septembre. Il y rencontre quelques-uns des grands poètes de son temps. Il est successivement logé par les beaux-parents de Verlaine, rue Nicolet, non sans heurts avec sa femme Mathilde, puis chez Charles Cros, André Gill, Ernest Cabaner, et même quelques jours chez Théodore de Banville<ref>Claude Jeancolas, Rimbaud, Flammarion, 1999, Modèle:P..</ref>. Le 20 octobre 1871, Rimbaud a tout juste Modèle:Nobr. Au dîner des Vilains Bonshommes il lit ses œuvres récentes : « Les Premières communions » et surtout « Le Bateau ivre », lequel déroute son auditoire par ses audaces formelles<ref>Théodore de Banville lui aurait demandé pourquoi il n'avait pas écrit « Je suis comme un bateau ivre... », à la suite de quoi il l'aurait traité de « vieux con ». Arthur Rimbaud – Œuvres, Pocket Classiques, préface de Pascaline Mourier-Casile (1990), Modèle:P.</ref>. Début novembre, Rimbaud participe au Cercle des poètes zutiques qui vient d'ouvrir à l'hôtel des Étrangers. Il collabore, seul ou avec Verlaine, à l'Album zutique, produisant des pastiches d'auteurs en vogue, notamment des pièces au contenu scandaleux comme le « Sonnet du trou du cul ». En février ou en mars 1872, Rimbaud est peint par Henri Fantin-Latour, aux côtés de Verlaine, dans le tableau Un coin de table.

Au fil des mois, les provocations de Rimbaud excèdent le milieu parisien. L'incident avec Étienne Carjat au dîner des Vilains Bonshommes du 2 mars 1872 le fait définitivement tomber en disgrâce : Rimbaud, complètement saoul, a blessé le célèbre photographe d'un coup de canne-épée. Pour sauver son mariage et rassurer ses amis, Verlaine se résigne à éloigner Rimbaud de Paris. Rimbaud se fait oublier quelque temps en retournant à Charleville. Verlaine lui écrit en secret et Rimbaud revient dans la capitale en mai 1872 ; le 7 juillet tous deux quittent Paris pour la Belgique, Verlaine ayant délaissé sa femme et son enfant. Mathilde rompt alors avec lui et effectue une demande de séparation de corps et de biens. Commence pour Rimbaud et son aîné une liaison amoureuse agitée de juillet 1872 à juin 1873 ; ils vivent un temps à Londres. Rimbaud revient occasionnellement en France en décembre 1872 et en avril 1873.

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Rimbaud alité après le « drame de Bruxelles », juillet 1873 (tableau peint par Jef Rosman, musée Arthur Rimbaud).

Cette liaison tumultueuse se termine par ce que la chronique littéraire désigne sous le nom de « drame de Bruxelles ». En juin 1873, les deux amants sont à Londres et proposent des cours de français pour vivre. Verlaine quitte brusquement Rimbaud le 3 juillet, affirmant vouloir rejoindre sa femme, décidé à se tirer une balle dans la tête si elle ne l'accepte pas. Il retourne alors à Bruxelles et réside dans un hôtel. Rimbaud le rejoint le 8 juillet. Persuadé que Verlaine n'aura pas le courage de mettre fin à ses jours, Rimbaud annonce qu'il repart seul pour Paris. Le 10 juillet 1873, Verlaine, ivre, tire sur Rimbaud à deux reprises avec un revolver, le blessant légèrement au poignet. Rimbaud se fait soigner et, craignant pour sa vie, demande la protection d'un agent de police de la ville. Verlaine est incarcéré à la prison de Bruxelles puis transféré à Mons. Même si Rimbaud a retiré sa plainte, l'enquête révèle l'homosexualité Modèle:Citation de l'accusé, circonstance jugée aggravante, et Verlaine est condamné en août 1873 à deux ans de prison pour blessure avec arme à feu<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Une saison en enfer et Les Illuminations (1873-1874)

Fin juillet 1873, Rimbaud rejoint la ferme familiale de Roche où il s'isole pour écrire Une saison en enfer, relatant sous forme de prose poétique cette période chaotique et douloureuse. Déjà, l'ouvrage s'achève par un premier « Adieu », comportant des formules restées célèbres comme Modèle:Citation ou Modèle:Citation. Les volumes d'Une Saison en enfer sont imprimés à compte d'auteur, à Bruxelles, en octobre 1873. Ils seront réédités, sans l'autorisation de leur auteur, en septembre 1880 dans La Vogue.

Fin Modèle:Date-, Rimbaud retourne un temps à Londres en compagnie du poète Germain Nouveau, qui participe à la mise au net des manuscrits des Illuminations, recueil à la genèse confuse et à la forme radicalement novatrice.

Une lettre de Rimbaud à Jules Andrieu (ancien député de la Commune de Paris), exilé à Londres, datée du Modèle:Date-, découverte en 2018, prouve que Rimbaud était occupé par un projet littéraire-poétique, Modèle:Citation, au cours de ces semaines, pour lesquelles il a demandé l'aide d'Andrieu. Les poèmes en prose déjà écrits étaient probablement destinés à faire partie de ce projet. Andrieu n'a apparemment pas répondu<ref> « Découverte d’une lettre de Rimbaud », Frédéric Thomas, sur Parade sauvage, revue d'études rimbaldiennes, Modèle:Date- </ref>,<ref> Arthur Rimbaud: Briefe und Dokumente (Berlin, 2021, S. 214–226). Documentation de la lettre à Jules Andrieu en allemand, Übersetzt und erläutert von Curd Ochwadt [Traduit et commenté par Curd Ochwadt]. Erweiterte Neuausgabe 2021 [Nouvelle édition augmentée 2021]. </ref>.

Venant d'avoir vingt ans en Modèle:Date-, Rimbaud a atteint l'âge du service militaire, mais il ne peut se rendre à temps devant le conseil de révision pour le tirage au sort, alors en vigueur. Le maire de Charleville s'en charge et n'a pas la main heureuse. De retour à Charleville le 29 décembre, Rimbaud fait valoir un article de la loi sur le recrutement du Modèle:Date-, qui lui fait bénéficier d'une dispense grâce à son frère Frédéric, déjà engagé pour cinq ans. Il est donc dispensé du service militaire, mais pas de la période d'instruction, à laquelle il se dérobera néanmoins.

« L'Homme aux semelles de vent »

Abandon de la poésie (1875)

Après avoir étudié l'allemand depuis le début de l'année 1875, Rimbaud part pour l'Allemagne le 13 février<ref>Selon le journal tenu par sa sœur Vitalie.</ref>, pour se rendre à Stuttgart, afin de parfaire son apprentissage de la langue. Verlaine, libéré depuis le 16 janvier, après dix-huit mois d'incarcération, transformé par des accès mystiques, vient le voir Modèle:Citation Rimbaud remet à Verlaine les manuscrits des Illuminations, afin qu'il les remette à Germain Nouveau, pour une éventuelle publication<ref>Lettre de Verlaine à Delahaye du Modèle:Date-.</ref>.

Fin Modèle:Date-, Rimbaud quitte Stuttgart avec, maintenant, le désir d'apprendre l'italien. Pour ce faire, il traverse la Suisse en train et, par manque d'argent, franchit le Saint-Gothard à pied. À Milan, une veuve charitable lui offre opportunément l'hospitalité. Il reste chez elle une trentaine de jours puis reprend la route. Victime d'une insolation sur le chemin de Sienne, il est soigné dans un hôpital de Livourne, puis est rapatrié le 15 juin à bord du vapeur Général Paoli. Débarqué à Marseille, il est à nouveau hospitalisé quelque temps. Après ces aventures « épastrouillantes », dixit Ernest Delahaye, il annonce à ce dernier son intention d'aller s'engager dans les rangs carlistes, histoire d'apprendre l'español (sic)<ref>Arthur Rimbaud : Œuvre-vie, établie par Alain Borer, éd. Arléa, 1991, Modèle:P..</ref>, mais ne la concrétisera pas. Redoutant les remontrances de la Mother, il traîne des pieds en vivant d'expédients dans la cité phocéenne.

Fichier:La tronche à machin par Ernest Delahaye.jpg
Rimbaud à la mi-décembre 1875, par Ernest Delahaye.

Mi-août 1875, Rimbaud fait son retour à Charleville, où entre-temps sa famille a déménagé au 31, rue Saint-Barthélemy<ref>aujourd'hui : rue Baron-Quinart. Voir Jean-Jacques Lefrère, Arthur Rimbaud, Arthème Fayard, 2001, Modèle:P.).</ref>. À l'instar de son ami Delahaye, Rimbaud envisage de passer son baccalauréat ès sciences avec l'objectif de faire Polytechnique, ce qu'il ne peut réaliser, car, âgé de Modèle:Nobr en cet automne 1875, il a dépassé l'âge limite de Modèle:Nombre pour y accéder. Nouvelle foucade : il suit des cours de solfège et de piano, et obtient le consentement de sa mère pour installer l'instrument au logis. À ce moment, Verlaine, qui reçoit des nouvelles de Rimbaud par une correspondance assidue avec Delahaye, est en demande d'anciens vers d'Arthur. Delahaye lui répond : Modèle:Citation

Le 18 décembre 1875, sa sœur Vitalie meurt à Modèle:Nobr et demi d'une synovite tuberculeuse<ref>Article sur lunion.presse.fr.</ref>. Le jour des obsèques, l'assistance observe avec étonnement le crâne rasé du fils cadet.

Vers les Indes néerlandaises (1876)

Après avoir mûri quelques projets pour découvrir d'autres pays à moindres frais, Rimbaud reprend la route en mars 1876, pour se rendre en Autriche. Le périple envisagé tourne court : à Vienne en avril, il est dépouillé par un cocher puis arrêté pour vagabondage, est expulsé du pays et se voit contraint de regagner Charleville.

Vers le mois de mai, il repart, cette fois en direction de Bruxelles. Selon une hypothèse, il se serait fait racoler par les services d'une armée étrangère.Modèle:Référence nécessaire Toujours est-il qu'il se présente au bureau de recrutement de l'armée coloniale néerlandaise, pour servir dans les Indes orientales néerlandaises.

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La caserne de Salatiga, Java central, en 1870.

Muni d'un billet de train, il aboutit le 18 mai 1876 Modèle:Incise dans la caserne d'Harderwijk, où il signe un engagement pour six ans. Rimbaud et les autres mercenaires, formés et équipés, sont chargés de réprimer une révolte dans l'île de Sumatra. Le 10 juin, riches de leur prime Modèle:Incise<ref>Claude Jeancolas, Les Voyages de Rimbaud, éd. Balland, 1991, Modèle:P..</ref>, ils sont transportés au Helder, pour embarquer à bord du Prins van Oranje, direction Java. Après une première escale à Southampton et le contournement de Gibraltar, le voyage connaît quelques désertions lors d'escales ou de passages près des côtes : Naples, Port-Saïd, traversée du canal de Suez, Suez, Aden et Padang<ref>Les escales et étapes mentionnées sont une retranscription de la lettre du Modèle:Date-, envoyée à Ernest Millot par Ernest Delahaye.</ref>. Le 23 juillet, le bateau vapeur accoste à Batavia (aujourd'hui Jakarta). Une semaine après, les engagés reprennent la mer jusqu'à Semarang dans le Centre de Java pour être acheminés en train à la gare de Tuntang, et de là à pied jusqu'à la caserne de Salatiga.

En possession de la seconde partie de sa prime, goûtant peu la discipline militaire, Rimbaud déserte. Quelques semaines lui sont nécessaires pour se cacher et retourner à Semarang où il se fait enrôler sur le Wandering Chief, un voilier écossais qui appareille le 30 août pour Queenstown, en Irlande. Au bout d'un mois de mer, le navire essuie une tempête en passant le cap de Bonne-Espérance. La mâture détériorée, il continue néanmoins sa route sur Sainte-Hélène, l'île de l'Ascension, les Açores… Arrivé à Queenstown le 6 décembre, Modèle:Citation (comme le surnommera Germain Nouveau quand il le rencontrera plus tard à Paris) poursuit par les étapes suivantes : Cork, Liverpool, Le Havre, Paris et Modèle:Citation (ainsi qu'il appelait Charleville).

1877 : voyages en Europe

La belle saison revenue, Arthur Rimbaud quitte à nouveau Charleville en 1877. Son entourage et ses amis peinent à suivre son itinéraire durant cette année. Les seules sources de renseignements, souvent contradictoires, viennent de son ami Ernest Delahaye et de sa sœur Isabelle.

Seule certitude : sa présence le 14 mai à Brême où il a rédigé une lettre en anglais au consul des États-Unis d'Amérique, lettre signée John Arthur Rimbaud, et dans laquelle il demande Modèle:Citation, en faisant valoir sa connaissance des langues anglaise, allemande, italienne et espagnole<ref>Rimbaud - Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, édition établie par Antoine Adam, Gallimard, 1972, version originale : Modèle:P. - traduction française : Modèle:P..</ref>. Il ne reçut apparemment pas de réponse favorable, car, selon Delahaye, il se serait rendu à Cologne puis à Hambourg, pour divers projets inaboutis<ref>Ernest Delahaye, Rimbaud - l’Artiste et l’être moral, éd. Messein, 1923.</ref>.

