Moussa Traoré

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 17 août 2023 à 20:56 par >Bertrand Labévue (Révocation des modifications de Marramou (retour à la dernière version de WikiCleanerBot))
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Moussa Traoré (<templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}), né le Modèle:Date de naissance à Sébétou dans la région de Kayes et mort le Modèle:Date de décès à Bamako, est un militaire et un homme d'État malien, président de la République de 1968 à 1991.

Biographie

Formation scolaire

Issu d'une famille malinké, Moussa Traoré est né le 25 Septembre 1936 à Sébétou dans la région de Kayes. Il s'y engage dans l'armée en 1954 et fait ses études à l’École des enfants de troupe de Kati (qui deviendra le Prytanée militaire de Kati), puis rejoint l'école d'officiers de Fréjus en 1960<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Il en sort major de sa promotion<ref name="afr">Modèle:Lien web</ref>.

Parcours militaire

Moussa Traoré est nommé sous-lieutenant en 1961, puis lieutenant en 1963. Il part au Tanganyika (l’actuelle Tanzanie) en qualité d’instructeur auprès des combattants de mouvements de libération. Il est ensuite nommé instructeur à l’École militaire interarmes de Kati.

Présidence de 1968 à 1991

Le Modèle:Date-, Moussa Traoré participe au coup d’État qui renverse le président socialiste Modibo Keïta. Il devient président du Comité militaire de libération nationale, puis Président de la République le Modèle:Date-<ref name="traoré gracié">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="10 dates">Modèle:Lien web</ref>.

Toutes les activités politiques sont alors interdites<ref name="traoré gracié"/>. Un régime policier est mis en place sous la direction du colonel Tiécoro Bagayoko. Des agents de renseignements vont dans les écoles pour écouter les cours des professeurs (le milieu scolaire et universitaire est en majorité hostile au régime militaire). Le socialisme économique de l’ancien président Modibo Keïta est abandonné.

En 1971, il accuse son Premier ministre Yoro Diakité de tentative de coup d'état et le fait incarcérer à la prison de Taoudeni où il meurt deux ans plus tard de mauvais traitement<ref name="10 dates"/>.

Modèle:Refnec

Le Modèle:Date-, il fait adopter par référendum (99 % des voix) une constitution qui fonde la Seconde République, imposant un parti unique, une assemblée nationale et un président élu tous les 5 ans au suffrage universel<ref name="10 dates"/>. En 1976, il fonde l’Union démocratique du peuple malien (UDPM), parti unique<ref name="traoré gracié"/>,<ref name="10 dates"/>, ainsi que l’Union nationale des femmes du Mali et l’Union nationale des jeunes du Mali, organisations auxquelles respectivement toutes les femmes et tous les jeunes doivent alors adhérer.

Le Modèle:Date-, l’ancien président Modibo Keïta meurt de façon suspecte en détention à l’âge de Modèle:Nobr, entraînant une forte mobilisation populaire : des milliers de personnes se rendent à ses obsèques, auxquelles participent également des délégations officielles de pays voisins (notamment Guinée et Côte d’Ivoire). Le régime militaire réagit violemment en procédant à de nombreuses arrestations, mais Moussa Traoré est obligé d’expliquer à Radio-Mali les raisons de la mort de Modibo Keita, due selon lui à Modèle:Citation<ref name="10 dates"/>, Modèle:Refnec.

Le Modèle:Date-, Moussa Traoré fait arrêter Tiécoro Bagayoko et Kissima Doukara, respectivement directeur de la Sûreté nationale et ministre de la Défense, qu’il accuse de préparer un complot.

Lors des premières élections de la seconde république en 1979, Moussa Traoré est l'unique candidat à la présidentielle<ref name="10 dates"/>.

Il propose d’aller vers une ouverture politique ce qui lui permet d’acquérir le soutien de certains intellectuels comme Alpha Oumar Konaré qui acceptera le poste de ministre des Arts et de la Culture pendant quelques années.

En 1980, des manifestations étudiantes sont réprimées. Leur chef Abdoul Karim Camara, dit « Cabral », décède sous la torture, le Modèle:Date-<ref name="10 dates"/>.

