Pierre Ier de Savoie
Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Pierre de Maurienne, voire selon l'usage de Savoie (on trouve également la forme Pierre d’Aoste<ref name="Vajay 1978">Modèle:Lien, « Contribution a l'histoire de l'attitude des Royaumes Pireneens dans la querelle des Investitures : de l'origine de Berthe, reine d'Aragon et de Navarre », In Estudios Genealogicos, Heraldicos y Nobilarios en Honor de Vicente Cadenas y Vicent, Vol 2, Hidalguía, 1978, Modèle:Pp..</ref>), né vers 1048 et mort le Modèle:Date de décès, marquis de Suse et en Italie (v. 1060-1078). Il est parfois intégré, sans traces d'usage dans les actes connus, dans la liste des comtes de Savoie.
Biographie
Origines
Pierre pourrait être né aux environs de l'année 1043, selon les conjectures de l'historien anglais Charles William Previté-Orton (1912)<ref name="Previté-Orton p.205">Modèle:Harvsp (lire en ligne).</ref>, ou l'année 1048, selon l'historien Victor Flour de Saint-Genis (1869)<ref name="VFdSG p.181">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le site Internet de généalogie Foundation for Medieval Genealogy - FMG donne une période correspondante, entre 1047 et 1049<ref name="MedLands Pierre">Modèle:Harvsp (lire en ligne).</ref>. Il est le fils du comte Modèle:Noble (v. 1023-v. 1057-1060) et de la margrave (marquise) de Suze Adélaïde (v. 1015-1091)<ref name="Guichenon">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Previté-Orton p.205"/>,<ref name="MedLands Pierre"/>.
L'historien italien Modèle:Lien (1888) relève qu'un Pierre Modèle:Incise apparaît dans une donation en 1040<ref name="Carutti p.196">Domenico Carutti, Documenti del libro primi, 1888, Modèle:XXVII, p. 196.</ref>. La première mention attestant son existence est celle d'un acte du mois de Modèle:Date, dans une donation à l'église d'Oulx (Cartulaire d'Oulx, Modèle:VII) Modèle:Incise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il est cependant absent de la Chronique de Savoye (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), de Jehan d'Orieville, dit Cabaret, historiographe du comte Modèle:Noble<ref name="Bussière p.5">Modèle:Harvsp.</ref> ainsi que de la généalogie de Hautecombe (fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Bussière p.5"/>. Il est par contre présent dans les ouvrages des historiens Emmanuel-Philibert de Pingon (1525-1582) et Samuel Guichenon<ref name="Guichenon"/> (1607-1664)<ref name="Bussière p.5"/>.
Règne
Au décès de son père, vers 1057 ou 1060, il est marquis en Italie, héritant des terres et du titre de sa mère<ref name="Guichenon"/>,<ref name="Bussière p.5"/>,<ref name="Ripart p.308">Modèle:Ouvrage.</ref>. Jeune, mais majeur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, sa mère Adélaïde de Suse a toutefois la régence tant sur les terres italiennes que sur l'héritage bourguignon échu à son jeune frère, Amédée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Bussière p.5"/>,<ref name="Ripart p.308"/>,<ref name="Boucharlat">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il épouse Agnès de Poitiers (de Poitou) (v. 1052-v. 1089)<ref name="Vajay 1978"/>, fille de Modèle:Noble, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine (1039 à 1058) et d'Emma de Chartres, vers 1064<ref name="Previté-Orton p.205"/>,<ref name="Fluvia">Modèle:Ouvrage.</ref>, d'après l'historien Charles William Previté-Orton<ref>Modèle:Harvsp.</ref> (Guichenon donnait 1078<ref name="Guichenon"/>). Elle aurait épousé en 1054<ref name="Fluvia"/> en premières noces Modèle:Noble, premier roi d'Aragon, qui meurt en 1064<ref name="Bussière p.4">Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1066 ou 1067, il marie sa sœur Berthe au roi de Germanie et de Bourgogne, Henri de Franconie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, futur empereur du Saint-Empire<ref name="Bussière p.5"/>. Promise dès 1051, alors qu'elle n'est âgée que de trois ou quatre ans, et Henri de cinq ans, ce dernier a cherché à ne pas donner suite<ref name="Bussière p.5"/>. Le cardinal Pierre Damien l'en dissuade<ref name="Bussière p.5"/>. L'empereur en conflit avec le Pape cherche des alliés dont les Humbertiens qui contrôlent certains des principaux passages des Alpes<ref name="HdS p.24">Modèle:Harvsp.</ref>. Le mariage est finalement célébré entre 1066 et 1067, peut-être le Modèle:Date-<ref name="Bussière p.5"/>. Trois ans plus tard, Henri engage une procédure de divorce qui fait grand bruit, assurant que le mariage n'a pas été consommé. Le légat du pape Pierre Damien l'accuse d'immoralité et lui refuse le divorce.
Durant cette période, lui ou sa mère autorise le passage des Alpes par le Mont-Cenis à l'empereur Modèle:Noble, pour se rendre à Canossa, en 1077<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Boucharlat"/>. Le lien familial, depuis le mariage avec Berthe, la sœur du comte, rend plus aisé ce passage<ref name="HdS p.24"/>. La comtesse-mère Adélaïde l'accompagne d'ailleurs auprès du pape Modèle:Noble<ref name="Boucharlat"/>. En échange, l'Empereur aurait cédé des droits sur une « province de Bourgogne » vers 1076<ref name="Demotz p.186">Modèle:Harvsp.</ref>. Les historiens ont tenté, par élimination, de la déterminer et les hypothèses se sont portées sur la « province d'Agaune, dite plus tard le vieux Chablais, soit le pays compris entre Martigny et Vevey »<ref name="Demotz p.186"/>,<ref name="HdS p.25">Modèle:Harvsp.</ref>, dite Bas-Chablais rhodanien ou encore Bas-Valais. Il a pu également être confondu avec son successeur, Modèle:Noble<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La générosité impériale marque l'importance du pouvoir des Humbertiens et leur contrôle sur ces passages alpins<ref name="HdS p.24"/>.
Selon la Chronique de Savoye de Cabaret, l'abbé Rodolphe de Saint-Maurice d'Agaune aurait donné à Modèle:Noble l'anneau de saint Maurice<ref name="Demotz p.186"/>,<ref name="Chronique p.96">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Ripart 1994">Modèle:Chapitre.</ref>. Il s'agit d'un insigne hérité des derniers rois de Bourgogne par l'intermédiaire de l'Empereur, conférant aux comtes de Savoie<ref name="Sache p.91">Modèle:Ouvrage.</ref> le « pouvoir par la translation de l'anneau »<ref name="Ripart 1994"/>. Il apparait fort probable de nos jours que c'est ce Modèle:Noble- à qui aurait été donné cet anneau, vers 1076<ref name="Demotz p.186"/>,<ref name="Sache p.91"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le marquis prend d'ailleurs le titre d'abbé<ref name="Demotz p.186"/>. Cet anneau est par la suite devenu le signe d'investiture de la maison de Savoie, comme il l'avait été pour les rois de Bourgogne<ref name="Sache p.91"/>.
Mort et lieu de sépulture
Le marquis Pierre semble connaître une fin violente, selon l'historien Modèle:Lien<ref name="Vajay 1978"/>,<ref name="Bussière p.5"/>, et décède le Modèle:Date-<ref name="MedLands Pierre"/>,<ref name="Previté-Orton p.205"/>.
L'historien italien Modèle:Lien, auteur de la Regesta comitum Sabaudiae (1889), que son frère, Amédée à cette date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Sans descendance mâle, ses droits et titres reviennent à sa mère (voir ci-après « #Titres et possessions »).
Famille
Pierre de Savoie épouse vers 1064 Agnès de Poitiers<ref name="Vajay 1978"/>, avec qui il semble avoir eu une (selon Charles William Previté-Orton)<ref name="Bussière p.7">Modèle:Harvsp.</ref>, voire peut être deux filles.
La première, Agnès, porte le nom de sa mère et de sa grand-tante, l'Impératrice Agnès<ref name="Bussière p.7"/>. Elle épouse en 1080 Frédéric de Montbéliard, comte de Lutzelbourg<ref name="Bussière p.7"/>,<ref name="Galland p.18">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Alix, donnée par Guichenon, qui épouse Boniface del Vasto, margrave ou marquis de Savone<ref name="Bussière p.7"/>. La fille de ces derniers, Sibylle, aurait épousé en 1129, Modèle:Noble de la Maison de Montpellier. Pour l'historien anglais Charles William Previté-Orton, cette seconde enfant serait une Modèle:Citation, permettant de légitimer des droits en Italie<ref name="Bussière p.7"/>.
L'historien Modèle:Lien, spécialiste des Royaumes outre Pyrénées, donne une Berthe (domnam Bertam), qui épouse selon lui Modèle:Noble, le Modèle:Date-<ref name="Vajay 1978"/>,<ref name="Bussière p.7"/>.
Titres et possessions
Guichenon (1660) le désignait comme Pierre de Savoye Marquis de Suze et d'Italie<ref name="Guichenon"/>. Son père a partagé ses possessions entre ses deux fils, Pierre, l'aîné, aurait hérité des « terres italiennes et le titre marquisal », issu des Arduinides, et son cadet, Amédée, des terres humbertiennes du royaume de Bourgogne et du titre de comte<ref name="Bussière p.5"/>,<ref name="Ripart p.308"/>. Victor Flour de Saint-Genis (1869) indique que Modèle:Citation<ref name="VFdSG p.181"/>
À la mort de Pierre, sa mère Adélaïde récupère son héritage, les terres italiennes, qu'elle transmettra à sa petite-fille Agnès, mariée à Frédéric de Montbéliard<ref name="Ripart p.308"/>.
Certains auteurs ont voulu faire de lui un comte de Savoie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le titre de comte de Savoie n'est en fait utilisé qu'à partir du comte Modèle:Noble, en 1125<ref name="Menabrea p.93">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Demotz 2000 p.174">Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, son frère, Modèle:Noble qui hérite de la part comtale de son père, est cité comme comte de Sabaudia, à son décès, en 1080<ref name="Carutti p.71">Modèle:Ouvrage (présentation en ligne des documents : Modèle:N°Modèle:XV ; Modèle:N°Modèle:CC).</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Maison de Savoie
- Liste des comtes et ducs de Savoie
- Histoire du Piémont
- Histoire de la Savoie au Moyen Âge
Liens externes
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