En juin, le nom de Rimbaud est cité sur le registre des étrangers à Stockholm. Le 16 juin, Delahaye écrit à Verlaine : Modèle:Citation Le 9 août, le même épistolier informe son ami Ernest Millot Modèle:Citation. Dix-neuf ans plus tard, Delahaye rapportera dans une lettre à Paterne Berrichon, du Modèle:Date-, qu'à Hambourg, Arthur s'engagea Modèle:Citation. Pour sa part, Isabelle Rimbaud réfutera l'épisode du cirque, mais mentionnera un emploi dans une scierie en Suède, dans une lettre du Modèle:Date-<ref>Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, 1972, Modèle:P..</ref> à Paterne Berrichon (qu'elle épousera par la suite). Isabelle révélera également que son frère Modèle:Citation.

Après un passage à Charleville, Rimbaud se rend en septembre à Marseille où il embarque pour Alexandrie en Égypte. Pris de douleurs gastriques, peu après le début de la traversée, il est débarqué à Civitavecchia, en Italie. Il retourne à Marseille, puis en direction des Ardennes pour y passer l'hiver. À cette période, Vitalie Rimbaud habite à Saint-Laurent, dans une propriété héritée de sa famille (les Cuif).

1878-1879 : départ pour l'Égypte et Chypre

Si l'on fait abstraction d'hypothétiques témoignages (voyage à Hambourg et périple en Suisse selon Berrichon<ref>Paterne Berrichon, La Vie de Jean-Arthur Rimbaud, société du Mercure de France, 1897.</ref>, aurait été Modèle:Citation par un ami d'Ernest Delahaye<ref>Lettre d'Ernest Delahaye à Verlaine, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet.</ref>), les neuf premiers mois de l'année 1878 ne sont pas plus riches de renseignements fiables que ceux de l'année précédente. En avril, les fermiers de Roche ne désirant pas renouveler leur bail, Vitalie Rimbaud a décidé de prendre en mai elle-même la gestion de la ferme<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Fin juillet, Ernest Delahaye écrit : Modèle:CitationModèle:Précision nécessaire Pendant l'été 1878, Arthur revient à Roche et participe aux moissons auprès de son frère Frédéric, de retour de ses cinq années d'armée.

Le 20 octobre 1878, jour de ses vingt-quatre ans, Rimbaud reprend la route ; il passe les Vosges, en particulier le col de Bussang, traversé Modèle:Citation. Il franchit le Saint-Gothard dans Modèle:Citation et traverse l'Italie jusqu'à Gênes. Le dimanche 17 novembre, il décrit les péripéties de son périple dans une longue lettre à sa famille. Le même jour, son père meurt à Dijon.

Le 19 novembre, Rimbaud s'embarque de Gênes pour Alexandrie. Arrivé vers le 30 novembre, il se met à chercher du travail. Un ingénieur français lui propose de l'employer sur un chantier situé sur l'île anglaise de Chypre. Pour conclure l'affaire, il demande un indispensable certificat de travail à sa mère (lettre écrite d'Alexandrie, en décembre 1878).

Le 16 décembre, Rimbaud est chef de chantier à Modèle:Nobr à l'est du port de Larnaca à Chypre, dans l'entreprise Ernest Jean & Thial fils. Chargé de diriger l'exploitation d'une carrière de pierres, il tient les comptes et s'occupe de la paie des ouvriers<ref name="15 février 1879">Lettre à sa famille du Modèle:Date-.</ref>.

En 1879, atteint de fièvres (possiblement dues au paludisme), il quitte Chypre muni d'une attestation de travail, datée du 28 mai<ref>Œuvres complètes de la Pléiade, 1972, Modèle:P..</ref>. En convalescence à Roche, il se rétablit suffisamment pour apporter son aide aux moissons d'été.

Après une ultime visite de son ami Delahaye en septembre, Arthur n'attend pas la saison froide et part avec l'intention de retourner à Alexandrie. Repris par un accès de fortes fièvres à Marseille, il se résout à passer l'hiver chez sa famille Modèle:Incise.

Entre la Corne de l'Afrique et l'Arabie

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Chypre et Aden (1880)

Fichier:Rimbaud Sheikh Othman.jpg
Environs d'Aden. Avant le déjeuner à Scheik Othman, vers 1880, musée Arthur Rimbaud. Arthur Rimbaud se tient debout, à gauche.

Sa santé recouvrée en mars 1880, Rimbaud rejoint de nouveau Alexandrie. Ne trouvant pas d'emploi, il débarque à Chypre. Ses anciens employeurs ont fait faillite ; il réussit à décrocher un travail de surveillant sur un chantier de construction. Il s'agit de la future résidence d'été du gouverneur anglais, que l'on bâtit au sommet des monts Troodos<ref>Le mont Olympe est le point culminant des monts Troodos.</ref>,<ref name="23 mai 1880">Lettre aux siens du Modèle:Date-.</ref>.

À la fin du mois de juin, Arthur Rimbaud quitte l'île Modèle:Citation<ref name="17 août 1880">Lettre aux siens du 17 août 1880.</ref>. Rendu dans le port d'Alexandrie, il n'envisage plus de retour en France.

Après avoir navigué le long du canal de Suez jusqu'en mer Rouge, il cherche du travail dans différents ports : Djeddah, Souakim, Massaouah<ref name="17 août 1880"/>… À Hodeidah, au Yémen, où il tombe à nouveau malade, il rencontre Trébuchet, un représentant d'une agence marseillaise importatrice de café. Constatant qu'il connaît suffisamment la langue arabe, ce dernier lui conseille de se rendre à Aden et le recommande à P. Dubar, un agent de la maison Mazeran, Viannay, Bardey et Cie. (L'exportation de café connaissait alors un commerce florissant, grâce à quoi le port de transit de Moka avait connu son heure de gloire avant qu'il fût supplanté par Hodeidah.)

Après avoir débarqué à Steamer Point, le port franc anglais d'Aden, Arthur Rimbaud entre en contact avec Dubar, adjoint d'Alfred Bardey (parti explorer le continent africain pour implanter une succursale). Après quelques jours d'essai, il est embauché le Modèle:Date- comme surveillant du tri de café. Modèle:Citation Ayant le sentiment de se faire exploiter, Rimbaud compte partir à Zanzibar ou sur les côtes d'Abyssinie après avoir gagné suffisamment d'argent<ref name="22 septembre 1880">Lettre à sa famille du 22 septembre 1880.</ref>. Revenu en octobre, Alfred Bardey lui propose de seconder Pinchard, l'agent du comptoir qu'il vient d'établir au Harar, une région d'Éthiopie colonisée par les Égyptiens. Un contrat de trois ans (1880-1883) est signé le Modèle:Date-. Accompagné du Grec Constantin Rhigas, un employé de Bardey, il effectue la traversée du golfe d'Aden les jours suivants.

Premier séjour au Harar (1880-1881)

Fichier:Autoportrait de Rimbaud à Harar en 1883.jpg
Autoportrait photographique d'Arthur Rimbaud à Harar, envoyé dans une lettre à sa mère, 1883, musée Arthur Rimbaud

En terres africaines, Rimbaud et son acolyte forment une caravane pour transporter des marchandises pour le Harar. Ils doivent parcourir trois cent cinquante kilomètres : traverser le territoire des Issas Modèle:Incise puis entrer dans celui des Gallas où les attaques ne seront plus à craindre. Les portes de la cité fortifiée de Harar sont franchies en décembre Modèle:Citation<ref name="13 décembre 1880">Lettre à sa famille du 13 décembre 1880.</ref> ; ils sont accueillis dans l'agence Bardey par l'agent Pinchard et un autre employé grec, Constantin Sotiro. La tenue des comptes et la paie des démarcheurs lui sont imparties. Le Modèle:Date-, il relate aux siens en quoi consiste le commerce : Modèle:Citation ; leur fait part de ses déceptions : Modèle:Citation ; se plaint aussi d'une maladie qu'il aurait Modèle:Citation.

En mars 1881, Pinchard, atteint de paludisme, s'en va. Rimbaud assure l'intérim du comptoir jusqu'à l'arrivée d'Alfred Bardey. Bardey arrive avec l'idée d'ouvrir un magasin de produits manufacturés. Ainsi, les indigènes venant vendre leur récolte de café dépensent leur argent en achetant toutes sortes d'ustensiles. Parmi la poignée d'occidentaux sur place, il eut son rôle à jouer dans l'adoption en Éthiopie d'un certain type de vaisselle (des récipients d'importation en métal et verre coloré, remplaçant les récipients traditionnels en ivoire et terre-cuite), utilisée pour boire l'hydromel local, ou l'eau-de-vie plus tardivement, d'abord parmi l'élite (à la table de Ménélik II, Joseph Vitalien, etc.) ; des usages qui préfigurent l'ouverture des premiers débits de boisson (« bistrots ») destinés à la population<ref>Ian Campbell, « The bïrïll man of Harer: The contribution of Arthur Rimbaud to the evolution of a uniquely Ethiopian drinking-vessel », Annales d’Éthiopie, vol. XXVI, 2011, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>…

Arthur Rimbaud ayant toujours des velléités de fuite (Zanzibar, Panama<ref>Lettre du 4 mai 1881.</ref>), son patron l'envoie faire des expéditions commerciales à partir du mois de mai. Ces campagnes pour des trocs de cotonnades et bibelots contre peaux ou autres, s'avèrent risquées et peu rentables. Revenant épuisé à chaque fois, Rimbaud est à nouveau frappé de fièvre tout l'été.

Le Modèle:Date-, déçu de n'avoir pas été promu directeur de l'agence, il annonce à sa famille qu'il a Modèle:Citation. Cependant, il est encore engagé pour deux ans selon son contrat… À la suite des missives qu'il reçoit de Roche, concernant sa période militaire qui n'est pas réglée et, pour pallier d'éventuelles difficultés qu'il rencontrerait pour se rendre dans d'autres pays, il fait valoir sa situation auprès du consul de France à Aden.

De son côté, Alfred Bardey part pour le siège lyonnais de la société vers le début octobre. Le frère de celui-ci devant venir le remplacer, Rimbaud gère à nouveau le comptoir en l'attendant. Pierre Bardey arrivé, Rimbaud quitte le Harar en Modèle:Date-.

Deuxième séjour à Aden (1882-1883)

Après le retour d'Arthur Rimbaud à la factorerie de café d'Aden, c'est au tour d'Alfred Bardey de revenir en février 1882 à la suite du départ de P. Dubar pour la France (Lyon). Rimbaud en vient donc à seconder son patron durant toute l'année. En septembre, il commande tout le matériel nécessaire pour faire des photographies, car il compte partir pour le Choa, en Abyssinie, afin de réaliser un ouvrage sur cette contrée inconnue, avec cartes, gravures et photographies, et le soumettre à la Société de géographie de Paris, dont Alfred Bardey est membre. Ce projet d'expédition photographique ne verra pas le jour, car, le 3 novembre 1882, il annonce à sa famille son retour à Harar, prévu pour janvier 1883.

Le début de l'année 1883 est marqué par une rixe entre Rimbaud et un magasinier indigène qui lui manque de respect. Ce dernier porte alors plainte pour coups et blessures. Rimbaud évite la condamnation grâce à l'intervention du vice-consul, auquel il écrit aussitôt (le 28 janvier 1883) pour résumer les faits et solliciter sa protection<ref name="28 janvier 1883">Lettre à Monsieur de Gaspary, vice-consul de France à Aden, du 28 janvier 1883.</ref>. De plus, son patron se porte garant de son comportement à venir. Son contrat Modèle:Incise est renouvelé jusqu'à fin décembre 1885 et son prochain départ pour Zeilah est fixé au 22 mars 1883<ref name="20 mars 1883">Lettre à sa famille du 20 mars 1883.</ref>.

Deuxième séjour au Harar (1883 à 1885)

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Arthur Rimbaud au Harar, « dans un jardin de bananes », en 1883, Bibliothèque Nationale de France.

Arrivé à Harar en Modèle:Date-, Rimbaud remplace Pierre Bardey, destiné à succéder à son frère à Aden.

Dans une lettre écrite le Modèle:Date- à sa famille, il formule quelques réflexions sur sa vie actuelle, son avenir. Il songe à se marier, à avoir un fils<ref>Rimbaud, Œuvres complètes, établies par Pierre Brunel, La Pochothèque, 1999, Modèle:P..</ref>. Il joint aussi ses premiers travaux photographiques : trois portraits en pied de lui-même (respectivement, 1. aux bras croisés, 2. sur une terrasse et 3. devant des caféiers). Secondé par Constantin Sotiro (Sotiros Konstantinescu Chryseus, alias Adji-Abdallah), Rimbaud prend l'initiative de l'envoyer explorer l'Ogadine ; à son retour (en août) il transcrit ses notes pour en rédiger un texte descriptif que Bardey expédie à la Société de géographie de Paris. Intitulé Rapport sur l'Ogadine, par M. Arthur Rimbaud, agent de MM. Mazeran, Viannay et Bardey, à Harar (Afrique orientale), ce mémoire, dans lequel les mérites de Sotiro sont quelque peu occultés, est publié par la Société de géographie en février 1884 et est apprécié par les géographes français et étrangers<ref>J.-J. Lefrère, Arthur Rimbaud, Fayard, 2001, Modèle:P..</ref>. Quant à Sotiro, Rimbaud exécute son portrait photographique, en tenue de chasseur parmi des bananiers. En tout, on possède actuellement de cette période huit photographies authentiquement prises par Rimbaud : sept sont conservées à la bibliothèque de Charleville-Mézières, une autre à la BnF (depuis 1969).