En 1982, il est promu général d’armée. Moussa Traore entreprend un rapprochement avec l'Union soviétique et les pays socialistes. Le nombre d'étudiants maliens en Europe de l'est explose; la coopération initiée sous Keita, devient une priorité pour le Mali qui reçoit l'essentiel de son aide des états socialistes<ref>Quand des Maliennes regardaient vers l'URSS (1961-1991) Enjeux d'une coopération éducative au féminin, Tatiana Smirnova et Ophélie Rillon, Cahiers d'Etudes africaines, 2017; Conditions de vie et d’études de « migrants étudiants » africains en URSS et en Russie : quels facteurs ont pu contribuer à leurs difficultés et à leurs stratégies d’adaptation ? I. Camara, Journal of international Mobility 2018/1 (N° 6),</ref>.

Avec d'autres régimes africains; il organise en 1985 une tentative de déstabilisation du Burkina Faso afin de favoriser le renversement de Thomas Sankara. Soutenu par la Côte d'Ivoire et le Togo, il fait circuler des rumeurs attribuant à des militaires burkinabés une violation de la frontière et entre en guerre pour quelques semaines avec le Burkina Faso. La Central Intelligence Agency (CIA) note dans un câble que « La guerre est née de l'espoir de Bamako que le conflit déclencherait un coup d’État au Burkina Faso<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. »

En 1990 sont fondés le Congrès national d’initiative démocratique (CNID) par l’avocat Mountaga Tall et l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) par Abdramane Baba. Ces deux associations vont avec l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et l’Association malienne des droits de l'homme (AMDH) combattre le régime de Moussa Traoré et exiger le multipartisme.

Le coup d’État de 1991

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, une manifestation à Bamako composée de milliers d'étudiants est réprimée par les armes, faisant plus de Modèle:Nombre. Le soulèvement se poursuit jusqu'au 24 mars<ref name=coup/>. Le Modèle:Date-, un coup d’État militaire mené par le lieutenant colonel Amadou Toumani Touré renverse Moussa Traoré<ref name="traoré gracié"/>. Le Comité de transition pour le salut du peuple est mis en place avec le colonel Touré à sa tête.

Après la présidence

Moussa Traoré est emprisonné à la prison de Markala. En Modèle:Date-, lors d'un procès qualifié de Nuremberg malien, il est condamné à la peine de mort pour crimes de sang commis entre janvier et Modèle:Date- par un tribunal de Bamako<ref>https://www.ina.fr/video/CAC9300754</ref>. Il est incarcéré ainsi que tous les membres de sa famille, dont son petit-fils de Modèle:Nombre qui a purgé une peine de Modèle:Nobr<ref name="entrevue lapreseca">Modèle:Lien web</ref>. Il est le premier chef d'État africain à devoir répondre de ses actes devant la justice de son pays<ref name="mondafrique">Modèle:Lien web</ref>. Ayant été condamné à mort, ainsi que son épouse Mariam, Moussa Traoré est déchu de ses droits civiques, et ne peut donc plus voter. Il considère cependant avoir été condamné pour des crimes qu'il n'a pas commis, et avoir été la victime d'un complot politique. Pour lui, le massacre du Modèle:Date- a été orchestré par l'opposition politique et les socialistes français qui auraient fait venir des mercenaires au Mali afin de le déstabiliser<ref name="vérité peur">Modèle:Lien web</ref>. Il est ainsi gracié en 1997<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le président Alpha Oumar Konaré commue sa peine pour Modèle:Citation en prison à vie le Modèle:Date- puis, en Modèle:Date-, le gracie<ref name="traoré gracié"/>,<ref name="afr"/>. Il est accusé d'avoir détourné pendant son règne plus de Modèle:Nobr de dollars d'argent public<ref name="mondafrique"/>.

Le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) est un parti politique malien qui se réclame de Moussa Traoré<ref name="vérité peur"/>.

Cheick Modibo Diarra, ancien Premier ministre du Mali, est marié à sa fille<ref>Modèle:Lien web</ref>. Moussa Traoré vit depuis sa libération dans une grande villa du quartier Djikoroni-Para à Bamako offerte par le gouvernement malien<ref name="entrevue lapreseca"/>,<ref name="mondafrique"/>.

Il est jusqu'à sa mort considéré comme un Modèle:Citation. Il reçoit ainsi quelques jours avant sa mort les colonels ayant mené le coup d'État de 2020 au Mali<ref name=coup>Modèle:Lien web.</ref>. Mort le 15 septembre, il est inhumé le 18 septembre à l'issue de funérailles nationales présidées par le chef de la junte Assimi Goïta<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Prix et récompenses

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Mali sous Moussa Traoré, ouvrage collectif

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail