Jean-Marie Le Guen
Modèle:Paronyme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Jean-Marie Le Guen, né le Modèle:Date à Paris, est un homme politique français.
Spécialiste des questions de santé publique, membre du Parti socialiste, il fut député, conseiller régional d'Île-de-France, conseiller de Paris, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement dans les gouvernements Valls I et II, et secrétaire d'État chargé du Développement et de la Francophonie dans le gouvernement Cazeneuve.
Biographie
Origine et études
Jean-Marie Le Guen est né le Modèle:Date- à Paris. Il est marié et père de trois enfants. Après une scolarité aux lycées Michelet, puis Louis-le-Grand (mathématiques supérieures), il poursuit ses études à la faculté de médecine puis de sciences économiques de Paris I. Il est docteur en médecine, diplômé d'études supérieures spécialisées d'économie de la santé.
Lors de ses études, il s'engage en politique au sein du Parti socialiste et plus particulièrement dans le courant Mitterrand, en aidant Édith Cresson a reprendre le contrôle de la jeunesse socialiste. En novembre 1975, il devient ainsi le président du Comité pour l'organisation du syndicat des étudiants de France<ref name="Argibay2">Modèle:Article.</ref>.
Au PS et à la MNEF
Dès 1977, et pour un an, il est le Premier secrétaire du Mouvement de la Jeunesse Socialiste. En 1980, il s'investit comme membre fondateur de l'Unef-ID<ref>Les trotskistes et la Mnef., Armelle Thoraval, Libération, 4 janvier 1999</ref>, puis, entre 1980 et 1982, comme vice-président de la Mutuelle nationale des étudiants de France<ref>Robi Morder, « Éléments pour une histoire politique de la mutuelle nationale des étudiants de France », Cahiers du Germe spécial Modèle:N°, 2004 (et sur le site du germe, [1] « Trois livres pour un enterrement» (à propos de la crise de la MNEF), Les Cahiers du Germe trimestriels Modèle:N°/16, 2001 [2]</ref>. Il est administrateur, puis salarié de la Mutuelle étudiante pendant près de vingt ans (de 1982 à 1997), devenant officiellement, de 1993 à 1997, conseiller médical de la direction<ref>Laurence Dequay, Le scandale de la MNEF, Marianne, 8 mars 1999</ref>. En 1998, il est mis en examen dans le cadre de l'affaire de la MNEF pour un présumé emploi fictif dans cette structure. Les juges lui reprochent près de 1,5 million de francs qui auraient été indûment perçus<ref>L'Arlésien de la Mnef. Payé par la mutuelle, Le Guen y brillait par son absence., Armelle Thoraval, Libération, 3 juin 2000</ref>,<ref>Éric Decouty, Jean-Marie Le Guen annonce sa mise en examen, Le Parisien, 3 juin 2000</ref>. En outre, une autre mutuelle créée par la MNEF au terme d'une convention datée du Modèle:Date-, lui aurait versé Modèle:Unité de 1994 à 1996. Les juges estimaient qu'il n'y avait pas eu de contrepartie. L'ensemble de la procédure a abouti à un non-lieu<ref>Bras de fer judiciaire autour du procès de la Mnef, Le Parisien, 11 janvier 2002</ref>.
De 1983 à 1988, il occupe le poste de Rapporteur général du laboratoire d’innovation sociale de la Fédération nationale de la mutualité française.
Élu de Paris
Dès 1983, il est conseiller du Modèle:13e de Paris. De 1988 à 1992, il est le député socialiste de la Modèle:9e de Paris, en remplacement de Paul Quilès nommé membre du gouvernement. Lors de cette première mandature, Jean-Marie Le Guen fut le rapporteur de plusieurs projets de loi, notamment de la loi Évin sur le tabac et l’alcool. À partir de 1989, il est également élu au Conseil de Paris, dont il devient le vice-président en 1995. Parallèlement, en 1991, il entre au cabinet d'Édith Cresson à Matignon. Entre 1992 et 1995, il est membre du haut comité de santé publique. Et, de 1992 à 1997, il est conseiller régional d’Île-de-France.
Le Modèle:Date-, Jean-Marie Le Guen est élu député de la Modèle:9e de Paris (Modèle:13e). Inscrit au groupe socialiste, il est membre de la commission des finances à l’Assemblée nationale, et rapporteur spécial du budget de la communication pour cette même commission. À l’automne 1997, il est nommé, par le président de l’Assemblée nationale, président du Conseil de surveillance de la CNAMTS (1997-2002).
Réélu député de la Modèle:9e de Paris le Modèle:Date-, et le Modèle:Date-, il a été délégué de l’Assemblée nationale au Conseil de l'Europe et à l’Union de l'Europe occidentale (UEO) ainsi que membre de la Commission des Affaires culturelles, familiales et sociales. Responsable pour le groupe socialiste des questions de santé et d’assurance maladie, il représente l’opposition au Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie jusqu'en 2012.
Il a été premier secrétaire fédéral de la fédération de Paris du Parti socialiste de 1987 à 2000.
En Modèle:Date-, il publie Sauvons notre Santé, avant qu'il ne soit trop tard<ref>Éditions du Moment, 2011</ref> dans lequel il définit les grandes lignes d'une politique de santé ambitieuse, pérenne et efficace. Président du Groupe d’études parlementaire sur l’obésité, il est également l’auteur de « Obésité, le nouveau mal français »<ref>Armand Colin, 2005</ref>. Il est enfin l’auteur de l’essai Retraites et vieillissement : pour un nouveau contrat social<ref>Fondation Jean Jaurès – avril 2010</ref>.
Sous le second mandat de Bertrand Delanoë (2008-2014), il est maire-adjoint de Paris, chargé de la Santé publique et des relations avec l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il a présidé le conseil d’Administration de l’AP-HP de Modèle:Date- à Modèle:Date-, puis le conseil de surveillance de l'AP-HP de Modèle:Date- à Modèle:Date-.
En 2010, en compagnie de Manuel Valls, Jean-Marie Le Guen prône une augmentation de la TVA « assortie de l'abrogation du bouclier fiscal, des niches fiscales injustifiées ou de la TVA réduite sur la restauration »<ref>Deux députés PS prônent une augmentation de la TVA, La Tribune.fr, 13 octobre 2010</ref>.
Depuis 2010, il anime le groupe de réflexion « Grand Paris des Citoyens » sur les problématiques de l’agglomération parisienne, proposant notamment de construire des logements sociaux dans le Modèle:16e<ref>Quand Jean-Marie Le Guen veut faire du Modèle:16e quartier populaire, Jack Dion, Marianne, 8 février 2011</ref> ou d'organiser une nuit du 4 août pour le Grand Paris afin de renforcer la solidarité entre les territoires d'Île-de-France<ref>[3]</ref>.
En Modèle:Date-, alors que la France doit prendre position sur la demande d'adhésion à l'ONU de la Palestine, Jean-Marie Le Guen signe<ref>Liste des parlementaires signataires in Le Journal du dimanche du 25 novembre 2012 [4]</ref>, contre la position de son parti, une « lettre à Nicolas Sarkozy » initiée par l'UMP Claude Goasguen, qui lui demande solennellement de « s'opposer à la résolution visant à imposer de façon unilatérale la reconnaissance d'un État palestinien »<ref>[5]</ref>,<ref>Communiqué d'Harlem Désir, premier secrétaire par intérim le 22 septembre 2011 [lemonde.fr - 21/09/2011 |https://lemonde.fr/proche-orient/article/2011/09/20/jour-apres-jour-les-negociations-sur-la-palestine-a-l-onu_1574563_3218.html?xtmc=goasguen_lettre_a_nicolas_sarkozy&xtcr=1]</ref>.
Il se prononce en faveur de la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la primaire présidentielle socialiste de 2011, puis lui apporte son soutien lorsque celui-ci est accusé d'agression sexuelle à New York. Strauss-Kahn ne pouvant se présenter, Jean-Marie Le Guen soutient par la suite François Hollande, qui en Modèle:Date-, le nomme responsable des questions de santé au sein de son équipe de campagne.
Réélu député de Paris lors des législatives de 2012, il est le seul adjoint de Bertrand Delanoë à ne pas démissionner de ses fonctions de l'exécutif municipal dans le cadre du non-cumul des mandats.
Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement
N'ayant jamais réussi à obtenir le soutien des socialistes parisiens pour la mairie de Paris, et candidat à un poste ministériel dans les gouvernements Jospin et Ayrault<ref name=inrocks>« Jean-Marie Le Guen, le bad cop de Valls », lesinrocks.com, 17 septembre 2014</ref>, il est imposé à François Hollande par le Premier ministre Manuel Valls, sans obtenir le portefeuille convoité de la Santé. Il est nommé secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, le Modèle:Date-, dans le gouvernement Valls I<ref>Décret du 9 avril 2014 relatif à la composition du Gouvernement, JORF Modèle:N° du 10 avril 2014, Modèle:P..</ref>. Il est remplacé à la présidence des Hôpitaux de Paris par Anne Hidalgo<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Chargé de s'assurer le soutien des parlementaires socialistes au gouvernement face aux frondeurs et autres dissidents, il est accusé d'aviver les tensions plutôt que de les apaiser, par ses propos tranchés et des pressions, obtenant le surnom de Modèle:Citation<ref>Lilian Alemagna, « Jean-Marie Le Guen, coups pour coups », Libération, 30 juin 2014.</ref>,<ref name=inrocks/>.
Il aurait également le rôle plus officieux de maintenir des liens avec les partenaires sociaux, pour le Pacte de responsabilité, en Modèle:Date-, puis pour le Projet de loi Travail<ref>Fanny Guinochet et Nathalie Segaunes, « Jean-Marie Le Guen, ministre des Relations avec le patronat », L'Opinion, 17 mars 2016</ref>. Il accompagne régulièrement Manuel Valls lors de ses déplacements à l'étranger, notamment pour assurer sa communication auprès des journalistes<ref>« Jean-Marie Le Guen en voyage officiel en Afrique : pour quoi faire ? », Quotidien, Modèle:Date.</ref>. Pour le chercheur Fabien Escalona, Modèle:Citation<ref name="Escalona2016">Modèle:Lien web.</ref>. Dans un article publié en Modèle:Date- par Le Monde diplomatique sur la stratégie électorale du Parti socialiste, le chercheur Rémi Lefebvre le considère comme l'artisan d'un Modèle:Citation au sein du parti et comme le Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.
Fin Modèle:Date-, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique publie les déclarations de patrimoine des ministres, et adresse une « appréciation » à Jean-Marie Le Guen pour avoir sous-évalué des biens immobiliers d'environ Modèle:Unité, « depuis des années »<ref name="mediapart.fr">Michaël Hajdenberg, Mathilde Mathieu et Pascale Pascariello, "Jean-Marie Le Guen a minoré de Modèle:Unité son patrimoine", Mediapart, 27 juin 2014.</ref>. Par la suite, le secrétaire d'État, assujetti à l'impôt de solidarité sur la fortune, déclare Modèle:Unité de biens immobiliers ; après cette correction, la Haute autorité considère la déclaration de patrimoine de Jean-Marie le Guen comme sincère<ref>Emeline Cazi, "Jean-Marie Le Guen a sous-évalué son patrimoine", Le Monde, 27 juin 2014.</ref>,<ref>Jean-Marie Le Guen a sous-évalué son patrimoine, Libération (journal), 27 juin 2014.</ref>. Il devrait subir un redressement fiscal de Modèle:Unité « rien que sur l'année 2013 ». La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a manifestement considéré qu'il n'avait dissimulé aucun de ses biens, ni menti sciemment sur leur valeur, puisqu'elle n'a pas jugé nécessaire de saisir le parquet<ref name="mediapart.fr"/>.
Pendant la primaire citoyenne de 2017, il soutient Manuel Valls<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après l’échec de ce dernier face à Benoît Hamon, il se rallie à Emmanuel Macron<ref>Modèle:Article</ref>.
Secrétaire d'État chargé du Développement et de la Francophonie
Après la démission de Manuel Valls pour se présenter à la primaire de la gauche, Bernard Cazeneuve est nommé Premier ministre. Il est remplacé par André Vallini aux Relations avec le Parlement et il récupère le portefeuille de la Francophonie.
Le Modèle:Date, il ajoute à son portefeuille celui des Français de l'étranger à la suite de la nomination au ministère de l'Intérieur de Matthias Fekl qui en était chargé jusque-là<ref>Modèle:Légifrance</ref>.
Après le gouvernement : conseiller de Paris et nouvelles fonctions professionnelles
Il renonce à se présenter pour les élections législatives de 2017, déclarant qu'il s'agit d'une Modèle:Citation<ref>Jean-Marie Le Guen renonce à se représenter aux législatives sur le site de France Télévisions, 19 mai 2017</ref>. Selon le journaliste Vincent Jauvert, La République en marche (LREM) lui a refusé l'investiture<ref name="Jauvert2020"/>. Sa suppléante Anne-Christine Lang, investie par LREM, est élue.
Il reste conseiller de Paris jusqu'en 2020<ref name="Jauvert2020">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il rejoint, mi-Modèle:Date-, Siaci Saint-Honoré, importante société française de courtage en assurance, en tant que conseiller du président du groupe, Pierre Donnersberg <ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le même temps, il rejoint le conseil d'administration de Swissport et Gate Holding, deux sociétés suisses filiales du conglomérat chinois HNA puis, depuis Modèle:Date-, du conglomérat asiatique Modèle:Lien<ref name="Jauvert2020"/>.
Le Modèle:Date-, Jean-Marie Le Guen rejoint le conseil d'administration de Huawei France, en remplacement de Jean-Louis Borloo<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, il dénonce une « dérive idéologique » et une « campagne anti-chinoise » concernant le projet d'implantation d'une usine Huawei en Alsace à partir de 2023<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Relation controversée avec le Qatar
En Modèle:Date-, les journalistes Georges Malbrunot du Figaro et Christian Chesnot de France Inter affirment dans leur ouvrage Nos très chers émirs que Jean-Marie Le Guen entretiendrait des relations déplacées avec le gouvernement de Qatar et ses représentants en France<ref>Jean-Marie Le Guen corrompu par le Qatar ? 21 octobre 2016. Valeurs Actuelles.</ref>. En effet, le secrétaire d'État chargé des Relations avec le parlement aurait cherché à imposer une agence de communication dirigée par l'un de ses proches, Alexandre Medvedowsky, à l'ambassadeur du Qatar en France afin de gérer les déclarations publiques de certaines personnalités politiques au sujet du Qatar, notamment dans leurs prises de parole au sein du Parlement<ref>Ces politiques français qui abusent du Qatar. 19 octobre 2016. Le Point.</ref>. Selon le témoignage d’un membre du gouvernement qatari : Modèle:Citation<ref>Nos très chers émirs, de Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Publié le 20 octobre 2016 aux éditions Michel Lafon.</ref>. Des échanges de courriels et de SMS entre Le Guen, ses collaborateurs et des diplomates qataris dont les journalistes ont eu connaissance au cours de leur enquête révèlent que Jean-Marie Le Guen espérait obtenir une somme de dix mille euros par mois de la part de l’agence de communication en question, ESL & Network<ref>Interview de Christian Chesnot - L’invité de 7h50 par Léa Salamé. 20 octobre 2016. France Inter.</ref>. Jean-Marie Le Guen annonce avoir porté plainte en diffamation<ref>« Jean-Marie Le Guen annonce avoir porté plainte en diffamation », letelegramme.fr, 8 décembre 2016.</ref>. Le journaliste et auteur du livre Nos très chers émirs, Christian Chesnot, affirme ne jamais avoir reçu de plainte de la part de Le Guen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Détail des mandats et fonctions
Au gouvernement
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : secrétaire d'État chargé du Développement et de la Francophonie (chargé également des Français de l'étranger à partir du Modèle:Date-).
À l’Assemblée nationale
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député, élu dans la [[Neuvième circonscription de Paris de 1988 à 2012|Modèle:9e de Paris]] (suppléance de Paul Quilès, reconduit au gouvernement).
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député, élu dans la Modèle:9e de Paris.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député, élu dans la Modèle:9e de Paris.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député, élu dans la Modèle:9e de Paris.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député, élu dans la [[Neuvième circonscription de Paris|Modèle:9e de Paris]].
Au niveau local
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller de Paris.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller régional d'Île-de-France.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller de Paris.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller de Paris.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller de Paris.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles connexes
- Gouvernement Manuel Valls (1) et gouvernement Manuel Valls (2)
- Liste des députés de Paris
- Liste des députés de la XIe législature de la Cinquième République
- Liste des députés de la XIIe législature de la Cinquième République
- Liste des députés de la XIIIe législature de la Cinquième République
- Liste des députés de la XIVe législature de la Cinquième République