À Paris, pendant ce temps, Verlaine publie une étude accompagnée de poèmes sur le poète Rimbaud, dans la revue Lutèce du 5 octobre au 17 novembre 1883. Cette étude paraît l'année suivante dans l'ouvrage Les Poètes maudits.

Fichier:Harar, casa di rimbaud, 04.jpg
Maison Rimbaud à Harar en Éthiopie. En réalité, Rimbaud n'y a pas habité.

Au Harar, plusieurs caravanes de marchandises sont organisées jusqu'au moment où les répercussions de la guerre des mahdistes contre les occupants égyptiens et les Anglais obligent la société à abandonner le comptoir de Harar. L'évacuation de la cité est organisée par le gouverneur d'Aden, le major Frederick Mercer Hunter, arrivé en mars, à la tête d'une colonne d'une quinzaine de soldats. L'officier britannique, insatisfait de l'hébergement offert par le pacha d'Égypte, provoque un scandale en préférant loger dans la maison de Rimbaud<ref>Alban Caussé et Jacques Desse, « Rimbaud, Aden, 1880 », Revue des deux Mondes, septembre 2010.</ref>. Le retour pour Aden se fait en compagnie de Djami Wadaï, son jeune domestique abyssin, et de Constantin Sotiro<ref>J.-J. Lefrère, Arthur Rimbaud, op. cit., Modèle:P..</ref>.

À la suite de la faillite de la société Mazeran, Viannay, Bardey et Cie, Rimbaud est licencié et se retrouve sans travail. Cependant, Modèle:Citation et espère la réussite de Bardey, parti en France Modèle:Citation<ref name="5 mai 1884">Lettre aux siens du 5 mai 1884.</ref>. Pendant cette période de désœuvrement, il vit avec une Abyssine chrétienne, prénommée Mariam. C'est la seule liaison connue entre Rimbaud et une femme<ref>La photographie de cette jeune femme est conservée au musée Arthur-Rimbaud de Charleville-Mézières ; elle est issue de l'album d'Alfred Bardey.</ref>.

Le Modèle:1er juillet 1884, il est engagé jusqu'au Modèle:Date- dans la nouvelle société créée par les frères Bardey, Modèle:Citation<ref>Lettre du 19 juin 1884.</ref>. Les mois passent et les affaires ne sont pas brillantes Modèle:Incise. Arthur Rimbaud va avoir vingt-neuf ans et sent qu'il se fait Modèle:Citation<ref name="10 septembre 1884">Lettre aux siens du 10 septembre 1884.</ref>. Aussi cherche-t-il une occasion pour changer d'emploi.

Faute de mieux, le Modèle:Date-, il se rengage pour un an avec la maison Bardey<ref>Contrat de Rimbaud avec la maison Bardey, d'Aden, dans Œuvres complètes, établies par Antoine Adam, Bibliothèque de la Pléiade, 1979, Modèle:P..</ref>. Malgré la poursuite de l'offensive anglo-égyptienne au Soudan, Rimbaud continue donc à s'occuper des achats et des expéditions du moka. Sans aucun jour de congé, il endure à nouveau la chaleur étouffante de l'endroit et souffre de fièvre gastrique.

« Trafic » d'armes au Choa (1885 à 1887)

En septembre 1885, Arthur Rimbaud se voit proposer un marché par le Français Pierre Labatut, un trafiquant<ref>Trafic, dans cette acception vieillie, désignait alors un commerce de marchandises (n'ayant rien d'illicite ou de clandestin). On disait trafiquant d'armes, mais aussi trafiquant de perles, etc. Utilisé depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle le mot « trafiquant » n'avait pas encore un sens péjoratif (désignant un négoce illicite), apparu au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. On parle aujourd'hui plus volontiers de « négociants », même si le commerce des armes a considérablement pris de l'importance…</ref> établi au Choa, royaume abyssin de Ménélik, négus du Shewa (Choa) jusqu'en 1889 et futur Roi des Rois (Negusä nägäst ou Negusse Negest) d'Éthiopie. Voyant là l'opportunité de faire une bonne affaire, et de changer le cours de sa vie tout en ayant un rôle géopolitique à jouer, Rimbaud n'hésite pas à s'associer avec Labatut pour acheter en Europe des armes (passablement obsolètes) et des munitions. Ainsi, ils comptent réaliser de substantiels bénéfices en satisfaisant une commande du négus du Shewa, qu'ils auront de cette façon contribué à établir comme unificateur de la région<ref name="roots">http://www.rootsandculture.net/arthur-rimbaud-en-ethiopie/ : Modèle:Citation Soit une trentaine d'années avant l'avènement officiel du fascisme italien.</ref>, et comme opposant aux harcèlements de l'armée italienne. L'intégrité du pays sera établie lors de la décisive bataille d'Adoua<ref>Modèle:Lien web.</ref> deux décennies plus tard<ref>Modèle:Citation (Roots & Culture).</ref>. Après avoir conclu cet accord, qui sera payé ensuite par le père du futur Haïlé Sélassié<ref name="roots" />, Arthur rompt brutalement le contrat qui le lie avec la maison Bardey<ref>Engagement de Pierre Labatut, conclu le 5 octobre 1885 et certificat délivré par Alfred Bardet le 14 octobre, dans Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, 1979, Modèle:P. & 404.</ref>. Quant à Mariam, elle est renvoyée dans son pays avec quelques thalers en poche.

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Abyssinie : les itinéraires de Tadjourah à Ankober et d'Ankober à Harar sont visibles dans la partie inférieure droite (carte de 1882).

Fin novembre 1885, Rimbaud débarque dans le petit port de Tadjourah, en terre dankalie, pour monter une caravane en attendant que les armes soient réceptionnées à Aden par Labatut. Lorsque ce dernier arrive fin janvier 1886 avec le chargement (deux mille quarante fusils et soixante mille cartouches), l'organisation de la caravane rencontre des difficultés. D'abord entravés par les exigences financières du sultan qui tire profit de tous convois en partance, les voilà empêchés d'entamer leur expédition à la mi-avril : l'interdiction d'importer des armes vient d'être signée entre Anglais et Français. Les deux associés écrivent alors au ministre des Affaires étrangères le 15 avril pour se sortir de cette impasse<ref>Labatut et Rimbaud au ministre des Affaires étrangères, dans Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, 1979, Modèle:P..</ref>. Ils obtiennent gain de cause, mais tout est remis en question quand Labatut, atteint d'un cancer, est obligé de rentrer en France (il mourra en octobre suivant). L'explorateur Modèle:Lien rencontre Arthur Rimbaud à ce moment et le décrit ainsi : Modèle:Citation.

Avec l'aval officiel du Consul de France, et muni d'une procuration de Pierre Labatut, Rimbaud se tourne vers Paul Soleillet, célèbre commerçant et explorateur, qui lui aussi attend une autorisation pour faire partir sa caravane. En associant leurs convois, ils s'assurent d'une meilleure sécurité pour la traversée du territoire des redoutables guerriers Danakils. Hélas, frappé d'une embolie, Soleillet meurt le 9 septembre.

En France, Illuminations et Une saison en enfer sont parus dans les numéros de mai à juin et de septembre 1886 de la revue symboliste La Vogue, sans que l'auteur en ait connaissance.

Se retrouvant seul, Rimbaud part en octobre 1886, à la tête de sa caravane composée d'une cinquantaine de chameaux et d'une trentaine d'hommes armés. La route pour le Choa est très longue : deux mois de marche jusqu'à Ankober<ref>Lettre du 22 octobre 1885.</ref>. Après avoir traversé les terres arides des tribus danakils sous une chaleur implacable, le convoi franchit la frontière du Choa sans avoir été attaqué par les pillards. Et c'est dans un environnement verdoyant que la caravane atteint Ankober le Modèle:Date-. Rimbaud y trouve l'explorateur Jules Borelli<ref>Jules Borelli, Éthiopie méridionale, 1890, Modèle:P.</ref>.

Borelli le décrit ainsi : Modèle:Citation bloc

Fichier:Carte Rimbaud-Ethiopie(1926).jpg
Carte schématique (au 1:9.300.000) des itinéraires de Rimbaud en Éthiopie de 1880 à 1891 (carte publiée en 1926)

Ménélik est absent, étant parti combattre l'émir Abdullaï pour s'emparer d'Harar. Rimbaud aussitôt arrivé, les chameliers, un créancier de Labatut et la veuve abyssinienne de ce dernier viennent lui réclamer avec insistance ce qui leur est soi-disant dû. Agacé par leur rapacité, il refuse de céder à leurs demandes. Ils s'en plaignent auprès de l'intendant du roi qui abonde en leur sens et le condamne à verser les sommes demandées. Au lieu d'Ankober, Ménélik va revenir en vainqueur à Entoto. Rimbaud se rend là-bas avec Borelli. Sur place, en attendant l'arrivée du roi, Rimbaud entre en contact avec son conseiller, un ingénieur suisse nommé Alfred Ilg avec qui il entretient de bons rapports. Suivi de sa colonne armée, Ménélik arrive triomphalement le 5 mars 1887. Il n'a plus vraiment besoin d'armes ni de munitions, car il en ramène en grande quantité. Il accepte néanmoins de négocier le stock à un prix très inférieur à celui escompté. De surcroît, il ne se prive pas d'exploiter la disparition de Labatut, à qui il avait passé commande, pour retrancher du prix la somme de quelques dettes supposées. Suivant cet exemple, Modèle:Citation (réels ou opportunistes) de Labatut viennent harceler Rimbaud pour être remboursés à leur tour<ref>Lettre au Vice-consul de France, Émile de Gaspary, du Modèle:Date-, dans Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, 1979, Modèle:P..</ref>. Ménélik n'ayant pas d'argent pour le payer, Rimbaud est contraint d'accepter un bon de paiement devant lui être réglé à Harar par le ras Makonnen, cousin du roi.

Fichier:Lettre de Ménélik II à Rimbaud.jpg
Fac-similé de la lettre de Ménélik II écrite en juin 1887 à Arthur Rimbaud.

Pour qu'il aille au plus court pour toucher son argent, Ménélik lui donne l'autorisation de prendre la route qu'il a ouverte à travers le pays des Itous. Cette route étant inexplorée, Borelli demande au roi la permission de l'emprunter. Rimbaud quitte donc Entoto le Modèle:Date-, en compagnie de Borelli. L'itinéraire traverse des régions inexplorées : ils furent ainsi les premiers européens à explorer l'Ogaden dans l'Éthiopie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Leurs observations et descriptions sont scrupuleusement relevées et consignées à chaque étape. Jules Borelli les retranscrit dans son journal de voyage<ref>L’Éthiopie méridionale – Journal de mon voyage aux pays Amhara, Oromo et Sidama - septembre 1885 à novembre 1888, Paris, Ancienne maison Quantin, librairies-imprimeries réunies, 1890.</ref>. Rimbaud, pour sa part, transmet ses notes à Alfred Bardey qui les communiquera à la Société de géographie<ref name="26 août 1887">Lettre à Bardey du 26 août 1887.</ref>. Au bout de trois semaines, la caravane arrive à Harar. Borelli retourne à Entoto quinze jours après. Rimbaud, quant à lui, doit attendre pour se faire payer, mais le ras n'a pas d'argent et transforme son bon de paiement en deux traites payables à Massaoua. Après avoir repris la route en direction de Zeilah, Rimbaud regagne Aden le 25 juillet 1887. Le 30 juillet, il fait un compte-rendu détaillé de la liquidation de sa caravane au vice-consul de France, Émile de Gaspary. Résultat de Modèle:Citation : une perte de 60 % sur son capital, Modèle:Citation.

Avec l'intention de prendre un peu de repos en Égypte, Rimbaud embarque avec son domestique au début du mois d'août 1887 pour encaisser ses traites à Massaouah. Lorsqu'il est arrêté à son arrivée le 5 août 1887 pour défaut de passeport, l'intervention de Gaspary est nécessaire pour lui permettre de poursuivre sa route. Il est alors nanti d'un passeport, de l'argent de ses traites et d'une recommandation du consul de France de Massaouah à l'attention d'un avocat du Caire<ref>« Lettre du consul de France à Massaouah au marquis de Grimaldi-Régusse, le 12 août 1887 », dans Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, 1979, Modèle:P..</ref>. Il débarque à Suez pour se rendre en train jusqu'à la capitale, où il arrive le 20 août 1887. Dans une lettre aux siens du 23 août, il se plaint de rhumatismes à l'épaule droite, au bas du dos, à la cuisse et au genou gauche.

Rimbaud entre en relation avec Borelli Bey (Octave Borelli), frère aîné de Jules Borelli et directeur du journal Le Bosphore égyptien. Il lui adresse les notes de son expédition du Choa, publiées dans ce journal les 25 et 27 août 1887<ref>J.-J. Lefrère, Arthur Rimbaud, Fayard, 2001, Modèle:P..</ref>,<ref>http://www.mag4.net/Rimbaud/lettre-bosphore-18870820.html.</ref>.

Après avoir placé sa fortune dans une succursale du Crédit lyonnais, Rimbaud ne sait où aller pour travailler à nouveau ; il pense à Zanzibar et à Madagascar. Il sollicite une mission en Afrique à la Société de géographie à Paris, sans succès. Il retourne à Aden début d'octobre 1887. Dans cette ville, les déconvenues de sa livraison d'armes le poursuivent. Il doit encore justifier le paiement d'une dette de Pierre Labatut à un certain A. Deschamps (l'affaire sera soldée le Modèle:Date-, après d'interminables échanges de courriers). Il souffre toujours de douleurs au genou gauche.

Dernier séjour au Harar (1888 à 1890)

En décembre 1887, malgré divers contacts entrepris, Rimbaud est toujours sans travail. Il revoit Alfred Ilg, de passage à Aden avant de se rendre à Zurich (à la suite de quoi ils correspondront fréquemment). Par ailleurs, le stock d'armes de Paul Soleillet, resté à Tadjourah après sa mort, a été racheté par Armand Savouré. Malgré l'embargo sur ce commerce, celui-ci compte les livrer au roi Ménélik. Pour former sa caravane, il propose à Rimbaud de tenter de se procurer des chameaux auprès du ras de Harar. Pour cela, Arthur retourne sur les terres africaines mi-février 1888, de la côte à Harar ; mais, n'ayant pu convaincre le ras Makonnen, il en revient bredouille un mois plus tard, le 14 mars 1888<ref>J.-J. Lefrère, Arthur Rimbaud, Fayard, 2001, Modèle:P. à 1038.</ref>.

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Modèle:N° de la série Les Hommes d'aujourd'hui, publié en janvier 1888 (caricature de Luque), texte de Paul Verlaine.

Dans le milieu littéraire parisien, le silence et la disparition inexpliqués du poète Jean-Arthur Rimbaud entourent son nom de mystère et les interrogations qu'il suscite donnent libre cours à toutes sortes de fables Modèle:Incise, ce qui inspire Paul Verlaine pour écrire Laeti et errabundi<ref>Le poème sera publié dans la revue La Cravache parisienne du Modèle:Date-.</ref>. En janvier 1888, le même publie à nouveau une étude biographique dans un numéro de la revue Les Hommes d'aujourd'hui consacré au poète disparu.

La route d'Entoto à Harar étant maintenant ouverte, la cité harari devient une étape obligée pour commercer avec le royaume du Choa. Rimbaud est déterminé à s'y installer pour se consacrer à un commerce plus orthodoxe (café, gomme, peaux de bêtes, musc (de Civette), cotonnade, ivoire, or, ustensiles manufacturés, et fournisseur de chameaux pour caravanes). Il contacte César Tian, un important exportateur de café d'Aden, pour le représenter à Harar ; offre sa collaboration à Alfred Bardey à Aden ; à Alfred Ilg au Choa ; et à Constantin Sotiro, son ancien assistant, qui s'est établi à Zeilah. Ces accords conclus, il part édifier son comptoir : départ le 13 avril 1888 pour Zeliah, arrivée à Harar le Modèle:Date- ; il ouvre alors un commerce à son nom.

Les années 1888, 1889 et 1890 sont consacrées à l'exploitation de sa factorerie à Harar. Après la satisfaction des débuts, l'humeur devient maussade. Rimbaud s'ennuie, ainsi qu'il l'écrit à sa famille dans une lettre datée du 4 août 1888 : Modèle:Citation Le 25 septembre 1888, il offre l'hospitalité à l'explorateur Jules Borelli qui, venant du Choa, fait une halte d'une semaine avant de regagner le port de Zeilah. Rimbaud lui obtient des chameaux<ref>Jules Borelli, Éthiopie méridionale, 1890, Modèle:P.</ref>. Quelques semaines après, c'est au tour d'Armand Savouré, qui a enfin réussi à livrer son stock d'armes au négus du Shewa, Ménélik. Dans leurs témoignages, tous deux décriront Rimbaud comme un être intelligent, peu causant, sarcastique, ne livrant rien sur sa vie antérieure, vivant très simplement, s'occupant de ses affaires avec précision, honnêteté et fermetéModèle:Note. De retour de Zurich, Alfred Ilg est hébergé par Rimbaud du 23 décembre 1888 au Modèle:Date-, le temps d'attendre la fin des affrontements entre Issas et Gallas pour transporter en toute sécurité ses marchandises et celles de son hôte jusqu'à Entoto. Les affaires avec le conseiller du roi marcheront en bonne entente jusqu'au bout. Une autre visite est celle d'Édouard Joseph Bidault de Glatigné (1850-1925), photographe-reporter dans la région, qui séjourne fin 1888, début 1889 dans la maison de Rimbaud située juste à côté de la Factorerie ; il écrit sur ce séjour à la Société de géographie de Paris, y joignant un cliché<ref>Notice de Édouard Joseph Bidault de Glatigné, Catalogue général de la BnF.</ref>.

Fichier:A View of Harar, Ethiopia (2144242835).jpg
Une vue de la ville de Harar en Éthiopie.

Le ras Makonnen quitte la ville en novembre 1888 pour rejoindre son cousin le roi qui se prépare à entrer en guerre contre l'empereur Johannès IV. Cette guerre n'aura pas lieu, car au mois de mars 1889, l'empereur Modèle:Citation L'empereur Jean (Johannès IV) est assassiné en mars 1889. Le 3 novembre 1889, Ménélik devient Negusä nägäst (Roi des Rois) d'Éthiopie sous le nom de Ménélik II.

Il faut souligner ici que le mythe faisant de Rimbaud un négrier est infondé : Modèle:Citation, avait-il déjà écrit à sa famille le 3 décembre 1885. Il est seulement vrai qu'il demande à Ilg, dans une lettre datée du 20 décembre 1889, Modèle:Citation. Si la traite est interdite par Ménélik, elle se fait clandestinement et beaucoup d'Européens possèdent des esclaves comme domestiques sans que cela soit considéré blâmable. Le Modèle:Date-, l'ingénieur lui répond : Modèle:Citation

À la veille de Noël 1889, une caravane est attaquée par une tribu sur la route de Zeilah à Harar. Deux missionnaires et une grande partie des chameliers sont assassinés. À la suite des représailles qui se soldent par des pertes importantes dans les rangs anglais, les routes commerciales sont coupées jusqu'à la mi-mars 1890. Le manque à gagner que cela occasionne est sujet de conflit avec César Tian.

Liquidation du comptoir et retour en France (fin 1890 - début 1891)

En 1890, Rimbaud songe à se rendre à Aden pour liquider ses affaires avec César Tian. Ensuite, il se rendrait en France dans l'espoir de se marier. À Paris, Anatole Baju, rédacteur en chef de la revue Le Décadent, divulgue des renseignements reçus sur Arthur Rimbaud : il est vivant et vit à Aden. Le Modèle:Date-, Laurent de Gavoty, directeur de la revue littéraire marseillaise La France moderne, lui écrit par le biais du consul de France à Aden pour dire qu'il a lu ses Modèle:Citation et qu'il serait Modèle:Citation collaborer pour sa publicationModèle:Note. Edmond de Goncourt note dans son journal, à la date du 8 février 1891 : Modèle:Citation

Fichier:Aden 1920.jpg
Vue d'Aden en 1920.

Dans une lettre écrite le 20 février 1891, Arthur Rimbaud demande à sa mère de lui faire parvenir un bas à varices, car il en souffre à la jambe droite depuis plusieurs semaines. Il lui signale aussi une Modèle:Citation au genou droit. Il pense que cette infirmité lui a été causée Modèle:Citation. Un médecin, consulté un mois plus tard, lui conseille d'aller se faire soigner en Europe le plus rapidement possible. Bientôt, ne pouvant plus se déplacer, il dirige ses affaires en position allongée. Au vu de l'aggravation rapide de son mal de genou et de l'état de raideur de sa jambe, il liquide à la hâte toutes ses marchandises pour quitter le pays. Il est transporté par des porteurs sur une civière construite selon ses plans ; la caravane prend le départ au matin du 7 avril 1891. Djami, son domestique, est du voyage. Malgré les souffrances, accentuées par l'inconfort, les intempéries et la longueur du déplacement, il note les faits marquants de chaque étape jusqu'à son arrivée au port de Zeïlah, le 18 avril<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Débarqué à Steamer Point trois jours après, Rimbaud est hébergé chez César Tian, le temps pour eux de régler leurs comptes. Il est hospitalisé aussitôt après ; les médecins lui diagnostiquent une synovite à un stade si avancé qu'une amputation semble inévitable. Cependant, on lui accorde quelques jours de repos pour en mesurer les éventuels bienfaits. Devant le peu d'amélioration, il lui est conseillé de rentrer en France. Le 9 mai, on l'embarque sur l'Amazone, un trois-mâts goélette à vapeur des Messageries maritimes, à destination de Marseille<ref>J.-J. Lefrère, Arthur Rimbaud, Fayard, 2001, Modèle:P., note 37.</ref>.

Rimbaud et l'islam

Selon l'explorateur Ugo Ferrandi qui le voyait régulièrement, ses propos ayant été repris par Alain Borer dans son ouvrage Rimbaud en Abyssinie<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>, Arthur Rimbaud possédait un Coran annoté par son père, et un second acheté chez Hachette en 1883. Afin de se fondre dans la population et d'être mieux perçu, il adoptait les us et coutumes du pays où il séjournait et n'hésitait pas à revêtir le costume d'un marchand arabe. Mais Borer nie que Rimbaud se soit jamais converti à l'islam. Le Dictionnaire Rimbaud, de même, ajoute en se fondant sur les propos de Ferrandi que Rimbaud donnait des conférences sur le Coran, qu'il était un Modèle:Citation, mais n'affirme pas que Rimbaud se serait converti à l'islam<ref>Andrea Schellino, « Ferrandi », dans Jean-Baptiste Baronian (dir.), Dictionnaire Rimbaud, Paris, Robert Laffont, 2014.</ref>.

Par ailleurs, selon Savouré, cité par Alain Borer dans sa biographie, Rimbaud Modèle:Citation. Cela lui valut d'être battu, une fois, du fait de ses interprétations personnelles<ref name=":0" />. Selon Ines Horchani, ce qui est remarquable dans le lien qu'entretient Rimbaud avec l'islam, c'est son intérêt constant pour le Coran dans ses deux vies Modèle:Incise et dans ses deux œuvres Modèle:Incise. Ines Horchani montre que ce qui paraît avoir guidé les lectures que fait Rimbaud du Coran, à quinze ans comme à plus de trente ans, c’est sa quête de sagesse. Et étonnamment, ce qui le déçoit à quinze ans dans le texte sacré des musulmans semble l’aider à vivre les années sombres qui précèdent sa mort. À quinze ans, dans Une saison en enfer, il parle de la Modèle:Citation. Et plus tard dans sa vie, il écrit aux siens du Harar en 1883, « Comme les musulmans, je sais que ce qui arrive arrive, et c’est tout » ou encore depuis Aden en 1885 : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Sa sœur, Isabelle Rimbaud, rapporte de son côté les délires mystiques d'Arthur sur son lit de mort : il se serait écrié à maintes reprises « Allah Kérim » (« Dieu est généreux » ou « c'est la volonté de Dieu »)<ref>Cf. Jérémy Collado, « Arthur Rimbaud, l'impossible héritage marseillais », sur slate.fr, 31 janvier 2015, consulté le 28 juin 2016.</ref>. En se fondant sur ses dires, Malcolm de Chazal affirme, contrairement à Alain Borer, que Modèle:Citation<ref>Malcolm de Chazal, « Rimbaud inconnu », chronique du 20 juillet 1968, in Comment devenir un génie, Paris, Éditions Philippe Rey, 2006.</ref>. C'est aussi ce qu'affirme, peut-être exagérément, le Cheikh Si Hamza Boubakeur (orthographié à tort « Borbakeur » par Borer), dans la présentation de sa traduction du Coran<ref>Hamza Boubakeur, Le Coran, traduction et commentaire, Paris, Maisonneuve et Larose, 1972.</ref>.

Mai à août 1891 : convalescence et opération

Arthur Rimbaud est débarqué à Marseille le Modèle:Date-. Modèle:Citation Les médecins diagnostiquent un néoplasme de la cuisse. Le 22, on lui annonce qu'il va falloir l'amputer. Il envoie immédiatement un télégramme à sa famille pour que l'une ou l'autre vienne à Marseille régler ses affaires. Sa mère lui répond aussitôt en lui annonçant son arrivée pour le lendemain, 23 mai au soir.

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Arthur Rimbaud mourant, dessiné par sa sœur Isabelle.

Après l'opérationModèle:Quand, Rimbaud reçoit des lettres de sympathie de Constantin Sotiro et César Tian<ref>Œuvres complètes, Bibliothèque de La Pléiade, 1979, lettres datées du 29 mai, Modèle:P. et du 11 juin, Modèle:P..</ref>. Le 8 juin, madame Rimbaud écrit à sa fille pour lui annoncer son nécessaire retour à la ferme de Roche malgré les supplications de son fils pour qu'elle reste auprès de lui. La cicatrisation faite, il ne subsiste qu'une douleur localisée. Le 24 juin, il s'exerce à se déplacer avec des béquilles. Le 2 juillet, il écrit qu'il a commandé une jambe de bois. D'autre part, maintenant qu'il se trouve en France, il s'inquiète inconsidérément, malgré son état, concernant sa période d'instruction militaire à laquelle il a réussi à se soustraire jusqu'à présent. Craignant de se faire piéger en retournant auprès des siens, il les charge de faire le nécessaire pour éclaircir sa situation. Le 8 juillet, sa sœur l'informe qu'il peut obtenir son congé définitif comme réformé en se présentant devant les autorités militaires de Marseille ou de Mézières. En juillet, Rimbaud ne peut se servir de sa jambe artificielle, car elle enflamme le moignon. En attendant qu'il se renforce, il continue à « béquiller », mais, à la longue, cela lui occasionne de fortes névralgies dans le bras et l'épaule droite ainsi que dans sa jambe valide.

