Jean-Pierre Brisset

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Écrivain Jean-Pierre Brisset, né le Modèle:Date de naissance à La Sauvagère (Orne) et mort le Modèle:Date de décès à La Ferté Macé (Orne), est un écrivain français.

Il est à la fois connu comme un saint du calendrier pataphysique et un fou littéraire. L'écrivain André Breton lui a réservé une place de choix dans son Anthologie de l'humour noir.

Biographie

Modèle:Section à sourcer Jean-Pierre Brisset quitte l’école à douze ans pour aider ses parents à la ferme, puis part à quinze ans comme apprenti pâtissier à Paris.

En 1855, il s’engage dans l’armée pour sept ans et prend part à la guerre de Crimée. Puis en 1859, il met à profit la guerre en Italie contre l’Autriche pour apprendre l’italien. Blessé à Magenta, il est fait prisonnier. La guerre de 1870 le verra sous-lieutenant au [[50e régiment d'infanterie de ligne|Modèle:50e d'infanterie de ligne]]. De nouveau prisonnier, il est envoyé à Magdebourg en Saxe où il apprend l’allemand.

En 1871, il publie La Natation ou l’art de nager appris seul en moins d’une heure puis démissionne de l’armée et part vivre à Marseille, où il dépose le brevet de la « ceinture-caleçon aérifère de natation », qui est un échec commercial. Il retourne à Magdebourg où il gagne sa vie comme professeur de langues et met au point une méthode d’apprentissage du français qu’il édite à compte d’auteur en 1874.

En 1876, de retour à Paris, il reprend du service comme capitaine au [[32e régiment d'infanterie (France)|Modèle:32e d'infanterie]]. Brisset dépose un nouveau brevet, celui d’une « planchette calligraphique » destinée à l’enseignement de l’écriture et du dessin. Il démissionne de l’armée pour de bon en 1877 et se fait professeur de langues vivantes à Paris. En 1878, il publie La Grammaire logique ou Théorie d’une nouvelle analyse mathématique.

Brisset postule alors à un emploi dans les chemins de fer et il est nommé en 1879 commissaire de surveillance administrative à la gare d’Orchies, puis en 1880 à la gare d’Angers Saint-Serge. En 1883, il publie une nouvelle édition de la Grammaire logique et reçoit la révélation qui sera le fondement de tous ses ouvrages : Modèle:Citation bloc

En 1890, il publie Le mystère de Dieu est accompli et donne plusieurs conférences à Paris, en face de la pâtisserie où il fit son apprentissage sur le boulevard du Temple. En 1895, il prend ses fonctions de commissaire de surveillance administrative à la gare Saint-Laud d'Angers, puis termine sa carrière à la gare de L'Aigle dans l’Orne. En 1900, il fait distribuer à Paris par des crieurs une feuille au format d’un quotidien, La Grande Nouvelle, qui annonce la parution de La Science de Dieu ou la Création de l’homme. Puis il publie en 1906 Les Prophéties accomplies (Daniel et l’Apocalypse). À la retraite en Modèle:Date-, il vit à La Ferté Macé, dans l’Orne, jusqu’en Modèle:Date-, puis il habite à Paris jusqu'en Modèle:Date-, avant de s'installer à Angers.

En 1912, l'écrivain Jules Romains découvre Le mystère de Dieu est accompli ainsi que Les Origines humaines, qui vient de paraître. Il organise avec des amis habitués un canular pour l'élection du « prince des Penseurs ». Et c'est ainsi que Brisset est élu le Modèle:Date-, par 212 voix contre 55 à Henri Bergson ; par la suite, une « journée Brisset » est organisée à Paris, avec banquet, discours et conférence du prince des Penseurs à l’Hôtel des sociétés savantes<ref>« Le prince des penseurs », Alain Remond, La Croix.com, 11 octobre 2013.</ref>. Un legs à Jules Romains permettra l’instauration d’un dîner annuel à la mémoire du prince des Penseurs jusqu’en 1939.

Brisset meurt en 1919 à La Ferté Macé, sans avoir pu réaliser son suprême projet : un dictionnaire raisonné de toutes les langues. Il fut inhumé dans le cimetière de cette ville, mais sa tombe a par la suite disparu. André Breton, Raymond Queneau, Michel Foucault ou encore Jean-Noël Vuarnet ont également été fascinés par l'œuvre, les théories, la « cabale phonétique » et la personnalité de Jean-Pierre Brisset.

La Grande Loi cachée dans la parole

Au début de son livre La Grande Nouvelle, Brisset formule une loi linguistique, qui forme le fondement de ses raisonnements, et qu'il justifie au moyen de nombreuses correspondances qu'il établit entre le monde des grenouilles et la langue française : Modèle:Citation bloc

Par exemple, le mot pouce et pousse s'expriment avec les mêmes sons. Une grenouille n'a pas de pouce, et dans la transformation de grenouille en homme, la race des grenouilles a vu « pousser » un pouce.

Son ouvrage Les Origines humaines (1913), présenté comme la deuxième édition (entièrement nouvelle) de La Science de Dieu, établit une généalogie des langues basée sur une philologie psychotique, dans la lignée de la pataphysique d'Alfred Jarry et non sans rapport avec les jeux homophoniques de Raymond Roussel. Selon cette logique, toutes les langues nous ramènent au « couac » initial de la grenouille, et l'homme descend de la grenouille. Modèle:Citation bloc

Laquelle parole, Modèle:" À la suite de Breton qui parlait de Modèle:", Patrice Delbourg écrit que la danse hallucinatoire des théories de Brisset Modèle:"

Citations

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Hommage

Vers 2001, Ernestine Chassebœuf a écrit une série de lettres à des politiciens français (comme a fait Paul Birault en 1913 avec Hégésippe Simon), aux universités, gares, bibliothèques et hôpitaux psychiatriques pour les convaincre de commémorer Brisset en donnant son nom à une rue, université, hôpitalModèle:Etc

Les réponses ont été publiées sur l'internet mais, jusqu'à récemment, il n'existait pas de rue Jean-Pierre Brisset en France. La Ferté Macé a réparé cet oubli en inaugurant, le Modèle:Date-, le « Pas sage » Jean Pierre Brisset<ref>Voir sur ouest-france.fr.</ref>. À l'occasion de cette manifestation eurent lieu des lectures et discours de Marc Décimo, Tanka Tremblay, David Christoffel, Pépito MatéoModèle:Etc

Quelques éditions récentes

  • La Grande Nouvelle, Prairial, 2017
  • Les Origines humaines, préface de Christian Prigent, Édition RROZ, 2001
  • Le Brisset sans peine, texte du spectacle « Mots à lier », adaptation de Gilles Rosière, Éditions Deleatur, 2001
  • Œuvres complètes, réunies et préfacées par Marc Décimo, Les Presses du réel, Modèle:Coll, Dijon, 2001 et Modèle:2e éd. 2004
  • Œuvres natatoires, préface et postface de Marc Décimo, Les Presses du réel, Modèle:Coll, Dijon, 2001
  • La Grande Nouvelle ou comment l'homme descend de la grenouille, notes et postface de Jérôme Solal, éditions Mille et une nuits, Paris, 2004
  • La Grande Nouvelle, édition en fac simile, Cymbalum Pataphysicum, Modèle:Coll, 1986
  • La Grammaire logique suivi de La Science de Dieu précédé de 7 propos sur le Modèle:7e ange (par Michel Foucault), éditions Tchou, 1970

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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