Le 23 juillet, suivant le conseil de son médecin, il quitte l'hôpital. Arrivé le lendemain en gare de Voncq, il se fait conduire à la ferme de Roche. Ni ses anciens amis ni son frère ne sont avertis de son retour. Au lieu de s'améliorer, son état empire. Les insomnies et le manque d'appétit le reprennent. Les douleurs occasionnées par les béquilles, la jambe de bois ou les promenades en carriole le contraignent bientôt à l'inactivité. Le médecin constate une augmentation de volume du moignon et une rigidité du bras droit<ref>Isabelle Rimbaud, Rimbaud mourant, éd. Manucius, 2009, Modèle:P..</ref>. Mais, ne renonçant pas à retourner au Harar, il prend la résolution de retourner se faire soigner à Marseille, ainsi il serait Modèle:Citation. Le 23 août, il reprend le train pour Marseille accompagné d'Isabelle. Après le calvaire subi tout au long du voyage, il est admis à l'hospice de la Conception le lendemain soir.

Septembre à novembre 1891 : maladie et mort à Marseille

Fichier:Tombe Arthur Rimbaud Octobre 2023.jpg
Tombe d'Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières.

Modèle:Citation bloc Isabelle, qui loge en ville, se rend tous les jours à son chevet. Un mois plus tard, elle rapporte à sa mère les réponses faites à ses questions par les médecins : Modèle:Citation. Le 20 octobre 1891, il a trente-sept ans. Selon la lettre exaltée qu'Isabelle écrit huit jours après à sa mère, son frère aurait manifesté une ferveur mystique exacerbée durant cette épreuve. Arthur Rimbaud va alors à une messe et se confesse. Isabelle Rimbaud décrit : Modèle:Citation<ref>Lettre d'Isabelle Rimbaud à sa mère, Marseille, 28 octobre 1891 </ref>,<ref>Cinq ans plus tard, dans une lettre à Paterne Berrichon, datée du Modèle:Date-, elle révélera Modèle:Citation. Voir Œuvres complètes, Bibliothèque de La Pléiade, 1979, Modèle:P..</ref>. Dans sa lettre, Isabelle décrit aussi la progression du cancer : son bras droit enflé, le gauche à moitié paralysé, son corps en proie à de vives douleurs, sa maigreur. Elle raconte ses délires, lors desquels il l'appelle parfois Djami<ref>Respectant les dernières volontés de son frère, Isabelle fit le nécessaire pour léguer sept cent cinquante thalers à son domestique Djami Wadaï — comme il était mort depuis peu, ce furent sa veuve et son jeune enfant qui héritèrent de ce legs.</ref>.

Le 9 novembre, il dicte à sa sœur un message sibyllin, débutant par un inventaire obscur évoquant des « lots » de « dents » (dont on peut supposer qu'il s'agit en fait de défenses en ivoire) : Modèle:Citation Il meurt le lendemain, mardi 10 novembre Modèle:Incise<ref>Acte de décès (Marseille. Décès de 1891. Novembre. Registre 8. Vue 18/45. Acte Modèle:N°), sur le site des Archives départementales des Bouches-du-Rhône (lire en ligne).</ref>, à deux heures de l'après-midi selon sa sœur<ref>Paterne Berrichon, La Vie de Jean-Arthur Rimbaud, société du Mercure de France, 1898, Modèle:P..</ref>, d'une Modèle:Citation.

Son corps est ramené à Charleville.

Les obsèques se déroulent le Modèle:Date- dans l'intimité la plus restreinte<ref>Frédéric Rimbaud n'ayant pas été prévenu du décès de son frère cadet, Vitalie Rimbaud et sa fille Isabelle sont les seules personnes qui assistent à l'enterrement. Voir J.-J. Lefrère, Arthur Rimbaud, op. cit., Modèle:P..</ref>,<ref>Deux ans après sa mort, en date du Modèle:Date-, Germain Nouveau lui écrit une lettre dans laquelle il dit qu'il serait heureux d'avoir de ses nouvelles, signant « ton vieux copain d'antan bien cordial ». Cela montre le silence qui entoure sa mort (Lire en ligne).</ref>. Arthur Rimbaud est inhumé dans le caveau familial auprès de son grand-père, Jean Nicolas Cuif, et de sa sœur Vitalie<ref>Cimetières de France et d'ailleurs</ref>. Sa mère, morte à Roche le Modèle:Date-, à l'âge de Modèle:Nobr, les rejoint. Son frère Frédéric meurt à Modèle:Nobr (des suites d'une fracture d'une jambe), le Modèle:Date-, à Vouziers. Sa sœur Isabelle se marie en 1897 avec Paterne Berrichon Modèle:Incise ; elle meurt à Modèle:Nobr d'un cancer, le Modèle:Date-, à Neuilly-sur-Seine.

Il n'y a qu'un seul article dans la presse faisant état du décès d'Arthur Rimbaud, dans la rubrique nécrologique du journal L'Écho de Paris du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Œuvres

Liste chronologique des poèmes en vers et en prose

Modèle:Boîte déroulante/début Conçue en référence à celle établie par Alain Borer in, Arthur Rimbaud - Œuvre-vie, Arléa/Le Seuil, 1991. Modèle:Colonnes

Les témoignages d'Izambard, Delahaye et Verlaine attestent de l'existence de nombreux autres poèmes, qui n'ont jamais été retrouvés<ref>Jean-Jacques Lefrère, Arthur Rimbaud, Fayard, 2001, p. 475.</ref> : le « Cahier Labarrière » (aurait contenu une soixantaine de poèmes<ref>Source : Arthur Rimbaud - Œuvre-vie, édition établie par Alain Borer, Arléa/Le Seuil, 1991, p. 169.</ref>), « La Chasse spirituelle »…Modèle:Boîte déroulante/fin

Premières éditions des œuvres poétiques et de la correspondance

Fichier:Rimbaud, Poésies - 022.jpg
Couverture de la Modèle:1re des « Poésies complètes » de Rimbaud.

Éditions récentes des poèmes et de la correspondance

Modèle:Légende plume

. Rimbaud-Oeuvres complètes, introduction de Tristan Tzara. Lausanne. H.Kayser. 1948. 2 tomes 370 et 363 p. 2000 ex.

Regards sur l'œuvre

« Le Bateau ivre »

Modèle:Article détaillé

Fichier:P1110482 Paris VI rue Ferou le bateau ivre rwk.JPG
« Le Bateau ivre » rue Férou à Paris.

Le poème a probablement été composé dans les Ardennes, avant le départ de Rimbaud pour Paris en septembre 1871. Il est vraisemblable qu'il ait voulu présenter aux poètes établis qu'il allait y rencontrer une œuvre qui fût l'aboutissement de sa période d'initiation, à la manière des apprentis présentant leur chef-d'œuvre<ref name=Lefrere319>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il aurait lu ce poème au dîner des Vilains Bonshommes le 30 septembre 1871<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Une copie en a été faite par Verlaine durant ce séjour parisien<ref name=Pleiade1988p915>Modèle:Chapitre.</ref>. De nombreuses œuvres ont été citées comme ayant pu influencer ce texte mystérieux de Rimbaud, dont Les Aventures d'Arthur Gordon Pym d'Edgar Allan Poe, « Le Voyage » de Charles Baudelaire, ou encore Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne<ref name=Lefrere319 />. Les mots Modèle:Citation peuvent être une allusion à son propre parcours, et à cet hiver difficile entre 1870 et 1871, durant lequel il a rompu les amarres avec les études et la vie carolopolitaine<ref name=Pleiade1988p915 />.

Une saison en enfer

Modèle:Article détaillé

Ce recueil présente la particularité d'être le seul dont Rimbaud ait lui-même géré la publication, se mettant, pour cela, en relation avec un éditeur de Bruxelles en août ou septembre 1873, pour une édition à compte d'auteur, grâce à une avance de fonds de sa mère<ref name=Pleiade1988p949>Modèle:Chapitre0</ref>,<ref>Ernest Delahaye écrit le 21 août 1896 à Paterne Berrichon : Modèle:Citation</ref>. Verlaine y voit une Modèle:Citation de Rimbaud<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. C'est une succession de proses, en apparence différentes dans leurs thèmes et leurs intentions, où il retrace à sa manière cette période de septembre 1871 à juillet 1873, durant laquelle il a finalement frôlé la mort, lors du « drame de Bruxelles » entre lui et Verlaine. Le texte a été daté par lui en fin de manuscrit : « avril-août, 1873 ». Dans « Mauvais Sang », il évoque l'être primitif qui l'habite, refusant les valeurs de la société. Il se dit marqué par son hérédité qui l'écarte de la voie menant au bonheur. Dans « Nuit de l'enfer », il décrit les hallucinations et la tentation du mysticisme. L'écriture chaotique est sans cesse traversée par une multiplicité de voix intérieures. « Délires » est un point culminant du recueil ; traversé par des cris de révolte contre la société du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui enferme l'individu, Rimbaud fait part au lecteur de ses échecs : échec amoureux — et l'on peut penser à sa relation avec Verlaine, mais aussi au fait que pour lui, Modèle:Citation ; échec aussi de sa démarche de Voyant : c'est un être qui, seul, a voulu se damner pour retrouver le vrai sens de la poésie, l'Alchimie du verbe<ref name=Pleiade1988p949 />.

Les Illuminations

Modèle:Article détaillé Il reste des zones d'ombre sur ce que Verlaine a appelé Modèle:Citation<ref>Modèle:Citation Verlaine, Les Poètes maudits, Léon Vanier, 1884, Modèle:P..</ref>, édités sous le titre Illuminations. Ces textes auraient été composés entre 1872 et 1875, selon le récit de Verlaine, mais il n'y a pas de manuscrit proprement dit : uniquement des feuillets détachés, sans pagination, réunis à l'occasion de la publication dans un ordre non défini par l'auteur<ref name=Pleiade1988p972>Modèle:Chapitre.</ref>.

Apport poétique

Fichier:ArthurRimbaudSensationLeidenWallPoem.jpg
« Sensation »
(poème mural à Leyde).

Sur le plan de la forme, Arthur Rimbaud, d'abord imitateur doué, a pratiqué une versification de plus en plus ambitieuse, évoluant très rapidement, jusqu'à « déglinguer » littéralement la mécanique ancienne du vers, autour de 1872, dans les trois quatrains de « Tête de faune » puis dans un ensemble de compositions souvent réunies sous le titre apocryphe de Derniers vers, ou encore de Vers nouveaux et chansons (selon son ami Ernest Delahaye, il aurait rêvé d'un recueil intitulé Études néantes)<ref name=Pleiade1988p924>Modèle:Chapitre.</ref>.

Avec un penchant pour l'hermétisme qu'il partage avec d'autres poètes contemporains, ou quasi contemporains, comme Gérard de Nerval, Stéphane Mallarmé, et quelquefois Paul Verlaine, Rimbaud a le génie des images saisissantes, et des associations surprenantes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Outre les propos des deux lettres dites « du voyant », les poèmes souvent cités à cet égard sont « Le Bateau ivre » et « Voyelles », ainsi que les proses des Illuminations. Il y a une grande hétérogénéité de forme dans son œuvre, et des ruptures. Influencé initialement par les parnassiens, il n'hésite pas, par la suite, à casser une forme lyrique trop littéraire à ses yeux, à recourir à un langage technique ou populaire, voire grossier, à employer la dérision<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Puis, il invente le vers libre en France avec deux poèmes des Illuminations : « Marine » et « Mouvement »<ref name="dico">Modèle:Ouvrage.</ref>. Certains symbolistes, comme Gustave Kahn, se sont attribué « l'invention » du vers libre, mais ce dernier avait justement contribué en 1886 à la première publication des Illuminations (dont les textes sont antérieurs à cette publication d'au moins une dizaine d'années) et aucune production significative de poème en vers libre non rimbaldien n'a été attestée à une date antérieure<ref name=dico />. Rimbaud a donné ses lettres de noblesse à un type de poème en prose distinct d'expériences plus prosaïques du type du Spleen de Paris de Baudelaire. Les ressources poétiques de la langue sont encore exploitées sous un jour différent dans le recueil en prose pseudo-autobiographique Une saison en enfer.

Ainsi, son œuvre a considérablement influencé la poésie du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. De nombreux auteurs s'en sont réclamés, tels Alfred Jarry, Antonin Artaud, Roger Vitrac, René Char, et tous les surréalistes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, sans oublier les poètes de la revue Le Grand Jeu comme René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte<ref>Modèle:Article.</ref>, ou encore Henri Michaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans la culture populaire, certains artistes-interprètes du rock à partir du milieu des années 1960, notamment aux États-Unis Bob Dylan, Jim Morrison et Patti Smith (cf. l'album Radio Ethiopia dédié à Rimbaud ou encore les paroles de la chanson « Land » sur l'album Horses), ainsi que des artistes d'autres domainesModèle:Précision nécessaire, se sont déclarés influencés aussi bien par sa poésie que par son parcours<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Néologismes

Modèle:Colonnes

Iconographie

Portraits de Rimbaud par ses contemporains

Source : Jean-Jacques Lefrère, Face à Rimbaud, éd. Phébus, 2006.

Modèle:Boîte déroulante/début

  • Anonyme : photographie de classe, institution Rossat de Charleville (5,6 × Modèle:Unité), 1864<ref>Conservée au musée Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières.</ref> (?).
  • Émile JacobyModèle:Note ? Récemment, cette photo serait plus vraisemblablement attribuée à Louis Eugène Vassogne (1836-1881)<ref>Étude sur cette photo par Aban Caussé et Jacques Desse sur le site issuu.com (Les Libraires Associés). Des comparaisons permettent de relier la photo sans peu de doute au photographe Vassogne qui exerçait à Charleville.</ref>: photographie de Frédéric et Arthur Rimbaud en communiants (21,5 × Modèle:Unité), 1866<ref>Conservée au musée Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières. Modèle:1re : Marguerite-Yerta Méléra, Rimbaud, Firmin-Didot et Cie, 1930. Une photographie retouchée, centrée sur Arthur fut publiée huit ans plus tôt en frontispice du tome 1 d'Arthur Rimbaud - Œuvres complètes, éd. La Banderole, 1922.</ref>.
  • Ernest Delahaye : caricatures et dessins, 1870-1880.
  • Émile Jacoby ? ou Étienne Carjat ? : photographie sur verre, où Arthur paraît avoir 15 ou 16 ans, 1871<ref>Conservée au musée Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières. Modèle:1re : Ernest Delahaye, La Revue littéraire de Paris et de Champagne, mai-juin 1906. Des retirages au format carte de visite réalisées par Carjat existent.</ref> ?
  • Étienne Carjat : photographie d'Arthur à 17 ans, octobre 1871<ref>Un tirage (8 × Modèle:Unité, médaillon 5 × Modèle:Unité), non exécuté par Carjat est conservé dans le fonds Claudel du Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, « site Richelieu / Louvois », Paris. Première publication : en frontispice du tome 2 d'Arthur Rimbaud - Œuvres complètes, éd. La Banderole, 1922.</ref>.
  • André Gill : « Arthur Rimbaud sur son bateau ivre », dessin pour l'Album zutique (25,3 × Modèle:Unité), 1871.
  • Paul Verlaine : caricatures et dessins, 1872-1895.
  • Henri Fantin-Latour : esquisse, croquis pour le tableau, Coin de table (Modèle:Unité × Modèle:Unité), 1872, exposé au musée d'Orsay à Paris.
  • Jean-Louis Forain : dessin au lavis de brun (11,4 × Modèle:Unité), non daté<ref>Première publication dans un supplément offert aux abonnés d'Histoires littéraires, Modèle:N°, octobre-novembre-décembre 2006.</ref> et deux caricatures, 1872.
  • Félix Régamey : dessins exécutés à Londres, 1872-1873.
  • Alfred Garnier : huile sur carton (21 × Modèle:Unité), 1872<ref>Publié pour la première fois dans Le Figaro littéraire du Modèle:Date-.</ref>.
  • Jef Rosman : peinture à l'huile sur panneau d'acajou (25 × Modèle:Unité), 1873, exposé au musée Arthur-Rimbaud de Charleville-Mézières<ref>Première publication dans Le Figaro Littéraire du Modèle:Date-.</ref>.
  • Germain Nouveau : faute de précision, il est présumé que Rimbaud soit représenté sur un ou deux dessins exécutés en 1876<ref>Conservés à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, administrée par la Chancellerie des universités de Paris.</ref>.
  • Isabelle Rimbaud : croquis et dessins 1879-1891.
  • Anonyme : photographie légendée Modèle:Citation, où Rimbaud pose en compagnie de cinq hommes sur les marches de la maison d'Hassan Ali, en 1880<ref>Arnaud Delas, spécialiste de clichés anciens, rendit publique sa découverte en 1998. Ce cliché est conservé au musée Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières. Première publication : Claude Jeancolas, L’Afrique de Rimbaud, éd. Éditions Textuel, 1999.</ref> ?
  • Anonyme : photographie faite à Aden (9,6 × Modèle:Unité), avec « Hôtel de l'Univers » inscrit au dos. Selon les premières investigations, rapportées par les découvreurs Alban Caussé et Jacques Desse (libraires de livres anciens), aidés en cela par Jean-Jacques Lefrère (biographe de Rimbaud), le jeune homme assis en compagnie de six autres personnes sur le perron de l'hôtel, est bien Arthur Rimbaud, présent dans ce port, depuis la première quinzaine d'août 1880Modèle:Note.
  • Thomas Blanchet : eau-forte inspirée de la photographie prise par Étienne Carjat, 1884<ref>Parue en avril, dans la Modèle:1re éd. des Poètes maudits, éd. Lutèce.</ref>.
  • Luque : caricature<ref>En couverture du Modèle:N° de janvier 1888 de la collection Les Hommes d'Aujourd'hui, consacré à Rimbaud. Publié par Paul Verlaine, édité par la Librairie Vanier.</ref> et médaillon<ref>Paru en septembre dans la Modèle:2e éd. des Poètes maudits.</ref>, 1888.
  • Frédéric-Auguste Cazals : « croquis d'après documents » du profil de Rimbaud avec l'ombre portée de Verlaine (10 × Modèle:Unité), 1889<ref>Conservé au musée Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières.</ref>.Modèle:Boîte déroulante/fin

Arthur Rimbaud, photographe

Comptant partir pour le continent africain, Arthur Rimbaud écrit à sa famille le Modèle:Date- pour leur annoncer qu'il a commandé au colonel P. Dubar<ref>L'agent de la factorerie Mazeran, Viannay et Bardey, qui l'avait recruté après de son arrivée à Aden, en Modèle:Date-.</ref>, à Lyon tout le matériel photographique nécessaire afin d'en tirer Modèle:Citation. Il reçoit enfin son appareil en mars 1883.
Installé dans la succursale de Harar, en avril, Rimbaud fait parvenir trois photographies à sa famille : Modèle:Citation Le 20 mai, il leur écrit : Modèle:Citation Le 26 août 1883, Rimbaud écrit à Bardey qui est à Vichy : Modèle:Citation

De retour à Aden, en janvier 1885 : Modèle:Citation Et le Modèle:Date- : Modèle:Citation

Nous ignorons le nombre de photographies faites par Rimbaud. Il s'agit d'épreuves d'époque au citrate réalisés par contact à partir de négatifs sur plaque de verre d'un format Modèle:Dunité avec émulsion de gélatine et bromure d'argent.

Voici les seules qui nous sont parvenues identifiées :

  • Autoportrait, Modèle:Citation (18 × Modèle:Unité), 1883<ref>Conservé au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières. Première publication : François Ruchon, Rimbaud - Documents iconographiques, coll. « Visages d'hommes célèbres », éd. Pierre Caillet, Vésenaz-Genève, 1946.</ref>.
  • Autoportrait, Modèle:Citation (Modèle:Unité), 1883<ref>Conservé au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières. Première publication, en frontispice du tome 3 d'Arthur Rimbaud - Œuvres complètes, éd. La Banderole, 1922.</ref>.
  • Autoportrait, Modèle:Citation (Modèle:Unité), 1883<ref>Conservé au Département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, Paris. Première publication : Lidia Herling Croce, Rimbaud à Chypre, à Aden et au Harar (Documents inédits), « Études rimbaldiennes » Modèle:N°, éd. Les Amis de Rimbaud, 1972, Modèle:P..</ref>.
  • Sotiro, l'adjoint de RimbaudModèle:Note, en tenue de chasseur parmi des bananiers du « jardins de Raouf Pacha »<ref>Lettre de Bardey à Rimbaud du 24 juillet 1883, envoyée depuis Vichy.</ref>.
  • Cour intérieure de la maison Bardey (sur la gauche, on aperçoit la rampe de l'escalier qui mène à la terrasse où Rimbaud s'est photographié). Au verso de cette photographie, est inscrit : Modèle:Citation<ref>Cliché conservé au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières.</ref>, (Modèle:Unité), 1883.
  • La place du marché de Harar<ref name="ReferenceB">Photographie conservée au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières.</ref>.
  • La coupole du mausolée de Cheikh-Ubader, père protecteur de la ville de Harar ; lieu vénéré des Hararis (Modèle:Unité)<ref name="ReferenceB"/>.

Une huitième photographie serait, selon Serge Plantureux, mentionnée au catalogue de la bibliothèque de Charleville-Mézières : Portrait de Ahmed Ouady, militaire égyptien<ref>« Arthur Rimbaud et la Factorerie ou Le Premier Studio Photographique du Harar », article du Modèle:Date-, sur plantureux.fr.</ref>.

En 2019, Hugues Fontaine découvre dans les fonds du Weltmuseum de Vienne (Autriche) trois photographies prises par Arthur Rimbaud en Afrique vers 1887<ref>Modèle:Lien web</ref>. Celles-ci font partie des archives de l'explorateur autrichien Philipp Paulitschke, qui précise dans son registre que les clichés auraient été pris par Rimbaud. Ces trois photographies représentent un guerrier éthiopien se faisant laver les pieds par un enfant, la Katama (citadelle) de Ras Darghé, et enfin deux enfants autour d'une table<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le musée Arthur Rimbaud a dédié en 2019 une exposition à « Rimbaud photographe », qui dévoilait notamment ces trois photographies.

Portraits posthumes

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Illustrations de l'œuvre

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Adaptations musicales de l’œuvre

Opéras

  • Lorenzo Ferrero : Rimbaud, ou Le Fils du soleil, opéra en trois actes, 1978.
  • Matthias Pintscher : L'Espace dernier, « théâtre musical en quatre parties sur des textes et images autour de l'œuvre et de la vie d'Arthur Rimbaud », 2004 (créé à l'Opéra-Bastille).

Poèmes mis en musique contemporaine

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Poèmes mis en chansons

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Hommages

Musées

Monuments

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  • Modèle:Date-, jour du centenaire de sa mort : sculpture en bronze de Michel Gillet, installée sur l'île du Vieux-Moulin puis dans le square de la gare, à Charleville-Mézières
  • 1997 : « Il faut être absolument moderne », statue d'Hervé Tonglet, place Jacques-Félix, aux abords du collège Arthur Rimbaud, à Charleville-Mézières.
  • 2004 : « L'homme aux semelles de vent », sculpture d'Éric Sléziak, quai Rimbaud, à la gare de Voncq. Point de départ des fugues et voyages de Rimbaud pour fuir « Charlestown ».
  • 2004 : « Je m'entête affreusement à adorer la liberté libre », sculpture d'Éric Sléziak, près du site où se trouvait la ferme familiale, à Roche.
  • 2011 : "L'Alchimie des Ailleurs", chaises-poèmes sculptées par l'artiste québécois Michel Goulet, commandées par la ville de Charleville-Mézières et installées sur le Quai Rimbaud entre le Musée Rimbaud et la maison des Ailleurs
  • 14 juin 2012 : inauguration d'une décoration murale (Street art) rue Férou, à Paris, reproduisant intégralement le poème « Le Bateau ivre »<ref>Inauguration d'un poème mural « Modèle:Nobr » d'Arthur Rimbaud.</ref>. Cette œuvre, financée par l'Ambassade des Pays-Bas et réalisée par le calligraphe Jan Willem Bruins est située face à l'emplacement d'un restaurant aujourd'hui disparu où Rimbaud a récité ce texte le 30 septembre 1871.

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Plaques commémoratives

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  • Novembre 1891 : plaque tombale, cimetière (sur la gauche de l'allée centrale), 124, avenue Charles-Boutet, à Charleville-Mézières.
  • Modèle:Date- : au Modèle:1er de la maison natale du poète, 12, rue Pierre-Bérégovoy, à Charleville-Mézières.
  • Modèle:Date-, jour anniversaire de sa naissance : cour intérieure de l'hôpital de la Conception à Marseille, à l'initiative d'une association de poètes marseillais, « Les Amis d'Arion ».
    • 2000 : lors de la rénovation totale de l'établissement, une plaque refaite à l'identique a été apposée dans le hall d'accueil du bâtiment central, 147, boulevard Baille, Modèle:5e. Elle est agrémentée d'une des six sections de « Phrases », issu du recueil, Illuminations :

Modèle:Citation bloc

  • Modèle:Date-, jour du centenaire de sa naissance : 7, quai Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières. La famille Rimbaud l'habita de 1869 à 1875 (devenu la Maison des Ailleurs, en 2004 – voir Musées ci-dessus).
  • Modèle:Date-, jour du centenaire de sa mort : « Il faut être absolument moderne », plaque apposée par la communauté française de Belgique, au 1, rue des Brasseurs, à Bruxelles, à l'endroit où s'élevait l'hôtel « À la ville de Courtrai », où Verlaine blessa Rimbaud le Modèle:Date-.
  • 19?? : 8, Great College Street, quartier de Camden, à Londres : Rimbaud et Verlaine habitèrent cette maison lors de leur deuxième séjour londonien, de mai à juillet 1873.
  • 19?? : sur les lieux qui inspirèrent le poète, à Roche.
  • Modèle:Date- : 8, rue Victor-Cousin, Paris 5e, à l'initiative de l'Association internationale des amis de Rimbaud. En juin 1872, Arthur Rimbaud occupa dans l'hôtel Cluny, « une chambre jolie » qu'il a quelque peu décrite dans une lettre adressée à son ami Ernest Delahaye<ref>Voir la fin de la dernière lettre, datée : Parmerde, Juinphe 72.</ref>.
  • Modèle:Date- : au coin des rues du Vieux-Colombier et Bonaparte (coin Nord-Ouest de la place Saint-Sulpice), à Paris 6e, à l'initiative de l'Association internationale des Amis de Rimbaud, à l'endroit où, le Modèle:Date-, eut lieu, au restaurant du premier étage du marchand de vin Ferdinand Denogeant, le dîner mensuel des « Vilains-Bonshommes » où Arthur Rimbaud fut présenté par Paul Verlaine aux poètes parnassiens<ref>Même s'il est fort probable que Rimbaud y ait lu « Le Bateau ivre », il est à préciser qu'aucun témoin n'a rapporté les poèmes qui furent lus ce soir-là.</ref>.

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Parcours Rimbaud à Charleville-Mézières

Depuis 2015, la ville de Charleville-Mézières fait réaliser des fresques monumentales réinterprétant les poèmes d'Arthur Rimbaud par le street art, afin de permettre aux promeneurs de lire sa poésie directement depuis l'espace public<ref>Modèle:Lien web</ref>.

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  • 2015, "Voyelles", mur de la médiathèque Voyelles, rue de l'Église.
  • 2017, "Ophélie", rue Michelet, fresque réalisée par DIZAT du collectif Creative Color
  • 2018, "Ma Bohème", au 11 rue de Gonzague, fresque réalisée par SMAK3 du collectif Creative Color
  • 2018, "Le Dormeur du Val", au 120 avenue Charles Boutet, devant le cimetière où est enterré Rimbaud, fresque réalisée par Rodes
  • 2018, "Le Bateau ivre", au 16 rue Ledru-Rollin, fresque réalisée par Polar
  • 2018, "Les Ponts", au 52 rue du Theux, fresque réalisée par Sophie Canillac du collectif Muralistes.art
  • 2019, "Enfance", au 28 cours Briand, fresque réalisée par Pierre Mathieu
  • 2019, "Le Cœur supplicié", au 19 rue Louis Fraison, fresque réalisée par Ardif
  • 2019, "Départ", au 17 rue Louis Fraison, fresque réalisée par 2SHY
  • 2019, "L'Éternité", au 23 rue Louis Fraison, fresque réalisée pa Mural'Art
  • 2019, "Sensation", au 21 rue Louis Fraison, fresque réalisée par Damien Auriault

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Romans

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Bandes dessinées

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Hommages en chansons

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Cinéma

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Émissions de radio

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  • 1980 : Les Vivants et les Dieux. Rimbaud : Les Illuminations, émission de Philippe Nemo et de J.-P. Giusto, diffusé les Modèle:1er et 15 décembre sur France Culture.
  • 2013 : Henri Guillemin raconte Paul Verlaine et Rimbaud, émission diffusée le 23 août à 21 h sur France Culture<ref>Podcast.</ref>.

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Pièces de théâtre

  • Et Dieu créa Rimbaud, pièce écrite par Michael Zolciak, avec Vincent Marbeau et Jonathan Kerr, jouée en novembre et décembre 2015 : à la Comédie Saint-Michel à Paris.
  • Une Saison en enfer, mise en scène et avec Carole Bouquet, théâtre Hébertot, 2017.
  • Une Saison en enfer, mise en scène d'Ulysse Di Gregorio, avec Jean-Quentin Châtelain, théâtre du Lucernaire, 2017.

Logiciel informatique

En 1991, année de célébration de la disparition du poète, est lancé le logiciel ARThur, conçu sur Amiga par Claude Douay et Michel Fages (pour Rimage) dans le but de mieux percevoir la pertinence visionnaire du poème « Voyelles », utilisé tel un algorithme informatique : il suffisait d'y rentrer un texte en ASCII ou de saisir un mot au clavier pour obtenir rapidement une palette, incrémentée par la présence des voyelles itérées pour l'occasion, et mise en œuvre dans des infographies abstraites (sur le modèle fractal) avec une genèse aussitôt perceptible à l'écran. Ce fut le premier logiciel bureautico-graphique Modèle:Citation<ref>AmigaNews Modèle:N°, 2 janvier 1991 le site.</ref>.

Horticulture

Fichier:Rosa 'Arthur Rimbaud' 01.JPG
Rose 'Arthur Rimbaud'.

Festivals

Un Festival de cinéma indépendant porte son nom : Les Rimbaud du Cinéma.

Le Festival de musique « Le cabaret vert » qui a lieu chaque année à Charleville-Mézières, a pris cette dénomination en référence à un poème d'Arthur Rimbaud.

Timbres

Débat pour une entrée au Panthéon

Fichier:Panthéon, Paris 25 March 2012.jpg
Modèle:Centrer

En Modèle:Date-, une centaine d'intellectuels et écrivains, soutenus par neuf anciens ministres de la Culture et par la ministre en titre, Roselyne Bachelot, défendent l'entrée au Panthéon de Rimbaud « en même temps » que Paul Verlaine. Leur pétition, qui met en avant l'homosexualité des poètes (mais ne propose pas de les faire rentrer au Panthéon « en couple »), est signée par plus de Modèle:Unité et les Modèle:Unité de la fondation Verlaine et Rimbaud<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Elle suscite immédiatement un vif débat. L'arrière-arrière petite-nièce de Rimbaud s'oppose à cette « panthéonisation », mais sans en avoir le droit moral ni juridique<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres écrivains et universitaires expriment également leur désapprobation à travers plusieurs appels et textes<ref>Modèle:Article</ref>. Dans le monde politique et en opposition très forte aux anciens ministres signataires, Dominique de Villepin, auteur de plusieurs essais sur la poésie, signe lui aussi une tribune dans Le Monde pour s'insurger contre ce projet qui « serait trahir ces esprits rebelles » et « réduire leur œuvre respective à leur passion amoureuse »<ref>Dominique de Villepin, « N'entre pas ici, Arthur Rimbaud », Le Monde, 3 octobre 2020 [1].</ref>.

On relève notamment que la majorité des critiques reconnus ayant écrit de multiples essais sur Rimbaud, ou dirigé les éditions de son œuvre, tels Pierre Brunel, André Guyaux, Jean-Luc Steinmetz ou Steve Murphy, s'opposent tous à ce projet, qui leur semble une récupération et dénaturation de la révolte « libre » du poète<ref>Jean-Luc Steinmetz : « L’art libéré de toute couronne mortuaire. Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, stupeur au Panthéon », L'Humanité, 25 septembre 2020 [2] ; entretien avec André Guyaux : « Rimbaud et Verlaine au Panthéon ? “Laissons les poètes libres !” », L'Obs, 11 septembre 2020 [3].</ref>. Et de même que les surréalistes s'élevèrent contre l'édification d'une statue de Rimbaud à Charleville en 1927<ref>Permettez !, tract du 23 octobre 1927, signé notamment par Louis Aragon, André Breton, Robert Desnos, Paul Éluard, Michel Leiris, Benjamin Péret, Raymond Queneau, avec en exergue cette phrase d’Ernest Delahaye, l’ami fidèle de Rimbaud : « J’aurais moins compris Rimbaud sans le surréalisme. »</ref>, la plupart des écrivains et poètes vivants ayant écrit sur Rimbaud, s'opposent à cette célébration, comme Gérard Macé, Marcelin Pleynet, Alain Borer, Bernard Noël, Christian Prigent, Pierre Michon<ref> Alain Borer : « Panthéoniser Rimbaud et Verlaine serait un contresens », La Croix, 15 septembre 2020 [4] ; contre la panthéonisation de Rimbaud et Verlaine : « Les ennemis jurés d’Arthur Rimbaud et de Paul Verlaine », texte signé par François Leperlier, et de nombreuses personnalités du monde poétique, comme Bernard Noël, Christian Prigent, Dominique Rabourdin, Georges Sebbag, Anne-Marie Beeckman, dans Poezibao, 9 novembre 2020 [5]. Voir aussi le texte de Vincent Teixeira, « La mascarade des embaumeurs. Rimbaud et les Panthéonades », paru sur le site des éditions Pierre Mainard [6].</ref>. Outre la récupération et la dénaturation, beaucoup d'opposants dénoncent une procédure institutionnelle incohérente par rapport à la personnalité du poète ainsi que la superficialité d'une association à une homosexualité qui ne reste pas avérée<ref>Modèle:Article</ref>. Au-delà de la question du Panthéon, ce très vif débat confirme à la fois la place de « l'enjeu homosexuel » à travers cette commémoration et l'importance de Rimbaud dans l'imaginaire français. Dans un courrier daté du Modèle:Date- adressé à l'avocat de la famille, le Président de la République française Emmanuel Macron rejette l'idée d'une entrée au Panthéon et adopte ainsi le souhait de la famille de conserver la sépulture du poète dans le caveau familial<ref>Modèle:Article</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Intérêt d'un article bibliographique spécifique Modèle:Légende plume

Témoignages

  • Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, monographie publiée dans la revue Les Hommes d'aujourd'hui, no 318, vers janvier 1888 ; texte sur wikisource.
  • Henri Peyre, Rimbaud vu par Verlaine (lettres échangées, articles, préfaces et poèmes de Verlaine relatifs à Rimbaud), Ėditions A.-G. Nizet, Paris, 1975, 221 p.
  • Isabelle Rimbaud, Reliques (Rimbaud mourant, Mon frère Arthur, Le Dernier voyage de Rimbaud, Rimbaud catholique), Mercure de France, Paris, 1921, 215 p.
  • Ernest Delahaye, Rimbaud - l’Artiste et l’être moral, éd. Cerf, coll. « Littérature », 2007 (Modèle:1re éd. 1923), 115 p. Modèle:ISBN.
  • Isabelle Rimbaud, Rimbaud mourant, éd. Manucius, coll. « Littéra », 2009, 130 p. Modèle:ISBN. Modèle:Plume
  • Georges Izambard, Rimbaud tel que je l’ai connu, éd. La Part Commune, 2010 (Modèle:1re éd. 1947 Mercure de France), 230 p.
  • Ernest Delahaye, Mon ami Rimbaud, illustré par Jean-Michel Vecchiet, éd. Naïve, coll. « Livre d’heures », dirigée par Jean Rouaud, 2010, 48 p. Modèle:ISBN.
  • Alfred Bardey, Barr-Adjam (préface de Claude Jeancolas), L’Archange Minotaure, 2010, 512 p. Modèle:ISBN.

Correspondance

  • Arthur Rimbaud, Correspondance 1888-1891, échanges entre Rimbaud et Alfred Ilg, jeune ingénieur suisse établi en Abyssinie, préface et notes de Jean Voellmy, Nrf Gallimard, 1965.
  • Rimbaud, Je ne suis pas venu ici pour être heureux, Correspondance, ensemble de quelque deux cent lettres choisies, présentée et annotées par Jean-Luc Steinmetz, Flammarion, Paris, 2015 ; rééd. 2021 Modèle:ISBN.
  • Sur Arthur Rimbaud. Correspondance posthume,

Biographies

Dictionnaires

  • Modèle:Ouvrage.
  • Adrien Cavallaro, Yann Frémy, Alain Vaillant (dir.), Dictionnaire Rimbaud, Paris, Classiques Garnier, coll. « Dictionnaires et synthèses », 2021, 888 p. Modèle:ISBN.

Essais et études

Modèle:Boîte déroulante/début

  • Modèle:Ouvrage.
  • Jean-Pierre Bobillot, Rimbaud : le meurtre d'Orphée : crise de Verbe et chimie des vers ou la Commune dans le poème, Paris, Éditions Honoré Champion, 2004.
  • Yves Bonnefoy, Rimbaud par lui-même, Éd. du Seuil, coll. « Écrivains de toujours », Paris, 1994 (Modèle:1re éd. 1961), 189 p. Modèle:ISBN.
  • Yves Bonnefoy, Notre besoin de Rimbaud, Le Seuil, coll. « La Librairie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », 2009, 1 453 p. Modèle:ISBN<ref group="B">Recueil réunissant la totalité des écrits d'Yves Bonnefoy sur Rimbaud, dont son étude sur Rimbaud éditée en 1961, un texte sur madame Rimbaud et un essai inédit.</ref>.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Alain Borer et Philippe Soupault, Arthur Aeschbacher, Un sieur Rimbaud se disant négociant, Paris, Lachenal & Ritter, 1984, 455 p. Modèle:ISBN.
  • Alain Borer, Rimbaud, l'Heure de la fuite, illustré par Hugo Pratt, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Littératures » ([[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (1re partie)|Modèle:N°]]), 1998 (Modèle:1re éd. 1991), 176 p. Modèle:ISBN.
  • Gabriel Bounoure, Le Silence de Rimbaud - petite contribution au mythe, Le Caire, Lib. LDF, 1955 ; rééd. Fata Morgana, 1991.
  • Bernard Bousmanne, « Reviens, reviens, cher ami » : Rimbaud–Verlaine - L'Affaire de Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique/Calmann-Lévy, 2006, 169 p. Modèle:ISBN.
  • Eddie Breuil, Du nouveau chez Rimbaud, Paris, Honoré Champion, 2014.
  • Pierre Brunel, Rimbaud, Paris, Hatier, 1972.
  • Pierre Brunel, Arthur Rimbaud ou l'éclatant désastre, Seyssel, Champ Vallon, 1983.
  • Pierre Brunel, Rimbaud - Projets et réalisations, Paris, Honoré Champion, 1983.
  • Pierre Brunel, Rimbaud - Une saison en enfer, édition critique et commentée, Paris, José Corti, 1987.
  • Pierre Brunel, Rimbaud - Biographie, étude de l'œuvre, Paris, Albin Michel, 1995.
  • Pierre Brunel, « Ce sans-cœur de Rimbaud » - Essai de biographie intérieure, Paris, éd. de l'Herne, 1999 ; rééd. Paris, Verdier, 2004.
  • Pierre Brunel, Rimbaud sans occultisme, Schena-Didier érudition, 2000.
  • Pierre Brunel, Rimbaud, Paris, Librairie Générale Française, 2002.
  • Pierre Brunel, Va-et-vient - Hugo, Rimbaud, Claudel, Paris, Kliencksieck, 2003.
  • Pierre Brunel, Éclats de la violence - Pour une lecture comparatiste des "Illuminations" d'Arthur Rimbaud, Paris, José Corti, 2004.
  • Pierre Brunel, Rimbaud. Le Bateau ivre d'Arthur Rimbaud. Un texte, une voix, Lormont, Le Bord de l'Eau, coll. « Études de style », 2017.
  • Adrien Cavallaro, Rimbaud et le rimbaldisme. {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:|  }} }}-{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:|  }} }} siècles, Paris, Hermann, coll. « Savoir Lettres », 2019.
  • Modèle:Article.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Ivar Ch'Vavar, Passage de Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud, Amiens, Le Jardin ouvrier, 1999.
  • Paul Claes, La Clef des Illuminations, Amsterdam, Rodopi, 2008.
  • Bruno Claisse, Rimbaud ou “le dégagement rêvé”, « Bibliothèque sauvage », Charleville-Mézières, Musée-Bibliothèque Arthur Rimbaud, 1990.
  • Jean-Michel Cornu de Lenclos, L'Abyssienne de Rimbaud, postface d'Alain Tourneux, Caen, Éditions Lurlure, coll. « Sciences humaines », 2019.
  • André Dhôtel, Rimbaud et la révolte moderne, Paris, Gallimard, 1952 ; rééd. Paris, La Table ronde, 2004.
  • Giovanni Dotoli, Rimbaud ingénieur, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2005.
  • Alain Dumaine, Rimbaud et les Formes monstrueuses de l'amour, éd. Christian Moncel, 1980, 45 p. Modèle:ISBN.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Jean Esponde, Mourir aux fleuves barbares, Arthur Rimbaud, une non-biographie, Bordeaux, Éditions Confluences, 2004.
  • Jean Esponde, Le désert, Rimbaud, St-Quentin-de-Caplong, Atelier de l'agneau, 2018.
  • Solenn Dupas, Yann Frémy et Henri Scepi, Paul Verlaine-Arthur Rimbaud, un concert d'enfers. Vies et poésies, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 2017, 1856 pages + 135 documents.
  • René Étiemble, Le Mythe de Rimbaud : Structure du mythe, Paris, Gallimard, 1952.
  • René Étiemble, Le Mythe de Rimbaud : Genèse du mythe (1869-1949), Paris, Gallimard, 1954.
  • René Étiemble, Le Mythe de Rimbaud : L'année du centenaire, Paris, Gallimard, 1961.
  • René Étiemble, Le Sonnet des voyelles : de l'audition colorée à la vision érotique, Paris, Gallimard, 1968.
  • René Étiemble, Rimbaud, système solaire ou trou noir ?, Paris, PUF, 1984.
  • Yann Frémy, “Te voilà, c'est la force”. Essai sur “Une saison en enfer” de Rimbaud, Paris, Classiques Garnier, coll. « Études rimbaldiennes », 2009.
  • Yann Frémy, Mémoires inquiètes. De Rimbaud à Ernaux, Louvain-la-Neuve, Academia et Paris, L'Harmattan, coll. « Sefar », 2014.
  • Stanislas Fumet, Rimbaud, mystique contrarié, Paris, éditions Plon, coll. « La Recherche de l'absolu », 1966. Réédition 1979, édition du Félin Modèle:ISBN.
  • Benjamin Fondane, Rimbaud le voyou, Bruxelles, Éditions Complexe, 1990 (Modèle:1re éd. Paris, Denoël et Steele, 1933), 296 p. Modèle:ISBN.
  • Jacques Gengoux, La Pensée poétique de Rimbaud : le système, ses sources, Paris, Nizet, 1950.
  • Roger Gilbert-Lecomte, Arthur Rimbaud, précédé de « La Mort, le mot et le mort-mot » par Bernard Noël, frontiscipe de Joseph Sima, Montpellier, Fata Morgana, coll. « Scholies », 1971 ; réédition Caen, Éditions Lurlure, coll. « Scicences humaines », 2021.
  • Jean-Pierre Giusto, Rimbaud créateur, Paris, PUF, 1985.
  • André Guyaux, Poétique du fragment - Essai sur les « Illuminations », La Baconnière, 1985.
  • André Guyaux, Duplicités de Rimbaud, Paris, Champion-Slatkine, 1991.
  • André Guyaux, Rimbaud (collectif), Paris, Cahiers de l'Herne, 1993.
  • Albert Henry, Contributions à la lecture de Rimbaud, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1998.
  • Yanny Hureaux, Un Ardennais nommé Rimbaud, préface d'André Velter, photographies de Gérard Rondeau, Strasbourg, La Nuée Bleue/L'Ardennais, 2003, 224 p. Modèle:ISBN.
  • Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
  • Alain Jouffroy, Arthur Rimbaud et la Liberté libre, Paris, Le Rocher, 1991.
  • Françoise Lalande, Madame Rimbaud, Paris, Presses de la Renaissance, 1987 ; rééd. Labor, 2000.
  • Annick Louis, Homo Explorator. L’écriture non littéraire d’Arthur Rimbaud, Lucio V. Mansilla et Heinrich Schliemann, Paris, Classiques Garnier, coll. « Littérature, histoire, politique », 2022.
  • Gérard Macé, Ex libris : Nerval, Corbière, Rimbaud, Mallarmé, Segalen, Paris, Gallimard, 1980.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Marguerite-Yerta Méléra, Résonances autour de Rimbaud, éd.du Myrte, Paris, 1946, 206 pages,
  • Pierre Michon, Rimbaud le fils, Paris, NRF/Gallimard, coll. « L'Un et l'autre », 1991, 121 p. Modèle:ISBN.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Jean-Claude Morisot, Claudel et Rimbaud - étude de transformations, Paris, Minard, Lettres modernes, 1976.
  • Roger Munier, Aujourd'hui, Rimbaud : Enquête, Paris, Lettres modernes, 1976.
  • Roger Munier, « Génie » de Rimbaud, Paris, Traversière, 1988.
  • Roger Munier, L'ardente patience d'Arthur Rimbaud, Paris, José Corti, 1993.
  • Michel Murat, L'Art de Rimbaud, Paris, José Corti, 2002.
  • Steve Murphy, Le Premier Rimbaud ou l'apprentissage de la subversion, Paris, éd. du CNRS/PUL, 1990.
  • Steve Murphy, Rimbaud et la Ménagerie impériale, Paris, éd. du CNRS/PUL, 1991.
  • Steve Murphy, Stratégies de Rimbaud, Paris, éd. Honoré Champion, coll. « Champion Classiques », 2009 (Modèle:1re éd. 2004), 640 p. Modèle:ISBN.
  • Steve Murphy, Rimbaud et la Commune. Microlectures et perspectives, Paris, Classiques Garnier, coll. « Études rimbaldiennes », 2010.
  • Yoshikazu Nakaji, Combat spirituel ou immense dérision ? Essai d'analyse textuelle d'Une saison en enfer, Paris, José Corti, 1989.
  • Laurent Nunez, Les Écrivains contre l'écriture, Paris, éditions José Corti, 2006.
  • Agnès Olive, Rimbaud, heureux comme avec une femme, LaBelleBleue, 2005.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Jacques Perrin (dir.), Rimbaud au Japon, Lille, Presses Universitaires de Lille, 1992.
  • Raymond Perrin, Rimbaud, un pierrot dans l'embêtement blanc. Lecture de La Lettre de Gênes de 1978, Paris, L'Harmattan, coll. « Critiques littéraires », 2009 (édition revue en 2013).
  • Raymond Perrin, Rimbaud et la rimbaldo-fiction : chance ou malchance pour la rimbaldie, Paris, L'Harmattan, 2019. Nouvelle édition entièrement revue, 2020.
  • Marcelin Pleynet, Rimbaud en son temps, Paris, Gallimard, 2005.
  • Georges Poulet, La poésie éclatée : Baudelaire / Rimbaud, Paris, Presses universitaires de France, 1980.
  • André Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant, Paris, éditions La Colombe, 1947.
  • Jean-Pierre Richard, « Rimbaud ou la Poésie du devenir », Poésie et profondeur, éd. du Seuil, 1955.
  • Daniel-Rops, Rimbaud, le drame spirituel, Paris, Plon, 1936.
  • Georges Sebbag, Le Point sublime : Breton, Rimbaud, Kaplan, Paris, Jean-Michel Place, 1997.
  • Victor Segalen, Le Double Rimbaud, Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 1979.
  • Jude Stéfan, Rimbaud et Lautréamont, préface de Tristan Hordé, Fourmagnac, L’Étoile des limites, 2023.
  • Jean-Luc Steinmetz, Les Femmes de Rimbaud, Paris, Zulma, 1999.
  • Jean-Luc Steinmetz, Rimbaud de Clinchamps : trois saisons avec Arthur Rimbaud, Fourmagnac, L'Étoile des Limites, 2021.
  • Salah Stétié, Rimbaud, le huitième dormant, Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 1993.
  • Salah Stétié, Rimbaud d'Aden, Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 2004.
  • Salah Stétié, Arthur Rimbaud, Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 2006.
  • Bernard Teyssèdre, Arthur Rimbaud et le foutoir zutique, Paris, Éditions Léo Scheer, 2011, 784 pages Modèle:ISBN.
  • Frédéric Thomas, Rimbaud révolution, Paris, Les éditions L'Échappée, 2019.
  • Modèle:Ouvrage.

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Ouvrages iconographiques

Articles et revues

  • Bulletin des Amis de Rimbaud (supplément à La Grive) Modèle:N°, 1931-1937. Modèle:Lire en ligne, sur le site Gallica.fr.
  • La Grive, revue trimestrielle, Modèle:N° spécial Centenaire de Rimbaud, octobre 1954. Jaquette ornée d'un portrait de Rimbaud par Valentine Hugo. Textes inédits de Georges Duhamel, André Maurois, Jean-Louis Barrault, René Char, Tristan Tzara etc..
  • Parade sauvage, revue d'études rimbaldiennes, publiée annuellement par le musée-bibliothèque Rimbaud de Charleville-Mézières.
  • « Passages de Rimbaud », Magazine littéraire Modèle:N° de juin 1991.
  • « Rimbaud, trafiquant d’âmes », Télérama hors-série, novembre 2004, 100 p.
  • « Dossier Arthur Rimbaud », Le Magazine littéraire Modèle:N° de septembre 2009.
  • Jean-Jacques Lefrère, Jacques Desse, « Un coin de table à Aden », Histoires littéraires, revue trimestrielle consacrée à la littérature française des {{#switch: XX
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}}, vol. XI, Modèle:N° de janvier-février-mars 2010<ref group="B">Numéro consacré à la photo découverte en 2008 par les libraires parisiens, Alban Caussé et Jacques Desse.</ref>.

  • Alban Caussé et Jacques Desse, « Rimbaud, Aden, 1880 – Enquête sur une photographie », Revue des deux Mondes, septembre 2010, 240 p. Modèle:ISBN<ref group="B">Histoire d'une photographie.</ref>.
  • Jean-Michel Cornu de Lenclos, « L’Emplacement de la maison de Rimbaud localisé à Harar », Lekti Écriture, 2011.

L'œuvre latine

  • M. Ascione, « Le Poète latin », Le Magazine littéraire, Modèle:N° (consacré à Arthur Rimbaud), 1991, Modèle:P..
  • L. Forestier, « Rimbaud et le Latin », La Réception du latin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à nos jours, Actes du colloque d’Angers des 23 et 24 septembre 1994, éd. G. Cesbron, L. Richer, Angers, Presses de l’Université d’Angers, 1996, Modèle:P..
  • Dirk Sacré, E. Van Peer, « Pour une édition critique des vers latins de Rimbaud », Humanistica Lovaniensia, Leuven, Modèle:N°, 1994, Modèle:P..

Documentaires audio-visuels

Films documentaires

Télévision

Vidéographie

Notes bibliographiques

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Liens externes

Notices et ressources

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